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Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

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Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



Recherche

Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 11:21

 > http://www.leparisien.fr/economie/sarkozy-jeudi-soir-a-la-television 
> -03-02-2009-396290.php
> Difficile de louper Nicolas Sarkozy, jeudi soir, à la télévision ou à
> la radio. Pour expliquer sa vision de la crise et présenter ses
> solutions aux Français, le chef de l'Etat a décidé de ratisser large
> en associant TF 1, France 2, M 6 et RTL à son interview télévisée qui
> aura lieu en direct de l'Elysée à 20 h 15 précises.
> Tout s'est décidé hier matin dans le bureau du secrétaire général,
> Claude Guéant, en présence des représentants des chaînes et du
> conseiller en communication de la présidence, Franck Louvrier.
>
> http://www.lefigaro.fr/politique/2009/02/03/01002-20090203ARTFIG00002-
> face-a-la-crise-le-rendez-vous-test-de-nicolas-sarkozy-.php
> Car le chef de l'État est à un tournant de son quinquennat. Le slogan
> «travailler plus pour gagner plus» n'a plus vraiment de sens quand le
> chômage augmente et que le risque de la déflation peut entraîner une
> baisse supplémentaire d'activité. «L'ensemble de la loi Tepa, votée au
> début du quinquennat, paraît d'un autre âge», reconnaît un ministre.
> Quant au RSA, qui devait encourager les rmistes à sortir de la
> précarité par le travail, il risque d'être peu sollicité quand les
> offres d'embauche se raréfient.
> «Je pense qu'entre ne pas changer de cap et ne rien faire, il y a des
> marges», a lancé lundi Dominique de Villepin sur RTL. «Il faut parfois
> corriger la route pour atteindre l'objectif qu'on s'est fixé.»
> Pourtant, les sondages commandés par l'Élysée lui montrent que Nicolas
> Sarkozy reste avant tout reconnu dans ses compétences pour sa
> «détermination», et sa «volonté de conduire le changement». Pas
> question, donc, de changer de cap, ni sur les universités, ni sur la
> révision des politiques publiques, jure l'Élysée. Le président juge
> d'ailleurs que la journée de mobilisation du 29 janvier, n'a pas de
> raison de l'y inciter. «C'était très majoritairement une grève du
> secteur public, or c'est le secteur privé qui est touché», assure
> l'Élysée.
>
> http://www.liberation.fr/politiques/0101316416-les-syndicats-
> envisagent-de-donner-une-suite-a-la-journee-du-29
> Gérard Aschieri (FSU) a mis en garde contre «des manoeuvres
> dilatoires» du gouvernement. «Que l'on ne nous balade pas!», a-t-il
> lancé.
>
> http://www.leparisien.fr/economie/greves-les-syndicats-se-decideront-
> le-9-fevrier-02-02-2009-396196.php
> Pour Gérard Aschieri (FSU), «la journée du 29 a créé une situation
> nouvelle, un rapport de force nouveau». «Il faut que le patronat et le
> gouvernement, de leur côté, le comprenne (...). On ne se laissera pas
> balader ni déposséder du calendrier», a-t-il dit.
>
> http://www.humanite.fr/Ce-que-veulent-les-Francais-apres-le-29-
> janvier-notre-sondage-exclusif
>
> http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/02/02/francois-fillon-
> rien-ne-serait-pire-qu-un-changement-de-
> cap_1149577_823448.html#ens_id=1149876
> François Fillon, premier ministre
> "Rien ne serait pire qu'un changement de cap"
>
> http://www.lefigaro.fr/economie/2009/02/03/04001-20090203ARTFIG00008-
> les-syndicats-attendent-la-reponse-de-sarkozy-.php
> François Fillon a indiqué lundi qu'il n'y aurait pas de tournant de la
> politique actuelle.
>
> http://www.lesechos.fr/info/france/4826102-francois-fillon-demande-
> aux-francais-de-se-serrer-les-coudes-.htm
> Les 1.000 chantiers dévoilés hier ne mobiliseront dans un premier
> temps que 2,2 milliards d'euros de la part de l'Etat. Pour le Premier
> ministre, il serait « irresponsable » de changer de cap. Le Parti
> socialiste veut réunir les forces vives pour élaborer un « vrai plan
> de relance ».
>
> http://www.leparisien.fr/economie/d-ou-vient-l-argent-03-02-2009
> -396285.php
> Sur les 26,5 milliards d'euros du plan de relance, une bonne partie
> 11,4 milliards d'euros exactement provient de remboursements d'impôts
> anticipés aux entreprises (crédit d'impôt recherche, TVA, déficit
> d'impôt sur les sociétés) ou du paiement de dettes ou d'avances que
> l'Etat doit à certains de ses fournisseurs.
> De l'argent que ces sociétés auraient touché à un moment ou à un
> autre. Simplement, en leur versant plus tôt que prévu, l'Etat entend
> soulager leur trésorerie et, surtout, les inciter à investir.
>
> http://www.liberation.fr/politiques/0101315910-le-sketch-du-
> gouvernement-sur-les-dividendes-continue
> C'est l'assurance de rigoler un peu pour un journaliste de radio ou de
> télé : il suffit de poser la question suivante à un membre du
> gouvernement : "les entreprises aidées par l'Etat dans le cadre de la
> crise seront-elles autorisées à verser des dividendes à leurs
> actionnaires?". Le résultat est immanquablement le même : faux-fuyant,
> gêne, balbutiements.
>
> http://www.liberation.fr/societe/0101316373-universites-45-des-cours-
> affectes-par-la-greve
> Pour amplifier la mobilisation, la coordination nationale des
> universités a appelé l'ensemble des universités à la «grève
> illimitée».
> «Au moins 45% des activités d'enseignement» étaient touchées lundi par
> la grèves des enseignants, selon le Snesup-FSU, premier syndicat du
> supérieur.
> «Il y a eu des perturbations limitées et sporadiques: dans certaines
> universités, pas de cours et rétention de notes», a-t-on indiqué au
> ministère de l'Enseignement supérieur.
> Ces grèves étaient organisées à l'appel de syndicats et d'associations
> de droite (AutonomeSup, Défense de l'université) comme de gauche
> (Snesup), pour contester la réforme du statut des
> enseignants-chercheurs et celle de la formation des enseignants du
> primaire et du secondaire.
>
> http://www.leparisien.fr/societe/la-greve-des-profs-a-commence-dans-
> les-universites-02-02-2009-396132.php
> L'avenir du mouvement dépendra peut-être des étudiants. L'Unef,
> première organisation, les a «tous» appelés lundi à soutenir les
> enseignants-chercheurs, après que quelque 20.000 étudiants ont
> participé à des assemblées générales, dont onze ont voté «la grève».
> L'Unef compte faire soit du 5, soit du 10 février, une journée de
> mobilisation étudiante, dans le but de «faire converger les étudiants
> et les personnels des universités», a déclaré son président
> Jean-Baptiste Prévost.
>
> http://www.leparisien.fr/abo-val-de-marne/les-enseignants-chercheurs-
> en-colere-02-02-2009-395270.php
> Cette fois-ci, la mobilisation viendra avant tout du corps
> professoral. En cause : « La disparition du statut national des
> professeurs », indique un représentant de la FSU à Paris-XII. « Les
> carrières des professeurs ne seront plus gérées nationalement, mais
> par chaque président d'université », poursuit-il, indiquant que cette
> réforme prend sa source dans la loi de réforme des universités votée
> en 2007. Les syndicats dénoncent « une casse du service public » qui
> se traduit par la suppression d'un millier de postes d'enseignant dans
> l'Hexagone sans prendre en compte les besoins spécifiques des sites
> universitaires. « A Créteil, pour fonctionner dans des conditions
> optimales, ils nous faudrait une centaine de postes de professeur et
> autant de postes administratifs (Iatos) », conclut la FSU.
> Signe de la tension et de l'inquiétude qui règnent, la présidente de
> l'université Paris-XII Créteil a prévu d'intervenir en personne
> aujourd'hui à la fin de l'AG, notamment sur la masterisation des
> diplômes.
>
> http://www.20minutes.fr/article/296021/Strasbourg-La-colere-gronde-a-
> l-Universite-de-Strasbourg.php
> EDUCATION SUPÉRIEURE - Fait rare, cette grogne réunit à la fois les
> étudiants et les personnels enseignants et techniques
> Vent de contestation à l'Université de Strasbourg (UDS). Le plus grand
> établissement d'enseignement supérieur public de France - réunissant
> plus de 40 000 étudiants - est en grève reconductible depuis hier. Bon
> nombre de cours n'ont pas eu lieu en raison de ce mouvement.
>
> http://www.libetoulouse.fr/2007/2009/02/prvision-de-cou.html
> Prévision de coup de tonnerre dans le ciel enseignant de l'Académie de
> Toulouse
> C'est peut-être ce mardi 3 février que les évènements prendront une
> vilaine tournure pour les ministres de l'Éducation et de
> l'Enseignement supérieur.
>
> http://www.libeorleans.fr/libe/2009/02/blocus-contre-l.html
> Grèves et blocus contre la loi Pécresse: «cette loi n'a aucun
> garde-fou»
> ÉDUCATION. L'université d'Orléans est entré, ce lundi, dans une grève
> illimitée contre la loi relative aux libertés et responsabilités des
> universités, dite LRU ou loi Précresse. La quasi-totalité des cours
> n'est plus assurée, exception faite des préparations aux concours. Les
> personnels, qui ont tenu leur assemblée générale à 10 h 30, craignent
> pour l'avenir des formations d'enseignants et le statut d'enseignant
> chercheur. «Auparavant, il fallait une licence pour se présenter à la
> formation Capes (concours de professeur du second degré – ndlr). Le
> principe de masterisation induit qu'il faille aujourd'hui un Bac+5»,
> explique Alain, maître de conférences à l'université.
>
> http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/02/02/face-a-pecresse-les-
> universitaires-blogueurs-fourbissent-leurs-
> arguments_1149785_3224.html#ens_id=1145667
> "Si nous ne faisons pas échec au projet de modulation de services et à
> la mastérisation à la hussarde des concours d'enseignement, (...) il
> est plus que probable que demain (...) nous nous retrouvions à faire
> le triste inventaire de ce qui eut un temps l'ambition d'être
> l'université de tous les savoirs, et pas uniquement de ceux qu'on
> jugera bon de nous faire pointer comme étant les plus rentables." Cet
> appel d'Olivier Ertscheid, enseignant-chercheur en sciences de
> l'information à l'IUT de la Roche-sur-Yon, sur son blog, résume l'état
> d'esprit des universitaires qui expriment sur le Net leur opposition
> aux réformes de leur statut annoncées par Valérie Pécresse, ministre
> de l'enseignement supérieur.
>
> http://www.lesechos.fr/info/france/4826044--une-anxiete-tres-forte-.htm
> CHRISTINE MUSSELIN - SOCIOLOGUE À SCIENCES PO ET AU CNRS
> « Une anxiété très forte »
> Le mouvement peut-il prendre de l'ampleur ?
> Cela reste difficile à prédire. Il y a une anxiété très forte dans les
> universités. Certes, le ministère distribue plus de moyens, mais comme
> il ne les attribue pas de la même manière à toutes les universités et
> qu'il y a des suppressions de postes, des doutes existent. Beaucoup
> s'interrogent aussi sur la capacité des universités à devenir
> autonomes. Enfin, il ne faut pas exclure l'éventualité d'une
> mobilisation des étudiants contre la réforme des masters
> d'enseignement, menée en parallèle. Il est donc envisageable qu'il y
> ait un effet boule de neige.
>
> http://www.20minutes.fr/article/296037/Politique-Un-rapport-
> parlementaire-propose-de-reecrire-la-loi-sur-le-service-minimum.php
> EXCLU «20 MINUTES» - Le député UMP Hervé Mariton présente son rapport
> ce mercredi...
> Le constat est clair et à peu près partagé par tous: la loi sur le
> service minimum dans les transports fonctionne dans le cas de grandes
> grèves interprofessionnelles et d'ampleur nationale, mais beaucoup
> moins en cas de conflit localisé.
>
> http://www.20minutes.fr/article/296045/Politique-Herve-Mariton-La-loi-
> sur-le-service-minimum-a-ete-survendue.php
>
> http://www.20minutes.fr/article/296047/France-Vers-des-conflits-moins-
> nombreux-mais-plus-radicaux.php
> L'exemple de ce qui se passe à Nice est symbolique du type d'impasse
> que ne peut résoudre la loi sur le service minimum. Les cheminots sont
> en grève depuis 54 jours, mais n'appellent pas à l'arrêt du travail
> tous les jours de semaine, préférant organiser une grève tournante.
>
> http://www.lesechos.fr/info/france/4826343-rapprochement-unsa-cgc-la-
> decision-reportee-au-10-fevrier.htm
>
> http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/02/02/la-defiscalisation-
> des-heures-sup-a-accelere-la-hausse-du-chomage_1149534_3234.html
> La ministre de l'économie, Christine Lagarde, a annoncé, lundi 2
> février, que le nombre de chômeurs avait augmenté d'environ 45 000 en
> France au mois de décembre. Eric Heyer, directeur adjoint au
> département analyse et prévision à l'OFCE, met en cause la politique
> de défiscalisation des heures supplémentaires mise en place par le
> gouvernement. "Inciter les entreprises à faire des heures
> supplémentaires alors qu'il n'y a plus d'activité est nuisible à
> l'emploi", estime-t-il.
>
> http://www.20minutes.fr/article/295727/Toulouse-Agents-en-formation-
> guichets-encombres.php
> « Les ex-agents ANPE ne sont pas compétents sur les indemnisations et
> ceux des Assedic sur la recherche d'emploi. Les six petits jours de
> formation proposés ne sont pas suffisants », note Emmanuel M'Hedhdi,
> du syndicat SNU pôle emploi FSU. Dans la région, 1 000 agents vont
> être formés sur neuf mois. « Même avec la formation, on ne sait
> toujours pas répondre à certaines questions des chômeurs, de plus en
> plus nombreux à cause de la crise », ajoute Emmanuel M'Hedhdi.
>
> http://www.nordeclair.fr/France-Monde/France/2009/02/02/l-europe-a-
> besoin-de-l-immigration.shtml
> Patrick Peugeot, qui a travaillé à Lille avec P. Mauroy, est
> aujourd'hui président de la Cimade, cet organisme chargé d'aider les
> migrants. Pour lui, sans immigration, la situation en Europe se
> dégraderait.
>
> http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/IMACHE/16505
> L'envers du décor : Protocoles de l'expulsion
> Tassadit Imache : Ecrivaine, auteure notamment de l'ouvrage Des
> nouvelles de Kora, à paraître en mars 2009 (Actes Sud) ; membre de la
> Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) de février
> 2001 à février 2007.
>
> http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/02/02/tarnac-ou-l-
> antiterrorisme-a-grand-spectacle_1149617_3232.html
> Point de vue
> Tarnac ou l'antiterrorisme à grand spectacle
> Plus de deux mois après l'opération à grand spectacle menée par la
> police dite "antiterroriste" sur le plateau de Millevaches, que
> reste-t-il du battage orchestré par les autorités gouvernementales ?
> Anne-Cécile Antoni, présidente de l'Action des chrétiens pour
> l'abolition de la torture (ACAT) ; Martine Billard, députée de Paris ;
> Jean-Louis Borie, président du Syndicat des avocats de France ; Nicole
> Borvo Cohen-Seat, sénatrice de Paris ; Bernadette Bourzai, sénatrice
> de Corrèze ; Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis ; Daniel
> Cohn-Bendit, député européen ;
> Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l'homme ;
> Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts ; Noël Mamère, député de
> Gironde ; Emmanuelle Perreux, présidente du Syndicat de la
> magistrature ; Jack Ralite, sénateur de Seine-Saint-Denis ; Martine
> Roure, députée européenne, vice-présidente du Parlement européen.
>
> http://www.libelille.fr/saberan/2009/02/lhomme-qui-ne-v.html
> L'homme qui ne voulait pas faire sauter l'Elysée
> TEMOIGNAGE - «A6 h 30, ça sonne. J'étais en pyjama. Par la fenêtre,
> ils ont passé une carte, "Police criminelle". J'ai dit : "Arrêtez les
> gars, vous faites une farce".» C'était jeudi 22 janvier, une petite
> maison blanche, quartier des musiciens à Louvroil, près de Maubeuge.
> Zéphir Brassart, 67 ans, trapu à moustache, ancien entraîneur de foot
> à Maubeuge, retraité des services techniques de la ville voisine de
> Ferrière-la-Grande, a ouvert la porte aux policiers en civil, deux
> Parisiens, et un Lillois.
>
> http://www.20minutes.fr/article/296075/France-Ces-papys-et-mamies-qui-
> vivent-dans-des-taudis.php
> LOGEMENT - La Fondation Abbé-Pierre s'inquiète du mal-logement des
> seniors dans son rapport annuel...
>
> http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/02/03/pour-la-
> fondation-abbe-pierre-le-ralentissement-economique-aggrave-la-crise-
> du-logement_1149874_1101386.html
>
> http://www.liberation.fr/politiques/0101316345-bernard-thibault-
> responsable-de-la-mutation-du-prefet-de-la-manche
> Nouvelle sortie décapante de Frédéric Lefebvre. L'hyperactif
> porte-parole de l'UMP a estimé, lors de son point presse hebdomadaire,
> que la mutation du préfet de la Manche la semaine passée était en
> partie dûe à Bernard Thibault. «Bernard Thibault [secrétaire général
> de la CGT] a eu l'occasion de se plaindre aux plus hautes autorités de
> l'Etat des conditions dans lesquelles a été gérée la manifestation de
> Saint-Lô», a expliqué Lefebvre.
>
> http://www.20minutes.fr/article/296133/Paris-Proces-Tiberi-le-
> procureur-nie-avoir-enterre-le-dossier.php
>
> http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2009/02/02/les-temps-
> de-parole-de-cali-johnny-hallyday-ou-doc-gyneco-decomptes-a-la-
> radio_1149820_3236.html
> Pour faciliter le travail de classement par les radios, le Conseil a
> établi une liste de 1 800 "intervenants politiques". Véritable Who's
> who du monde politique en France, cette liste comprend naturellement
> les noms de ministres, d'élus et de responsables politiques de tous
> bords. Plus étonnant, elle comporte aussi des noms de stars de la
> variété connus pour leur engagement. Johnny et Laetitia Hallyday ou
> Doc Gynéco sont comptabilisés comme "membres" de l'UMP, le chanteur
> Cali ou l'actrice Sophie Duez comme membres du PS. Les noms de
> Christian Clavier ou de Jean-Marie Bigard, connus pour leur proximité
> avec le chef de l'Etat, ne figurent pas dans la liste.
> Certaines personnalités ont visiblement posé problème. Bernard
> Kouchner, l'actuel ministre des affaires étrangères, est rangé tour à
> tour dans trois catégories : "ministre", "divers gauche" et "PS". Eric
> Besson est successivement classé dans la majorité et l'opposition. Pas
> toujours simple de s'y retrouver...
>
>


