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Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

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Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



Recherche

Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 14:55

action-10-septembre.jpg

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 12:12

Eduquer civiquement à Bollène malgré Mme Bompard : heureusement, il y a la justice !



Comment convaincre les élèves d'une commune dont le premier édile se met délibérément en travers  de la loi que le respect de celle-ci une fois validée et promulguée, se fonde sur :" le consentement à ses prescriptions " ?

Les chefs d'établissement de Eluard, Boudon ou Aubrac confrontés à d'éventuelles jeunes filles défiant l'interdiction du voile à l'école parviendront-ils à justifier que leur « conscience » ne peut pas passer avant l'expression de la volonté du corps politique qu'est la loi, en démocratie ?

C'est à ces questions que se préparaient les collègues de Bollène à une semaine de la rentrée tandis que Mme Bompard, ne parlant que de sa personne - et ne pensant qu'à son salut électoral, piétinait son rôle de représentante de l'Etat en refusant que « sa » mairie accueille un mariage homosexuel.

Heureusement pour les agents de l'Etat en général et pour les professionnels de l'Education en particulier, les pouvoirs exécutif et judiciaire de la République y ont rapidement mis bon ordre et fait obtempérer la délinquante en puissance dans une action qui, elle, pourra servir d'exemple en classe.

Sébastien Massonnat

 

* Les citations sont extraites des programmes officiels d'éducation civique de collège.

 

Moralité: l'intervention du parquet de Carpentras a aussitôt fait rentrer Bompard à la niche.

Comme quoi même quand on est intégriste, il y a pire que la peur de l'Enfer : c'est la peur de l'inéligibilité.

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 08:40

AIX EN DIALOGUE SEPTEMBRE 2013

 

Vendredi 19 juillet : naissance d’une métropole

Nous avons regretté à maintes reprises que Mme. le Maire n’ait eu au regard des enjeux de la métropole « Aix -Marseille Provence Métropole » que des prises de positions négatives, allant même jusqu’au refus de participer aux réunions de concertation organisées par le préfet Laurent Théry nommé spécialement par le premier ministre. Les décisions se sont donc prises « sans nous », sans la participation des Maires des communes de la Communauté du Pays d’Aix qui ont cru bon de suivre Mme La Présidente.

Tout le monde savait que la Métropole serait créée, quoiqu’il arrive.

Le Maire de Marseille ne sy est pas trompé. Il a su, par le truchement damendements obtenir un certain nombre davantages pour sa Ville, en particulier ce qui nous paraît être une surreprésentation de Marseille dans les instances métropolitaines et linstallation du siège de la Métropole à Marseille.

La Ville dAix « capitale historique » de la Provence a été absente du débat.

Nous avions, au mois de janvier, écrit dans ces mêmes colonnes « Ne pas rater le train… ».

Le train est passé, la ville d’Aix-en-Provence est restée une fois de plus sur le quai.

C’est se cacher derrière le petit doigt que de refuser cette évidence qui s’impose à tous : La métropole existe dans les faits, parce que tous les jours ce sont les habitants de ce vaste territoire qui la font, la vivent, mais surtout pour l’instant la subissent.

Nous vivons tous sur cet espace qui constitue aujourd’hui la Métropole Aix-Marseille-Provence.

Il y a celles et ceux qui se déplacent de leur lieu d’habitation vers les pôles d’activités d’Aix, de Pertuis, de Rousset, de Salon, de Saint Cannat, du pourtour de l’Etang de Berre, celles et ceux qui vont prendre un train à la gare Saint Charles ou Aix TGV, l’avion à Marignane ou encore le bateau à Marseille.

Il y a celles et ceux qui ont recours aux services hospitaliers d’Aix ou de Marseille, ces étudiant(e)s qui naviguent entre faculté de Droit, de Sciences, de Lettres, d’Economie ou de Médecine.

Les transports et les déplacements constituent un enjeu majeur, ils ne sont pas les seuls.

Ils sont l’aboutissement et l’exutoire d’une politique d’aménagement du territoire incohérente. Ils devront être traités en priorité.

Rappelons que le Plan de Déplacement Urbain présenté par Mme. le Maire présidente de la Communauté du Pays dAix a été annulé par le tribunal administratif en mai 2008 depuis les aixoises et les aixois attendent un nouveau plan dans les embouteillages et la pollution.

Le territoire se gère aussi par lhabitat. Comment concevoir aujourdhui que notre Ville, notre Communauté du Pays dAix ne soient pas dotées dun Plan Local dHabitat ?... Il y en a eu un, mais le Préfet la rejeté en avril dernier pour cause de manque dambition et de précision.

Les Aixoises et les Aixois ont de bonnes raisons dêtre inquiets lorsque Madame le Maire déclare haut et fort en réunion de CIQ quelle « nappliquera pas la loi SRU » qui impose un Schéma de Cohérence Territoriale.  

Le monde économique attend aussi qu’un nouveau souffle soit donné à notre département en matière d’organisation territoriale.

Se battre pour des emplois, pour la création et limplantation dentreprises est une chose louable, mais rejeter lhabitat des salariés de ces mêmes entreprises à plusieurs dizaines de kilomètres des bassins demploi est largement contre-productif. Ainsi depuis quelque temps des entreprises ne sinstallent pas en Pays dAix parce que leurs salariés ne peuvent pas se loger à proximité de leur entreprise.

  Aujourdhui un emploi supplémentaire sur deux est occupé par un salarié résident du Pays dAix et malgré une très forte population étudiante qui donne limage dune ville jeune, en cinq ans, si près de 9 000 actifs de 30 ans ou plus se sont installés sur la commune d'Aix-en-Provence, 13 000 en sont partis pour sinstaller en périphérie. Il est donc urgent de proposer une offre de logements adaptés aux actifs notamment lorsquils vivent en famille. (source INSEE)

  Le dynamisme du commerce de proximité sen ressentira et nous naurons plus à égrener chaque année en conseil municipal la longue liste des fermetures de classes.

  Notre vaste territoire a besoin de plus de cohérence et si chacun doit pouvoir maîtriser son développement, rien ne peut aujourdhui se faire en ignorant quil doit sinscrire en parfaite harmonie avec celui des villes et villages qui nous entourent, avec les bassins de vie, avec les bassins demplois

  Notre territoire a besoin dun nouveau souffle, la Métropole peut nous lapporter, soyons vigilants certes mais allons-y, ne prenons plus le risque dêtre absents des débats.


Agir pour Aix

Groupe d'opposition municipale

Jacques AGOPIAN, Chantal DAVENNE,

Michèle EINAUDI, André GUINDE, Fleur SKRIVAN

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 18:55

 

 

 

 

Syrie

Quel PM anglais disait, "Les Etats n'ont pas d'amis, ils ont des intérêts." La France n'est plus la protectrice du Levant, en particulier des chrétiens du Levant. La question est donc: quelle politique menons nous dans cette partie du monde et qu'y défendons nous? Les droits de l'Homme? Difficile à croire et encore plus à admettre... D'autant que nous n'en avons pas les moyens et qu'il nous est arrivé récemment de ne pas nous en préoccuper.

Les libéraux fanatiques fous de Bruxelles

"Aucun des pays du monde qui ont vraiment réussi dans le commerce, dont le Japon, la Corée du Sud, Taiwan, et maintenant la Chine continentale, n’est parvenu à son statut actuel en adoptant des règles commerciales néolibérales. "
James K. Galbraith, L’Etat prédateur, (page 112).

Retraites:

le communiqué de la FSU

Retraites : l’heure des choix....

 

 

La FSU a été reçue aujourd’hui par le Premier ministre. Elle prend acte avec satisfaction du renoncement du gouvernement à aligner la Fonction publique avec le secteur privé qui aurait conduit à dégrader le niveau de pension des fonctionnaires. Elle considère que la prise en compte de la pénibilité ou encore des temps d’apprentissage dans le calcul de la retraites comme de la volonté affichée de réduire les inégalités entre les femmes et les hommes sont des pistes intéressantes qui restent à concrétiser.

Mais cela reste loin du compte de ce qu’il faudrait faire. Après des réformes qui, depuis 2003, ont dégradées le niveau de pensions des retraites, allongé la durée de travail, conduit à des inégalités et fragilisées le système par répartition, il faudrait engager une réforme qui redonne confiance et pérennise notre système par répartition.

La FSU attendait du gouvernement qu’il revienne sur l’âge légal de départ à la retraite toujours fixé à 62 ans, qu’il renonce à tout allongement de la durée de cotisation et à une hausse de la CSG, qu’il revienne sur le système de « décote-surcote ».

La FSU attend des mesures novatrices qui prennent en compte les réalités du travail et la situation de l’emploi. Ainsi, l’élévation du niveau de qualification, la production croissante de richesses conduisent à intégrer de nouvelles situations comme la prise en compte des années d’étude dans le calcul de la retraite, un effort de financement des employeurs ou des détenteurs de capitaux. Mettre à contribution les revenus financiers, moduler les cotisations des entreprises en fonction de leur politique d’emploi et de salaires sont des pistes à étudier... Et pour la FSU, l’emploi et les salaires ne sont essentiels au financement des retraites. Le gouvernement doit donc engager une politique déterminée pour l’emploi et la revalorisation des salaires.

