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Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

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Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



Recherche

Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 17:01


Ça paraît incroyable mais l'administration n'a le droit d'enquêter sur les montages fiscaux des multinationales que si le montage a pour seul et unique but d'éviter l'impôt... "uniquement". Un député socialiste, Pierre-Alain Muet, a trouvé une solution de bon sens: remplacer "uniquement" par "principalement". Ce changement d’un seul mot pourrait rapporter des milliards, mais il fait face à un lobby tous azimuts. 

Tout se joue dans les prochaines heures: si nous sommes suffisamment nombreux à signer, les députés pourront faire notre forte mobilisation citoyenne en soutien à cette mesure -- à nous de jouer pour opposer la pression citoyenne à celle des lobbys -- remportons cette victoire. Signez la pétition et diffusez-la largement: 


http://www.avaaz.org/fr/robin_des_bois_a_l_envers_d/?bWPcZcb&v=31076 

La révolution fiscale pourrait provenir d'un simple adverbe. L’article 64 du Livre des Procédures Fiscales précise que les entreprises qui exploitent toutes les failles de notre système fiscal ne risquent un redressement que si ce montage a « exclusivement pour but d’atténuer ou d’éluder les charges fiscales que le contribuable aurait normalement supportées ». Il suffit donc d'avancer d'autres motifs -- la compétitivité, une nécessaire restructuration de l’outil de travail -- pour éviter l’abus de droit. Remplacer "exclusivement" par "principalement" permettrait à l'administration d'agir, et l'effet dissuasif pourrait être colossal. 

Par exemple, des études récentes montrent que Microsoft, Amazon, et autres multinationales paient 22 fois moins d'impôts qu'ils ne devraient! Ces entreprises financent de petites armées de consultants et d'avocats d'affaires pour minimiser leurs impôts au titre de “l’optimisation fiscale”. Et autant de lobbyistes pour s'assurer que la loi ne change pas ! Si demain nous parvenons à changer les règles, nous pourrons réellement leur compliquer la tâche. 

Depuis la crise financière et la vague d'austérité, chaque pays travaille à colmater les brèches dans son propre système fiscal. Il est temps pour la France de s'attaquer à la question de l'optimisation fiscale qui ruine les rentrées d'impôts. Soutenons cette modification essentielle de la loi fiscale sur la manière dont la France taxe les grandes entreprises. Signez et partagez largement, avant que M. Muet ne défende l'amendement dans l'Assemblée demain matin: 

http://www.avaaz.org/fr/robin_des_bois_a_l_envers_d/?bWPcZcb&v=31076 

Ce sont des fois les petits changements qui mènent aux avancées essentielles dans le combat pour la justice sociale. Soutenons la justice fiscale en faisant passer cet amendement demain. 

Avec espoir et détermination, 

Alex, Julien, Marie, Alice, Ricken, Aldine, Diego et tout l'équipe d'Avaaz 

Plus d'informations:

Pierre-Alain Muet en lutte contre les montages fiscaux (Lyon capitale)
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Politique/Politique/Pierre-Alain-Muet-en-lutte-contre-les-montages-fiscaux 

Google, Facebook, Apple Amazon et Microsoft auraient dû payer 22 fois plus d'impôts en France (Challenges) 
http://www.challenges.fr/high-tech/20130417.CHA8422/google-facebook-apple-amazon-et-micro soft-auraient-du-payer-22-fois-plus-d-impots-en-france.html 

L'amendement déposé par Pierre-Alain Muet 
http://www.nosdeputes.fr/14/amendement/1395/530C


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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 14:57

Ci-dessous l'édito de Démocratie et Socialisme

Plus de 1000 plans sociaux depuis un an !

L’urgence c’est l’emploi maintenant. Mobilisation !

La Redoute, FagorBrandt, la Société Générale… se sont ajoutés la semaine dernière à la sinistre liste des entreprises qui multiplient les plans sociaux. Pourtant, il est possible de faire autrement. Mais les employeurs continuent à rechercher des réductions de coûts tout en engrangeant les milliards d’aides qui leur sont octroyés. Et la priorité gouvernementale donnée à la baisse des déficits publics a également des conséquences fâcheuses comme à France Télévision.

Mettre en priorité numéro un l’emploi, vouloir inverser la courbe du chômage c’est d’abord mettre un terme à cette avalanche de plans sociaux. Au lieu de l’ANI qui ne sécurise rien du tout, c’est une loi de contrôle des licenciements qui s’impose plus que jamais.

Le socialisme de l’offre ne marche pas ! La reprise de l’activité n’est pas là, la dette augmente. Un tournant est nécessaire et urgent en relançant le pouvoir d’achat pour relancer la consommation, l’activité économique et l’emploi.

La puissance publique a un rôle également en développant des grands travaux, une politique du logement et une politique de la transition énergétique. Des milliards d’épargne sont disponibles mais la volonté politique manque. Il faut revoir le rôle de l’assurance vie et déployer l’épargne populaire vers l’économie réelle plutôt que de reverser des milliards aux banques sans contreparties (50 milliards venant des dépôts du livret A en plus des 35 % de collecte déjà gardés par les banques !) Il en va de même avec les aides aux entreprises qui alimentent un puits sans fond sans créer d’emploi tant il est faux que la compétitivité d’aujourd’hui fait les profits de demain et les emplois d’après-demain.

