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Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

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Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



Recherche

Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 17:59
COMMUNIQUE DE CUBA COOPERATION FRANCE – 17 décembre 2014

Reprise des relations entre les USA et Cuba, Cuba Coopération France salue cet évènement historique

Enfin, après plus de 50 ans, le président des Etats-Unis, Barak OBAMA, après avoir reconnu l'échec de la politique hostile envers Cuba, a annoncé ce mercredi 17 décembre 2014, la reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis.

Dans deux interventions, le président Barak OBAMA et le président Raoul CASTRO ont précisé que des relations enfin normales entre les deux états allaient reprendre.

En geste de bonne volonté, un espion américain, emprisonné à Cuba, et les trois cubains accusés injustement d'espionnage, emprisonnés aux Etats-Unis, ont été libérés et ont pu regagner leur pays.

C'est une très bonne nouvelle et un événement historique.

Depuis 1961, Cuba subissait un injuste blocus de la part des Etats-Unis, qui a affecté durablement son développement et ses relations économiques et commerciales avec le reste du monde.

Depuis 20 ans Cuba Coopération France travaille à développer la coopération entre la France et Cuba.

Nous avons ainsi pu mettre en œuvre de très nombreux projets de coopérations, malgré les contraintes du blocus qui entravaient, par leur extra-territorialité, leur réalisation.

Grâce à cette action, nous avons pu mettre en échec l'isolement de Cuba et favoriser les échanges entre nos deux pays, Cuba et la France.

Nous nous félicitons donc de l'annonce de ce jour.

Cela devra finalement se concrétiser par la disparition de toutes les mesures de blocus que maintenaient les Etats-Unis envers Cuba.

La coopération, les échanges entre les peuples, sont les moyens essentiels des relations entre les états pour permettre de mieux se connaître, de partager ses savoir-faire, ses expériences, de s'aider mutuellement à un développement durable au bénéfice des populations.

Cuba Coopération France, dans le cadre de ce nouveau contexte de relations internationales, va pouvoir poursuivre encore mieux ses efforts pour développer la coopération avec Cuba.

C'est notre engagement depuis 20ans et nous ne pouvons qu'être encouragés dans la poursuite de nos projets.

CUBA COOPERATION FRANCE
1, rue René Robin – 94200 Ivry sur Seine
01.46.70.00.95 – cuba.cooperation@orange.fr
www.cubacoop.org
 
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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 12:01

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Loi sur l’adaptation de la société au vieillissement 


2007… 2011… 2014… 2015… 2016… ?

 

Depuis 2007 une loi sur la perte d’autonomie a été promise et remise d’année en année.


En 2011, malgré l'intense travail mené à l'initiative de Roselyne Bachelot, le projet est abandonné.


Sous la direction de Michèle Delaunay, ministre des personnes âgées et de l’autonomie dans le


gouvernement Ayrault, trois rapports et deux mois de concertation et d’échanges ont abouti à un projet


de loi qui aurait dû être adopté fin 2014 pour être appliqué dès le 1erjanvier 2015.


Les deux remaniements ministériels (qui ont vu Michèle Delaunay remplacée par Laurence Rossignol,

 

secrétaire d’État à la famille, aux personnes âgées et à l’autonomie) ont retardé le processus.


La loi a été adoptée par l’assemblée nationale et transmise au sénat le 17 septembre 2014. Elle ne figure

 

toujours pas à l’agenda du sénat.


Alors que Laurence Rossignol vient d'assurer les organisations syndicales de retraités que la loi entrerait

 

en vigueur le 1er juillet 2015, le Premier Ministre, dans son agenda des réformes, la prévoit au premier


trimestre 2016.


Jusqu'à quand cela va-t-il durer ?

 

Plus d’1,2 million de personnes relevant de l’APA, plus de 4,3 millions de personnes aidant un de leurs


proches attendent une loi améliorant leur situation. Les retraités imposables payent une contribution


destinée à financer cette loi, et depuis près de deux ans qu’elle existe cette contribution a été détournée

 

de sa destination, alors que les besoins sont immenses.


Tout retard constitue une forme de mépris à leur égard.

 

Considérant que cette loi contient des aspects positifs, malgré ses insuffisances, la FGR-FP, comme


d’autres organisations de retraités, demande sa mise en œuvre le plus rapidement possible.


La FGR-FP va s'adresser solennellement au Premier Ministre pour demander l'accélération du

 

calendrier.


 

Paris, le 17 décembre 2014

 

 

 

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 08:53
 

Notes ou pas notes : un débat sérieux est nécessaire

 

Notes ou pas notes : un débat sérieux est nécessaire.
Des formes d’évaluation
au service des progrès des
élèves : le vrai défi
 
A la veille de l’ouverture de la conférence nationale sur l’évaluation des élèves, la FSU et le Mouvement contre la constante macabre (MCLCM) prennent acte de la volonté du ministère d’ouvrir enfin ce dossier délicat.
 
Ils alertent sur la nécessité de ne pas se cantonner au débat « note ou pas note » mais bien d’avancer vers des modalités d’évaluation au service des progrès et de la réussite des élèves.
Il faut lutter contre les dysfonctionnements qui, telle la « Constante macabre », n’aident pas les élèves à mieux réussir, surtout ceux qui sont issus de milieu défavorisé.
Il ne suffit pas de pointer la seule question de la notation, qu’elle soit chiffrée, colorée etc., mais de traiter un problème bien plus profond de culture de l’évaluation. D’ailleurs, il serait illusoire de laisser croire que la suppression des notes serait la recette miracle face à l’échec scolaire.