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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 23:14
La liberté de la presse et le contrôle des esprits

Heureusement que l'équipe de hand-ball a gagné et que le juge d'Outreau est convoqué, car les JT n'ont pas jugé bon de parler des choses sérieuses aujourd'hui.
Ah, il y avait eu le Vendée-Globe...
Le président attendra jeudi et pour l'heure a envoyé son PM raconter 1001 contes des 1001 nuits.
La crise? Les bénéfices distribués des grandes entreprises?
Le PPP de la LGV Tours-Bordeaux, adaptation contemporaine de la loi louis-philipparde sur les chemins de fer?
Obama?
Gaza?
Davos?
Belem?
Le Pape?
Les citoyens français ne sont sans doute pas majeurs...
Il est vrai que...
Chandeleur!




Suite du 29 janvier

http://www.lefigaro.fr/politique/2009/02/02/01002-20090202ARTFIG00293-fillon-rien-ne-serait-pire-qu-un-changement-de-cap-.php
Dans un entretien au Monde, le premier ministre exclut un «tournant de la politique économique et sociale» du gouvernement après la mobilisation syndicale du 29 janvier, qu'il qualifie de «mouvement social responsable, sans paralysie».

http://www.leparisien.fr/economie/greves-les-syndicats-se-reunissent-02-02-2009-395007.php <http://www.leparisien.fr/economie/greves-les-syndicats-se-reunissent-02-02-2009-395007..php> Les discussions promettent d'être longues. Les huit organisations se retrouvent aujourd'hui, à 18 heures, au siège de l'Unsa. Au menu de cette réunion qui intervient après cette « première victoire syndicale unitaire » du jeudi 29 janvier : le calendrier et les moyens de maintenir la pression sur le gouvernement. L'objectif est partagé par tous : trouver la stratégie payante pour obtenir gain de cause sur un certain nombre de revendications. L'enjeu étant  cette fois  de ne pas décevoir les manifestants. Bref, la partie s'annonce serrée

http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/02/02/francois-fillon-la-france-s-apprete-a-reviser-sa-prevision-de-croissance_1149407_823448.html#ens_id=1115932Le gouvernement s'apprête à réviser sa prévision de croissance pour 2009 afin de tenir compte de l'aggravation de la situation économique, admet le premier ministre, François Fillon <http://www.lemonde.fr/sujet/a51e/francois-fillon.html> , dans un entretien au 
Monde lundi 2 février. "Les institutions internationales et les conjoncturistes ont tous revu à la baisse leur prévision. Nous allons réajuster les nôtres, mais nous attendons d'en savoir un peu plus sur le premier trimestre et sur l'évolution de la situation aux Etats-Unis", déclare-t-il..



Université

http://www.libeorleans.fr/libe/2009/02/blocus-contre-l.html     L'université d'Orléans entre, ce lundi, dans une grève illimitée contre la loi relative aux libertés et responsabilités des universités, dite LRU ou loi Précresse. La quasi-totalité des cours n'est plus assurée, exception faite des préparations aux concours.

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/02/universits-jour.html
   Aujourd'hui pourrait commencer un mouvement inédit pour l'Université française. Un arrêt des cours, une grève, mais à l'initiative des universitaires. 

http://libelyon.blogs.liberation.fr/info/2009/02/les-enseignants.html     Lyon1, Lyon2 et même celle qui ne fait jamais grève, la réputée université droitière Lyon3. Toutes les universités lyonnaises doivent participer à partir de ce jour au grand mouvement de protestation nationale des enseignants-chercheurs.

http://education.blog.lemonde.fr/2009/02/01/formation-des-maitres-une-analyse-critique-du-projet-darcos-par-jean-ferrier-ancien-directeur-des-ecoles-au-ministere/Les responsables et personnels de ces instituts s'étaient jusqu'à présent limités à une contestation écrite ou verbale de ce projet, tandis que leurs directeurs tentaient de négocier à la fois avec le gouvernement et avec les universités, qui ont absorbé les IUFM depuis 2007. De leur côté, les universités renâclent, jugeant trop précipité le calendrier prévu par le gouvernement, qui veut appliquer le nouveau système aux concours de 2010.

http://www.rue89.com/2009/02/01/chers-etudiants-voici-pourquoi-je-ne-donnerai-pas-vos-notes-0
Alors que les universités s'apprêtent à entamer ce lundi un blocage de durée indéfinie, Rue89 a demandé à Nicolas Guillet, un de ses internautes, maître de conférence en droit à l'université du Havre, de nous expliquer pourquoi il s'apprête comme ses collègues à faire la grève des notes.


Social / Chômage

http://www.humanite.fr/Les-livreurs-en-greve-chez-Pizza-honte
La solidarité s'organise autour de douze employés et livreurs du restaurant Pizza Hut de la rue de Provence, dans le 9e arrondissement de Paris. Vendredi en fin d'après-midi, la CGT de Pizza Hut et SUD-commerce appelaient à un rassemblement de soutien aux jeunes salariés (22 ans en moyenne), la plupart étudiants travaillant à temps partiel, en grève depuis trois semaines sur les questions de sécurité.. Ils ont affiché des tracts dénonçant « Pizza honte », qui « livre la précarité à domicile ». 

http://www.lefigaro.fr/economie/2009/02/02/04001-20090202ARTFIG00259-45000-chomeurs-de-plus-en-decembre-.php

La hausse de décembre est particulièrement forte, mais inférieure au terrible record du mois de novembre (+ 64 000 chômeurs). Bercy prévient que la croissance 2009 risque d'être négative.