Triple A, double A+, double A…

Les agences de notation qui ont si bien vu arriver la crise financière en notant triple A les subprimes n’ont aucune leçon à donner ! Du reste il ne s’agit pas de jugements financiers mais d’appréciations politiques sur le rythme des réformes libérales dont elles sont les chantres. Moins d’État, moins d’impôts, moins de protection sociale voilà le fond de leur discours à l’opposé de ce qu’il convient de faire.

Changer de politique maintenant

La démonstration est faite qu’une année et demie d’austérité, de rigueur budgétaire n’est pas la solution. Le tournant du quinquennat doit se faire maintenant ! En revenant au projet socialiste, au discours du Bourget, en formant un gouvernement de toute la gauche qui réponde aux urgences sociales.

La question n’est donc pas, à ce stade, de spéculer comme les médias le font sur l’hypothétique futur premier ministre ! Changer de politique devra s’incarner dans un gouvernement de toute la gauche. A coup sûr ce ne sont pas les soutiens de la droite (qui font la popularité de tel ou tel) qui doivent décider.

Se mobiliser

Les salariés frappés par les plans sociaux, contraints par un pouvoir d’achat à la baisse et des pensions de retraite menacées peuvent se mobiliser. Ils sont la principale force de la société. Sur l’emploi, les salaires, les retraites… pour soutenir une autre politique, il est possible de faire grandir l’idée d’une manifestation unitaire de toute la gauche syndicale, associative, politique pour janvier. Nul doute que si un tel appel était lancé il serait de nature à changer la donne.

Solidarité avec Christiane Taubira  : Suite aux insultes racistes qu’elle a subies, Christiane Taubira a raison de dire que « les réactions n'ont pas été à la mesure ». Il est vrai qu’elle incarne aussi des valeurs humanistes et de gauche que d’aucuns voudraient faire taire.

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 14:25

On peut désormais signer la pétition en ligne.

Lien à diffuser largement :

http://www.solidariteromsfives.org/

 


 

 

Appel

Les reniements ça suffit !

Les élus, le Gouvernement, doivent agir sans délai !


Depuis le 28 octobre, 120 Roms dont cinquante enfants et nourrissons sont accueillis à la Bourse du travail de Lille, dans les conditions les plus précaires et insupportables, suite à une honteuse expulsion sans solution de logement, du parking P4 de l’université de Villeneuve d’Ascq.

Nous le disons clairement les droits fondamentaux : droit à la dignité humaine, droits de l’enfant, interdiction des discriminations, droit à la santé et à l’éducation, etc.. inclus dans les traités internationaux, directives européennes, préambule de la constitution de 1946 devenue le préambule de la constitution de 1958, le code de l’action sociale et des familles, ont été violés.

La circulaire interministérielle du 26 août 2012, indique que les évacuations ne sauraient avoir lieu sans recherche préalable de solutions d'hébergement, sans concertation avec les associations, ni établissement d'un diagnostic social et sanitaire de la situation individuelle des personnes concernées.

Rien de tout cela n’a été fait.

Les populations ROMS sont les otages d’une politique répressive et discriminatoire qui leur dénie les droits des citoyens européens. Nous ne pouvons qu’être révoltés devant l’«inhumanité d’Etat» froidement programmée et politiquement assumée. Nous ne pouvons tolérer cet épisode de plus parmi les dizaines d’évacuations répétées réalisées ces derniers mois, qui enfoncent à chaque fois dans plus de pauvreté, plus de précarité, plus de misère ces migrants européens comme tant d’autres migrants.

Les syndicats de la Bourse du Travail sont les otages du pouvoir politique et des élus locaux qui jusqu’à ce jour refusent de proposer une issue et recherchent la paralysie de l’action syndicale. Nous nous insurgeons contre l’immobilisme des élus et du gouvernement et exigeons une solution immédiate humaine et digne.

Cela passe par le règlement immédiat de la crise humanitaire qui se noue à la bourse du travail de Lille par une proposition alternative mise en œuvre par les pouvoir publics.

Au-delà cela nécessite un moratoire de toutes les expulsions et une conférence permanente incluant les pouvoirs publics et l’ensemble des organisations et associations qui agissent quotidiennement avec et pour la sauvegarde de la dignité, l’insertion des ROMS, l’éducation de leurs enfants, la préservation de leur santé.

C’est à la misère croissante, à la pauvreté de masse, à une austérité sans rivage, qu’il faut s’attaquer. Ce sont les droits sociaux de tous les humains quelle que soit leur origine, leur dignité, qu’il faut respecter.

Céder devant ces principes c’est donner le feu vert à la xénophobie, au racisme et à une extrême droite qui a déjà réussi à banaliser l’inconcevable.

 


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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 15:38

 

 

Un     sursaut     s’impose  

  07 nov 2013 | Réagir

Il y a les sondages… Il faut toujours les relativiser et les regarder avec perplexité car s’ils mêlent les chiffres concernant les électeurs de droite et ceux de gauche, ils ne disent souvent rien sur les raisons des choix de nos concitoyens. J’ai personnellement toujours pris beaucoup de distance avec cette pseudo photographie de « l’opinion ».

Il y a eu les élections partielles qui ont sonné comme une alerte tant les électeurs de gauche ont boudé les urnes, quand certains ont pu se laisser égarer en votant pour le FN.