Dans le cadre formatif, le cœur de la solution est de ne pas « piéger » l’élève lors d’une évaluation, de faire en sorte que son travail soit valorisé notamment en mettant en avant ses acquis (mesurer les progrès et le chemin restant à parcourir), de cerner les problèmes avec lui (travail mal organisé ou insuffisant, lacunes à combler, manque de motivation, incompréhension des attendus ou des consignes…), et de lui proposer une autre occasion de réussir. En somme, une évaluation utile se doit de renseigner le plus précisément possible l’élève sur sa « production », de lui donner la possibilité de comprendre ses erreurs et de s’appuyer dessus pour progresser. Elle a aussi pour but de rendre compte fidèlement aux familles des réussites et des difficultés de leur enfant.
Il faut s’appuyer sur des systèmes qui incitent les élèves à travailler davantage en confiance, tel le « Contrat de confiance ». Ils améliorent sensiblement leur bien-être, le climat de confiance entre élèves et professeur, mais aussi entre les parents d’élèves et l’École. C’est dans cette direction que l’évaluation des élèves doit avancer. Il n’existe ni modèle unique, ni recette toute faite. Évaluer au quotidien est un acte pédagogique plein et entier et on doit pouvoir s’appuyer les expériences menées par nombre d’équipes qui ont cherché à élaborer des modalités d’évaluation au service de la réussite des élèves.
En cela, il s’agit bel et bien d’un geste professionnel, pour lequel les enseignants devraient être mieux formés, dans leur formation initiale comme continue, de façon à disposer d’une panoplie d’outils à utiliser selon les objectifs pédagogiques.

La FSU et le Mouvement contre la constante macabre suivront attentivement les travaux de la conférence nationale, dont ils attendent que soient clarifiés les objectifs et les outils. Par la suite, il ne s’agit pas d’imposer d’en haut une modalité d’évaluation unique. Les enseignants n’attendent pas une nouvelle injonction déconnectée de leur travail et il est essentiel que les propositions ministérielles soient soumises à leur consultation. Le défi est bien de leur permettre de construire des formes d’évaluation exigeantes et valorisantes afin d’aider les élèves à progresser et à réussir au quotidien !
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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 16:14

Ni la Hongrie d'Orban, membre de l'UE, ni la Turquie d'Erdogan, qui demande à entrer dans l'UE, ne sont des états démocratiques, voire, par rapports à leurs engagements internationaux ou aux traités signés, simplement des états de droit.

Ni dans un pays , ni dans l'autre les libertés fondamentales ne sont respectées: ni la liberté de réunion, ni la liberté d'association, ni la liberté de vote, ni la liberté de la presse...

L'un continue de croire que la Hongrie royale de  l'ancien Empire Austro-Hongrois a encore un sens pour les jeunes générations qui l'on fait reculer, au moins momentanément sur son projet de verrouillage d'internet, l'autre détruit méthodiquement l'oeuvre émancipatrice d' Ataturk au point qu'on le surnomme le Sultan. L'obscurantisme criminel des imposteurs égorgeurs de Daesh ayant en outre préempté le titre de calife, il manque au président turc l'extrême onction...

L'un chasse les Roms, l'autre chasse les laïques mais les deux sont tolérés par les mercantis et utiles crétins européens: l'un parce qu'il est dans l'OTAN et proche d'un lieu de conflit... l'autre aussi!

La question peut se poser de savoir si le conflit au Proche Orient est de même nature que le conflit entre régions de l'Ukraine et si une hiérarchie des normes dans le Droit international permet aux  citoyens européens de s'y reconnatre.

Ou si l'UE attend le feu vert de l'OTAN, c'est-à-dire des USA dont un rapport sénatorial vient de démontrer le peu de respect des droits de l'homme; on accordera que le système US permet au moins la publicité d'un tel rapport, même s'il n'est suivi d'aucune conséquence pénale pour les actes criminels, ce qui est le cas de la torture, perpétrés au nom de la lutte contre le terrorisme. Le vice-président d'alors D. Cheney se disant prêt à recommencer.

On se souvient que pour une alliance avec un parti comparable au FN, l'Autriche avait été montrée du doigt. On s'étonnera donc de l'extraordinaire bienveillance dont la même UE fait preuve à l'égard d'Orban et de ses séides. 

Les mêmes complices UE, USA et OTAN ont décidé de sanctions contre des personnes proches du pouvoir russe pour les actions que ce pays mènerait dans l'est de l'Ukraine; mais comment se fait-il que la même bande de moralistes ne trouve rien à redire à l'occupation pluri-décennale du Nord de Chypre par l'armée turque, alors que Chypre est dans l'UE et que la Turquie  etc...

Il va devenir extrêment difficile de penser qu'un seul état de l'UE est désormais une démocratie de plein exercice: il manque toujours un élément pour y croire. On ne s'étonnera donc pas du mépris de plus en plus évident dans lequel les électeurs tiennent de plus en plus ceux qui prétendent agir en leur nom.

 

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 10:42

Salaires des enseignants :


La FSU doit proposer une campagne qui  ouvre des perspectives pour tous

 

 

A la rentrée scolaire 2014, le rapport de l’OCDE sur les salaires des enseignants a été fortement médiatisé. Il contient des éléments dont notre fédération doit se saisir.

 

Le décrochage des enseignants français dans les comparaisons internationales

 

Le salaire statutaire moyen des enseignants français est plutôt plus faible que celui des pays de l’OCDE ayant un niveau de développement comparable. La France, avec la Grèce, fait partie des rares pays qui ont vu baisser le salaire moyen statutaire en «dollars parité de niveau de vie» sur la période 2000/2011. Dans la plupart des pays de l'OCDE, le salaire augmente avec le niveau d'enseignement et les écarts entre ces niveaux sont plus marqués quand on étudie des salaires réels, incluant les primes et les heures supplémentaires.

On a assisté sur la décennie qui vient de s’écouler à un décrochage du salaire des enseignants français par rapport à celui des enseignants des pays de l’OCDE de niveau de développement comparable. Le rapport entre le salaire réel moyen annuel d’un enseignant de l’école élémentaire en Allemagne et en France est de 1,68 (59 598 USD et 35432), de 1,55 pour un enseignant de collège et de 1,54 pour un enseignant de Lycée.