Guadeloupe
http://www.leparisien.fr/economie/jego-est-arrive-en-guadeloupe-01-02-2009-394492.php
Le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer, Yves Jego, est arrivé en Guadeloupe dimanche, alors que l'île est paralysée depuis treize jours par un collectif qui fait état de 146 revendications.

http://www.leparisien.fr/economie/guadeloupe-jego-restera-le-temps-voulu-02-02-2009-395746.php
«Le calendrier est celui du temps», a t-il déclaré, précisant que, dans une première phase, «il s'exprimerait peu» et que son programme de travail «ne serait pas rendu public pour éviter la pression que pourrait exercer l'oeil des caméras». 

http://www.lefigaro.fr/politique/2009/02/02/01002-20090202ARTFIG00034-guadeloupe-yves-jego-tente-de-denouer-la-crise-.php
Magasins et stations-service restent fermés, les hôtels ne parviennent plus à assurer le service. L'activité économique est en berne dans l'île et la facture de la grève s'alourdit chaque jour davantage.

http://www.humanite.fr/Jego-sur-le-volcan-guadeloupeen
La grève, menée depuis le 19 janvier, « monte en force ». Lors de la première manifestation, ils étaient plus de 3 000 dans les rues de Pointe-à-Pitre. Vendredi, le cortège a rassemblé 65 000 personnes. « 


Madagascar

http://www.lefigaro.fr/international/2009/02/02/01003-20090202ARTFIG00033-madagascar-s-enfonce-dans-la-crise-politique-.php
Après les pillages de la semaine dernière, Andry Rajoelina, le maire de la capitale, s'est proclamé en charge du pays.


Gaza

http://www.leparisien.fr/international/gaza-raid-israelien-sur-un-commissariat-01-02-2009-394874.php
L'aviation israélienne a bombardé dimanche un commissariat de police, vide au moment du raid, dans le centre de la bande de Gaza, ont affirmé des témoins qui n'ont pas fait état de victime. Un responsable des services de sécurité israéliens a confirmé que l'aviation avait mené «plusieurs raids dans la bande de Gaza», sans autre précision. 

http://www.20minutes.fr/article/295831/Monde-Le-Hamas-favorable-a-la-treve-un-Palestinien-tue-dans-un-raid.php
Un Palestinien a été tué et quatre autres ont été blessés lundi dans un raid aérien israélien dans le sud de la bande de Gaza, alors que le Hamas se déclare prêt à entamer une trêve. «Nous sommes d'accord en principe pour une trêve d'un an.



Santé

http://www.leparisien.fr/societe/l-inquietante-proliferation-des-puces-intelligentes-02-02-2009-395288.php
Elles se sont déjà immiscées au coeur de votre passe Navigo et dans votre boîtier de télépéage. Les compagnies aériennes les collent sur les étiquettes de vos valises pour mieux les pister et la grande distribution les utilise pour assurer la traçabilité des produits, de leur production à leur mise en rayon. Les « étiquettes intelligentes », capables de stocker cent fois plus d'informations que les bons vieux codes-barres, envahissent progressivement notre quotidien et pourraient à terme menacer notre santé. 



Justice

http://www.leparisien.fr/faits-divers/outreau-le-juge-burgaud-devant-ses-pairs-02-02-2009-395851.php
L'audience disciplinaire du juge Fabrice Burgaud a débuté lundi matin devant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). L'autorité doit dire si l'instruction par ce magistrat de l'affaire de pédophilie d'Outreau en 2001-2002 mérite une sanction.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/02/02/01016-20090202ARTFIG00037-outreau-le-juge-burgaud-comparait-devant-le-csm-.php
À l'heure où l'on parle de supprimer le juge d'instruction, la Chancellerie compte réclamer une lourde sanction contre Fabrice Burgaud (à droite), qui symbolise à lui seul le fiasco d'Outreau.



Météo, vigilance:

http://www.leparisien.fr/faits-divers/neige-circulation-tres-difficile-en-ile-de-france-02-02-2009-395575.ph
Le Centre, la Champagne-Ardennes, la Haute-Normandie, l'Ile-de-France, le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, ainsi que les départements du Maine-et-Loire, de l'Orne, de la Sarthe, des Deux-Sèvres, de la Vienne et de l'Yonne, ainsi que les Côtes-d'Armor, le Finistère et la Manche sont concernés par cette alerte. 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/02/01/01016-20090201ARTFIG00076-neige-et-verglas-attendus-sur-la-moitie-nord-de-la-france-.php
Trente-quatre départements sont placés en vigilance orange ce matin, en raison de chutes de neige et de formation de verglas. A Paris, les axes routiers sont très perturbés, les bus de la RATP sont bloqués, et le trafic aérien tourne au ralenti.



Bonne fête

http://www.humanite.fr/L-Huma-en-culottes-courtes-et-apres
Depuis 21 août 1944, date à laquelle le journal fondé par Jean Jaurès reparaissait officiellement après une longue période de clandestinité,
l'Humanité a publié plus de 20 000 numéros. 




Et pour se détendre et lutter contre le froid, n'oubliez pas les crêpes
http://cuisine-et-insolite.20minutes-blogs.fr/archive/2009/01/30/crepes-et-insolite.html


-- 
PRESSE-FSU
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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 16:05
La stratégie de la tension ou le refus du dialogue?
La lecture de la la presse confirme le recul des libertés publiques et la dérive autoritaire d'un gouvernement dont le service de l'intérêt général n'est pas le but.
La conclusion à tirer est simple: maintenir l'unité dans la lutte amplifiée.
Les élus, comme le rappelle Rosanvallon, "ont une légitimité fonctionnelle, cela ne légitime pas tous leurs actes".
Au peuple souverain de le leur rappeler, en particulier à celui qui trône à l'Elysée, "à tort et par erreur"!
JPB



Lendemain de manif: 30 janvier


Grève:

http://www.humanite.fr/Jeudi-jour-de-lutte
« Quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit » (Nicolas Sarkozy). Succès historique de la journée de mobilisation organisée par les 8 centrales syndicales. Les huit syndicats doivent se réunir le 2 février pour décider des suites à donner au mouvement.

http://eco.rue89.com/2009/01/29/greve-generale-cette-fois-sarkozy-sen-est-apercu
Il a donc remarqué <http://www.rue89.com/2009/01/27/a-jeudi-monsieur-le-president> ... S'il fallait un symbole pour juger du succès de la journée de grève et de mobilisation, il aura été donné par la réaction très rapide de Nicolas Sarkozy. En qualifiant de "légitime" l'inquiétude des Français manifestée dans les cortèges massifs enregistrés dans toutes les villes du pays, et en invitant les syndicats à une concertation à l'Elysée en février, le président de la République a pris acte de la force de la mobilisation dans la rue.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/30/l-elysee-veut-repondre-a-la-crise-apres-les-manifestations_1148318_3224.html#ens_id=1146259
Si le mouvement a rassemblé un à 2,5 millions de personnes dans toute la France, le mouvement reste trop disparate pour déboucher sur une crise de grande ampleur, estime le chef de l'Etat, qui a passé la journée au Palais de l'Elysée où il a enchaîné les réunions..

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20090130.OBS2271/greve_generale__sarkozy_doit_maintenir_le_cap_selon_son.html
Pour Raymond Soubie, les Français ont manifesté leur "inquiétude". Mais ce qu'ils attendent, selon lui, c'est "quelqu'un sur le bateau qui est un capitaine et qui maintient le cap quels que soient les vents forts ou contraires".

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/29/mobilisation-massive-contre-le-gouvernement_1148285_3224.html#ens_id=1146259
Selon la CGT et Force ouvrière, plus de 2,5 millions de salariés du public et du privé ont défilé dans tout le pays à l'appel de tous les syndicats, pour une fois unis. Le ministère de l'intérieur a comptabilisé pour sa part 1,08 million de manifestants dans les 195 cortèges recensés. (Voir l'infographie <http://lemonde.fr/societe/infographie/2009/01/29/les-chiffres-des-manifestations-en-france_1148287_3224.html>  
Les chiffres des manifestations en France)

http://www.leparisien.fr/politique/apres-la-greve-l-elysee-maintient-le-cap-
30-01-2009-392435.php
Au lendemain de la journée de grève qui a mobilisé des centaines de milliers de manifestants en France, Nicolas Sarkozy n'affiche pas son intention de changer de cap. C'est ce qu'a laissé entendre, vendredi matin sur RTL, Raymond Soubie, son conseiller social. Selon lui, les français veulent que Nicolas Sarkozy «montre qu'il sait où il va» et «qu'il peut apporter des solutions concrètes», en résumé «qu'il y a quelqu'un dans le bateau». 


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/01/30/01016-20090130ARTFIG00012-greves-le-prive-se-mobilise-un-peu-plus-que-d-habitude-.php
C'était l'une des interrogations majeures du mouvement de jeudi <http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/01/29/01016-20090129ARTFIG00574-pour-les-syndicats-l-objectif-est-gagne-.php>  : dans quelle proportion les salariés du privé allaient-ils se mobiliser, alors qu'ils sont les plus directement menacés par la crise ?

http://www.lefigaro.fr/politique/2009/01/29/01002-20090129ARTFIG00660-nicolas-sarkozy-recevra-les-partenaires-sociaux-en-fevrier-.php
Message reçu. «Cette crise impose aux pouvoirs publics un devoir d'écoute, de dialogue, et en même temps une grande détermination à agir», a déclaré Nicolas Sarkozy, jeudi soir à 20 heures, dans un communiqué destiné à tirer la leçon de la journée de grèves.

http://www.liberation.fr/politiques/0601590-greves-la-demonstration-de-forces-a-t-elle-ete-probante




Chômage

http://www.liberation.fr/economie/0101315807-hausse-du-chomage-wauquiez-sort-son-parapluie
Les chiffres du nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE, qui n'ont pu être publiés hier, le seront lundi. Et ils seront «mauvais», a averti ce matin le secrétaire d'Etat à l'Emploi.



Effets de pouvoir

http://www.humanite.fr/Trop-de-manifestants-le-prefet-est-vire
Le préfet de la Manche muté trois semaines après la manifestation  de Saint-Lô.

http://www.leparisien.fr/politique/manche-la-mutation-du-prefet-fait-des-vagues-29-01-2009-392301.php
La mutation annoncée mercredi du préfet de la Manche, Jean-Charbonniaud, est une «sanction injuste» selon des élus UMP et PS qui n'hésitent pas à faire un lien avec l'importante manifestation organisée, le 12 janvier dernier à Saint-Lô, lors de la venue de Nicolas Sarkozy.


Surlendemain de manif: 31 janvier

Guadeloupe


http://www.liberation.fr/societe/0101315994-la-guadeloupe-toujours-paralysee
Le préfet réclame la réouverture dès lundi des stations-services de l'île, fermées depuis le 19 janvier. Leurs gérants exigent l'arrêt de toute nouvelle implantation de station-service par les compagnies locales de distribution.