Il y a les rencontres avec nos concitoyens, avec les militants, qui montrent qu’après l’attente plus ou moins patiente se manifeste désormais la défiance, la colère ou pour le moins la consternation.

Il y a les décisions nombreuses qui creusent un fossé entre le gouvernement avec deux des trois plus grands syndicats représentatifs de salariés, dont les adhérents ont massivement voté pour François Hollande et qui désapprouvent des mesures qui vont a l’encontre de leurs revendications et même parfois de nos engagements pendant les présidentielles.. On pense au CICE, à l’ANI, à l’allongement de la durée de cotisation pour les retraites, etc..

Il y a les cafouillages, bidouillages, reculades et parfois renoncements qui entretiennent l’idée d’une absence de vision d’avenir, d’un manque de maîtrise de la situation et qui renforcent un sentiment d’inquiétude sur l’avenir.

Tout cela est connu et nul besoin de langue de bois pour éluder la crise politique majeure  qui se conjugue à la grave crise économique et sociale que vit notre pays, comme bon nombre de pays européens.

 

Il n’y a pas seulement une succession de problèmes épars et d’erreurs ponctuelles, mais d’abord les conséquences des politiques d’austérité.

Il y a d’abord la situation objective du pays, la détérioration des conditions de vie d’un nombre croissant de nos concitoyens et surtout des signes peu encourageants pour l’avenir. Les délocalisations continuent à un rythme soutenu, la désindustrialisation n’est pas conjurée et les projets technologiques d’avenir ne semblent pas suffisants pour compenser la disparition de pans entiers de notre appareil productif. Le taux de chômage atteint des records dans toute l’Union Européenne et plus encore dans la zone Euro, la croissance prévue sera molle et même le taux particulièrement bas d’inflation manifeste des tendances à la déflation et à un taux d’activité limité. Le dumping social et fiscal continue de plus belle (cf. les bas salaires en Allemagne demeurent, les salaires ont fortement baissé en Espagne concurrençant notre économie) dans l’UE et la surévaluation de l’Euro poursuit son œuvre destructrice.

Si la plupart des Français demandent un changement de politique c’est bien qu’ils perçoivent que la logique de l’austérité – fut elle plus atténuée ici qu’ailleurs -, l’alignement aux politiques européennes libérales et la pseudo-politique de l’offre sont des impasses. La marche forcée vers la réduction des dépenses publiques ne résoudront aucun de nos problèmes et le pseudo-remède s’avérera pire que le mal.

Le discrédit qui s’ancre dans une partie de plus en plus importante de la population et la dépression qui minent la France viennent de là.

 

Alors comment sortir de cette crise, comment retrouver confiance en nous mêmes?

Aussi, rien  ne serait pire que de demeurer sourds et aveugles à ce qui s’exprime dans le pays et singulièrement dans les couches populaires, au sein du peuple de gauche. Rien ne serait pire que d’attendre une hypothétique amélioration de la conjoncture mondiale et européenne qui  viendrait régler nos problèmes. Car la réalité est que pour sortir de la crise, il faut en France une politique volontariste de relance de la croissance, une croissance durable engageant la transition écologique, une stratégie de redressement industriel, une redistribution des richesses.

Oui, le président de la République doit prendre la mesure de la gravité de la situation et prendre une initiative majeure pour engager une nouvelle étape de son quinquennat.

  Il doit proposer un changement de cap, un changement de politique et du coup un changement d’équipe.

Un sursaut s’impose, maintenant. Faire  le gros dos, ne rien changer, constituerait un grand danger pour le pays.

Je lis moultes commentaires sur l’intérêt pour le président de la République de prévoir un remaniement, pesant au trébuchet l’opportunité tactique de telle ou telle initiative. Ils me consternent. Qui peut croire qu’un simple changement de casting peut faire illusion et régler nos problèmes?

Disons le tout net: seul un changement de politique est à la hauteur de la gravite de la situation.

Ensuite, il y a tous ceux qui finalement confortent le chef de l’Etat dans ce qui pourrait apparaître comme sa tentation supposée naturelle, à savoir faire le gros dos pour laisser passer le gros temps. En fait, ceux là sont ceux qui estiment que les politiques austéritaires et libérales sont les seules possibles et chacun sait bien qu’ils ont de puissants soutiens… Surtout à droite, au MEDEF et dans les sphères économiques et financières. Les mêmes qui saluent le courage de François Hollande d’avoir su abandonner ses promesses « déraisonnables » ou « irréalistes » de campagne. Les mêmes qui n’ont pas voté pour lui et qui ne le feront jamais mais qui se réjouissent qu’une gauche fasse le sale boulot et surtout discrédite elle même les idées, les propositions et les idéaux qui font son identité et son succès électoral. Pour eux, c’est tout bénéfice.

Mais l’enjeu n’est pas qu’électoral pour la gauche et le Président. Encore qu’en démocratie, cela n’a rien d’anormal ou d’infamant. Il est plus lourd, il en va de l’avenir du pays.

Répondre au cas par cas, territoires par territoires, aux colères et mouvements qui s’expriment ne résoudra rien et risque au contraire de voir se renforcer les tendances aux replis identitaires, la recherche de boucs-émissaires et l’ exacerbation des oppositions entre salariés, régions, activités. Il faut une réponse globale et de fait un changement de politique.