Les débuts de carrière sont particulièrement impactés par ces logiques, et la FSU devrait dénoncer plus vigoureusement la baisse de l’indice de rémunération du salaire d’entrée dans le professorat, conséquence de la baisse du niveau de recrutement en 2014 (de 2 000€ à 1600 € brut pour un certifié ou un professeur des écoles).

 

Le décrochage des enseignants français par rapport aux fonctionnaires de catégorie A

 

En outre, le rapport de l’OCDE souligne que, de manière générale, les enseignants sont moins bien payés que les autres salariés à niveau de qualification égale : ils perçoivent 80% de la rémunération moyenne des autres métiers tertiaires de niveau de qualification comparable pour les enseignants du premier degré, 92% pour le second degré.

Le rapport annuel de la DGAFP sur l’Etat de la Fonction Publique l'indique également : les salaires des enseignants sont systématiquement moins élevés que les salaires des fonctionnaires à catégorie comparable, du fait de la part des primes. En moyenne, le salaire d’un enseignant français est égal aux deux tiers du salaire d’un cadre.

En 2012, le salaire brut moyen d’un professeur agrégé est de 4159 €, celui d’un ingénieur de l’Etat étant de 4684 € (de 1 à 1,12). Le salaire brut moyen d’un professeur certifié est de 3 076€, celui d’un attaché de l’administration étant de 3787 € (de 1 à 1,23). Le salaire brut moyen d’un professeur des écoles est de 2 642€, celui d’un capitaine ou lieutenant de Police étant de 4052 € (de 1 à 1,53).

Le rapport 2013 fait en outre apparaître que le pouvoir d'achat a davantage baissé en 2011 chez les enseignants (-0,5%) que dans la fonction publique (-0,1%). Les mesures de revalorisation passent en effet essentiellement par le développement des primes, auxquelles les enseignants n'ont que peu accès.

La part des primes représente 20,3% dans la catégorie A, mais seulement 14,7% pour les certifiés et agrégés. Le bilan social du MEN indique ainsi que les primes représentent en moyenne 4000 €, soit 11% du salaire annuel brut dans le second degré, contre 8000 €, soit 17 % du salaire annuel brut d’un fonctionnaire de catégorie A.

 

Des situations fortement inégalitaires entre enseignants

 

Le salaire moyen masque les disparités entre agents, et gomme les effets de structure, les différences de pyramide des âges.

L'existence du corps des agrégés, recrutés au niveau master (le concours se situe après le M2), et l'échelle des certifiés bi-admissibles expliquent des différences sur les traitements indiciaires.

A titre d’exemple, on ne peut s’expliquer pourquoi le salaire moyen d’un PEGC est de 3 617 € en 2012, supérieur au salaire moyen d’un certifié (3 076€), si l’on fait abstraction de la pyramide des âges des corps. Inversement, le corps des PE est en moyenne plus jeune que le corps des certifiés, 40,7 ans contre 42,5 ans en 2012, la part des collègues ayant plus de 50 ans étant de 22,2 % chez les PE contre 27,3% chez les certifiés, ce qui a des effets sur le salaire moyen et l’accès à la hors-classe.

 

Les mandats de la FSU de reconstruction des grilles doivent tendre à ce qu’à structure d’âge, durée d’activité et temps de travail comparables, les salaires statutaires soient égaux.

Dans un premier temps, les syndicats nationaux de la FSU peuvent s’accorder sur la demande de ratios Pro/Pro à la hors-classe qui assurent une équité de traitement entre les corps, au regard du nombre de collègues parvenus au 11° échelon de leur classe normale, en guise d’étape vers l’intégration des indices de rémunération de la hors-classe actuelle dans la classe normale.

Ce mandat s'imposera d'autant plus que les PE recrutés depuis 1991 ont eu une carrière similaire à celles des certifiés du même âge et partiront à la retraite dans les mêmes conditions d'âge. En effet, si les PE âgés de plus de 50 ans ont en général été recrutés instituteurs et ont été intégrés dans le corps des PE à un échelon souvent inférieur à celui des certifiés de même âge, leurs caractéristiques spécifiques (intégration en cours de carrière dans l'échelle de rémunération commune et droit aux services actifs pour la retraite) ne se retrouvent pas parmi les enseignants du premier degré plus jeunes.

 

A l'origine des inégalités : les heures supplémentaires

 

Bien que les grilles de rémunération et les rythmes d’avancement soient identiques, par exemple entre certifiés et professeurs des écoles, les différences restent fortes. A proprement parler, la part des primes hors-heures supplémentaires varie pourtant peu entre les enseignants : 5% chez les PE, 8 % chez les professeurs du second degré. Cela peut permettre à la FSU d’obtenir satisfaction sur son mandat d’intégration des primes dans les traitements, permettant par exemple de porter l’ISAE au niveau de l’ISOE part fixe. Une question se pose cependant : faut-il tenir compte du nombre d'élèves suivis par chacun, qui est très variable ?

Ce sont par contre les heures supplémentaires qui jouent un rôle discriminant fort entre les agents : 7 % des primes versées aux professeurs des écoles sont des rémunérations d'HS,près de 50 % dans le second degré. Au sein du second degré, les effets discriminants sont très forts, un tiers des professeurs du second degré, plutôt des femmes, ne percevant pas d’HS. En outre, les heures supplémentaires sont plus fréquentes dans certaines situations professionnelles : professeurs de classe préparatoires, PLP, professeurs des disciplines technologiques par exemple. Le bilan social du MEN souligne une forte hétérogénéité des rémunérations dans le second degré, où 10% des enseignants gagnent moins de 24 599 € et 10% plus de 42 162 €, ce qui représente un rapport inter décile de 1,71. Ce rapport est de 1,45 dans le premier degré.