Fin de grève...?

http://education.blog.lemonde.fr/ Carnets de manif: changement d'ambiance.
Sur les grands boulevards, à Paris, un jour de colère du populaire. 29 janvier 2009: journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestation pour l'emploi et le pouvoir d'achat, à l'appel de l'ensemble des syndicats, dont ceux de l'éducation.

http://eco.rue89.com/2009/01/30/panos-photos-videos-sons-la-manif-comme-si-vous-y-etiez
Ils n'ont pu boucler leur reportage avant ce vendredi après-midi, mais le résultat est bluffant. L'agence 360 Ouest, dont Rue89 reprend régulièrement les travaux, a produit un webreportage mêlant photographies panoramiques, sons, vidéos et photos. L'ensemble permet une immersion totale au sein des cortèges rennais et marseillais.

http://www.humanite.fr/29-janvier-Retour-en-images


http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20090131.OBS2400/les_partisans_de_la_greve_sont_partages_entre_mecontent.html
Les manifestations de jeudi prouvent, pour 47% de ceux qui l'approuvent, surtout leur "mécontentement" à l'égard de Nicolas Sarkozy, et pour 46%, leurs "inquiétudes" face à la crise, selon un sondage.


http://www.dailymotion.com/rue89/video/x870hx_opera-la-manif-degenere_news

http://www.lefigaro.fr/politique/2009/01/31/01002-20090131ARTFIG00310-les-ministres-montent-au-creneau-.php
La consigne est venue de l'Élysée. Les ministres doivent prendre acte des inquiétudes des Français, tout en défendant la politique du gouvernement et le plan de relance. Pas question de laisser l'opposition avancer ses pions sans riposter comme ce fut le cas avec le paquet fiscal qui constitue bel et bien un beau fiasco de communication gouvernementale. Les ministres ont donc mouillé leur chemise, distillant dans les médias les deux messages clés de l'Élysée.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/01/31/crise-nicolas-sarkozy-repondra-a-l-inquietude-des-francais-jeudi_1148845_823448.html
Le président Nicolas Sarkozy devrait participer, jeudi, sur TF1 et France 2 à "une émission exclusivement consacrée à la crise économique, ses causes, et les solutions envisagées pour en sortir", indique, samedi 31 janvier, Le Figaro.

http://eco.rue89.com/2009/01/30/nombre-de-manifestants-qui-a-raison
Un million de manifestants pour les uns, 2,5 millions pour les autres: jeudi, les chiffres de la police et des organisateurs ont à nouveau fait le grand écart. Une mesure objective est-elle vraiment impossible? Pour le gouvernement et les syndicats, peu importe en fait: l'enjeu n'est pas mathématique, mais symbolique.



Université:

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/30/enseignants-chercheurs-le-decret-au-conseil-d-etat-greve-des-lundi_1148461_3224.html
Le décret qui réforme le statut des enseignants-chercheurs devait être adressé par le gouvernement au Conseil d'Etat, vendredi 30 janvier. Cet envoi intervient alors que la mobilisation de la communauté universitaire contre ce texte, mais aussi contre les suppressions de postes et la mise en place de nouveaux masters enseignants, pourrait monter d'un cran la semaine prochaine.



Polémiques:

http://www.leparisien.fr/politique/les-sanctions-de-l-elysee-creent-la-polemique-31-01-2009-393165.php
Les mutations du préfet et du directeur de la police de la Manche, décidées à la suite des manifestations qui avaient marqué la visite de Nicolas Sarkozy à Saint-Lô le 12 janvier, provoquent de fortes critiques politiques ainsi que chez les policiers.


http://www.20minutes.fr/article/295251/France-Le-prefet-et-le-directeur-de-la-police-de-la-Manche-paient-bien-pour-les-manifestations-anti-Sarkozy.php
Finalement, la mutation du préfet et du directeur de la police de la Manche sont bien liées aux sifflets des manifestants lors de la venue de Nicolas Sarkozy à Saint-Lô... C'est ce qu'a fini par reconnaître Michèle Alliot-Marie, vendredi. Comme on lui demandait s'il s'agissait «du fait du prince» (l'expression est de François Bayrou), la ministre de l'Intérieur a répondu : «Pas du tout», ajoutant: ««Nous avons reçu des rapports de ces autorités (préfet et police, ndlr) sur ce qui s'était passé (le 12 janvier lors de la venue de Nicolas Sarkozy à Saint-Lô, ndlr) et cela nous a conduit à les remplacer.»

http://www.rue89.com/2009/01/30/mute-par-sarkozy-le-commissaire-est-tres-blesse
"Mon directeur central m'a appelé hier [mercredi, ndlr] soir pour me dire qu'il fallait que je sois remplacé, que je choisisse une autre affectation", a expliqué jeudi à l'AFP celui qui ne sait toujours pas de quoi son avenir sera fait.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/01/30/01016-20090130ARTFIG00412-sabotages-sncf-julien-coupat-reste-en-prison-.php
La cour d'appel de Paris a rejeté vendredi la remise de remise en liberté du chef présumé d'un groupe suspecté d'être à l'origine des dégradations contre des lignes TGV.


http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200905/tarnac-coupat-reste-en-prison_183740.html
Toujours pas de libération pour Julien Coupat. Le parquet de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a rejeté vendredi une demande de remise en liberté, formulée après un nouveau refus le 16 janvier, dans le cadre de l'enquête sur les sabotages visant les lignes TGV en novembre. Il reste le seul détenu des neuf gardés à vue au début de l'instruction.



Gaza:

http://www.lemonde.fr/la-guerre-de-gaza/article/2009/01/30/a-gaza-des-ong-denoncent-la-repression-du-hamas_1148835_1137859.html
A Gaza, le Hamas multiplierait les exactions contre ses rivaux du Fatah, pour maintenir son emprise et écraser toute velléité de contestation après l'offensive israélienne, selon des groupes de défense des droits de l'homme et des victimes de cette répression.



Tempête:

http://www.liberation.fr/societe/0101315947-des-milliers-de-foyers-sans-electricite
Plus de 70.000 clients étaient hier soir encore privés d'électricité dans le Sud-Ouest, une semaine après le passage de la tempête.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20090131.OBS2413/gers__un_retraite_tombe_dun_toit_est_la_12e_victime_de_.html
Un homme de 62 ans qui tentait de dégager un arbre tombé sur un toit à Lavardens s'est tué en faisant une chute de 6 mètres. Le préfet du Gers appelle les habitants à la prudence.




Hôpital:


http://www.leparisien.fr/societe/nouveau-plan-de-modernisation-pour-29-hopitaux-30-01-2009-392647.php
Versailles, Fontanebleau, Auxerre et Chambéry figurent parmi la trentaine de nouveaux projets de modernisation d'hôpitaux que l'Etat soutiendra à hauteur de près de 380 millions d'euros dans le cadre du plan "hôpital 2012". La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a dévoilé vendredi à Metz, le contenu de ce plan.


(revue de presse FSU)


COMMUNIQUE DE PRESSE de la FSU, Les Lilas, le 30 janvier 2009 

Droits des femmes en danger 

  

L¹Etat s¹attaque aux missions du Planning Familial (MFPF) en amputant de 42% le montant affecté au conseil conjugal et familial, dans le cadre des actions déconcentrées. Il remet en cause la mission d¹utilité publique, pourtant explicitement confiée depuis 40 ans (titre I de la Loi Neuwirth) au Planning familial et son réseau associatif. 

C¹est à terme la disparition d'1/3 des associations départementales qui sont programmées. Et ce, au moment de la 3ème campagne nationale contraception qui affiche la réduction des obstacles à la contraception ! 

Si les premières victimes sont les femmes -450 000 femmes ont eu recours au Planning familial en 2007- se sont aussi les adolescent-es toujours en quête d¹information. 

Dans les lycées et les collèges, les personnels font régulièrement intervenir le Planning familial pour tout ce qui concerne la contraception, la fécondité et la sexualité. Ces réunions contribuent à la préparation des jeunes pour construire leur sexualité, leur vie de couple et leur vie parentale. 

Les lycéen-nes et les collègien-nes, tout comme les femmes, sont directement touchés par ces mesures gouvernementales et la FSU exige que le l¹Etat réintègre la totalité du budget au fonctionnement des associations de planning familial.

pétition : http://www.planning-familial.org/petition-defense-loi-neuwirth/?petition=6 <http://www.planning-familial.org/petition-defense-loi-neuwirth/?petition=6> 

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 08:28

Dans le triptyque républicain, les Français placent en tête la valeur d’égalité, puis la liberté, puis la fraternité…ce qui en fait potentiellement de  meilleurs électeurs d’une gauche décomplexée, ce qui pour nous veut dire à tout le moins socialiste au sens plein du terme, que ne le croient certains ou certaines…

Bien mieux, ils considèrent que les institutions les plus à même de réussir à  promouvoir l’égalité sont l’école (69%), les associations (53%), la justice (38%).


Dès lors on comprend mieux pourquoi le gouvernement de M.Sarkozy s’en prend à l’institution républicaine qu’est le service public d’éducation, aux aides apportées au fonctionnement des associations et à l’appareil judiciaire, qui malgré des ratages dramatiques et des dysfonctionnements évidents, précisément en termes d’égalité, sans parler du respect des droits de l’homme et de la simple dignité des personnes, compte en son sein des magistrats susceptibles d’exercer au nom de la loi des poursuites contre ceux qui se veulent au-dessus. On remarquera que l’opinion publique ne réclame aucun bouleversement de l’école et assurément pas ce que préconise aujourd’hui le gouvernement.

M. Sarkozy a cependant une fâcheuse propension à considérer comme délinquants, au  moins potentiels, tous ceux qui ne pensent pas comme lui, ce qui est déjà mauvais signe, mais surtout et c’est encore pire tous ceux qui pourraient s’opposer concrètement à lui.


Les éditorialistes de droite, c’est-à-dire à peu de chose près, tous les éditorialistes, y compris ceux qui écrivent dans des quotidiens ou hebdomadaires réputés à gauche, font remarquer cependant deux choses : l’une est que la crise a bouleversé la lisibilité des décisions de l’exécutif en le contraignant à mettre sous le boisseau son idéologie libérale, même si les « réformes » qui mettent à mal les « amortisseurs de crise », propres à notre pays et encore invoqués ces jours-ci par Nathalie Kosciuszko-Morizet, tard le soir, il est vrai, continuent, avec la RGPP par exemple. L’autre est l’état d’impréparation du PS à incarner une alternative crédible, ou pour reprendre une formule bien plus fade quant au fond, le long chemin que la gauche doit encore parcourir pour passer de « la convalescence à l’alternance ».

 


Le malaise


Il est certain que les voyages obamalâtres pour « sentir l’histoire » se faire, la préparation des élections européennes, les débats non soumis aux citoyens que suscitent les travaux de la commission Balladur sur les collectivités territoriales ajoutent un piment politicien à raquer, à ce  brouet qu’est actuellement le débat politique porté à la connaissance, justement des citoyens.

La Garde des sceaux accepte d’être candidate aux élections européennes, et donc cessera d’être le ministre qui, si nous étions en République serait le second dans l’ordre protocolaire, précisément parce qu’il est Garde des sceaux !

Autrement dit le vaillant petit soldat qui a fait passer à la hussarde, avec la complicité obligée des canassons, bourrins et autres haridelles de la majorité, des réformes dont la Gauche devrait annoncer, sans délai, qu’elle les abolira, a besoin d’une compensation honorable pour services rendus, non à la France, mais au président ! Quel sens de l’Etat et de l’intérêt général !! Derrière le charismatique Barnier, il est vrai…

Les débats dans l’opposition ne sont d’ailleurs pas de meilleur aloi, à propos de la constitution des listes pour une élection qui n’est pas sans conséquences sur la vie politique française : tel lieutenant de La candidate sera-t-il…? Tel fidèle efficace ou chanceux sera-t-il…? On pense récompenses  quand on devrait penser politique !

Car le Parlement de Strasbourg, pour tous les partisans du traité de Lisbonne, aura quelques pouvoirs de plus face à la Commission de Bruxelles ; il serait bon  de savoir si ces candidats seront fiables pour porter la volonté de construire enfin une Europe sociale ! Quant à ceux qui se sont opposés au TCE et à la  ratification du traité de Lisbonne, puisque c’était à la présentation près, la même « boîte à outils », et nous ne leur jetterons pas la pierre pour cela, ils ne considèrent ce scrutin que comme un moyen de peser dans le paysage politique français, d’y gagner représentativité et moyens et de se servir de cet acquis espéré pour agir plus à l’aise dans le débat franco-français, élections régionales et présidentielle comprises.

Le calcul n’est pas faux, encore qu’il ne soit sans doute pas porteur de modifications très significatives des données stratégiques ou des rapports de force actuels, en tout cas pas à la hauteur des espérances de tel ou tel, cela ne donne pas pour autant l’impression d’une cohérence parfaite dans l’engagement politique quant aux questions posées par le scrutin de juin 2009.