Soucieuse de l’avenir des jeunes, la FSU met en garde devant une réforme qui n’offrirait pas de réelles perspectives aux jeunes générations ne leur redonnant alors pas confiance dans notre système solidaire de retraite.

A l’heure des choix que s’apprête à faire le gouvernement, la FSU invite les salariés, les retraités mais aussi les chômeurs et les jeunes à se faire entendre pour peser. Elle poursuit sa campagne d’information et de débats pour une réforme progressiste des retraites. La FSU appelle à la mobilisation unitaire pour la journée d’action interprofessionnelle avec grèves et manifestations le 10 septembre prochain.

 

 

 

le discours d'Ayrault...

Seul le prononcé fait foi.

"Les Français sont attachés à leur système de retraite. Comment ne le seraient-ils pas ?

Né dans l’immédiat après-guerre, fondé sur la répartition, il assure la cohésion sociale et la solidarité entre les générations : chacun sait qu’il cotise pour assurer la retraite de ses aînés et que, une fois son tour venu, sa pension sera payée par les générations suivantes. C’est l’un des principaux piliers du modèle social français.

Nos retraites sont aujourd’hui plus longues, et nous les vivons mieux. Une femme qui a pris sa retraite en 2012 à 60 ans et 9 mois disposera en moyenne de sa retraite pendant 26 ans et demi, soit 4 années de plus qu’une femme qui serait partie en 1982, à 60 ans. Avec une perspective de 22 années de retraite, le gain est identique pour les hommes.

C’est une chance pour chacun d’entre nous, comme pour la société. Mais c’est un défi pour l’avenir de nos régimes de retraites.

Ce bel héritage, nous nous devons de le préserver.
> Nous en avons les moyens. Nous en avons d’autant plus les moyens que nous bénéficions d’un dynamisme démographique exceptionnel.

Avec deux enfants par femme en moyenne contre 1,6 en moyenne pour l’Union européenne, la France assure le remplacement des générations.

En 2035, le « choc démographique » de l’arrivée à la retraite des générations nombreuses de l’après-guerre aura fini de produire ses effets. Nos régimes de retraite retrouveront une stabilité sur le plan démographique, et seront donc durablement équilibrés, alors que la situation devrait continuer de se dégrader dans les pays qui nous entourent.

Cela nous permet d’envisager avec confiance l’avenir à long terme de nos régimes. A condition toutefois que nous sachions faire aujourd’hui les efforts nécessaires pour assurer leur équilibre financier dans la période intermédiaire.

La tâche n’est pas simple. En 2000, il y avait encore quatre retraités pour dix actifs ; aujourd’hui, il y a près de cinq retraités pour dix actifs ; en 2035, ce sera sept retraités pour dix actifs.

Le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus était encore de 12 millions en 2000 ; il est aujourd’hui de 15 millions et sera de 20 millions en 2035. S’agissant de l’espérance de vie à 60 ans, elle va continuer à augmenter et atteindre un peu plus de 25 ans pour les hommes et 30 ans pour les femmes en 2035.

A l’horizon 2020, le besoin de financement est de l’ordre de 21 Md€, dont 7,6 Md€ pour le régime général et les régimes assimilés ; à l’horizon 2035, il pourrait atteindre 27 Md€.

C’est ma responsabilité que de rétablir durablement l’équilibre.

Pour y parvenir, il n’est pas d’autre solution que d’allonger la durée de cotisation nécessaire pour bénéficier d’une pension à taux plein.

Ne pas le faire, ce serait s’exposer soit à une diminution des pensions des actuels comme des futurs retraités, soit à une augmentation insupportable des prélèvements.

Les Français comprennent que les gains d’espérance de vie dont ils bénéficient doivent être partagés entre le temps du travail et le temps à la retraite.

La clé de ce partage fixée depuis 10 ans (qui affecte deux tiers des gains d’espérance de vie au travail, un tiers à la retraite) me paraît équilibrée. Elle aboutit à une augmentation de la durée de cotisation de l’ordre d’un trimestre tous les trois ans.

Je veux rassurer tout de suite les personnes qui vont partir à la retraite d’ici 2020. Le gouvernement ne propose pas un changement des règles. Un nouveau report de l’âge de départ à la retraite ou une accélération de l’augmentation de la durée de cotisations ne produirait d’ailleurs que des économies modestes. Mais il aurait un impact brutal sur les intéressés mais aussi sur les comptes du chômage et les minima sociaux. Ainsi l’augmentation de la durée de cotisation se fera comme prévu par la loi jusqu’en 2020.

Entre 2020 et 2035, nous poursuivrons l’augmentation de la durée de cotisation, au rythme d’un trimestre tous les trois ans. Chacun connaîtra ainsi précisément l’âge auquel il pourra partir à la retraite. A l’issue de ce processus, la génération née en 1973 devra avoir cotisé 43 ans pour bénéficier d’une cotisation à taux plein, contre 41 ans et demie aujourd’hui pour la génération née en 1956. Nous pourrons alors nous arrêter là, à 43 ans, puisque, à partir de 2035, la démographie permettra aux régimes de retraite de s’équilibrer.

Certains contestent cette augmentation de la durée de cotisation. Je leur dit franchement que je la préfère à la diminution du niveau des pensions.

D’autres nous accusent de ne pas avoir eu la main assez lourde et nous reprochent de ne pas avoir reculé l’âge légal de départ à la retraite, comme ils l’ont fait en 2010. Mais, si le recul de l’âge légal génère des économies immédiates, il pénalise ceux qui ont commencé tôt leur carrière professionnelle.

Le système que je propose est plus juste car il tient compte de l’âge de début de la carrière professionnelle, il ne bloque pas les personnes ayant acquis toutes leurs annuités. La réforme de 2010 a d’ailleurs créé bien des injustices.

C’est pourquoi l’une des premières actions de mon gouvernement a été d’y remédier en rétablissant le droit à partir à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler très jeunes et qui peuvent justifier des annuités nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein. 140 000 personnes par an peuvent utiliser ce nouveau dispositif.

L’allongement de la durée de cotisation est aussi plus efficace pour assurer le financement des régimes dans la durée. Il conduira petit à petit à un recul de l’âge effectif de départ à la retraite. C’est en cela que cette mesure est une réforme structurelle majeure.

Elle s’appliquera à tous : salariés du privé, fonctionnaires et agents des entreprises publiques.
> A l’horizon 2020, il est nécessaire de solliciter d’autres sources de financement pour assurer l’équilibre de nos régimes de retraite.

C’est l’effort que je demande aux Français.

Les partenaires sociaux ont montré l’exemple lorsqu’ils ont, au printemps dernier, pris les mesures qui leur paraissaient nécessaires pour assurer l’équilibre des régimes de retraite complémentaire, l’ARRCO et l’AGIRC.

Je le dis immédiatement : j’écarte l’augmentation de la CSG. Elle pèserait sur l’ensemble des ménages. Elle n’a pas été créée pour financer les retraites. Ce sont donc les cotisations sociales qui seront sollicitées, à un faible niveau et progressivement. C’était le voeu des organisations de salariés.

Elles augmenteront de 0,15 point en 2014, puis de 0,05 chacune des années suivantes jusqu’en 2017. En 2017, l’accroissement sera donc limité à 0,3 point. Tous les régimes seront concernés, celui des fonctionnaires, les régimes spéciaux, comme le régime général ou par exemple celui des indépendants, selon des modalités propres.

S’agissant des retraités, il n’y aura pas non plus d’augmentation du taux de CSG qui leur est applicable. Nous ne toucherons pas plus à l’abattement de 10% dont ils bénéficient sur leur impôt sur le revenu car cette mesure rendrait beaucoup de retraités imposables.

Enfin, il est hors de question de recalculer ou de baisser les retraites. Le gouvernement refuse de sous-indexer les pensions pour plusieurs années.

Les retraités seront néanmoins mis à contribution sous deux formes.

Une mesure générale, tout d’abord : au lieu d’intervenir au 1er avril, la revalorisation annuelle des pensions interviendra désormais au 1er octobre. L’augmentation aura bien lieu chaque année ; elle sera simplement décalée.

Une mesure plus ciblée ensuite, qui est aussi une mesure de justice. Les parents de trois enfants et plus bénéficient, lorsqu’ils liquident leur pension, d’une majoration de cette pension de 10%. Cette majoration est aujourd’hui exonérée de l’impôt sur le revenu, contrairement au reste de la pension. Elle y sera désormais soumise. Cette mesure sera bien entendu applicable à tous les régimes.

A ce stade, je voudrais insister sur deux éléments :

Grâce à ces dispositions, nous équilibrerons en 2020 le régime général et les régimes qui lui sont associés ; ensuite, l’alignement progressif de la durée de cotisation jusqu’à 43 ans permettra de garantir cet équilibre des régimes en 2040.