Les inégalités d’accès aux heures supplémentaires sont fortes, au détriment des femmes, des jeunes, des certifiés, des personnels précaires. Des catégories entières de personnels n’y ayant pas accès : documentalistes, CPE, CO-Psy. L’effet Heures Supplémentaires explique par exemple que le salaire brut moyen d’un PLP (3 221€) soit supérieur à celui d’un certifié (3076€).

La FSU et ses syndicats nationaux doivent promouvoir leur revendication de refus des heures supplémentaires, en soulignant que le slogan «Travailler plus pour gagner plus» est un leurre. Les heures supplémentaires sont sous-payées par rapport aux emplois. Durant le mandat de Nicolas Sarkozy, dans la Fonction publique de l'Etat, les emplois ont diminué de 7 %, le salaire moyen, en euros constants, a progressé d'un peu moins de 3 % ; ce qui apparaît peu compte tenu de l'élévation des qualifications et du vieillissement des personnels.

 

La crise de recrutement impose à la FSU de porter l'exigence de revalorisation

 

Mais rompre avec les heures supplémentaires dans le second degré supposerait d'être en situation de recruter encore plus massivement, alors que l'éducation nationale traverse une crise de recrutement aiguë, en particulier dans le second degré. En juillet 2014, faute de candidats, 25 % des postes offerts au CAPLP, 22 % des postes offerts au CAPES, et même 9 % des postes offerts à l’agrégation, n’ont pas été pourvus.

Il y a fort à parier que l'institution continue à imposer aux collègues du travail supplémentaire, pour palier à la pénurie d'agents, travail supplémentaire qui doit être rémunéré. Notre mot d'ordre de refus des heures supplémentaires se heurte à la baisse du pouvoir d'achat, fortement ressenti dans tous les corps d'enseignants.

Convaincre les agents de refuser les heures supplémentaires, sources d'inégalité et d'individualisation, permettre le recrutement en rendant les métiers du professorat plus attractifs, cela ne sera possible que si l'on revalorise les carrières enseignantes.

La FSU propose d'agir sur tous les leviers : revalorisation du point d'indice, reconstruction des carrières, intégration des primes dans le traitement, élargissement des possibilités de promotion de grade ou de corps, ...

 

Inscrire les revendications corporatives dans une stratégie fédérale

 

En l'absence de stratégie fédérale, chaque syndicat national pourrait être tenté de revendiquer une revalorisation au risque d'un redéploiement des moyens au détriment des autres corps. Voir les syndicats du second degré tirer argument de la crise de recrutement pour exiger une revalorisation des certifiés et PLP, alors que les syndicats du premier degré revendiqueraient une priorité pour les professeurs des écoles du fait de la priorité à l'école, cela neutraliserait la fédération dans sa recherche de revendications rassembleuses, et la condamnerait à agir à la marge.

Les résultats des dernières élections professionnelles montrent que notre fédération se doit de reprendre l'initiative, que ses syndicats ne tirent aucun bénéfice des avancées ponctuelles obtenues ici ou là en dehors d'une campagne revendicative pour la revalorisation des enseignants.

La FSU a en permanence le souci de lier les revendications corporatives à l'intérêt des élèves et aux besoins du service. La présence tout au long du cursus scolaire de taux d'échecs importants et d'inégalités scolaires persistantes, les enjeux sociaux posés par l'entrée dans les apprentissages tout autant que par l'accès de tous à des qualifications plus élevées, supposent que la Nation améliore l'éducation et la formation des nouvelles générations.

De la maternelle à l'Université, l'investissement éducatif doit être développé. De la maternelle à l'université, la situation des personnels doit être améliorée.

Octobre 2014

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 08:42
 

Education prioritaire : nouvelle journée d'action le 17 décembre

 

Communiqué de presse de l'intersyndicale éducation.
 

 
Marseille, le 10 décembre 2014
 

 

 
Les organisations syndicales de l'éducation

 
FSU Aix-Marseille (SNASUB, SNEP, SNES, SNUEP, SNUipp), SE UNSA, SIAES-
FAEN, SGEN-CFDT, FO (SNETAA, SNFOCL), UNL13

 ont pris la décision d'organiser une nouvelle
 

 
journée académique de mobilisation

 
pour la défense et l’extension de l'éducation prioritaire,

 
le mercredi 17 Décembre 2014

 
(jour de la réunion d'un Comité Technique Ministériel Extraordinaire),

 
avec un dépôt de préavis de grève.
 

 
L'intersyndicale appelle tous les personnels concernés à se réunir en assemblée générale dans les jours qui viennent et à mettre en débat la question de la poursuite de l'action sous toutes les formes possibles incluant aussi le recours à la grève.
 
La journée du 9 décembre qui a vu plusieurs centaines d'enseignants se mobiliser, être en grève et manifester (Marseille, Gap, Avignon, Digne) est une première réponse aux annonces insatisfaisantes faites par le Ministère. Il s'agit maintenant de construire un mouvement dans la durée pour la satisfaction de nos revendications.
 

 
L'intersyndicale réclame :
 
  • l’extension de la carte de l'éducation prioritaire compte tenu d'une paupérisation croissante des populations,
  • la baisse des effectifs par classe condition essentielle à la réussite scolaire,
  • l'abandon du projet de sortie de l'Education Prioritaire de nombreux établissements et écoles rattachées à un réseau RSS,
  • le maintien de tous les lycées généraux, technologiques et professionnels dans le dispositif, ceux-ci jouant un rôle déterminant dans la réussite des élèves de l’éducation prioritaire,
  • la reconnaissance de la difficulté d'exercer le métier dans ces conditions et en conséquence la diminution du nombre d'heures de service devant élèves, sans augmentation de la charge de travail,
  • le maintien intégral de la rémunération des collègues exerçant en EP et l'intégration de tous les personnels titulaires ou non dans les dispositifs financiers.
 