Le malaise institutionnel apparu lors de la séance parlementaire de questions au gouvernement, un groupe absent, le lendemain d’un départ massif après le chant de l’hymne national dans l’hémicycle, ne peut rassurer les Français. On conviendra qu’il est bon, qu’au moins c’est de bomme guerre, de dénoncer un gouvernement qui sous prétexte d’accorder aux droits nouveaux du Parlement, eux-mêmes bien moins assurés qu’on le dit, un cadre plus serein pour le travail des députés, remet en cause en fait les droits de l’opposition et impose simultanément des décisions avant même qu’une Chambre, en l’occurrence le Sénat, se soit prononcé, par exemple sur la question de l’audiovisuel public ! On peut imaginer meilleure revalorisation du Parlement, et nous ne sommes pas pourtant des défenseurs du Sénat.

Le parti majoritaire étant ce qu’il est, l’inversion calamiteuse des calendriers électoraux aboutissant à donner au président qui vient d’être élu, patron réel de parti, une majorité de godillots, (le mot peut choquer, mais qui a vu jamais un député se dresser contre celui auquel il devait l’approbation de sa candidature d’abord, son élection ensuite ?), le rôle de l’opposition est évidemment de contribuer au travail parlementaire mais dans un tel système surtout, de mobiliser les citoyens sur les contre-propositions qu’elle est en mesure de faire afin précisément que la légitimité populaire puisse contrebalancer un verrouillage du fonctionnement du Parlement.

Certains se souviennent peut-être d’un député de la vague rose de 1981, affirmant à un opposant qu’il avait juridiquement tort puisqu’il était politiquement minoritaire ; déclaration bien vite illustrée par le retrait d’un  projet politique majeur, l’unification du système éducatif en 1984, puis d’un second sous le même président mais avec une autre majorité, en 1986, puis d’un troisième, encore sous le même président et avec un autre premier ministre en 1994, puis d’un autre encore avec un nouveau président et un autre premier ministre en 2006…

Questions sociétales dira-t-on, et ce ne sera pas faux, mais questions politiques de fond par conséquent, traitées comme telles par les citoyens qui envoyèrent chaque fois un message bien reçu par l’exécutif. Il paraît que notre omni-président, lui, irait à la castagne si d’aventure etc. Chiche !

Rappelons que chaque fois, l’opposition, minoritaire avait su prendre acte du fait que le peuple, lui, majoritairement voulait une autre politique. Cet engagement avec le peuple n’est pas à court terme électoralement toujours « payant », encore faut-il incarner un espoir dans une élection aussi propice à l’irrationnel qu’une élection présidentielle française, mais il l’est souvent et aussi bien pour la droite que pour la gauche. C’est, quoi qu’il en soit, le seul moyen de mettre en évidence que les élus sont les élus du peuple, base démocratique qui ne doit être oubliée ni par les mandants, ni par les mandataires ! Autrement dit, dans une démocratie représentative, même avec un jeu policé des institutions, la majorité comme l’opposition ont besoin d’une confirmation périodique de leur légitimité et seul le peuple la donnera.

Les tentatives ou tentations de manipulation de l’opinion par les media n’ont empêché aucun des épisodes évoqués ci-dessus de se dérouler, pas plus qu’elles n’ont  pu empêcher le résultat du referendum de 2005 !

 

La résolution


Le président de l’Assemblée nationale a osé dire « Depuis trente ans, le travail parlementaire est devenu de très mauvaise qualité » ; c’est évidemment d’une grande malhonnêteté intellectuelle, car cela donne l’impression que ce mauvais travail résulte soit d’un mauvais fonctionnement interne de l’assemblée, d’où le projet de loi organique qui a donné l’occasion à l’opposition de manifester, soit que cela résulterait de la qualité propre des élus eux-mêmes ; cette deuxième hypothèse n’étant vraisemblablement pas dans la tête d’un personnage par ailleurs sans grande aura, ni originalité, ou encore sens aigu de l’autocritique !

Le problème que M. Accoyer se garde bien d’évoquer, c’est que le travail des parlementaires consiste essentiellement à transcrire dans le droit positif français des directives européennes, même quand la lettre des traités ne les y obligerait pas vraiment.

Le vote même de la loi de finances ou de la loi de financement de la sécurité sociale en tient compte alors que ce vote annuel est la justification première de l’existence d’un Parlement. Ce qui n’est pas une contribution votée est une exaction et c’est sans doute pour cela que le gouvernement, sur ces deux lois fondamentales, s’est réservé le droit d’utiliser l’article 49-3 de la Constitution. Un comble, pour qui prétend revaloriser le parlement, le consentement à l’impôt étant la base des régimes démocratiques. On fera remarquer qu’une limitation a été introduite quant à l’usage de cet article, mais en combinant toutes les occasions possibles de son utilisation, on arrive facilement, à raison d’une fois par session, à 7 ou 8 fois par an. Soit davantage que ce qui fut jusqu’à présent la norme…

Ce que M. Accoyer ne dit pas non plus, c’est que la multiplication récente de lois de circonstance, dont quelques–unes relevant d’un caprice du Prince, a fait que, plus de 18 mois après l’élection de M.Sarkozy, les décrets d’application  de plus de 40% des textes votés définitivement par les deux Chambres ne sont pas publiés : soit parce que l’on s’est rendu compte que l’application était carrément impossible, soit que leur objet, après coup, n’apparaissait ni fondé, ni urgent, soit que le texte était contradictoire avec d’autres, soit que la multiplication desdits textes surchargeait le travail des rédacteurs des décrets, sauf à se dispenser des procédures normales d’examen . Il s’est même trouvé des circonstances, si l’on en croit le Canard Enchaîné, où des textes votés, y compris dans le cadre de la loi de finance, devaient être annulés à la suite d’une erreur d’origine gouvernementale et modifiés in extremis. Comme disent les braves gens, faire et refaire, c’est toujours travailler !

L’opposition pourrait sans doute, et certains de ses représentants le font sans défaillance, être d’une vigilance de sioux sur la production législative ; les votes de l’Assemblée comme du Sénat, devraient s’effectuer avec un quorum constaté plusieurs fois pendant un débat, la délégation de vote interdite, l’absentéisme réellement sanctionné… Nos législateurs répugnent à  l’autoflagellation, pourtant…

Un élu est certes, vu notre mode de scrutin, l’élu d’une circonscription, un homme de confiance du président de la République est d’ailleurs en train de  préparer, on ne sait trop, dans le pays, sur quelles bases statistiques, un redécoupage dont tout laisse à penser qu’il sera le plus favorable possible à la majorité actuelle. Mais en tant que législateurs, sénateurs et députés représentent la Nation, une et indivisible. Le travail parlementaire est donc LA priorité et, c’est bien pour cela que le cumul des mandats est une anomalie. Faut-il toujours en revenir à  retraduire chaque fois les données intangibles de la Constitution et de notre histoire républicaine ou certains veulent-ils s’en affranchir définitivement ? Mais au nom de quoi ? Ou plutôt de qui ?

L’expérience prouve que dans un système politique dans lequel la séparation des pouvoirs est généralement assez bien respectée, et en tout cas demeure un souci permanent des élus, des modifications importantes de l’orientation politique générale sont possibles : 8 ans de mandat de George W. Bush ont considérablement creusé les inégalités, et on peut précisément retrouver cela dans la politique de « réformes » imposées depuis 2007, et préparées bien avant par la droite en France.

Dans Unequal democraty, Larry M. Bartels souligne que durant les 25 dernières années le revenu réel des familles du vingtième centile a augmenté de 0,4%, celui des familles du 60ème centile, de moins de 1%, celui des foyers fiscaux du dernier centile ayant presque triplé et celui des 0,01% les plus riches ayant dans le même temps été multiplié par 5. En France, chacun sait que la part de plus-value allouée aux revenus salariaux a diminué d’environ pratiquement 10 points au profit des revenus patrimoniaux, parmi lesquels figurent les rémunérations annexes mais substantielles sinon essentielles des dirigeants d’entreprises, rémunérations non taxées en tant que salaires, comme le rappelait naguère la Cour des comptes à propos des ressources de la sécurité sociale.

12 ans de présidence Chirac conjugués avec une amplification sarkozyenne, voilà qui vaut bien les présidences Bush père et fils, l’intermède Jospin jouant le rôle de l’intervalle Clinton.

Qu’apprendra-t-on à la lecture de la presse ? Que le bouclier fiscal est encore simplifié afin de hâter les remboursements aux contribuables, bénéficiaires par ailleurs d’un bouclier abaissé de 60 à 50% des impôts et prélèvements payés. Que sur 35 millions de foyers fiscaux en France, 16 millions ne sont pas imposables à l’IRPP. Que si 53,6 % des foyers français sont imposables, seulement 27,5% le sont dans les DOM, 49,8% en Lorraine et 46,6% dans la région Nord-Pas- de- Calais… et que 1% des ménages, oui, 1% acquittent à eux seuls 37% de cet impôt. Le Parlement a toiletté, dit-on, les niches fiscales ; apparemment il en a également recréées et il se trouve aujourd’hui des ménages sans revenus autres que leurs salaires ou pensions qui acquittent un impôt supérieur a tel ou tel détenteur d’outil de travail non taxé…. ou heureux utilisateur d’échappatoires légales !

M. Sarkozy, on le voit, n’a nullement besoin d’en rajouter pour mener la politique la plus inégalitaire et la moins redistributrice que la France ait connue depuis une soixantaine d’années.

Il est donc plus que nécessaire de s’interroger à haute voix sur les raisons qui le poussent à briser menu tout contre-pouvoir : pour faire pire ? Mais quelle société veut-il mettre en place ?


C’est donc véritablement un risque majeur que courent aujourd’hui l’équilibre social et la paix civile.

 

 

L’urgence

 
La défense conduite pour la liberté de l’information et l’indépendance du service public audiovisuel, indépendance qui devrait être garantie, au moins autant et à plus juste titre, que celle de la banque de France ou de la BCE, comme la bataille pour les droits réels du Parlement, même si les parlementaires de la majorité refusent par aveuglement ou corruption d’en convenir, sont des combats justes et qu’il faut mener jusqu’au bout.

Mais le principe d’égalité si cher au cœur des Français, commande la remise au premier plan d’un programme et d’une action de revalorisation des solidarités, de la redistribution par l’impôt et des services publics, ouverts non à des clients mais à des citoyens usagers.

 

 

JPB

Aix en Amazonie
Accès pour tous aux biens communs de l'humanité !

Mobilisation lycéenne, grève interprofessionnelle du 29 janvier, 
action contre la privatisation de la poste, pour la défense des sans-papiers…
Vous ne rêvez pas ! Le tissu social se déchire, et en particulier les Services 
Publics participant au bien être de tous sont gravement attaqués.

Partout dans le monde, le capitalisme financier en crise continue d'épuiser 
les peuples et la nature. L'accès à l'eau, à la terre, à la nourriture, aux soins, 
à l'éducation sont entravés. Mais, ici et ailleurs, la société civile s'organise, 
résiste et innove.

Le Forum Social Mondial (FSM) est un espace où les mouvements sociaux, 
réseaux et ONG s'articulent, créent des liens pour agir et construire un autre monde. 

Le FSM 2009 se tiendra du 27 janvier au 1er février 
à Belém en Amazonie
Partout dans le monde, faisons-lui écho !
A Aix-en-Provence
le 31 janvier 2009 de 10h à 17h
place de la Rotonde 
Une action de rue insolite, esthétique, pacifique
« l'Arbre aux Services Publics »

Pour défendre nos Services Publics (hôpitaux, écoles, universités, énergie, transports, poste, …), 
un arbre est choisi comme symbole car c'est une espèce fragile, menacée, … vivant sur l'espace public. 
Il vous parle et sur ses branches il porte, il élève nos revendications.
 
Usagers des Services Publics, nous sommes toutes et tous invités à formuler nos souhaits, 
vœux ou doléances ! Et le dispositif est tel que ces revendications seront portées bien haut 
jusqu'à se faire entendre!
 
Diverses animations sont prévues (forum, percussions brésiliennes, buvette) au cours de la journée. 
Chaque association ou syndicat participant exprimera ses volontés et actions. 
 
Une connexion en temps réel nous mettra en relation (visioconférence) avec Belém. 
L'écho du Forum Social Mondial sera ainsi sensible jusque dans notre ville, et nous répondrons à cet espoir !

Venez nombreuses et nombreux à cet événement festif et citoyen !