Pour y veiller, un mécanisme de pilotage sera mis en place. Il permettra notamment de corriger la trajectoire si les besoins de financement se révèlent plus importants que prévu. Le cas échéant, il reviendra in fine à l’autorité politique, après concertation avec les partenaires sociaux, de prendre les décisions nécessaires.
> Je veux enfin évoquer la question des régimes de fonctionnaires et des régimes spéciaux. Pour réaffirmer d’abord que tous les salariés du public, comme ceux du privé, sont concernés par la réforme et pour dissiper un certain nombre de préjugés.

La durée de cotisation des fonctionnaires est alignée sur celle des salariés du privé, elle le sera en 2017 pour les agents des régimes spéciaux. Leur âge effectif de départ à la retraite augmente régulièrement. A l’exception des fonctionnaires en catégorie active, comme les pompiers ou les policiers, les fonctionnaires partent à la retraite à un âge effectif proche des salariés du privé.

Quant au calcul des pensions, la commission Moreau a montré que les taux de remplacement étaient proches, autour de 75%. Si l’on voulait aligner les règles, cela demanderait de revoir les modes de rémunération des fonctionnaires - et notamment la question des primes qui ne comptent pas pour la retraite - sans apport financier pour le système de retraite.

La réforme que je propose a vocation à rééquilibrer durablement les comptes mais aussi à corriger bon nombre d’injustices.

La première touche ceux qui ont effectué durant des années des travaux pénibles et qui, de ce fait, ne pourront espérer la même durée de vie à la retraite que leurs collègues de la même génération.

Le gouvernement a décidé de créer un « compte personnel de prévention de la pénibilité ». Le principe est simple : tout salarié exposé à un facteur de pénibilité voit son compte crédité d’un point par trimestre d’exposition. Ou de deux points en cas d’exposition à plusieurs facteurs de pénibilité.

Le salarié pourra utiliser son compte, soit pour suivre une formation et ainsi envisager une reconversion qualifiante, soit pour travailler à temps partiel à la fin de sa carrière, avec compensation de la baisse de rémunération, soit enfin, pour partir à la retraite plus tôt que ce que le droit commun lui permettrait.

L’objectif est d’abord de permettre à un maximum de personnes de sortir du travail pénible avant que celui-ci n’entraîne des conséquences irréversibles sur leur santé. Ensuite d’aider à la gestion des fins de carrière et au maintien en emploi des seniors exposés à des facteurs de pénibilité. Enfin, de tirer les conséquences sur la retraite des conditions de travail très difficiles que connaissent certains salariés.

Je rappelle que la réforme Fillon avait écarté la pénibilité pour en rester à l’invalidité. Et seules 5000 personnes ont pu bénéficier du dispositif prévu.

Dans la réforme que je propose, près de 20% des salariés du secteur privé auront vocation à détenir un compte pénibilité.

Je souhaite que ce compte puisse être mis en place en 2015. Nous aurons le souci qu’il ne soit pas complexe en gestion pour les entreprises comme pour les salariés.

Le mécanisme montera en charge progressivement. Mais il serait anormal que les personnes exposées à des facteurs de pénibilité, aujourd’hui très proches de la retraite et qui, de ce fait, ne pourront créditer leur compte très longtemps, ne puissent partir plus tôt à la retraite. Pour ces salariés, il sera prévu une majoration des points portés au compte.

Le coût du volet pénibilité devrait représenter moins de 1 Md€ à l’horizon 2020 et quelque 2 à 2,5 Md€ à l’horizon 2035.

Son financement devrait, à compter de 2016, reposer sur une contribution payée par toutes les entreprises au titre de la solidarité inter-professionnelle et modulée en fonction de la pénibilité propre à chacune des entreprises.

Ce dispositif ne s’appliquera pas aux agents qui bénéficient d’ores et déjà de mécanismes de réparation spécifique sous forme de départ anticipé à la retraite. C’est le cas dans la fonction publique des catégories actives.

Le compte personnel de prévention de la pénibilité va ainsi dans le sens de l’équité entre salariés du public et salariés du privé.

Un autre sujet d’injustice en matière de retraite est celle faite aux femmes.

Comment admettre que les femmes aient aujourd’hui une retraite inférieure de près de 30% à celle des hommes ?
> Les inégalités de rémunération en sont certes la cause – et le combat du gouvernement pour l’égalité salariale entre les femmes et les hommes doit permettre de les réduire - mais les modalités de calcul des retraites les aggravent.
> Plus de trois millions de femmes travaillent à temps partiel. Elles occupent 82% des emplois à temps partiel. Or les règles de validation des trimestres pénalisent les salariés qui combinent bas salaires et temps partiel, et donc très largement les femmes. Je souhaite que ces salariés puissent désormais valider 4 trimestres par année travaillée. A cet effet, il sera possible d’acquérir un trimestre avec 150H SMIC de cotisations au lieu de 200.

La maternité sera ensuite mieux prise en compte pour les femmes qui partent en retraite au titre des carrières longues et pour celles qui ont connu de longs congés de maternité.

Il nous faut enfin réformer les droits familiaux de retraite. Aujourd’hui, la majoration de 10% des pensions ne concerne que les parents de trois enfants et plus. En outre, ainsi que le rapport Moreau le démontre, cet avantage bénéficie pour 70% à des hommes et pour 30% à des femmes. Le Gouvernement souhaite engager une refonte de cette majoration afin qu’elle bénéficie davantage aux femmes et qu’elle puisse intervenir dès le premier enfant.

Pour les retraités actuels et ceux partant à la retraite d’ici à 2020, les règles actuelles ne sont pas modifiées. Au-delà de 2020, la majoration actuelle sera progressivement plafonnée et transformée en majoration forfaitaire par enfant. Elle bénéficiera principalement aux femmes.

S’agissant des jeunes, il nous faut améliorer la situation des jeunes en apprentissage ou en alternance qui, du fait de leur faible niveau de rémunération, ne peuvent valider tous les trimestres qu’ils travaillent. Là encore, les règles seront modifiées, de sorte qu’un trimestre d’apprentissage soit désormais un trimestre validé pour la retraite.
> Enfin, s’agissant de la validation d’une partie des études, j’ai entendu la demande de certaines organisations syndicales et de mouvements de jeunes. Il existe aujourd’hui un dispositif de rachat de trimestres d’études. Le gouvernement mettra en place une aide forfaitaire dans la limite de quatre trimestres.

Les nouvelles modalités de validation des trimestres doivent également permettre une meilleure prise en compte des carrières heurtées, marquées par du chômage, de la situation des poly-pensionnés, ainsi que de celle des personnes atteintes de handicap.

Par ailleurs, pour les personnes qui ont commencé à travailler avant 20 ans et ont connu d’importantes périodes de chômage, nous aménagerons le décret du 3 juillet 2012 pour prendre en compte, dans le calcul des annuités, deux trimestres de chômage supplémentaires.

Enfin, des mesures seront prises conformément à l’engagement du président de la République pour les petites pensions agricoles.

Nous mettrons en place une garantie d’une pension minimale de 75% du Smic pour un exploitant qui a eu une carrière complète, par la création d’un complément différentiel de retraite complémentaire.

Je souhaite enfin rendre le système de retraite plus simple et plus lisible.

Les Français considèrent qu’ils sont mal informés sur leurs droits futurs, sur l’âge possible de leur départ en retraite et sur le niveau probable de leur pension.

Le gouvernement va prendre plusieurs initiatives :
> • La création d’un compte retraite unique pour chaque assuré, permettant d’avoir les informations sur les trimestres et salaires validés sur l’ensemble de leur carrière, et pour tous les régimes
> • La création d’un simulateur de retraite en ligne. Il permettra de connaître, en fonction de l’âge de départ, le montant futur de la retraite.
> • La création d’une demande unique de retraite en ligne. Ce sera aux organismes de retraite de se coordonner, et non aux citoyens de multiplier les démarches.

Pour assurer la conduite de ces chantiers, sera créée une structure inter-régimes.

La création de ces outils et de ces procédures simplifiées permettra de diminuer le coût de gestion des régimes, qui reste trop élevé au regard de ceux de nos voisins européens. Ce sera une économie substantielle.

Mesdames, messieurs, il n’y a pas d’un côté une réforme des retraites, de l’autre une politique économique.

Notre priorité c’est la croissance et l’emploi. Car nous n’acceptons pas que dans un pays comme le nôtre, tant de personnes soient privées de ce qui fait la force de notre économie, mais au-delà, de notre société : le travail. La place du travail est et doit rester centrale dans notre modèle social.

C’est parce que le travail est notre référence que nous sommes convaincus que la bataille de l’emploi est un combat sans relâche.

Les chiffres du chômage du mois de juillet constituent un encouragement pour poursuivre dans la voie que nous avons tracée. Bien sûr, le retournement n’est pas encore là, mais deux éléments majeurs sont au rendez-vous. Je pense d’abord à la très faible hausse constatée sur le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A, dans la continuité des chiffres des deux derniers mois. Et je pense surtout à la baisse du chômage des jeunes, pour le troisième mois consécutif. C’est l’effet de notre politique de l’emploi.