 
Dans le premier degré,
 
  • une labellisation des écoles équivalente à celle du collège dont elles dépendent, à critères sociaux identiques,
  • la possibilité de labellisation des écoles dont le collège de rattachement ne serait pas intégré à l'un des dispositifs de l'EP et l'examen attentif de la situation des écoles "orphelines" sur la base des critères retenus pour les collèges.
 
Dans le second degré,
 
  • La communication immédiate, par le rectorat de la dotation « éducation prioritaire » pour les lycées,
  • Le maintien de tous les collèges et lycées généraux, technologiques et professionnels actuellement dans le dispositif éducation prioritaire, l’entrée de nouveaux établissements accueillant le même public.
 

 
Ces mesures doivent être financées par des moyens appropriés, non par redéploiement au détriment des autres établissements.
 

 

 
Les organisations syndicales signataires appellent les personnels à
se
rassembler devant les inspections académiques
le mercredi 17 décembre
 

 
pour les Bouches du Rhône le rendez-vous est fixé à 11 heures,
jusqu'à 13 heures

 pour permettre à tous les personnels de se joindre au mouvement.

L'intersyndicale se réunira de nouveau rapidement pour tirer le bilan de la
mobilisation, débattre des annonces faites par le ministère à ce moment-là et
définir de nouvelles perspectives d'action.



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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 23:05

 

 

 

Pour rompre la spirale de l’échec

Mobiliser unitairement contre le projet de loi Macron

Les États généraux voulus par la direction du PS sont, pour elle, un échec cuisant. 67,5 % des adhérents n’ont pas pris part au vote, 4,7 % se sont abstenus et 2,3 % ont voté contre la Charte, soit un total de 74,5 %. Seuls 25,5 % des adhérents socialistes ont approuvé la charte ! Pour un document censé être une nouvelle carte d’identité, c’est raté ! Le rassemblement du 6 décembre a, lui-même, peu mobilisé, tant ce débat était totalement en décalage avec la réalité vécue sur le terrain.

Ce décalage s’est malheureusement confirmé, et de façon ô combien cruelle, lors de la législative partielle de la 3e circonscription de l’Aube. Avec moins de 15 % des voix, le candidat socialiste est devancé dans tous les cantons sauf celui où il est maire. Sa chute est vertigineuse, 14 points de moins que lors de la précédente élection. Avec plus de 27 % des suffrages, le FN obtient maintenant prés de deux fois plus de voix que le candidat socialiste et se retrouve au second tour, face au candidat de l’UMP. Et, ceci expliquant sans doute en partie cela, moins d'un électeur sur quatre s’est déplacé pour voter. Depuis 2012, pas une victoire socialiste sur les onze élections partielles Et surtout sept éliminations dès le premier tour !

Alors on ne change rien ? Tout continue comme avant ? C’est ce qu’a, en fin de compte, déclaré Manuel Valls lors de sa dernière intervention télévisée. Il n’avait rien de nouveau à nous dire si ce n’est qu’il entendait bien se maintenir à la tête du gouvernement jusqu’à la fin du quinquennat. Ce serait un malheur pour toute la gauche et une défaite assurée dans tous les scrutins à venir ! Pour toute la gauche, oui, car personne à gauche ne profite des reculs du PS.

Regagner le terrain perdu, est-ce encore possible ? Oui, mais le temps presse ! Mobilisons unitairement sur le terrain syndical, mais aussi sur le terrain politique contre la loi Macron et sa volonté affichée d’un brutal retour en arrière social. Un recul du gouvernement ou sa mise en minorité, lors de vote de cette loi, redonnerait espoir. Il y a urgence !

Il nous faut aussi travailler à une plateforme pour un gouvernement rose-rouge-vert pour ouvrir à nouveau une perspective politique. C’est dans cette perspective, qu’à l’occasion des états-généraux du PS, la contribution de Démocratie&Socialisme « Pour sortir de la crise » a été rédigée.


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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 13:20

SNES-FSU Aix-Marseille, 
le dimanche 7 décembre 2014, 
à tous les syndiqués


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 Elections professionnelles 2014 :

Malgré la faible participation et la montée d'un courant conservateur,

 le SNES-FSU recueille 47,4% des voix

 

Les résultats des élections professionnelles 2014 sont maintenant connus (cliquer ici). Avec 47,40% des suffrages exprimés dans les scrutins où nous présentions des listes avec les autres syndicats de la FSU, avec 31 élus sur les 53 à pourvoir, le SNES-FSU reste la référence syndicale dans le second degré. La deuxième organisation sur ce champ, le SIAES-FAEN, ne recueille que 13,5% des suffrages. La FSU obtient en outre 5 des 10 sièges au comité technique académique, avec 35% des voix.

Nous tenons à remercier particulièrement nos électeurs, et nos syndiqués qui ont accueilli avec patience et compréhension les nombreuses sollicitations que nous leur avons adressées pour nous assurer qu'ils surmonteraient les obstacles du vote électronique.

Nos syndiqués savent pouvoir compter sur les élus du personnels du SNES-FSU, dont le mandat court jusqu'en 2018. Ils assureront le suivi des dossiers individuels de mutation, d'avancement, de promotion à la hors-classe, ... l'aide et le conseil face à toutes les situations professionnelles et administratives que nous pouvons chacun rencontrer un jour ou l'autre.

 

Cependant, ces résultats illustrent les difficultés auxquelles nous sommes confrontés et sont sources d'inquiétude.

La participation au scrutin est certes en léger progrès par rapport à octobre 2011, à 42,27% sur notre champ (41,21% en octobre 2011), mais elle reste bien en-deçà des 70% dont nos professions étaient coutumières jusqu'en 2008, date du dernier scrutin organisé à l'urne. Les modalités du vote électronique ont cette année encore été une entrave au vote, en particulier pour le corps enseignant. Il est notable que près de 20% du corps électoral ait manifesté le souhait de voter en ouvrant l'espace électeur mais n'ait pas été en mesure d'aller au terme de la procédure.