Quel changement de politique?

A l’évidence le premier verrou à faire sauter pour une sortie de crise est bel et bien d’abandonner le suicidaire discours  du TINA (There is no alternative, il n’y a pas d’alternative) et bel et bien de revenir à des points clefs des propositions du candidat Hollande et du discours du Bourget qui ont fait son élection.

Le changement de politique, c’est bel et bien de revenir au changement c’est maintenant. Et maintenant, c’est maintenant!

On voit quelques points clefs et prioritaires de ce changement:

1. Sortir de la politique d’austérité et proposer un plan de relance de la croissance en France, fondé sur une relance ciblée de la  consommation populaire et des investissements en particulier par des grands travaux, le soutien à la transition énergétique et des projets industriels préparant l’avenir. Le plan que nous avons présenté avec le courant « Maintenant la Gauche » dès février dernier manifestait déjà notre conviction que la politique gouvernementale n’atteindrait ni son objectif économique de réduction des déficits, ni ses objectifs sociaux, ni ceux en terme d’emplois. Il faisait des propositions qui demeurent de pleine actualité (http://www.maintenantlagauche.fr/retrouvez-le-plan-de-relance-ecologique-et-social/).

2. Engager une réforme fiscale globale cohérente et durable avec un grand impôt progressif fédérant l’Impôt sur le Revenu et la Contribution Sociale Généralisée, en commençant par rendre progressive la CSG, en accroissant le nombre de tranche de l’IR et en supprimant de nombreuses niches fiscales. Revenir sur les hausses de la TVA et instaurer une fiscalité écologique qui serve réellement à de grands travaux de transitions énergétiques et à la lutte contre l’effet de Serre. Enfin, restaurer une égalité de prélèvements entre les PME et les grandes entreprises ainsi qu’une lutte sans merci contre l’évasion fiscale. Systématiser la conditionnalité des aides fiscales aux entreprises, remettre en cause le CICE pour toutes les entreprises qui ne sont pas confrontées à la concurrence mondiale, recadrer le crédit impôt recherche trop souvent dévoyé.

3. Une stratégie de redressement industriel plus globale au delà des 34 projets industriels annoncés, mener une stratégie de défense des secteurs industriels menacés avec des programmes de filières et d’interventions renforcées par le capital public, voir de nationalisation temporaire (chantiers navals, agroalimentaire, raffinerie). Il faut ne pas se laisser paralyser par les directives bruxelloises sur les aides publiques, et exiger leur renégociation.

4. Redonner de la cohérence à l’Etat et une haute qualité aux services publics. Il y a urgence à renforcer les moyens aux hôpitaux publics et aux services d’urgence mais aussi de prévoir les indispensables recrutements pour la police de proximité et pour la justice, en particulier pour créer de vrais services permettant la mise en œuvre de peines de substitutions à la prison et bien sûr pour l’école mais aussi l’éducation populaire. La première exigence est de revenir sur la suppression des postes dans la fonction publiques en 2014. Restaurer les services publics c’est remettre en cause les privatisations comme celle des autoroutes mais aussi les Partenariats Publics Privés si fréquents et si coûteux. Il convient de réfléchir à un nouveau fonctionnement de l’Etat dont les missions ont évolué et qui est actuellement trop désorganisé, et ce en associant les fonctionnaires qui sont souvent mal reconnus et peu écoutés.

5. Il faut des actes et une attention particulière à notre jeunesse. Trop de jeunes vivent dans des familles pauvres, trop d’étudiants doivent travailler pour étudier, trop d’entre eux -jeunes diplômés ou non- ont le sentiment que leur avenir est bouché en France et que le pays n’est pas prêt à leur faire confiance et à les accompagner dans leurs projets.

 

Changement de politique par et pour le rassemblement des forces de gauche et écologistes.

Il s’agit là des points d’appui pour l’indispensable sursaut. Si ces sujets semblent majeurs, le changement de politique doit partir d’une feuille de route pour les 3 années à venir qui soit un nouveau pacte de confiance proposé aux Français, préparé à partir d’une dynamique de rassemblement des forces de gauche et écologistes.

Aucun président même avec  la 5eme République ne peut gouverner sans une majorité politique et sociale. Or, la majorité politique qui a garanti l’élection de François Hollande n’est pas rassemblée autour d’objectifs, d’un programme, ou à tout le moins de grandes priorités pour réussir le changement auquel nos concitoyens aspirent et pour présenter une voie d’avenir au pays.

Pour préparer ce pacte, il faut réunir tous les leaders des partis et mouvements de gauche et écologistes pour préparer ce nouveau pacte, en tout cas pour fixer des points de convergences permettant cette étape nouvelle et de retrouver la confiance et l’espoir.

 

Le sursaut qui s’impose doit être global, économique, social et politique.


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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 17:35
Stress et travail : soigner le travailleur, ou soigner le travail ?
 