La création du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) permet aux entreprises, par la baisse du coût du travail, de retrouver les moyens de recruter, d’innover et d’investir.

Nous voulons être cohérents.

Sur la base et dans le cadre des travaux du Haut Conseil du financement de la protection sociale, nous engagerons une réforme pour que le financement de la protection sociale, et de la branche famille en particulier, pèse moins sur le coût du travail et donc sur l’emploi.

Cette évolution sera engagée dès 2014, de sorte qu’il n’y ait pas de hausse du coût du travail l’année prochaine.

De même, le soutien à la consommation exige que nous sollicitions, le moins possible, les ménages au titre de la fiscalité. C’est pourquoi l’option de la CSG a été écartée et je vous annonce ce soir que l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu sera rétablie, alors qu’elle avait été supprimée par nos prédécesseurs.

Plus largement, les efforts d’économies engagés et qui se poursuivent permettent de tendre en 2014 vers une quasi-stabilisation des prélèvements obligatoires.

Voilà, Mesdames et Messieurs, le sens de la réforme que je propose aux Français.

C’est une réforme responsable : elle tient compte de cette réalité incontournable qu’est l’allongement de l’espérance de vie dans notre société.

C’est une réforme juste, qui accorde enfin à certaines catégories de travailleurs les droits qui leur avaient été refusés lors des réformes précédentes. Trop d’injustices se sont accumulées par le passé, auxquelles nous avons décidé de nous attaquer résolument.

C’est aussi une réforme équilibrée, qui partage équitablement les efforts entre toutes les forces de la Nation.

Enfin, c’est une réforme structurelle, qui assure l’avenir de nos régimes de retraite et dont le pilotage garantit l’équilibre à moyen et long terme.

Au terme de cette concertation qui a été intense, et où j’ai eu à cœur d’écouter tous les partenaires sociaux, c’est sur ce projet que le Gouvernement a arrêté sa position. C’est ce projet que je présenterai dès demain sous la forme d’une communication au Conseil des ministres."

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 10:24

Avant la rentrée et les annonces sur les retraites, se souvenir du contexte , des orientations de l' UE et des banksters et mesurer les choix gouvernementaux... 

 

 

 

Communiqué de presse


Le Conseil citoyen des finances publiques répond au Haut Conseil

Le tout nouveau « Haut Conseil des finances publiques » a rendu mercredi 16 avril son premier avis, qui porte sur les prévisions macroéconomiques du gouvernement. Les Économistes Atterrés, Attac et la Fondation Copernic ont décidé de mettre en place un « Conseil citoyen des finances publiques » qui réagira systématiquement aux avis du Haut Conseil. Voici le premier communiqué de ce Conseil citoyen des finances publiques.


L’instauration du Haut Conseil des finances publiques découle de la ratification par la France du Traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance (TSCG) de l’Union européenne qui enferme les pays européens dans un carcan budgétaire, ne leur laissant pas d’autre choix que de mener en permanence des politiques d’austérité.

Dans une Europe économiquement intégrée, où la demande externe des uns dépend de la demande interne des autres, la généralisation des politiques d’austérité ne peut qu’enfermer la zone dans la récession. Cette récession conduit à une réduction des recettes fiscales qui a pour conséquence de rendre encore plus difficile la réduction des déficits que l'austérité était censée favoriser, justifiant ainsi un nouveau tour de vis, qui aggrave la situation, etc.

Cette spirale mortifère est en train de toucher peu ou prou tous les pays européens, avec pour conséquence une destruction du « modèle social européen » et une paupérisation des populations.

Cette analyse est paradoxalement confirmée par l’avis du Haut Conseil qui est obligé d’admettre que les coupes budgétaires, appelées pudiquement mesures de consolidation budgétaire, ont « un impact sur la croissance » et « sont susceptibles d’avoir un impact (…) sur le potentiel de croissance ».

+

Le Haut Conseil remet ainsi en cause les prévisions de croissance du gouvernement que ce soit sur le court terme (2013 et 2014) ou sur le moyen terme (2015 et 2017). Mais il reste toutefois au milieu du gué.

Il reconnaît que depuis plusieurs années les « prévisions de croissance » ont été « systématiquement affectées d’un biais optimiste ».

Mais d’où viennent ces erreurs ? Ne serait-ce pas que ces prévisions ont systématiquement sous-estimé les effets récessifs des programmes d’austérité mis en œuvre ? Le FMI lui-même, ce qui est cocasse, a récemment abondé en ce sens .

Le Haut Conseil, de son côté, se garde bien de trancher, sans toutefois fermer la porte à cette interprétation. L'air du temps serait-il sur le point de changer ?

Quoi qu'il en soit les analyses du Haut Conseil confirment l’impasse totale de la politique gouvernementale.

 Dans ses Perspectives de l’économie mondiale publiées en octobre 2012, le FMI a révisé son estimation du multiplicateur budgétaire : celui-ci ne serait pas de 0,5 comme il le soutenait précédemment mais compris entre 0,9 et 1,7.

Cela signifie qu’une baisse de la dépense publique de 1 point de PIB, soit 20 milliards, entraîne (pour un multiplicateur égal à 1,5) une chute du PIB de 30 milliards et une baisse des recettes de 15 milliards.

Au prix d’une chute du PIB (et donc de l’emploi), le déficit ne se réduit donc que de 5 milliards. Et comme le PIB a chuté entre-temps, le ratio déficit public / PIB n’a quasiment pas baissé, tandis que celui dette publique / PIB continue à croître.

Ainsi, note-t-il que la reprise des exportations sur laquelle le gouvernement compte pour mettre en œuvre son programme de stabilité bute sur trois problèmes.

D’abord « les efforts amorcés par les pays du Sud de l’Europe pour restaurer leur compétitivité-prix pourraient en particulier affecter les exportations françaises ».

En effet, par définition, les politiques de compétitivité sont non coopératives et aboutissent à un jeu à somme nulle.

Ce constat pointe la double absurdité de l’austérité généralisée.

Elle fait boule de neige : la contrepartie de ces « efforts », c’est la récession et la baisse des importations des pays du Sud, qui évidemment « affecte » les exportations françaises.

Et c’est un jeu à somme négative, où un pays ne peut gagner des parts de marché qu’au détriment des pays voisins, à condition que ceux-ci ne fassent pas la même chose, alors même qu'ils le font tous avec un magnifique entrain : une politique absurde.

++

Le deuxième problème pointé par le Haut Conseil renvoie « au comportement réel des entreprises en matières d’investissement ».

Les experts du Haut Conseil ne semblent pas croire aux espoirs du gouvernement, pour qui les 20 milliards d'euros du « Crédit d'impôt compétitivité-emploi » généreusement octroyés aux entreprises favoriseraient l'investissement et l'emploi.

A quoi peut donc servir de baisser, par divers moyens, le coût du travail, si les entreprises n’investissent pas et utilisent leur surcroît de marge pour continuer à augmenter les dividendes versés aux actionnaires ?

Pourquoi les entreprises utiliseraient-elles cette manne pour investir alors que « Le scénario d’une reprise de l’investissement des entreprises, retenu par le gouvernement, à compter du second semestre de 2013 reste conditionné à l’amélioration des perspectives d’activité », amélioration fort peu probable comme le démontre l’avis ? Les scénarios grec et portugais, où l'on constate aujourd'hui que les prix ne diminuent pas malgré la baisse drastique des salaires, montrent également que les ajustements espérés par les économistes officiels (« dévaluation interne » ou « politique de compétitivité ») ne fonctionnent pas.

+++

Le troisième problème tient aux variations du taux de change de l’euro qui peuvent annuler tous les efforts de compétitivité.

Rappelons qu’entre janvier 2002 et avril 2008, l’euro s’est réévalué de 78 % par rapport au dollar.

Bref, le Haut Conseil pointe les apories d’une politique de compétitivité… sans aucunement la remettre en cause.

Au-delà, le Haut Conseil se montre sceptique sur une possible baisse du taux d’épargne des ménages censée pouvoir favoriser la demande effective interne et note que « dans un contexte où le chômage se maintient à un niveau élevé, les prévisions relatives à l’évolution des salaires paraissent optimistes ».

On ne saurait mieux dire.

Le Haut Conseil pointe ainsi le risque d’une spirale dépressive : plus de chômage, moins de salaires, moins de demande, plus de chômage…

Le Haut Conseil note que le gouvernement retient le même chiffre de croissance que la Commission pour 2014, 1,2%, mais, en intégrant, sous la pression de la Commission elle-même, une politique budgétaire plus restrictive de 1 point de PIB; avec un multiplicateur de 1, le gouvernement aurait dû abaisser la prévision de la Commission de 1,2 % à 0,2 %. Il ne l’a pas fait, remarque avec raison le Haut Conseil.