Par ailleurs, l'éclatement du paysage syndical constaté à l'issu de ces scrutin illustre un délitement de l'identité professionnelle, une perte de cohésion de la profession, et un doute dans sa capacité à surmonter les défis qui sont posés au système éducatif. Elle exprime un profond sentiment de déclassement social.

 

Dans ce contexte, notre syndicalisme, structuré autour de la noblesse du métier et de la visée progressiste de l'éducation, est ébranlé.
 

Nous accusons une perte de 8,2 points, soit 477 voix de moins au niveau académique, passant de 55,6 % à 47,4 %. Nous perdons 6 des 37 sièges dont nous disposions dans les instances paritaires lors du mandat précédent. Les résultats sont de même nature au niveau national. Ces résultats ne nous semblent pas rendre justice au travail de fourmi accompli sans relâche par nos élus en commissions paritaires.

Dans les semaines qui viennent, nous devrons ensemble revenir sur les raisons de ce recul électoral, heureusement contradictoire avec la vitalité du SNES-FSU constatée en termes de syndicalisation, de renouvellement des équipes militantes ou de vie dans les établissements.


Renforcer notre syndicalisme de métier, pour la transformation sociale.

Nous voulons cependant vous assurer de notre détermination intacte à défendre le service public d'éducation et ses personnels.

Le SNES-FSU reste convaincu que le syndicalisme de transformation sociale peut être utile pour promouvoir une conception progressiste et démocratique du système éducatif. Il continue à travailler à un rassemblement des forces syndicales unitaires, rassemblement nécessaire pour renverser un rapport de forces aujourd'hui trop défavorable aux salariés et aux fonctionnaires.

Nous lançons un appel à renforcer le SNES-FSU, par la syndicalisation, par l'entrée active dans le militantisme, par l'action syndicale sur le lieux de travail et dans les équipes professionnelles, pour convaincre un nombre plus grand de collègues de nous rejoindre, de se rassembler, et d'oeuvrer pour la revalorisation de nos métiers et le renouveau de l'école du progrès social.

 

Laurent Tramoni, Stéphane Rio, Séverine Vernet, Julien Weisz, Caroline Chevé, Magali Bailleul

 


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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 16:25
 
URGENT : INFOS IMPORTANTES SUR LA SITUATION EN GRÈCE !

(alors que les médias européens n'en parlent pas du tout, n'hésitez pas à faire circuler, merci de votre soutien)

Texte et photos envoyés par Yannis Youlountas depuis Athènes, cette nuit (5-6 décembre 2014)

Résumé : 
> Les manifestations, émeutes et occupations se multiplient chaque jour à Athènes et ailleurs en Grèce, depuis fin novembre. Notamment à cause de la tyrannie du pouvoir à l'égard de Nikos Romanos, jeune prisonnier de 21 ans en grève de la faim, privé de la possibilité d'étudier et particulièrement maltraité. Nikos est, de surcroît, l'ami d'enfance d'Alexis Grigoropoulos, tué le 6 décembre 2008, à l'âge de 15 ans, par un policier dans le quartier d'Exarcheia à Athènes, ce qui avait provoqué un mois d'émeutes retentissantes dans toute la Grèce. Nikos est naturellement devenu le nouveau symbole de toutes les violences actuellement subies par la population, mais aussi du profond désir de lutter, quelle que soit la forme, et de refuser la torpeur et la résignation.

> - - - - - - -

Photos 
> envoyées par Yannis Youlountas depuis Athènes (Yannis est membre de l'assemblée de réoccupation de l'Ecole Polytechnique et tourne également, caméra au poing, au cœur des événements, avec l'appui des insurgés).
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?article54

> - - - - - - -

Texte
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?article55

ATHÈNES SUR UN VOLCAN

Six ans après le mois de décembre 2008, l'atmosphère est à nouveau insurrectionnelle à Athènes et ailleurs en Grèce. Tous les ingrédients sont réunis pour faire du mois de décembre 2014, peut-être, un grand moment historique. Jusqu'à quel point et à quelles conditions ?

> Depuis la fin du mois de novembre, les manifestations, émeutes, actions ciblées et occupations se multiplient un peu partout en Grèce (dans le silence total des medias européens, plus que jamais des merdias à boycotter ou à bloquer et occuper). La cause principale est la situation du jeune prisonnier anarchiste de 21 ans, Nikos Romanos, qui est devenu un symbole de toutes les violences actuellement subies par la population, mais aussi du profond désir de lutter, quelle que soit la forme, et de refuser la torpeur et la résignation.

Nikos, l'ami d'Alexis Grigoropoulos, symbole des émeutes de 2008 

> Nikos est l'ami d'enfance d'Alexis Grigoropoulos, assassiné à l'âge de 15 ans par un policier dans le quartier d'Exarcheia à Athènes. Un quartier réputé pour ses révoltes historiques et ses nombreuses initiatives autogestionnaires et solidaires. Un quartier dans lequel la liberté, l'égalité et la fraternité ne sont pas des mots jetés à l'abandon au frontispice de monuments publics glacés de marbre. Nikos a vu son ami mourir dans ses bras le soir du 6 décembre 2008. Profondément révolté, il s'est par la suite engagé dans l'anarchisme révolutionnaire et a dévalisé une banque pour financer son groupe qualifié de terroriste par le pouvoir. Après avoir été torturé, notamment au visage, lors de son arrestation, il a finalement réussi à obtenir son bac en prison, mais se voit aujourd'hui refuser la possibilité de poursuivre ses études. C'est pourquoi, depuis le 10 novembre dernier, Nikos est en grève de la faim. Son état s'est progressivement dégradé, notamment au niveau cardiaque, malgré ses 21 ans, et il a été transféré sous haute surveillance à l'hôpital Gennimatas d'Athènes devant lequel manifestent régulièrement des milliers de personnes qui parviennent parfois à dialoguer avec lui à travers les grilles de sa fenêtre (voir la première photo de l'article connexe, dans la même rubrique). En solidarité avec Nikos, un autre prisonnier politique, Yannis Michailidis, s'est mis en grève de la faim le 17 novembre au Pirée, suivi par deux autres, Andreas Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis, depuis le 1er décembre. Le gouvernement grec vient de confirmer son refus de permettre à Nikos de poursuivre ses études et préfère le laisser mourir, non sans faire preuve d'ironie. Des petites phrases assassines et provocatrices qui ne font qu'augmenter la colère populaire et les nombreuses protestations des organisations anarchistes et antiautoritaires jusqu'à celles de SYRIZA, principal parti de la gauche critique, qui est annoncé vainqueur des prochains élections en Grèce. Bref, le contexte politique est particulièrement tendu, à tous points de vue.