Rencontre/débat présenté et animé par Paul Bouffartigue
Sociologue au CNRS (Laboratoire d’Economie et de Sociologie du Travail, Aix-en-Provence)
                      Au Lakota Café le Vendredi 15 Novembre 2013 à 19h30
 Du stress aux suicides en passant par la souffrance, les mots utilisés pour dire le mal-être contemporain dans le monde du travail se déclinent sur une échelle allant du plus banalisé au plus dramatique. Dans tous les cas l’interprétation des causes fait l’objet de controverses intellectuelles et politiques majeures. Les individus sont-ils aujourd’hui plus fragiles qu’hier pour des raisons qui ne devraient pas grand chose au travail ? Ou bien ce dernier joue-t-il un rôle majeur dans les atteintes à la santé mentale ? C’est cette dernière position que l’on soutiendra. Omniprésent quand il est absent – épreuve du chômage ;  envahissant il amène à ne plus pouvoir se reconnaître dans un travail dégradé – pénibilités anciennes et nouvelles -  ce sont les conditions de l’engagement subjectif dans les activités professionnelles qu’il faut interroger.
 
Un Cocktail exotique avec finger food servis pendant la présentation (12€ entrée)
 Réservations et renseignements au 06 28 68 05 30 ou 04 42 61 10 51
 
Lakota Café 20 av. Emile Zola 13850 Gréasque
 

Lakota Café 
04 42 61 10 51
06 28 68 05 30
http://www.lakotacafebio.com/
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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 20:02

Bonjour à tous,
La situation de la grosse centaine de Roms dont plusieurs dizaines d 'enfants en bas âge se dégrade jour après jour.
Vendredi matin , le préfet avait fini par donner son accord pour que les caravanes puissent sortir de la fourrière . L'idée était de les installer sur la friche industrielle contiguë à la Bourse du Travail.

Vendredi en milieu d'après-midi , gros déploiement de forces de police qui ont tout barricadé afin d'empêcher cette installation. Le préfet était entretemps revenu sur sa décision...


Les nombreuses réunions qui ont eu lieu depuis 2 semaines maintenant avec la Préfecture, la Mairie.... ne débouchent sur  rien.

Chacun se renvoyant la balle. Notre crainte (CGT/FSU/Solidaires) est surtout qu'une OS autre demande elle-même l'évacuation.
Pour essayer de faire bouger les choses, un appel CGT/FSU/ Solidaires qui sera rendu public demain soir 11 novembre (cf PJ) est lancé en direction de toutes les organisations , associations et personnalités ...
Nous avons déjà la signature de très nombreux syndicats CGT, d'UD CGT, idem pour Solidaires...
LDH nationale et de Pierre Tartakowski
Mgr Gaillot...
La FSU nationale et Bernadette sont également signataires.
Didier et moi lançons donc un appel en direction des syndicats nationaux , de leurs secrétaires ainsi qu'en direction des SD.
La première urgence est d'obtenir le maximum de signatures pour demain 17h, dans un premier temps.
Merci par avance  de vos réponses 
Didier Costenoble et Catherine Piecuch , FSU 59/62  
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appel-Les-reniements-ca-suffit-.jpg
   

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 10:19

Vendredi 8 novembre, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault en déplacement à Marseille a présenté un plan d’urgence pour la ville. 3 milliards de grands travaux, dont près de 10 millions d’euros et 48 emplois pour la jeunesse.

Le SNES-FSU avec les syndicats de la FSU (SNUipp, SNPSPJJ, SDU FSU) a été reçu en audience par les conseillers de Premier ministre et du Recteur

Le SNES-FSU a saisi l’occasion de l’audience des syndicats de la FSU pour présenter aux services du premier Ministre son plan d’urgence pour les quartiers nord de Marseille et les 12 propositions pour refonder l’éducation prioritaire (lire ici). Nous avons souligné l’extrême polarisation sociale et la forte concurrence du privé, mais aussi la concurrence entre établissements publics.

Le SNES-FSU Aix-Marseille a présenté la "règle de trois" pour Marseille proposant que chaque emploi supplémentaire d’un agent de police (250 emplois depuis septembre 2012) soit accompagné d’un emploi supplémentaire dans l’éducation nationale et d’un emploi d’éducateur spécialisé financé par les collectivités territoriales.

Nous avons insisté sur l’important qu’il y avait à améliorer l’accès des populations marseillaises aux qualifications, étant donné les retards structurels qui handicapent la population régionale.

De ce point de vue, nous avons plaidé pour que :

1) les infrastructures scolaires et sportives soient améliorées, en particulier dans le XIV°. Nous nous félicitons que le SNES ait été entendu et que la Région ait publiquement confirmé la construction d’un nouveau lycée à Saint-Mitre (XIII° arrondissement).

2) l’on veille à l’accès aux formations qualifiantes à la suite du collège pour les élèves issus des milieux populaires

3) les subventions allouées aux associations laïques, aux centre sociaux, aux fonds social soient abondées dans les quartiers populaires

4) l’Education Nationale garde la maîtrise des dispositifs de lutte contre le décrochage scolaire. Nous avons souligné le rôle important de la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire (MLDS) et l’importance qu’il y avait à améliorer la situation matérielle de ses agents. Nous avons souligné la problématique particulière de la réinsertion scolaire des jeunes sortant de milieu carcéral.

La veille, en audience chez le recteur, nous avons plaidé pour un maillage territorial étroit des centres d’information et d’orientation (CIO). Sur ce point, le SNES reçu la semaine dernière par les conseillers du Président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône ont reçu l’assurance que le CG (qui loge certains CIO) partageait ce souci.