Aussi, le scénario présenté, nette reprise de la croissance en 2014 malgré des politiques restrictives, n’a aucune cohérence.


Pour la période 2015-2017, le Haut Conseil reconnaît qu’il ne peut y avoir forte croissance sans la fin des mesures de consolidation, mais en tire bizarrement argument pour dire qu’il faut les appliquer rapidement en 2014 et 2015, sans voir que cela aggravera encore la situation durant ces deux années.

++++

Les conclusions de ces analyses sont sans appel. Alors que le gouvernement prévoit une « croissance » de ... 0,1 % en 2013, le Haut Conseil n'écarte pas le scénario d'« un léger recul du PIB en 2013 » et se montre dubitatif, on le serait à moins, sur les prévisions de croissance des années 2014-2017.

Le Haut Conseil se livre donc à un certain nombre de constats parfaitement réalistes mais n'en tire rigoureusement aucune conclusion.

Pire, il affirme, contre toute vraisemblance au vu de ses propres analyses, que « les mesures de consolidation budgétaires (sont) indispensables dans leur principe ». Il souhaite simplement que « les hypothèses sous-jacentes soient davantage étayées » sans reconnaître la contradiction entre la stratégie mise en œuvre en Europe (des politiques restrictives dans tous les pays) et les résultats espérés (le retour de la croissance).

L’avis annoncé pour le mois de septembre portant sur la loi de finances 2014 sera particulièrement intéressant à lire. Après avoir montré le caractère irréaliste des prévisions du gouvernement en matière de croissance et pointé les apories des politiques de compétitivité européennes, remettra-t-il en cause l’objectif de réduire le déficit budgétaire à 2,9 % du PIB en 2014, puis d’annuler le déficit structurel en 2017 ? Ou bien préconisera-t-il encore plus de coupes dans les dépenses publiques, alors même qu’il vient d’en montrer les effets contre-productifs ?


Contacts presse :

Michel Husson, conseil scientifique d'Attac (06 71 10 15 75)

Pierre Khalfa, fondation Copernic (06 87 76 28 56)

Henri Sterdyniak, Économistes atterrés (06 72 19 15 51)

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26 août 2013 1 26 /08 /août /2013 18:17

Que  la CFDT et la CFTC ne s'enthousiasment pas pour une hausse générale (mais elles ne disent rien sur la csg des retraités) de la CSG pour le financement des retraites, est à l'évidence  plus lié au caractère "fiscal" de la mesure et donc une réponse  aux déclarations d'Olli Rehn (ces commissaires européens se croient tout permis avec ceux qui ne les envoient pas aux pelotes) qu'à un souci d'équité.

En revanche l'augmentation des cotisations, la CFDT sachant que l'augmentation de la contribution des salariés sera plus lourde à supporter que celle des entreprises, participe de la politique qui consiste à faire payer les retraites essentiellement par les salariés eux-mêmes...

Le patronat sortirait en outre une nouvelle fois  gagnant si le transfert du financement de la politique familiale est confirmé.

"Il y a une ouverture qui nous a été faite, intéressante, c'est la baisse du coût du travail", a déclaré M. Gattaz et le président du Medef a évoqué l'hypothèse d'un "transfert des allocations familiales vers d'autres vecteurs fiscaux".

Rappelons que ce que le Medef appelle le coût du travail, c'est en réalité le prix du travail. Toute concession au nom de la "compétitivité" est une aggravation de l'exploitation des salariés et tout transfert vers d'autres "vecteurs"  fiscaux ( oh, l'euphémisme!) en l'absence de réforme fiscale effective, une exonération supplémentaire de la taxation des revenus du capital.

Il semble que l'incapacité des patrons français à concevoir que pour améliorer la compétitivité de leur entreprise, il existe d'autres variables d'ajustement que l'emploi et la politique salariale, soit de fait encouragée par la succession de cadeaux du gouvernement.

Les Echos (26 août) offrent l'espace d'un point de vue à un porte-parole  de "la finance" (animateur d'un think tank transatlantique, directeur de la recherche dans une banque états-unienne et délégué UMP sur la côte Est des USA) qui ose écrire: " La gauche comme la droite se trompent sur le rôle de l'Etat. Il doit se contenter de réguler la vie économique, au lieu de vouloir en être un acteur ".
 Il nous avait sans doute échappé que la finance mondialisée acceptait une régulation étatique: Reagan et Thatcher auraient mal compris? Et les politiciens des G 8 ou 20  qui depuis 2008 ne rétablissent que des spectres de régulation ou qui, comme en France, obéissent au lobbying des banquiers  se tromperaient donc aussi sur les vues et exigences du capitalisme globalisé? Le CV de cet individu suffit à faire comprendre ses motivations et son référentiel idéologique.Toujours savoir "d'où on parle"...

Ajoutons pour finir, puisque des olibrius qui, eux, se disent de gauche pensent qu'il faut faire payer les retraités, que la contribution alourdie des retraités envisagée sous plusieurs formes constituerait une sorte de double peine fondée sur un mensonge et sur un reniement : les 10% d'abattement présentés comme "frais professionnels" ( et la formule vise à faire admettre au " bon peuple" que leur suppression serait ainsi justiifée pour des salariés précisément sans activité professionnelle) ne sont nullement une niche fiscale mais la conséquence du mode de déclaration des revenus par des tiers et donc en fait une mesure de justice; les retraités et eux seuls  doivent déjà payer une taxe spécifique de 0,3 % pour financer la perte d'autonomie ( au mépris des fondements mêmes et des principes de la Sécurité sociale dont le caractère de couverture universelle est contradictoire avec une segmentation des classes d'âge) et comme tout contribuable soumis à l'IRPP, ils sont soumis au gel du barême.

Il semble qu'au nom de la reconnaissance d'une pénibilité dont la définition actuelle n'est pas pertinente, certains soient prêts à négocier le poids des chaînes...)

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25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 12:16

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                         POUR UN DEBAT PUBLIC
SUR LA SANTE !
Les Français dépensent 12 % de la richesse nationale (PIB) pour se soigner, comme les Hollandais, les Suisses, les Canadiens ou les Allemands.
La Sécurité sociale a eu pour ambition pendant un demi-siècle de permettre aux malades d’être soignés sans qu’il ne leur en coûte (trop) tout en cotisant en fonction de leurs ressources.

Depuis une décennie, au lieu de renforcer la lutte contre les dépenses injustifiées et de donner un nouvel élan au service public de l’assurance maladie,
le choix a été fait de transférer progressivement la prise en charge des soins courants (c'est-à-dire hors hospitalisation et hors affections de longue durée ALD) vers les assurances dites « complémentaires » (mutuelles, institutions de prévoyance et assureurs privés à but lucratif).
Aujourd’hui, la Sécurité sociale ne rembourse plus qu’environ 50 % des soins courants et bien moins encore pour les soins d’optique, dentaires et d’audioprothèses. Si l’on poursuit dans cette voie, la protection sociale ne prendra bientôt plus en charge que les patients les plus démunis et les malades les plus gravement atteints.

Nous sommes en train de passer, sans débat démocratique, d’une logique de prise en charge solidaire pour tous à une logique d’assistance pour les plus pauvres et d’assurance pour les plus riches.
Or les assurances complémentaires sont :
- moins égalitaires, leurs tarifs varient selon la « gamme » des prestations remboursées et sont plus élevés pour les familles et les personnes âgées,
 - moins solidaires, le plus souvent leurs primes n’augmentent pas en fonction des revenus des assurés
  - plus chères, leurs frais de gestion dépassent souvent 15 % des prestations versées, contre moins de 5 % pour la Sécurité sociale.
De plus, les contrats collectifs d’entreprise, réservés à certains salariés, bénéficient d’exonérations d’impôts et de cotisations sociales, qui coûtent aujourd’hui plusieurs milliards d’euros à l’Etat et à la Sécurité Sociale, et demain plus encore à la faveur de l’accord national interprofessionnel (ANI) de 2013, quoi que l’on puisse penser de cet accord par ailleurs.
Les usagers et les professionnels de santé se mobilisent pour arrêter cette dérive qui sonne le glas de notre Sécurité sociale universelle et solidaire, et contribue à creuser les inégalités sociales de santé.