L'Ecole Polytechnique, symbole de la chute de la dictature des Colonels 

> Dans cette ambiance de fin de règne, parmi d'autres initiatives solidaires, l'Ecole Polytechnique est à nouveau occupée depuis le premier décembre, 41 ans après avoir défié avec succès la Dictature des Colonels en novembre 1973, au cours d'une occupation similaire pour défendre une radio libre qui s'opposait au régime autoritaire. Les CRS suréquipés viennent d'échouer par deux fois dans leurs tentatives de nous déloger, notamment le 2 décembre au soir, à la fin d'une manifestation fleuve qui s'est terminé avec plusieurs banques dégradées ou brûlées. Parmi d'autres obstacles de circonstance, un bus a même été transformé en barricade incandescente sur l'avenue Stournari, à Exarcheia (voir les photos dans l'article connexe), et les affrontements ont duré une bonne partie de la nuit. Douze insurgés arrêtés ont été violemment frappés, au point que trois d'entre eux souffrent de fractures du crâne. L'occupation de l'Ecole Polytechnique n'a pas cédé, malgré le deversement de quantités énormes de gaz lacrymogène depuis l'extérieur, tel du napalm sur toute la zone devenue une zone à défendre. Une ZAD jumelée, ces dernières heures, avec d'autres ZAD dans le monde, notamment celles de NDDL et du Testet en France qui ont rapidement transmis leur soutien fraternel, ainsi que de nombreuses personnes et organisations de France et d'ailleurs (soutiens que j'ai tous affichés sur l'un de nos murs et annoncés en assemblée à tous les compagnons et camarades).

> Ce soir-là, alors que la distribution solidaire de sérum, de mallox et de citrons battait son plein, j'ai remarqué plus de filles que jamais parmi les insurgés (voir la photo de « l'autre statue de la liberté » dans l'article connexe) et une diversité à tous les niveaux qui augure d'une ampleur et d'une radicalité sans précédent. J'ai vu et ressenti une détermination et une fraternité rarement rencontrées jusqu'ici, dans mes voyages en Grèce et ailleurs, là où l'humanité ne se résoud pas à vivre à genoux et tente, diversement, de se lever. J'ai vu la vie s'organiser autrement dès le lendemain et la chaleur des barricades se transformer en chaleur des cœurs parmi les occupants de l'Ecole Polytechnique et d'ailleurs.

Rien n'est fini, tout commence ! 

> Car durant ces dernières heures, les lieux d'occupations se sont multipliés, rappelant le processus de décembre 2008 qui avait amené la Grèce à connaître les émeutes sans doute les plus puissantes en Europe depuis plusieurs dizaines d'années (sans toutefois parvenir à renverser un pouvoir qui s'était finalement maintenu de justesse, notamment en distillant la peur et la désinformation dans les médias). Des occupations de bâtiments publics et de groupes financiers, de chaînes de télévision et de radios, d'universités et de mairies, depuis Thessalonique jusqu'à Héraklion. Des occupations toujours plus nombreuses, ainsi commentées par Yannis Michailidis dans son dernier communiqué de gréviste de la faim, très relayé sur Internet : « c'est ce qui brise la solitude de ma cellule et me fait sourire, parce que la nuit de mardi [2 décembre], je n'étais pas prisonnier, j'étais parmi vous et je sentais la chaleur des barricades brûlantes ». Avant de conclure avec une phrase rappelant le titre du dernier livre de Raoul Vaneigem : « Rien n'est fini, tout commence ! »

Une émotion immense 

> Parmi les événements qui m'ont également marqué ces jours-ci, certaines assemblées de collectifs ont montré à quel point la tension est à son comble. Notamment celle de l'occupation de l'Ecole Polytechnique dans la soirée puis toute la nuit du 3 au 4 décembre. Une assemblée qui a duré plus de 9 heures, jusqu'à 5h30 du matin. Certes, quelques divergences ont justifié cette durée jusqu'au consensus finalement trouvé au petit matin et je ne rentrerai évidemment pas dans les détails de ce qui s'est dit, notamment pour ce qui est des projets en cours. Mais je peux témoigner d'une atmosphère électrique ponctuée de longs silences qui en disent long. Je peux vous dire également que le grand amphi de l'Ecole Polytechnique était, une fois de plus, plein à craquer, avec des compagnons et des camarades debout et assis un peu partout, devant des murs fraichement repeints de graffitis. Je peux vous dire que la présence du papa de Nikos Romanos, assis au milieu de la salle, avec sa chevelure longue et grise et son regard profond et digne, ne pouvait que contribuer à une émotion déjà immense, alors que son fils se rapproche chaque jour d'une mort certaine.