Concernant l’éducation prioritaire, nous avons plaidé pour une relance qui n’ignore pas ce qui se fait dans la classe, ce qui signifie de baisser résolument les effectifs des classes de l’éducation prioritaire, de doter les personnels d’une décharge de service permettant de se concerter et de concevoir les réponses pédagogiques adaptées aux difficultés rencontrées. Nous avons souligné l’importance des vies scolaires et revendiqué une prime ZEP pour les Assistants d’Education. Alors que l’on parle beaucoup d’un nouveau recentrage de l’éducation prioritaire sur un petit nombre d’établissements, nous avons souligné l’importance des besoins sur Marseille (près de la moitié des collégiens et plus d’un quart des lycéens de Marseille en Education Prioritaire) et nous avons insisté pour qu’il n’y ait pas de sortie, voire des entrées, en prenant l’exemple du Collège Anatole France (Marseille VI°).

Jean-Paul de Gaudemar, conseiller du Premier Ministre chargé de l’Education, accompagné de Jacques Lacroix, secrétaire général du Rectorat et de Stéphane Villar, directeur de Cabinet du recteur, a tenu à montrer une écoute attentive à nos propositions et a annoncé que des réponses positives seraient apportées à plusieurs d’entre elles sous peu dans le cadre de la préparation de la rentrée 2014 ou dans celui de la relance des ZEP. Dans l’instant, en l’absence du Ministre de l’Education Nationale lors de ce déplacement, le Premier Ministre a annoncé un plan de 10 millions d’euros pour la jeunesse, intégrant par exemple une dotation supplémentaire pour l’école ouverte et pour les fonds sociaux, ou encore pour la rénovation du campus de Saint Jérôme. 48 emplois sont par ailleurs annoncés pour la scolarisation des 3 ans et pour le projet ’Plus de Maîtres que de classes" sur l’académie.

Le conseiller du Premier Ministre a par ailleurs souligné l’importance de la formation des professeurs et l’enjeu que représente la création des ESPE, en soulignant qu’il était important de réussir à tisser un lien étroit entre cette école universitaire et les professionnels de terrain.

Participez aux Etats-Généraux du SNES sur l’Education prioritaire : Jeudi 21 novembre 2013 de 9 h à 17 h au Lycée Saint -Exupéry de Marseille (XV) Lire ici

Le Plan d’urgence et les 12 propositions du SNES-FSU Aix-Marseille : Lire ici


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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 08:56

Communiqué commun

du SNES FSU, du SNUIPP FSU, du SNEP FSU, du SNUEP FSU, du SNESUP FSU

V. Peillon a annoncé le 7 novembre une augmentation exceptionnelle du nombre d'inscrits aux nouveaux concours 2014.

Nous aurions tous souhaité qu'il en soit ainsi mais il nous semble qu'il est nécessaire de regarder ces chiffres de manière objective.

En effet, après avoir déclaré en juillet que « grâce à un niveau d'inscription et de participation record aux épreuves, les jurys ont pu prononcer 14 602 admissibilités pour le second degré (sur 35733 candidats présents) », le ministère nous a annoncé récemment qu'en raison des doubles inscriptions, il n'y a en réalité que 10280 admissibles pour 10750 postes ouverts soit déjà 470 postes perdus à la session 2014 exceptionnelle ce qui prouve que la crise de recrutement n'est pas surmontée dans le second degré ni dans certaines académies en difficultés dans le primaire.

Il est fort probable qu'il en soit de même pour cette session, bon nombre des candidats déjà admissibles au concours 2014 exceptionnel s'étant également inscrits aux nouveaux concours 2014 pour augmenter leurs chances de réussite.

En période de vote du budget, il est urgent que les parlementaires puissent connaître les chiffres réels donc pondérés des doubles inscriptions permettant une interprétation fiable de l'évolution du vivier de candidats.

Pour nos syndicats, toute hausse du nombre d'inscrits aux concours constitue un signal positif qui doit permettre d'augmenter le nombre de places aux concours et se traduire par de nouvelles créations de postes dans les établissements et les écoles.

Il faut également mettre en œuvre des mesures pour lutter contre les difficultés de recrutement de certaines disciplines et certaines académies.

La mise en place des EAP, première reconnaissance de la crise de recrutement, ne suffit pas, d'autant plus que le dispositif EAP n'est pas adapté, les difficultés du ministère à les recruter en sont la preuve.

De plus, la mise en place dans la précipitation des ESPE qui se trouvent en difficulté pour améliorer la formation des enseignants et CPE, inquiète les étudiants au lieu de les rassurer.

Le budget doit prévoir le financement de pré-recrutements (comme le préconise le récent rapport de l'inspection général), le rétablissement immédiat des aides aux candidats se présentant aux concours, une augmentation du budget des universités et des ESPE pour y former plus et mieux d'étudiants. Cela nécessite également la revalorisation des salaires.

Sans une politique très ambitieuse pour rendre attractifs les métiers dès le budget 2014, le risque d'une pénurie d'enseignants titulaires entraînant des classes sans enseignant à la rentrée 2014 est immense.