 

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21 janvier 2009 3 21 /01 /janvier /2009 10:29


 

 L’Histoire ? Ou pas ? D’après Sylvie Pierre-Brossolette, journaliste au Point, « T’as le bonjour d’Alfred », formule d’un autre temps, oh combien populaire voire populacière, est fréquemment utilisée par l’hôte incongru de l’Elysée, pour montrer qu’il a bien « eu »  tout le monde…

Mais notre omniprésident ou egoprésident a aujourd’hui un gros problème; après la campagne assez déshonorante pour ses auteurs, tendant à le comparer à Bonaparte, voilà que se pose pour les mêmes manipulateurs de symboles, la question de savoir si Obama va faire disparaître Sarkozy, non pas au sens propre, mais de la une des media et pour combien de temps ! Comme l’écrit Le Figaro, et c’est la meilleure réponse à la comparaison farfelue évoquée ci-dessus, « l’activisme de l’un va devoir s’accommoder du leadership de l’autre »

 Il est vrai, d’après Le Monde du 21 janvier, que Mme Royal aurait développé l’idée que le nouveau président des Etats-Unis lui a piqué ses idées de campagne : «  J’ai inspiré Obama et ses équipes nous ont copiés ». Elle a démenti depuis en disant que c'était de l'humour... Voire, mais passons : le ridicule ne peut plus tuer personne chez nos politiciens, il manque à beaucoup un ingrédient indispensable, le sens de l’honneur, l'humilité, la vertu…ou le sens de l'humour précisément!

Une question est posée dans le cadre d’Expression publique : Obama est-il déjà entré dans l’histoire ? ou bien doit-il d’abord faire ses preuves ?

Il va de soi que la question est totalement absurde, le principe de classification en histoire ayant des critères permettant de répondre sans hésitation oui au premier terme de l’alternative ; on peut en revanche s’inquiéter pour la lucidité de ceux qui attendent des preuves… sans avoir besoin pour autant, d’écrire comme un fan du nouvel élu, le chercheur François Durpaire, très présent ces derniers mois sur nos écrans, « Etats-Unis : le dernier président noir… » ; le-dit chercheur a voulu ainsi affirmer que la démarche de celui qui prêta hier serment sur la Bible de Lincoln était bien de substituer la question sociale à la question raciale et d’ouvrir la voie à la banalisation de la couleur de la peau.

Ce qui est certain, c’est que la complexité de la société américaine a donné au candidat démocrate l’occasion de montrer sa maîtrise, entre le post- identitaire et le pluri-identitaire, non seulement de l’art oratoire mais de la réalité des problèmes à résoudre. Autrement dit de produire un discours sur le fond et pas seulement en fonction des apparences…

 

 

Invoquer l’histoire pour un mec qui s’en…

 

 

L’histoire nous apprend qu’il peut y avoir un avant et un après tel ou tel médiocre personnage, servi par la vacuité ou le trop grand zèle du personnel politique de son temps et représentatif d‘une époque ou le vide ou carrément la bêtise sont également partagés par la droite et la gauche, pour reprendre des catégories comprises par tout citoyen, n’en déplaise à nos habituels idéologues du relativisme. Hélas, aux Etats-Unis et dans le monde, Bush a marqué l’histoire !

Nos lecteurs connaissent notre opinion sur l’élection présidentielle de 2007 en France: M. Sarkozy n’aurait jamais gagné si le PS avait su désigner un candidat convenable, appuyé sur les votes populaires précédents, porteurs d’un discours de gauche dans lequel les électeurs de gauche précisément, sociologiquement ou sentimentalement, pouvaient se reconnaître. Ce ne fut pas le cas, puisqu’une mauvaise interprétation du poids de l’opinion publique déformée par le prisme sondagier, fit croire qu’une popularité, fabriquée, interprétée, diluée dans le flou  pouvait permettre de remporter une élection dans laquelle, par ailleurs, et en raison du caractère monarchique qu’elle donne à l’élu, l’électeur attend aussi comme une transcendance, une sublimation ou un refuge.

On ne peut pas à la fois, dans les media, dans les pratiques quotidiennes de l’exercice du pouvoir faire du président un individu hors du commun et au-dessus des lois, et penser que sans un programme sérieux, sans un charisme patent ou sans un charlatanisme supérieur n’importe quel candidat peut tenir le rôle, du moins quand il s’agit vraiment d’être élu !

Bien sûr, il y eut Chirac…mais il fut servi aussi bien par  la  conjoncture, le désir de changement d’orientation en 1995, que par la qualité de ses concurrents en 2002.

 Lorsqu’un homme comme Vincent Peillon, à la formation intellectuelle solide, expliquait son soutien à la  candidature Royal, par la possibilité de gagner l’élection du seul fait de sondages favorables, il oblitérait la qualité de la personne, qui ne saurait être la cause de sa faveur dans l’opinion, l’impact d’une campagne, le contenu d’un message politique. On ne pouvait conclure de ce positionnement que deux choses ; soit que la bataille portait sur l’image, l’ego et l’air du temps, autrement dit que l’offre politique originale n’existait pas ou ne devait pas exister, soit que d’autres candidats eussent perturbé des stratégies de court terme pour des ambitieux pressés.

Si l’opinion publique fut trompée, elle ne s’y est pas trompée : Sarkozy fut élu en trichant sur la nature de son programme, mais Royal a perdu parce qu’elle n’en avait pas.

Les discours du candidat, comme la plupart de ceux du président portaient, certes, des références appuyées à l’histoire, aux grands hommes, aux grands principes qui structurent une société ; aucun de ces exemples ne fut cité pour inspirer une politique à mettre en œuvre, mais tous répondaient à l’image d’une France qui pouvait exalter et donner foi en l’avenir.

L’orateur qui prononça ces périodes enflammées, provocantes, désolantes ou consolantes, tout dépend du public, n’y crut sans doute que dans l’élan du jeu d’acteur nécessaire  à la transmission du message ; la sincérité n’est plus, pas plus que la vertu, utile en politique dans un monde saturé d’images qui défilent sans interruption. « Le temps n’est point arrivé où les hommes de bien puissent servir impunément la patrie ».

Mais on ne peut que se réjouir que la plus grande puissance du monde ait porté à sa tête un homme qui a, à la fois, du talent, des convictions et un programme qui n’apparaît pas comme au service d’une minorité.

Ressouder un peuple au lieu de le diviser, « les choses étant ce qu’elles sont », n’est-ce pas déjà un bon début ?

 

De la légitimité en politique…

 

Serait-ce alors la seule question qui vaille à un moment où nous constatons en France la démolition programmée de tous les freins à l’exercice solitaire du pouvoir ? Il ne s’agit pas ici de remettre ne cause la légitimité élective issue d’un suffrage qui ne fut pas sciemment biaisé par le vainqueur ; contrairement à Bush 2000, Sarko, tant pis pour nous, n’a pas volé son élection !

Mais c’est sur l’inutilité de rappeler cette évidence et, au contraire sur la nécessité d’interroger un peu plus le concept de légitimité qu’il s’agit d’approfondir la réflexion.

La légitimité de l’élu n’est pas la légitimité de son programme annoncé, encore moins de la politique qu’en définitive, il applique effectivement.

L’ancien régime avait vu surgir au fil des temps, la théorie des lois fondamentales du Royaume, qui interdisait au monarque de modifier les règles de succession, de changer la religion dominante, d’aliéner les domaines de la Couronne etc…  La Révolution passa à la formalisation des règles du vivre ensemble  français par la rédaction d’une Constitution, puis d’autres, en fonction des évolutions du rapport de force entre les composantes sociales du pays, appelons les pour simplifier, les classes sociales ; passer d’un système à un autre prit presque un siècle, et il se trouva encore en 1940 des Français pour se réjouir d’une défaite qui permettait au moins, disaient-ils, de tordre le cou à la Gueuse, entendez la République !

 L’expérience ratée de Vichy, dans la défaite d’un totalitarisme monstrueux, et l’exigence de démocratie eurent une double conséquence : la Constitution fut sanctifiée par le vote référendaire (le plébiscite qui suivit le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte, sans oublier les conditions pratiques de son déroulement, validait le choix d’un homme, plus que celui d’un régime), les remises en cause de ce pacte fondamental se firent désormais de façon tordue ou carrément hypocrite, quand il s’agit par, exemple, de la construction européenne, processus qui s’est toujours refusé à donner un nom à la forme et au statut de l’ensemble politique ainsi créé.

L’élection de Nicolas Sarkozy semble avoir balayé cette sagesse séculaire de la nation et de ceux qui entendaient parler en son nom.

On nous accusera de ne pas être politiquement correct si nous disons que l’histoire personnelle du personnage explique en partie cela ; pour répondre à l’exigence de ceux dont il porte les intérêts, il a dû utiliser les mots de rupture et de réforme, certes en les habillant de connotations acceptables par l’opinion, mais justes quant au fond, vraie rupture et vraie réforme, par rapport à l’histoire de nos institutions, aux principes qui les régissent et à la simple honnêteté intellectuelle et morale.

La légitimité de la politique de M. Sarkozy est a priori nulle, elle est simplement un fait légal au moment où l’état de droit est en train de supplanter la démocratie véritable dans la lecture et la pratique des institutions.
La volonté forcenée de faire du Parlement une simple chambre d'enregistement des desiderata de l'exécutif, comme le montre d'actuel débat sur la loi organique quant aux droits de l'opposition, accentue cette évidente régression. Pas de séparation des pouvoirs, pas de contre-pouvoir... où va-t-on? 

Lorsque M. Hortefeux se déclare « fier de faire appliquer la loi … », il ne se pose pas la question de la légitimité de la loi, il constate que les formes de sa production ont été respectées dans un état de droit.

C’est exactement ce que firent les fonctionnaires d’autorité et les autres, ceux du moins qui se posèrent la question, entre  le 10 juillet 1940 et le 25 août 1944, même si la validité juridique du transfert des pleins pouvoirs à Philippe Pétain par un Parlement suant de trouille ou de corruption, au regard de la Constitution alors en vigueur, demeure indéfendable. La nécessité d’avoir, quelles que soient les circonstances, des rouages  qui permissent à la machine étatique de fonctionner ne vaut pas absolution et ne dispense pas de l’héroïsme, même si on ne peut l’exiger de tous.

On doit à Jacques Chirac d’avoir su faire litière d’une conception trop étriquée de la « légitimité » quand il prit acte de la responsabilité de l’Etat pendant la période de l’occupation..

On continuera cependant de lui reprocher d’avoir, comme son prédécesseur et comme son successeur, par des modifications qui eussent pu être jugées inutiles, contribué à faire de la Constitution un hochet à l’usage de politiciens peu soucieux de s’inscrire dans la continuité historique de leur patrie et complices de sa dilution dans un ensemble indéfini.

 

Qu’attendre… ?

 

 D’Obama, nous Français, nous n’avons rien à attendre, même si la politique américaine pèse sur celle de ses alliés, de ses voisins, de ses clients, de ses fournisseurs, de ses ennemis… Leadership dit bien Le Figaro et pour tout leader, il existe un ordre des urgences et aux Etats-Unis, le pouvoir législatif existe encore !

Ce qui importe c’est que les dirigeants politiques français pensent en français pour les Français. L’Europe doit changer ?

C’est possible si la France d’abord le souhaite et cela devrait signifier, si le peuple français le souhaite. L’opinion européenne  a plus facilement admis le vote du référendum de 2005 que nos propres hommes politiques !

La crise économique mondiale doit amener les Etats à  contrôler les agissements d’acteurs financiers laissés trop libres ? Ce ne sont pas des discours qui peuvent transformer la logique d’un système, ce sont des décisions, des actes, des sanctions et les outils, y compris juridiques, existent ; les cours de justice ont assez souvent fait évoluer leur jurisprudence, pesé par la jurisprudence pour qu’il ne soit pas possible d’en douter. Mais c’est au corps social tout entier de l’exiger et d’agir pour y parvenir.

La France souffre, comme d’autres, et comme d‘autres elle a besoin de perspectives de changement et d’alternatives portées avec force.