« Agir comme si notre propre vie était en jeu… » 

> Le stress et la nervosité, la gravité du moment, l'importance des enjeux, faisaient fumer presque tout le monde beaucoup plus qu'à l'habitude, au point que j'en étais presque à regretter l'irritation causée par les gazs lacrymogènes dans les rues alentours. Parmi les paroles qui ont résoné : « ce n'est plus l'heure de mettre la pression, mais de rentrer en insurrection » ou encore des appels à « agir comme si notre propre vie était en jeu, car en vérité, c'est bien le cas pour nous tous qui vivons comme damnés, comme des esclaves, comme des lâches » ; « il faut retrouver pleinement confiance en nous-mêmes pour parvenir à redonner partout confiance aux gens et, en particulier, pour rassembler les laissés pour compte qui devraient être les premiers à descendre dans la rue, au lieu d'attendre que la libération vienne du ciel ». J'ai aussi parfois entendu des paroles jusqu'au boutistes que je ne préciserai pas ici, mais qui témoignent bien du ras-le-bol immense qui traverse une grande partie de la population et la conduit à tout envisager pour se libérer des tyrans du XXIème siècle.

Des tags à la mémoire de Rémi Fraisse 

> J'ai vu un ancien de 1973 avoir les larmes aux yeux et songer que nous vivons peut-être un autre moment historique. J'ai lu d'innombrables tags en soutien à la grève de la faim de Nikos Romanos, mais aussi à la mémoire de Rémi Fraisse, tué par le bras armé du pouvoir sur la ZAD du Testet.

> Cette nuit encore, à la veille du 6 décembre très attendu, avec une grande inquiétude par les uns et avec un profond désir par les autres, le quartier d'Exarcheia est encerclé par les camions de CRS (MAT) et les voltigeurs (Delta, Dias). Plusieurs rues sont barrées. On ne peut entrer et sortir d'Exarcheia que par certaines avenues, plutôt larges et très surveillées. La situation prend des allures de guerre civile et rappelle certaines régions du monde. A l'intérieur du quartier, comme dans beaucoup d'autres coins d'Athènes, la musique résonne dans le soir qui tombe : du rock, du punk, du rap, du reggae, des vieux chants de lutte. Dans l'Ecole Polytechnique, on a même installé deux immenses enceintes du côté de l'avenue Patission et on balance ces musiques pour le plus grand bonheur des passants qui nous soutiennent et lèvent parfois le poing ou le V de la victoire tant désirée. D'autres baissent la tête et ne veulent pas y croire, ne veulent pas voir, ne veulent pas savoir, murés dans la prison d'une existence absurde et pauvre à mourir d'ennui, si ce n'est de faim.

Le spectacle d'un monde à réinventer 

> Ici, ça dépave, ça débat, ça écrit sur les murs et sur les corps, ça chante, ça s'organise. La fête a déjà commencé ! Certes, elle est encore modeste et incertaine, mais une nouvelle page de l'histoire des luttes est peut-être en train de s'écrire à Athènes et au-delà. Une nouvelle page qui ne pourra s'écrire qu'en sortant de chez soi, par-delà les écrans, les « j'aime » des réseaux sociaux et le spectacle d'un monde tout entier à réinventer. Une nouvelle page qui ne pourra s'écrire qu'ensemble, en se débarrassant de la peur, du pessimisme et de la résignation.

> Rester assis, c'est se mettre à genoux.

Yannis Youlountas
membre de l'assemblée d'occupation de l'Ecole Polytechnique à Athènes

> N'hésitez pas à faire circuler. Merci de votre soutien.
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?article55 (texte)
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?article54 (photos)
 
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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 18:38

 

La crise de la représentation si visible dans le champ politique a gagné le syndicalisme y compris dans ce que les roquets médiatiques appellent les bastions de la Fonction publique: la bête noire pour les minsitres que constitue le syndicalisme de métier majoritaire est toujours là mais afffaibli aussi par un système électoral plus que contestable: un vote électronique sans postes dédiés en  nombre suffisant dans les établissements, une complication inouïe et même pas sûre dans l'accès à la simple possibilité de voter, des délais anormalement longs pour avoir le feu vert dans trop de cas car l'équipement du ministère et des rectorats n'a pas la capacité requise, une négation de l'acte collectif qu'est un vote, bref un sabotage organisé par un MEN qui se moque des missions fondamentales du service public d'Education nationale et qui étant en Europe le plus mauvais payeur des enseignants les traitent avec mépris. Ce qui ne profite qu'aux démagos en tous genres dont les discours ne risquent pas de  faire changer l'orientation à l'oeuvre.

 

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Élections professionnelles : le SNES toujours majoritaire


Avec plus de 44% des voix exprimées lors du vote dans les CAP des personnels relevant de son

champs de syndicalisation, le SNES demeure, et de loin, la référence dans le second degré.


Il fait le constat d’une légère remontée de la participation après l'effondrement de 2011 et l'introduction du vote électronique. Celle-ci demeure cependant trop faible par rapport aux enjeux représentés par les élections professionnelles. L'absence de campagne véritablement incitative du Ministère de l’Éducation nationale, les nombreux obstacles rencontrés dans les différentes phases du vote n'ont pas permis l'expression pleine et entière des personnels.

Globalement, le SNES, tout en devançant de plus de 30 points la deuxième organisation, enregistre une baisse de ses résultats, au profit, la plupart du temps, d'organisations minoritaires qui ont exploité la dégradation générale du climat sociétal pour agiter les peurs en se gardant bien de proposer quoi que ce soit.

Sensible au signal qu'à voulu donner une profession malmenée et en attente d'améliorations sensibles, le SNES entend dans les prochains mois intensifier le débat avec les collègues, définir collectivement des mesures urgentes à prendre pour le second degré et ses personnels.
 
Il continuera à rechercher comme il l'a toujours fait le rassemblement de nos professions dans l'action revendicative comme le 17 décembre pour l’éducation prioritaire.

Dés à présent, le gouvernement doit comprendre le sens de ce vote, qui exprime la nécessité de revaloriser nos professions, mais aussi de fortes inquiétudes quant à la politique éducative.




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