Pour le SNES-FSU, Frédérique Rolet Pour le SNUipp-FSU, Sébastien Sihr Pour le SNEP-FSU, Serge Chabrol Pour le SNUEP-FSU, Jérôme Dammerey Pour le SNESUP-FSU, Claudine Kahane

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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 08:58

 

Journée internationale du 23 novembre


La CGT appelle à manifester le samedi 23 novembre contre les violences faites aux femmes

Depuis 2005, la CGT participe à la « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes », organisée sous l’égide de l’ONU. Cette année, la CGT appelle à participer aux initiatives dans les régions et à la manifestation qui aura lieu le samedi 23 novembre à 14h30 au départ de Montparnasse.

Les luttes syndicales et féministes ont permis l’adoption de nombreuses dispositions règlementaires et législatives. Cependant, les inégalités résistent, notamment du fait de l’enfermement des femmes et des hommes dans des identités hiérarchisées. Les femmes sont toujours rémunérées en moyenne 27% de moins que les hommes. L’ampleur des violences sexistes et sexuelles faites aux femmes reste intolérable. Ces violences reposent sur l’idée que les femmes sont des objets au service des désirs des hommes, et s’appuient sur les stéréotypes sexués et sexistes, véhiculés notamment dans les publicités et les médias. Les chiffres connus sur les réalités des violences subies par les femmes, qu’il s’agisse de violences conjugales, d’agressions sexuelles, de viol ou encore de prostitution, attestent que nous sommes face à un phénomène social qui a des conséquences sur la société et sur la vie au travail.

La « journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes » a lieu en France, à quelques jours de l’examen par l’assemblée nationale d’un projet de loi sur la prostitution.

Pour la CGT, la prostitution est l’une des expressions les plus violentes de la domination masculine, et ne saurait être considérée, ni comme un métier, ni comme une « offre de service ». La CGT s’oppose à toute marchandisation des corps et des êtres humains, et appelle de ses vœux une politique publique de lutte contre le système prostitutionnel qui s’appuie sur 4 piliers :

 La lutte contre les réseaux de traite et de proxénétisme, à l’échelle nationale et internationale

 L’accompagnement des personnes prostituées. Cela passe par l’abolition du délit de racolage passif, par un accompagnement social et par l’accès aux droits sociaux pour les personnes prostituées (titre de séjour, accès à l’emploi, au logement…). Cela nécessite des moyens financiers et humains conséquents.

 Le renforcement de l’éducation à la sexualité et de la prévention

 La responsabilisation des clients.

La CGT apprécie favorablement la proposition de loi « renforçant la lutte contre le système prostitutionnel » qui s’inscrit dans le prolongement de ces principes.

Cependant, la CGT ne se contentera pas d’effet d’annonce, et attend que les moyens financiers et humains à la hauteur soient dégagés. Enfin, la prostitution, en France comme dans le reste du monde, se développe sur le terreau de la misère, de la privation des droits particulièrement chez les femmes immigrées. Il est donc nécessaire d’agir sur le volet économique et social, sur les politiques d’immigration de faire reculer la pauvreté, la précarité, la flexibilité et les inégalités entre les femmes et les hommes : agir pour sécuriser le travail.

Mobilisons nous pour démontrer que la violence n’est pas une fatalité dans la société, que construire une société égalitaire, non violente et non sexiste est possible dès à présent !

Montreuil, le 6 novembre 2013

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 17:16

Rapport Pêcheur

Premières réflexions de la FSU lors de la réunion de présentation du 7 novembre

 

La FSU souhaite que le rapport présenté aujourd'hui  ne soit qu'un rapport.

Elle attend maintenant l'ouverture d'un débat approfondi sur l'avenir de la fonction publique, la situation des agents afin de réfléchir aux évolutions nécessaires à conduire. Pour cela, il faudra prendre un peu de hauteur, voire de distance, avec ce rapport qui ne doit donc pas préempter l'avenir.

Les pistes qui seront retenues devront rassembler largement.

La FSU sera bien évidemment attentive et vigilante aux propositions qui seront faites par la Ministre à l'issue de cette consultation.

 

1. Un constat qui replace la fonction publique au cœur du modèle social et rappelle que les idées fondatrices sont toujours actuelles et d'avenir.

Le rapport commence par décrire l'évolution de la fonction publique en notant justement les principes et valeurs qui ont prévalu à sa constitution. Il rappelle que le statut de la fonction publique, loin d'être un obstacle, a permis de nombreuses évolutions.

La fonction publique offre un cadre juridique qui n'est donc pas figé.

Le rapport s'attache à resituer le rôle que jouent les services publics et la fonction publique dans notre société. Les administrations produisent en effet de la valeur et les agents sont « utiles » aux citoyens.

Le rapport dit très justement aussi qu'il est nécessaire de  redonner aux agents,  sens à leur travail et que les réformes doivent se faire avec eux. D'autant qu'ils n'ont pas été « épargnés » ces dernières années (salaires, emploi, restructuration de services...).

Il relève l'importance du dialogue social.

Il constate alors le développement d'inégalités entre agents, par exemple de salaires, mais aussi les inégalités entre les femmes et les hommes.

Il note le recours important aux non titulaires.

La FSU souscrit à ce diagnostic.

 

2. Mais ce rapport comporte aussi nombre de faiblesses d'analyse

Le rapport est effectivement faible sur l'analyse de la réalité actuelle de la fonction publique et sur le quotidien professionnel de ses personnels.  Les besoins et attentes des agents en terme de missions, de formations, de conditions de travail ou encore de qualifications, le sens même du travail des agents ne sont pas assez interrogés. Comme ne le sont pas non plus les modalités de leur travail. Ce rapport ignore trop aussi l'évolution des besoins de la société au regard des modifications démographiques, culturelles et économiques de notre pays.