Nous demandons que s’ouvre un large débat citoyen, suivi d’un vote solennel de la Représentation nationale, choix  entre le financement des dépenses de santé par la Sécurité sociale ou par un assureur privé dit « complémentaire ».
Appel lancé à l’initiative de François Bourdillon, Mady Denantes, Anne Gervais , Bernard Granger, André Grimaldi, Anne Marie Magnier, Martial Olivier-Koehret, Frédéric Pierru, Didier Tabuteau .
Signé par : Dr Marie Laure ALBY, médecin généraliste, Paris M. Paul ALLIES, professeur de droit, Montpellier Mme Christine ANDRE, économiste, ancienne directrice de recherche au CNRM M. Michel ANTONY ancien président de la CDHMP Mme Aline ARCHIMBAUD, sénatrice Pr Patrick AUBOURG, CHU Kremlin-Bicêtre Pr Isabelle AUQUIT-AUCKBUR CHU, Rouen Pr André BARUCHEL, CHU Robert Debré, Paris M. Philippe BATIFOULIER, économiste, maître de conférences, Paris Ouest M. Olivier BEAUD, professeur de droit, Paris Pr Jacques BELGHITI,CHU Beaujon, Clichy Pr Patrick BERCHE, doyen de la Faculté de médecine de Paris 5 Pr Jean François BERGMANN, CHU Lariboisière, Paris Dr Olivier BERNARD, ancien président de Médecins du Monde M. Michel BORGETTO, professeur de droit, Paris Pr Pierre BOUGNERES CHU Kremlin-Bicêtre Dr François BOURDILLON, CHU Pitié Salpêtrière, Paris M. Jacques BOUVERESSE, philosophe, professeur honoraire au Collège de France Pr Marie Germaine BOUSSER, CHU Lariboisière, Paris M. Yves BUR, ancien député M. Francis BUTON, politiste, chargé de recherches au CNRS, Montpellier Dr Rony BRAUMAN ancien président de Médecins sans Frontière (MSF) Dr Julien CABATON président de l’inter syndicat national des chefs de clinique assistants M. Alain CAILLE, sociologue, professeur, Paris Mme Marie-Line CAL, économiste, maître de conférences, université de Bordeaux Pr Loïc CAPRON, président de la CME de l’APHP Pr Yves CATONNE, CHU Pitié Salpêtrière Mme Nathalie CHABANNE députée M. Jean CHARBONNEL ancien ministre du Général de Gaulle M. André CHASSAIGNE député Pr. Franck CHAUVIN, CHU Saint Etienne M. Pierre CHAUVIN, épidémiologiste, directeur de recherches à l’INSERM Pr Olivier CHOSIDOW, CHU Mondor, Créteil M. Pierre CONCIALDI, économiste M. Gérard CORNILLEAU,OFCE, Directeur adjoint au département des études M. Daniel COSTANTINI, ancien entraîneur de l’équipe de France masculine de handball Mme Annick COUPE ,porte parole nationale de l’Union syndicale Solidaires M. Edouard COUTY, Président FHF Rhône-Alpes Pr Bertrand DAUTZENBERG, Président de l’office français de prévention du tabagisme Pr Bernard DEBRE, député  Mme Florence DELAY, écrivaine,membre de l’Académie française Pr Pierre DELION, CHRU Lille Dr Mady DENANTES, médecin généraliste, Paris M. Jean-Paul DOMIN, économiste, maître de conférences, université de Reims Mme Brigitte DORMONT, économiste, professeur, université Paris Dauphine Dr Dominique DUPAGNE, médecin généraliste, Paris M. Nicolas DUPONT-AIGNAN, député Dr Laurent EL GHOZI, Président de l’association « Elus, Santé Publique et Territoires » Dr Hector FALCOFF, médecin généraliste, Paris Pr Didier FASSIN , anthropologue, Institute for advanced study Princeton Pr Alain FISCHER, CHU Necker, Paris M. Alain FLAJOLET, ancien député Mme Sophie FOUCHER, Présidente de l’Union nationale et syndicale des sages-femmes Dr Irène FRACHON, CHU Brest Mme Jacqueline FRAYSSE, députée Mme Maryse GADREAU, économiste, professeur émérite, université de Bourgogne Dr Jean Luc GALLAIS, médecin généraliste, Paris Pr Noël GARABEDIAN, CHU Necker, Paris M. Marcel GAUCHET, philosophe M.Hervé GAYMARD ,ancien ministre Mme Susan GEORGE, écrivaine Dr Claire GEORGES-TARRAGANO, CHU Saint Louis, Paris Dr Anne GERVAIS, Vice-présidente de la CME de l’APHP Mme Claudine GILLANT ,infirmière, Présidente de l’URPS infirmières Lorraine Dr Jean GODARD médecin généraliste, Haute Normandie M. Gaétan GORCE, sénateur Pr Bernard GRANGER, CHU Cochin, Paris Pr André GRIMALDI, CHU Pitié Salpêtrière, Paris Mme Bernadette GROISON secrétaire de la FSU M. Jérôme GUEDJ, député M. Rodolphe HALAMA, Délégué général du Lien Dr Virginie HALLEY DES FONTAINES, MCUPH, Paris 6 M. Hervé HAMON, écrivain M. Jean-Marie HARRIBEY économiste Université de Bordeaux M. Patrick HASSENTEUFEL, politiste, professeur université de Saint Quentin en Yvelines Mme Françoise HERITIER, anthropologue, Professeur honoraire au collège de France Mme Béatrice HIBOU, politiste, directrice de recherche au CNRS, Paris Mme Gisèle HOARAU, Cadre supérieur de Santé, Pitié Salpêtrière Dr Gladys IBANEZ, médecin généraliste, Paris M. Gérard JORLAND, philosophe, directeur d’études à l’EHESS M. Eric JOUGLA, épidémiologiste, INSERM, Kremlin-Bicêtre M. Jacques JULLIARD, historien, essayiste Mme Florence JUSOT, économiste, professeur, université de Rouen M. Jean-Pierre KAHANE, mathématicien, membre de l’Académie des Sciences Pr Marcel Francis KAHN, CHU Bichat Paris Dr Tania KHARITONOFF, CH Dax M. Chaynesse KHIROUNI, député M Jean LABIB, producteur de cinéma M. Robert LAFORE, professeur de droit, IEP Bordeaux Pr Thierry LANG, épidémiologiste, CHU Toulouse
Mme Hélène LANGEVIN-JOLIOT, physicienne, Directrice de recherche honoraire au CNRS Pr Véronique LEBLOND, CHU Pitié Salpêtrière, Paris M. Jean-François LEGUIL-BAYART, politiste, directeur de recherche au CNRS, Paris Dr Evelyne LENOBLE, CH Sainte Anne, Paris M. Daniel LE SCORNET ancien président d’une fédération mutualiste M. Emmanuel LOEB ,Président de l’ISNI (Inter syndicat national des internes) Dr Anne Marie MAGNIER, professeur de médecine générale, Paris 6 M. Noël MAMERE, député Pr Jean Paul MARIE, CHU Rouen Pr Christophe MARGUET, CHU Rouen Dr François MARTIN, CH Dreux Pr Alain Charles MASQUELET, CHU Saint-Antoine, Paris Dr Didier MENARD, médecin généraliste, président du Syndicat de la médecine générale Dr Marie Christine MEYNARD ,médecin généraliste ,Paris Pr Jean-Philippe METZGER, CHU Pitié Salpêtrière, Paris M. Alain MILON, sénateur Pr Jean-Louis MISSET, CHU Saint-Louis, Paris Dr François MORVAN CH Pontoise Pr Marie Rose MORO, CHU Cochin, Paris Pr Guy MOULIN, Président de la conférence des présidents des CME de CHU Mme Catherine NAY présidente de la CDHMP Dr Martial OLIVIER-KOEHRET, médecin généraliste M. Pierre PASCAL ancien directeur des ministères de la Santé et du Travail Dr Anne PERRAUT-SOLIVERES, Directrice de la revue Pratiques M. Dominique PESTRE, historien des sciences, directeur d’études à l’EHESS Dr Georges PICHEROT, CHU Nantes Dr Jean François PINEL CHU Rennes M. Patrice PINELL, sociologue, directeur de recherches à l’INSERM, Paris M. Frédéric PIERRU, sociologue, chargé de recherches au CNRS, Lille M. Robert POUJADE,ancien ministre Mme Claude RAMBAUD, Présidente du Collectif inter-associatif sur la Santé (CISS) M. Gérard RAYMOND, Secrétaire Général Association Française des Diabétiques M. Michel ROCARD, ancien Premier Ministre Mme Barbara ROMAGNAN, députée Dr Antoine ROUX Hôpital Foch Suresnes M. Thomas SANNIE, Président de l’association française des hémophiles Pr Didier SICARD, ancien Président du Comité National d’Ethique Mme Evelyne SIRE-MARIN, ancienne Présidente du Syndicat de la Magistrature, vice présidente du TGI de Paris M. Jean Louis SPAN président de la Fédération des petites et moyennes mutuelles(FDPMM) Dr Nicole SMOLSKI, CHU Lyon M. Bruno SPIRE, Président de AIDES M. Henri STERDYNIAK, Coprésident des économistes atterrés M. Didier TABUTEAU, responsable de la chaire Santé de Sciences Po Paris M. Bruno THERET, économiste, directeur de recherche émérite au CNRS Dr Serge TISSERON, psychiatre, Paris Pr José Alain SAHEL, Hôpital des XV-XX, Paris Pr Laurent SEDEL, CHU Lariboisière, Paris Pr Jean Paul VERNANT, CHU Pitié Salpêtrière, Paris M. Olivier VERAN, député
Pr Bernard VIALETTES, CHU La Timone, Marseille M. Pierre VISIER, professeur de sociologie, Université Montpellier1 M. Pierre VOLOVITCH, économiste, Observatoire de l’environnement mutualiste M. Henri WEBER, député européen M. Patrick WEIL, historien et politologue Mme Peggy WIHLIDAL, déléguée générale, Soins Coordonnés
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24 août 2013 6 24 /08 /août /2013 19:33
On trouve aujourd'hui sur Internet le filet suivant:
"Retraité, votre niveau de vie est supérieur à celui de vos enfants actifs. Témoignez.