Le mouvement social peut beaucoup mais sans relais politique assumant les transformations nécessaires, le gouvernement de M. Sarkozy, comme ceux des 26 autres états de l’union européenne continueront de faire comme si les Etats-Unis, seuls, dirigeaient le monde, alors même qu’Obama, lui, sait que ce n’est plus le cas.

 Et c’est bien en tenant compte de cette réalité, qu’il faut repenser les politiques d’alliance, de défense, de développement économique, social et humain et d’abord en Europe pour ce qui nous concerne immédiatement.
La mondialisation du capitalisme n’a pas construit un monde unifié, elle n’impose pas un monde sans espoir. Les peuples ont la parole.

Ne laissons pas à Sarkozy la faculté abusive de répéter trop longtemps encore « T’as le bonjour d’Alfred !» et passons aux choses sérieuses.
                                                                                               JPB 

 

 

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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 23:15

 

CONSEIL NATIONAL DU SNES DES 13 ET 14 JANVIER 2009

 

 

Situation générale

 

Même si la crise financière et boursière semble se ralentir les conséquences de la crise du capitalisme se font lourdement sentir pour les salariés et retraités. Cette crise traverse l’ensemble des pays européens, prenant des expressions différentes selon notamment l’existence de moyens publics susceptibles d’en limiter les effets. Elle révèle la faillite d’un système qui prône la baisse des coûts salariaux et des dépenses publiques, la rentabilité à court terme.

 

Les conséquences sur l’emploi frappent l’ensemble de la population, notamment les jeunes, très touchés par le chômage et la précarité.

Tout en annonçant un plan de relance qui ne pourra répondre au contexte économique et social, le gouvernement poursuit des réformes touchant les secteurs aussi divers que l’audiovisuel, la justice, le fonctionnement des institutions, … le plus souvent sans concertation en s’appuyant sur la crise pour justifier la plupart de ses choix.

 

Les plans de relance mis en place par les pays européens ne sont pas à la hauteur des enjeux, privilégiant le sauvetage des banques et des entreprises sans s’attaquer aux causes du mal ; en France, le plan de relance de l’économie et l’emploi présenté en décembre (26 milliards d’euros) ignore l’investissement dans les services publics, la situation des salariés et chômeurs. Il passe sous silence les instruments qui permettraient une politique salariale susceptible de relancer la consommation ainsi que les questions relatives à la protection sociales et aux minima sociaux.

 

Alors que des drames récents mettent en évidence l’asphyxie de l’hôpital, la loi Bachelot a pour objectif de réduire encore les « coûts », supprimer des lits et faire gérer l’hôpital comme une entreprise. Le SNES combat cette loi qui porte en elle des germes de privatisation et va générer l’aggravation de l’accès aux soins. Il appelle à participer aux actions menées autour des hôpitaux notamment le samedi 24 janvier.

 

Cette crise a incité l’ensemble des organisations syndicales à construire une mobilisation commune et à appeler salariés du privé et du public, chômeurs et retraités à une grande journée d’action interprofessionnelle le 29 janvier ; la plateforme intègre en plus des questions d’emploi, précarité, salaire et pouvoir d’achat, protection sociale, les problématiques fonction publique, ce qui est positif.

 

Partout dans le pays, les mobilisations se construisent et le besoin de débat public émerge ce qui contraint le gouvernement à bouger.

 

Ainsi, dans l’éducation, les actions continues et convergentes des personnels, des parents et des lycéen, le travail d’explication mené par le SNES ont conduit le ministre a progressivement transformer son projet. Ces actions ont amené le Président de la République, inquiet de la montée d’un mouvement des jeunes à annoncer le retrait de la réforme Darcos des lycées ; la pression mise par la communauté éducative, les actions diversifiées impulsées par le Snes et les SN  de la FSU (réveillons revendicatifs, rassemblements du 10/12, débats…), la forte participation aux élections professionnelles et le résultat de ces élections ont conduit à des évolutions de la politique gouvernementale :  retour sur la suppression de 1.500 postes de Rased, maintien des concours de recrutement au niveau de 2008.

 

Il s’agit bien aujourd’hui de pousser d’avantage et de peser pour un retour sur l’ensemble des suppressions de postes et un budget 2010 à la hauteur ; une revalorisation de nos métiers.

 

Dans l’immédiat, exigeons l’annulation de la suppression des 3.000 emplois de remplacement, d’autant plus inacceptable que les besoins sont criants dans les académies. C’est pourquoi le Snes appelle les personnels à s’investir dans les manifestations du 17/01, poursuivre les débats sur le lycée, débattre avec les personnels des suites de l’action. ; a donné une visibilité aux questions éducatives lors de la journée interprofessionnelle du 29 janvier.

 

 

Dans l’éducation

 

Le ministre et le président se veulent rassurants : Darcos annonce vouloir « repartir de zéro » et « discuter sans tabou » sur les transformations du lycée. Le président Sarkozy déclare que la réforme du lycée se fera « sans enlever un centime ni supprimer un poste », contredisant ainsi ce qu’il déclarait il y a un an sur la nécessité de réformer pour économiser !

Pour autant, le gouvernement ne revient pas sur l’ensemble de sa politique éducative et les suppressions de postes.

Le SNES doit continuer à être à l’offensive sur l’ensemble des questions liées au second degré :

1) Sur les voies générales et technologiques du lycée, considérant qu’une réforme démocratique est nécessaire, il doit continuer à mener le débat avec la profession sur les évolutions nécessaires à partir des mandats qu’il s’est donnés au fil des précédents congrès et qu’il a construits dans l’objectif de relancer la démocratisation du second degré :

- amélioration des conditions d’enseignement et d’étude (effectifs, horaires-prof permettant de varier les pratiques et situations pédagogiques…) ;

- réflexion sur les contenus qui doit rester un préalable à la définition des structures, contrairement à ce que prétendait faire le projet Darcos. Des équilibres disciplinaires cohérents doivent permettre l’appropriation par tous les lycéens d’une culture commune complète, l’approfondissement de certains champs sans enfermement et la construction de passerelles pertinentes et effectives entre les séries et les voies;

- développement des 2 voies (technologique et générale) qui doivent rester structurées en séries suffisamment diversifiées, sans hiérarchie et menant à des baccalauréats, premier grade universitaire, attestant le niveau IV de qualification. La conception de ces series doit permettre le développement réel de passerelles contribuant à lutter contre les enfermements et les hiérarchies. La classe de seconde doit rester conçue comme une classe de détermination et son organisation doit lutter contre les dérives actuelles de prédétermination et de sélection sociale;

- réflexion sur l’aide et l’apprentissage de l’autonomie qui ne peut se traiter par le renvoi du soutien, de l’aide individualisée et de l’interdisciplinarité à l’extérieur du cours et de l’enseignement disciplinaire comme l’envisageait le projet Darcos.

- Toute réforme du lycée général et technologique doit s’articuler avec la réflexion sur les missions du collège et avec la voie professionnelle. A ce titre le SNES rappelle sa demande de l’arrêt de la généralisation du bac pro en trois ans.

En tout état de cause, le SNES rappelle que toute discussion avec le ministère doit intégrer des assurances qu’il a fait acter à l’automne : abandon du tout modulaire, maintien de la voie technologique, abandon de la limitation de l’horaire élève à 27 heures hebdomadaires, définition hebdomadaire des services des enseignants, maintien du baccalauréat  premier grade universitaire. Elle doit prévoir les modalités de consultation des personnels.

 

Prenant acte de la nomination de Richard  Descoings à la tête d’une mission de concertation pour réformer le lycée, le Snes dénonce une méthode qui laisse à un chargé de mission le soin de mener les discussions sans capacité de trancher les divergences. Il rappelle son exigence de discussions directes avec le Ministre.

 

Le SNES est déterminé à poursuivre le travail de débat et d’explications avec les lycéens et les parents dans la transparence. Comme il l’a fait jusqu’à présent, il informera régulièrement les personnels de la teneur des projets, des ses interventions et organisera les consultations nécessaires de la profession.

2) Sur le collège, le Snes réaffirme ses exigences sur les conditions de travail des personnels qui se dégradent (augmentation des effectifs de classe, absence de dédoublements, alourdissement de la charge et du temps de travail par les multiplications des HS et l’imposition de tâches nouvelles…), refuse une école à deux vitesses institutionnalisée par la loi Fillon, la mise en place progressive du socle commun, la suppression programmée de la carte scolaire, l’abandon d’une véritable politique de l’éducation prioritaire, la généralisation de l’accompagnement éducatif , la mise en place des dispositifs DIMA et enfin des programmes rétrogrades dans de nombreuses disciplines.

3) Sur l’orientation, il renouvelle sa demande d’ouverture immédiate de discussions sur l’avenir des services d’orientation et sur la conception d’une orientation scolaire au service de la réussite des jeunes, respectant la qualification des COPsy et DCIO. Le SNES mettra tout en œuvre pour s’opposer à la volonté d’affaiblissement des CIO via la création d’un service régional d’« orientation tout au long de la vie ». Il appelle les enseignants à refuser tout glissement de leurs missions correspondant à une surcharge de travail pour eux et à une mise à l’écart des établissements pour les COPsy. Le SNES renouvelle son appel au refus collectif des entretiens d’orientation systématisés par le professeu principal en lieu et place des COPsy.

 

Le prochain congrès national doit être l’occasion d’un vaste débat sur un ensemble de propositions concrètes déclinant ces principes

 

Le SNES interviendra à tous les échelons sur le calendrier du baccalauréat 2009 si le ministre persiste à vouloir maintenir son opération « reconquête du mois de juin » dont l’expérimentation l’an dernier a montré l’inefficacité.

Dans la poursuite de son opposition exprimée l’an dernier, il appelle les collègues à ne pas participer à la certification en langues vivantes par des organismes extérieurs dans les sections européennes, ni aux stages organisés pendant les vacances.

 

Rôle et avenir des CAP

La FSU avait obtenu, dans le cadre de l’accord sur le dialogue social dans la fonction publique que le rôle des CAP ne soit pas remis en cause. A l’occasion du mouvement des personnels enseignants du second degré une tentative avait été faite par le ministère de l’éducation nationale d’affaiblir le rôle des CAP. Des assurances avaient été données, suite aux interventions du SNES, que rien ne serait fait pour remettre en cause les possibilités de contrôle et d’intervention des commissaires paritaires. Aujourd’hui, à travers des décisions présentées comme « techniques », le ministère refuse de mettre à disposition des commissaires paritaires les documents nécessaires au bon exercice de leur mandat d’élu, leur interdisant, dans de nombreux cas, la capacité de vérifier le respect des règles, de faire effectuer la correction des erreurs commises par l’administration et de pouvoir proposer des améliorations du projet de mouvement préparé par l’administration. Alors qu’avec un taux de participation en hausse les personnels ont marqué lors des dernières élections professionnelles leur attachement au paritarisme, le ministère fait le choix de la provocation et de l’affaiblissement du rôle des élus du personnel, permettant à l’administration, pour les mutations des enseignants, d’opérer des mutations à la tête du client sans le respect de règles transparentes, équitables et applicables à tous. Cela aggrave encore la situation créée par le développement des postes à profil. Dans ce contexte, la publication du projet de mouvement ne peut que se retourner contre les personnels et réduire, dans les faits, leurs droits. Le SNES exige que tous les moyens (documents, décharges, temps de réunion, …) soient donnés aux élus des personnels pour assurer la mission que les personnels leur ont confiée lors des élections de décembre. D’ors et déjà le SNES a entrepris des démarches pour mettre en place une réaction intersyndicale (démarche intersyndicale auprès du ministère). Au cas où dans les jours qui viennent le ministère ne reviendrait pas sur sa décision, le SNES engagera une campagne en direction des personnels, en particulier ceux ayant demandé leur mutation, en utilisant tous les outils d’information et de mobilisation. Il mettra en place une pétition électronique sans écarter d’autres formes d’action dans les semaines qui viennent en recherchant l’unité syndicale la plus large.

.