Le rapport n'interroge pas non plus les besoins des usagers ni la manière de les associer mieux aux décisions à prendre. Pour « donner du sens », le rapport propose une seule parole descendante.

Alors que nous attendions un rapport prospectif et audacieux dans ses propositions, il s'inscrit dans la situation existante, qu'il s'agisse du contexte budgétaire ou du modèle d'organisation et de gestion.

 

Ce rapport est aussi empreint de contradictions

Ainsi, alors qu'il explique comment la fusion des corps a été mal perçue par les agents...il propose dans un second temps de relancer la politique de fusion des corps.

Alors qu'il dénonce le recours important aux non titulaires, il propose juste...de rendre ce recours plus lisible.

 

Alors que le rapport était notamment attendu dans la perspective de retravailler à l'architecture statutaire, la FSU constate que les propositions faites, si elles devaient être retenues, ouvriront de réels débats.


3. Des interrogations et des désaccords avec des pistes proposées

Si la FSU est prête à examiner les constats faits et les questions posées ainsi que les mesures à prendre pour continuer de faire évoluer la fonction publique, elle tient à dire dès aujourd'hui qu'un certain nombre de réponses préconisées par le rapport ne vont pas dans le bon sens :

 

  • Bourse commune de l'emploi public : si cela peut être attractif, cela ne correspond pas à la réalité des mutations qui se construisent en chaîne. Cette proposition repose sur un recrutement «au fil de l'eau» et sur des postes à profil, or le rapport n'indique aucunement comment identifier les missions et les besoins. Ces principes préconisés, lorsqu’ils ont été mis en œuvre, ont servi jusqu’à présent à casser les mouvements de mutation et les règles qui solidarisent les personnels.

La FSU, pour sa part, reste attachée à l'égalité de traitement des agents et à la transparence des mouvements de personnels.

 

  • Le répertoire commun des emplois : il pose de vraies questions sur les métiers et qualifications mais les mesures proposées en terme de cadres professionnels communs et de recrutement sont en fait très rigides. En voulant simplifier à l'extrême, on nie les réalités de l’exercice professionnel dans les différents services de la fonction publique qui au final en font la richesse.

Pour la FSU, ce dont les personnels ont besoin, ce sont de références communes, d’une égale valorisation des différentes situations d’exercice des professions, de mesures transparentes devant rémunérer les sujétions des situations particulièrement difficiles, d’un droit à la mobilité assuré par un accompagnement de l’institution, par l’accès à la formation professionnelle, les promotions et concours internes.

 

  • Gouvernance : le rapport esquisse des pistes qui distinguent l'autorité ministérielle de l’autorité de gestion afin de concentrer les actes de gestion sur le modèle du ministère de l'éducation nationale. Non seulement, aucun bilan de ce fonctionnement n’est donné, mais la question du sens pour les personnels est esquivée. Il propose d'aller plus loin dans le morcellement des services, des responsabilités, de la hiérarchisation, de renforcer encore le pouvoir des préfets. Les nouvelles modalités d'organisation de gestion ressemblent plus à une nouvelle usine à gaz qu'à une rationalisation de l'organisation administrative, et prenent le risque de confiner les agents à un rôle de simple exécutant.
  • Le rapport ne fait pas référence aux qualifications nécessaires. Il laisse à penser qu'il ne s'agit là que de questions corporatistes et non le moyen d'un service de qualité rendu au public. La FSU continue de dire que l'élévation du niveau de qualification, sa reconnaissance, sont des exigences pour remplir les missions qui doivent être celles aujourd'hui de la fonction publique (et pas seulement dans le secteur de l'éducation...).

Pour la FSU, la classification dans la grille doit reposer sur les qualifications. Elle s'inquiète de tous les freins proposés par le rapport au déroulement des carrières.

La FSU rappelle qu'elle est attachée à l'examen des actes individuels en CAP.

 

  • Le rapport est silencieux sur la professionnalité des agents, la manière de faire évoluer les modalités et conditions du travail (travail en équipe, formation initiale et continue, association des agents aux diverses mesures...)

 

  • La FSU réaffirme son désaccord avec le recours à l'intérim.

 

  • La proposition consistant à remplacer la revalorisation des bas salaires pour suivre les évolutions du Smic, par des mesures indemnitaires sur des critères restreints ne recueillerait pas notre accord, pas plus que le refus d’indexer le point d’indice sur les prix. Alors même que le rapport est pourtant clair sur le désordre introduit dans les rémunérations par la désindexation...

 

Au-delà du constat sur l'état de la fonction publique, les attentes des agents, mais aussi des usagers, la FSU a porté lors de l'audition par la commission Pêcheur, un certain nombre de propositions sur différents sujets : refonte statutaire, requalification des emplois,  missions, modalités de recrutements, formation des agents, mobilité.....

Le débat qui s'ouvre aujourd'hui est un rendez-vous important pour l'avenir de la fonction publique et des agents.

Les orientations  gouvernementales devront répondre aux besoins de notre société et aux attentes des agents.

La FSU demande à la ministre d'organiser le temps nécessaire à la concertation.


 

 

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