Désormais en retraite, vous constatez que vous vivez plus confortablement que vos enfants actifs. Vous êtes peut-être amené à les aider financièrement. Votre témoignage pourra être utilisé pour les besoins d'une enquête dans "Le Monde".


 

 A quelques jours de l'annonce des choix gouvernementaux, au vu du battage virulent développé depuis des mois (par les pseudo-experts néo-libéraux, par les rapports ressassant les mêmes préconisations liquidatrices et les mêmes approximations chiffrées et par la Cour des Comptes) contre les retraités "au patrimoine plus élevé que celui des actifs" et ainsi voués à une perte drastique de pouvoir d'achat, demander aux retraités par le biais d'une enquête de témoigner contre eux-mêmes paraît relever de l'intox plus que de la volonté d'informer objectivement.


 Rappelons quelques évidences:
Une retraite est pour la majorité des Français (93% de la population active sont des salariés, droit privé ou public) une rémunération continuée du travail: or toutes les réformes depuis 1993 n'ont eu qu'un but, en diminuer les montants, autrement dit peser sur la rémunération "viagère" du travail.

Les réformes dites systémiques par points ou par comptes notionnels préconisées par certains, aboutiraient (le calcul a été fait par des chercheurs et publié dans la revue Retraite et Société, en 2010, me semble-t-il) à une diminution encore plus forte et le modèle suédois prôné par les mêmes a dû ajuster sa "mécanique" technique pour ne pas créer des poches de pauvreté trop manifestes.


 La moitié des retraités ( entre 7,5 et 8 millions de personnes) ont une pension de retraite inférieure à 1200 €, 1 million sont sous le seuil de pauvreté selon des recensements imparfaits.

Le patrimoine des personnes physiques peut être celui acquis après une vie d'activité professionnelle ( et cela pourrait expliquer que le patrimoine des seniors soit plus élevé en moyenne que celui des actifs mais l'important ce sont les écarts à la moyenne et la ventilation par tranches de possédants, non par âge mais par importance du patrimoine), résulter d'une transmission familiale (agriculteurs mais pas seulement...le meilleur moyen d'avoir un gros patrimoine c'est encore d'en hériter) mais ce qui sert à faire croire à la plus grande richesse des retraités par rapport aux actifs, c'est l'agglomération de tous les patrimoines possédés par les personnes âgées de plus de 60 ans (et pas nécessairement retraités au sens propre) : tel ou telle milliardaire est compris(e) dans les statistiques comptabilisant la valeur totale des patrimoines mais diviser le total ainsi obtenu par le nombre de retraités ou de personnes âgées de plus de 60 ans sans préciser par déciles ou centiles, est pure manipulation; l'objectif de ces tromperies statistiques vise à casser les solidarités intergénérationnelles pour remettre en cause le principe même des retraites par répartition, pour le plus grand profit des compagnies d'assurances.

Il n'est pas vrai que ce soit par le travail et par l'épargne qu'on devient réellement riche et a fortiori hyper-riche, or c'est là le point crucial de la question : mode de production, financiarisation sans contrôle ni régulation, répartition de la plus-value, politiques fiscales redistributives ...ou pas, etc sont-ils mis en question ou réputés intouchables a priori?

 Quel est l'objectif de l'enquête du Monde?

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 08:30

 

Au moment où s'ouvrent des "universités" d'été de composantes de la majorité actuelle au Parlement, à la veille de réunions  à Matignon avec les "partenaires" sociaux, le rappel de quelques bases de l'engagement socialiste paraît nécessaire.

Le traitement d'une question comme celle des retraites suffit largement pour définir la nature même d'une politique, puisqu'il s'agit bien de la rémunération continuée du travail et de la redistribution solidaire de la valeur ajoutée créée par l'activité collective.

Il existe aujourd'hui des activités financières spéculatives quasi totalement dérégulées qui peuvent faire croire à une économie  "casino" se suffisant à elle-même et pour la prospérité générale ; l'expérience prouve que la transmutation en monnaie réelle des masses d'argent virtuel affichées sur les écrans d'ordinateurs ne touchent qu'une infime minorité de la population et qu'en outre les dérapages consécutifs aux montages abracadabrantesques imaginés par les cerveaux fertiles des spéculateurs et les "crises" qui en résultent, sont transférés sur la collectivité et sur les finances publiques. La question du  financement des retraites, puisque c'est de cela qu'il s'agit, est donc un marqueur de classe. Mieux vaut savoir pour qui on travaille...

 

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Contre tout nouveau recul

Appel de socialistes pour les retraites

Il y a 30 ans avec toute la gauche, c’est nous qui instaurions le droit à la retraite à 60 ans.

En 1993, 1995, 2003, 2007, 2010, la droite n’a cessé de remettre en cause le droit à la retraite et a sévèrement baissé le niveau de nos retraites. La retraite médiane nette (une fois payée la CSG et la CRDS) est, aujourd’hui, égale à 993 euros par mois.

En mai et juin 2012 la gauche a été élue pour défendre nos droits à retraite, pas pour les remettre en cause.

C’est à nous, la gauche, de défendre le droit au bonheur après 40 années de labeur. Les meilleures années de la retraite c’est entre 60 et 65 ans. Les plus dures années au travail, c’est entre 60 et 65 ans. Si on vit plus longtemps, c’est en partie grâce à la retraite à 60 ans. Si on vit plus longtemps ce doit être pour en profiter plus longtemps.

Depuis 1994, l’espérance de vie à 60 ans a gagné un peu plus de 2,5 ans en moyenne. Or il faut maintenant cotiser 4 ans de plus qu’à l’époque pour une retraite à taux plein. Nous perdons donc plus d’une année de retraite en bonne santé. C’est inacceptable !

L’espérance de vie augmente… donc nous devrions travailler plus longtemps ? Faux : chaque actif produit aujourd’hui 5 fois plus qu’en 1949. En dépit de toutes les exigences de la Commission européenne, rien n’oblige à reculer l’âge de départ, rien n’oblige à augmenter les annuités, rien n’oblige à baisser le niveau des pensions.

La droite, les libéraux, l’UE, la BCE, le FMI, le Medef, tous veulent baisser le montant des retraites, aligner tous les régimes vers le bas, porter l’âge du départ à la retraite à 65 et 70 ans et les annuités cotisées à 45 ans ! La vraie raison n’est pas de sauver le système par répartition mais, au contraire, d’obliger ceux qui peuvent, à souscrire à des assurances privées.

Les prévisions de « déficits structurels » se sont révélées fausses :

  • l’espérance de vie ne s’allonge pas autant qu’annoncé et l’espérance de vie en bonne santé, autour de 62 ans selon l’INSEE, se réduit depuis 2008 ;
  • la natalité de notre pays connaît un « boom » depuis 2000, avec 850 000 naissances par an, le double de ce qui était prévu. Il y aura assez de jeunes pour cotiser pour les retraites… si on crée de l’emploi !

Quant aux « déficits conjoncturels » ils sont limités, dus au chômage de masse et au blocage des salaires et des cotisations sociales.

La France n’a jamais été aussi riche et les richesses aussi mal redistribuées.

En 1982, les dividendes percevaient 3,2 % du produit intérieur brut. En 2011, ils se partageaient 9,3 % du PIB. C’est 180 milliards d’euros par an, versés aux actionnaires, après que les entreprises ont effectué leurs investissements productifs. 180 milliards dont la plus grande partie ira gonfler de nouvelles bulles spéculatives plutôt que de financer nos retraites et augmenter les salaires.

Il n’y a pas d’urgence à une nouvelle réforme des retraites.

Il y a urgence, du fait de la récession, à relancer l’emploi, la consommation populaire et l’investissement public.

Ceci suppose une meilleure répartition des richesses, donc un meilleur partage du travail et un partage des revenus plus favorable à ceux du travail.

Accepter l’allongement du nombre d’annuités, aujourd’hui ou demain, aggraverait la situation. 

Prétendre, comme l’affirme le Medef, que nous aurions le libre choix de continuer à travailler ou de prendre notre retraite est un mensonge. Dans le secteur privé, 60 % de ceux qui prennent leur retraite ne sont plus au travail, ils sont au chômage, en maladie ou en invalidité. 40 % des salariés du public et du privé n’ont pas le nombre d’années suffisant pour bénéficier d’une retraite à taux plein et subissent une décote, surtout les femmes.

Obliger les salariés âgés à travailler plus longtemps, est une aberration alors que des centaines de milliers de jeunes sont à la recherche d’un emploi.

Depuis 2010, le Parti socialiste a élaboré de solides propositions :

  • « l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans »;
  • « la possibilité pour les salariés ayant occupé des emplois pénibles de bénéficier d’une retraite anticipée » ;
  • « un niveau de pension permettant aux retraités de vivre correctement » ;
  • « l’introduction de nouvelles ressources dans le système en mettant à contribution les revenus du capital à hauteur de 19 milliards d’euros » ;
  • « la sauvegarde du système de répartition ».

La gauche élue doit aussi, pour rétablir la confiance en notre système de retraites par répartition :

  • prendre en compte les années d’études, de formation, de stage, d’apprentissage, notamment pour les jeunes ;
  • combler la différence du montant des retraites entre les hommes et les femmes qui perçoivent, en moyenne, 40 % de moins;
  • garantir un taux de remplacement à 75 % du revenu d’activité, revaloriser les retraites inférieures au Smic, refuser toute désindexation des retraites et refuser qu’il puisse y avoir des retraités vivant sous le seuil de pauvreté.

Nous autres, socialistes, le disons avec force :

Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins ! 
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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 19:15
QUELQUES ÉLÉMENTS DE CONTEXTE... POUR UNE RENTREE TEST?

Les politiques actuelles prônant l’austérité et le besoin de réformes structurelles ( à la réserve près des institutions puisque la première partie de la phase III de la décentralisation se solde par le vote d'une loi qui crée un étage et des dépenses prévisibles supplémentaires) ne peuvent permettre de sortir de la crise ; pourtant, non obstant quelques circonlocutions choisies du FMI, elles constituent le fonds commun de la politique européenne et la seule concession faite par les penseurs officiels concerne le rythme des mesures, jugé trop rapide.

Le léger rebond du PIB constaté mi août 2013 a donné lieu à des discours d’auto-satisfaction des dirigeants européens, parlant d’une fin de récession due aux orientations adoptées en Europe. Or, si la France, l’Allemagne, la Finlande et le Portugal ont vu une hausse du PIB (une reprise de la consommation de + 0,5% en France), l’Italie, la Grèce, l’Espagne, les Pays Bas demeurent en récession. De plus, les experts habituels sont plus pessimistes et tablent sur une reprise en zone euro de 0,9% en 2014.

Le "rebond" français semble déjà épuisé et la principale information nouvelle, quoi qu'assez peu répercutée vers le grand public, porte sur l'augmentation du total des salaires impayés par les entreprises et le recours à la Caisse de garantie des créances des salariés...

En France, le Premier Ministre a lui aussi développé une communication destinée à rassurer mais sans commenter les chiffres de destruction d’emplois au deuxième trimestre (27 800 contre 8 300 les trois mois précédents) ni expliquer que le 0,5% de hausse du PIB était essentiellement dû à une reprise de la consommation des ménages concernant prioritairement les dépenses énergétiques. Une croissance durable doit s’appuyer sur un investissement aujourd’hui absent.

Quant au FMI, il vient de décerner un satisfecit à la France pour sa politique budgétaire (pourcentage des déficits par rapport au PIB = 3,9% en 2013, toujours >3% mais l'objectif de 2,8% en 2015 devrait être atteint) ; au vu du bilan, il préconise un infléchissement de l’austérité mais portant sur la fiscalité, ce qui suppose d’agir sur le volet dépenses plus durablement.

Tablant sur une amorce de reprise au second semestre 2013, les experts du FMI pronostiquent, cependant, une récession en 2013 (PIB en recul de 0,2%) et une reprise modeste en 2014 (+ 0,8%) et 2015 (+ 1,5%). Le chômage devrait continuer à augmenter (11,2% fin 2014 contre 10,9% en mai 2013) contrairement aux assertions du Président de la République renouvelées le 14 juillet.

De ce fait, le FMI reprend le thème du coût du travail facteur du manque de compétitivité et propose le gel du salaire minimum, une plus grande flexibilité sur les salaires et le temps de travail, une plus grande concurrence dans les secteurs protégés, une réforme des retraites, plus de flexibilité dans le secteur bancaire.

On retrouve l’argumentaire partagé par la droite comme les tenants du social libéralisme fondé sur l’idée d’une compétitivité affaiblie par le coût du travail d’où le blocage des salaires, la baisse des cotisations des entreprises, la flexibilisation de l’emploi, le recul de l’âge de la retraite.

Le choix de faire porter exclusivement sur la rémunération du travail (emplois, salaires, retraites), la "compétitivité" des entreprises au lieu d'agir sur la modération de la rémunération d'un capital qui n'investit pas suffisamment dans la recherche et l'innovation et qui a privilégié les services et la spéculation au lieu de penser à une production de biens "réels" , n'est pas un choix économique, c'est un choix politique .

Les préconisations de la Cour des Comptes vont dans le même sens : elles ne remettent pas en cause la priorité à l’objectif de réduction des déficits mais dénoncent le recours aux prélèvements pour mettre l’accent sur la diminution des dépenses. Pour tenir ses engagements de réduction des déficits, la France doit réaliser 28 milliards d’économies en 2014 (13 milliards) et 2015 (15 milliards).

Pour cela, la Cour des Comptes développe une panoplie de mesures faisant de la Fonction Publique une variable d’ajustement (maintien du gel du point d’indice, ralentissement du déroulement des carrières, diminution des effectifs et augmentation de la durée du travail) parmi d’autres mesures (sous-indexation des prestations sociales, rigueur pour les collectivités locales).

La lettre de cadrage budgétaire envoyée dans les ministères ( maintenus à un nombre pléthorique puis qu'une quinzaine est non seulement inutile en termes d'efficacité mais également symboloique d'une coupure entre le vécu des politiciens en place et les aspirations des citoyens), au premier trimestre faisait état de 5 milliards d’euros supplémentaires d’économies à réaliser en 2014 et de nouvelles ponctions dans les dépenses publiques, en plus des 50 milliards d’euros d’économies déjà programmées sur les cinq ans ; dotation des collectivités en baisse de 1,5 milliards pour 2013, 2014, 2015), remise en cause de l’abattement de 10% des retraités (autrement dit augmentation de l'IRPP pour les retraités sans justification réelle quant au motif du changement du mode de calcul de leur imposition et rupture du principe d'égalité devant les charges publiques).

La crise économique et sociale a pour corollaire une crise politique avérée dans de nombreux pays.

L’écart croissant en France entre les citoyens et les partis démocratiques traduit le même discrédit des orientations menées en termes de politique économique et sociale. Les différents scandales touchant des élus ont aggravé le phénomène. Le poids grandissant de l’abstention aux élections et le recul des partis traditionnels trouve ses origines dans la déception de toute une partie de l’électorat, notamment des catégories populaires.

Le Front national deviendrait le « centre de gravité de la vie politique » selon Marine Le Pen. S'il faut cependant rester prudent sur l'interprétation de la hausse des résultats de l’extrême-droite, si les différentes partielles tenues en métropole révèlent surtout une montée de la droite et un fort taux d’abstention, les remous suscités par ces résultats portent davantage sur les craintes qu'ils font naître pour les élections prévues en 2014 que sur une approche théorique renouvelée de l'état de la société française..

 On constate donc une incapacité que ne corrigeront pas les "universités" d'été de la pré-rentrée des partis, à trouver la bonne stratégie face au FN qui cherche à imposer les thèmes du débat politique.

Or ces thèmes ne peuvent se développer dans l'opinion que par le refus obstiné du gouvernement et du PR de redéfinir leurs priorités politiques, perdus qu'ils sont dans la fantasmagorie d'une politique de l'offre, impossible avec le patronat français tel qu'il est, et dans des "solidarités" européennes de gérants et cautions du capitalisme financier auquel en France même depuis plus d'un an , ils ont tout cédé: la loi bancaire française est, de ce point de vue là, un gag pur et simple, en deçà des décisions du gouvernement britannique, pourtant bien disposé à l'égard de la City, et le ministre de l'économie et des finances a même jugé contreproductives les timides préconisations européennes sur la taxation des opérations financières. Sans rien trouver à redire à la délocalisation à Londres de la comptabilité de Total dont l'Etat français est encore un actionnaire...

 Si le PS n’a pas analysé publiquement les raisons profondes de la désaffection d’une partie importante de l’électorat populaire à son égard et des classes moyennes maltraitées, entre autres par la réduction du champ des services publics et la hausse des tarifs de tous les éléments de "confort" attachés à leur mode de vie (énergie, santé, transports, autoroutes ) , il refuse en tout cas de remettre en cause les choix répétés par le PR lors d'un séminaire consacré à un vague agenda 2025 hors sol.

Les rencontres du PM, prévues avec les organisations confédérées et le patronat, la semaine prochaine ne laisse prévoir aucune prise de conscience de la gravité du phénomène et de l'échec programmé de la politique à l'oeuvre.

Le travail d'information et de mobilisation du mouvement social doit se poursuivre mais il faut que les orientations qu'il préconise, soient prises en charges et relayées comme autant d'alternatives crédibles aux choix actuels.

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