Les suppressions d’emplois

Le ministère n’a pas pu imposer une réforme des lycées dont un des objectifs majeurs était la suppression massive d’emplois dans les lycées d’enseignement général et technique. Pour autant le ministère maintient aujourd’hui sa volonté de faire disparaître des établissements du second degré des milliers d’emplois à la prochaine rentrée. Le SNES continue à s’opposer avec détermination à ces suppressions d’emplois et demande au ministre un moratoire sur l’ensemble de ces suppressions. D’ores et déjà, le Snes engage la bataille du remplacement, alors que les recteurs sont dans l’incapacité depuis longtemps d’assurer toutes les suppléances. Il appelle les S1 à faire l’inventaire des besoins et exige que le Ministère laisse aux académies les 3000 postes qu’il entendait leur reprendre au titre du remplacement. Les problèmes de remplacement ont des conséquences sur les TZR : fusion de zones, multiplication des compléments de service, affectations hors zone, pressions de l’administration.

Si le maintien, aux concours 2009, du nombre de postes de 2008 est une avancée puisqu’il permet d’annuler, de fait, la suppression de 1000 stagiaires prévue au budget 2009, le SNES sera particulièrement attentif à ce que le nombre de reçus ne conduise pas à remettre en cause cette décision. Cependant l’absence de recrutement dans les disciplines STI peut justifier les craintes sur l’avenir de la voie technique industrielle dans le second degré.

Pour autant, le maintien en 2009 du nombre de postes au concours 2008 ne fait pas oublier le nombre insuffisant de recrutés, en particulier en raison des baisses de ces 5 dernières années, baisse qui ne permet pas le remplacement des départs à la retraite et s’inscrit dans la logique du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Le SNES continue d’exiger une augmentation significative des postes au concours de recrutement des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation.

C’est bien l’objectif, non remis en cause à ce jour par le gouvernement, du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite qu’il convient donc aujourd’hui de continuer à combattre avec détermination en particulier dans l’Education nationale

L’élévation du niveau de recrutement des enseignants

Les propositions actuelles du ministère sur l’élévation du niveau de recrutement des enseignants continuent, sur certains points à poser de graves problèmes tant sur les contenus de concours que sur la formation initiale et l’organisation de l’année de stage. Sur les concours :

·     le contenu de certaines épreuves, en particulier, l’épreuve d’admission sur la connaissance du système éducatif et de la composition du jury, en particulier la présence de la « société civile ».

·     La répartition actuelle des coefficients n’est pas acceptable : là aussi l’épreuve de connaissance du « système éducatif » a un poids trop élevé.

·     Le contenu disciplinaire des épreuves du troisième concours s’avère insuffisant. De plus la construction dans la précipitation des maquettes des concours et des masters ne permet pas d’assurer dès 2010 un concours dans de bonnes conditions. Le SNES demande donc le report à 2011 de la mise en place du nouveau concours. Le SNES considère que ce report, en plus de permettre une meilleure préparation et une meilleure négociation sur les maquettes de concours et de master, permettra aussi de mettre en place une situation transitoire d’élévation du niveau de recrutement visant, en particulier, à ne pas pénaliser de façon excessive les étudiants collés aux concours de recrutement de 2009. Le SNES propose que les concours de la session 2010 soient ouverts aux candidats titulaires d’une licence, inscrits en M1. Les candidats pour être reçus définitivement au concours devront obtenir le M1. Les épreuves de ce concours transitoire seront les mêmes qu’actuellement.

Par ailleurs au delà même des épreuves le SNES exige une véritable formation professionnelle, incompatible avec une année de stage comportant un service complet en responsabilité. Enfin le SNES rappelle son exigence de pré-recrutements, seul moyen d’élever le niveau de recrutement des enseignants sans écarter les étudiants issus de milieu modeste et sans être rapidement confronté à une crise de recrutement Dès maintenant le Snes prend l’initiative d’une campagne d’information et de mobilisation visant à la mise en place de pré-recrutements. Il propose que ce sujet soit pris en charge avec les autres syndicats concernés de la Fsu.

Revalorisation

Le SNES continue d’exiger, sans délais, et sans conditions, l’ouverture de négociations sur la revalorisation des personnels du second degré d’enseignement d’éducation et d’orientation. Les déclarations de N. Sarkozy, lors de ses « vœux aux personnels de l’Education nationale » sont inacceptables en ce qu’elles lient la revalorisation des personnels à la réforme des lycées. Le SNES ne peut accepter une telle logique pour trois raisons. D’abord parce qu’elle constitue un chantage visant à n’attribuer des mesures de revalorisation que contre l’acceptation de la future réforme. Ensuite parce que la revalorisation nécessaire de nos métiers découle des dégradations de nos conditions d’emploi et de rémunération qui s’accumulent depuis plusieurs années ; pour le SNES c’est à cela que tout plan de revalorisation doit répondre. Enfin parce qu’une telle logique conduirait à une revalorisation des seuls personnels de lycée. Le SNES rappelle donc qu’il réclame un plan de revalorisation qui bénéficie à l’ensemble des personnels d’enseignement d’éducation et d’orientation du second degré et que ce plan doit comporter un volet portant sur les rémunérations et un volet sur l’amélioration des conditions de service et d’emploi.

Retraités

Pour les retraités l’indexation des pensions sur les prix n’est plus assurée. Après 0,2% de nouvelles pertes en 2007, puis 1,5% en 2008, le gouvernement reporte toute décision d’ajustement à avril 2009. Le SNES demande que les mesures prises compensent les pertes subies avec effet au 1er janvier 2009.

Laïcité

L’accord passé entre la France et le Vatican visant à une reconnaissance systématique des titres et diplômes attribués par les universités catholiques est une nouvelle atteinte à la laïcité. De plus elle conduit à une remise en cause du monopole des grades universitaires par l’Etat. En effet cet accord met en place une reconnaissance a priori des diplômes attribués par les universités catholiques en lieu et place d’un contrôle plus systématique de l’Etat par le Recteur ou dans le cadre de convention entre les universités publiques et les universités catholiques. Le SNES dénonce cet accord et exige sa remise en cause. Il recherche avec les mouvements laïques les conditions d’une réaction unitaire

Action

 

A tous les niveaux, il est nécessaire d’envisager la suite des actions d’ores et déjà programmées. Les thématiques développées à travers l’appel du 29 janvier doivent trouver une concrétisation dans les politiques nationales et européennes, un véritable plan de relance de l’économie, l’investissement dans les services publics, l’amélioration de la protection sociale. Le conseil national appelle les personnels a faire de cette journée du 29 janvier une grande réussite ;

 

le Snes s’inscrira dans les suites inter professionnelles du 29 janvier débattues lors d’une nouvelle réunion des confédérations début février.

 

Au niveau Fonction publique il mandate la FSU

-                  pour construire avec les autres fédérations les ripostes nécessaires pour exiger l’ouverture de négociations immédiates sur le pouvoir d’achat et une autre politique de l’emploi ;

-                  pour  proposer des initiatives à tous les niveaux sur le devenir de la Fonction publique et des services publics

-                   

 Le SNES diffusera et fera remplir le publiscope élaboré par la FSU.

 

Dans l’Education, le Snes appelle à poursuivre les débats initiés dans les manifestations organisées le 17 janvier, mettre en débat les suites de l’action. Les reculs du gouvernement prouvent que les mobilisations conjointes des personnels et des lycéens, l’appui des parents d’élèves et du mouvement associatif  sont payantes. Il s’agit donc de maintenir la pression pour exiger la restitution des postes supprimés pour la rentrée 2009, notamment pour le remplacement, peser sur le futur budget 2010, obtenir qu’enfin s’ouvrent des négociations sur la revalorisation des différents personnels de l’Education nationale, exiger dans l’immédiat l’octroi d’une journée banalisée dans tous les établissements.

 

Le Snes poursuivra à tous les niveaux son travail avec les organisations syndicales lycéennes. Il soutient leur mobilisation dénonçant légitimement les suppressions d’emplois à la rentrée 2009. Il créera les conditions d’une participation des collègues aux manifestations au côté des lycéens lors des journées nationales d’action, par dépôt de préavis de grève.

 

Le Snes dénonce toutes les sanctions d’ordre administratif ou judiciaire prises à l’encontre des lycéens au motif de leur implication dans les mobilisations. Il interviendra en lien étroit avec les S1 concernés pour les cas signalés.

 

Pour atteindre ces objectifs le Snes proposera avec la FSU aux autres fédérations de l’éducation un plan d’action permettant d’affirmer notre détermination à poursuivre:

-      En continuant le travail d’information auprès de l’opinion

-      En menant une campagne sur le remplacement

-      En utilisant la période de préparation de rentrée dans les établissements pour dénoncer les suppressions de postes et la situation des personnels chargés du remplacement. Il appelle à mobiliser en fonction du calendrier de rentrée en mettant en place « les nuits du second degré » à la même date début février afin d’alerter  sur les conséquences des suppressions, il invite les personnels à envoyer au Président de la République une carte de vœux recensant les demandes des personnels

-      En organisant durant la période des congés de février des actions par zones inscrites dans un cadre national dont les modalités seront définies dans une prochaine instance en fonction du bilan des action de la deuxième quinzaine de janvier et de la situation dans les différentes académies.

 

A l’issue des congés d’hiver, le Snes mandate la Fsu pour proposer aux autres fédérations de nouveaux temps forts dans l’Education ( grève, manifestations académiques…)pour  inverser les orientations de la politique éducative.

Il contribuera aux évolutions du mouvement interprofessionnel et veillera à l’articulation avec les mobilisations dans l’éducation (

 

Nos propositions pour un lycée démocratique :

Une vraie réforme du lycée doit être guidée par le souci de la démocratisation et de l’amélioration des conditions de travail des personnels. Elle doit se faire en lien avec une réflexion sur les réformes nécessaires du collège et de l’Université.

1) Réduire les effectifs des classes.

2) Remettre les contenus au cœur de la réflexion.

Le lycée général et technologique doit être guidé, lui aussi, par les principes de la culture commune : le lycée forme le citoyen et prépare aux études supérieures ; le lycée technologique est fondé en outre sur le principe de la double finalité (formation citoyenne et préparation aux formations professionnelles du supérieur). Des contenus solides de formation sont donc indispensables : on ne peut réfléchir sur une réforme du lycée sans commencer par s’interroger sur les missions de celui-ci, et en ne parlant que des structures.

3) Poser la question des horaires de façon plus pertinente, en prenant en compte la réalité du travail des élèves et la diversité des séries.

Poser la réduction horaire comme un préalable est une réponse démagogique alors qu’il faudrait repenser le temps de l’enseignement, varier les modalités du travail des élèves et leur donner les moyens effectifs d’un travail en autonomie ce qui passe par un horaire-prof supérieur à l’horaire élève.

4) Proposer des situations d’apprentissage diversifiées aux élèves d’une classe (dédoublements, séances en groupe de taille très réduite…) pour créer toutes les conditions de la réussite scolaire, mais aussi aider les lycéens dans leur apprentissage de l’autonomie.

5) S’attaquer réellement à la difficulté scolaire qui doit être traitée  prioritairement par l’enseignant  « dans le cours », mais il faut pour cela des conditions de travail améliorées. Des effectifs surchargés empêchent la diversification des pratiques pédagogiques, obligent souvent les enseignants à recourir au « cours magistral » et à une pédagogie implicite, souvent problématique pour les élèves en difficulté. La lutte contre l’échec scolaire demande des moyens à mettre en œuvre de la préscolarisation des deux ans à la 3ème de collège, et c’est dans cette dynamique que doit s’inscrire la remédiation en lycée

6) Faire de la classe de 2nde une véritable classe de détermination. Il faut à la fois du temps et des structures pour permettre aux enseignants de remédier aux difficultés des élèves, et une organisation qui permette aux élèves de préparer leur orientation ultérieure. L’articulation entre le tronc commun et les options, ainsi qu’entre les enseignements de 2nde et ceux du cycle terminal, doit être repensée. Le maintien de l’ enseignement de détermination facultatif doit permettre aux élèves de découvrir des disciplines qui n’existent pas aux collèges, ou qui y sont enseignés de manière optionnelle. Il faut proposer à l’issue de la 2nde des passerelles pour la série de leur choix, en assurant les conditions de leur réussite. A la logique ministérielle du tout modulaire, le SNES oppose celle de l’option.

7) Maintenir et diversifier les séries de l’enseignement général. Elles sont efficaces si elles sont équilibrées (suffisamment larges et typées) et diversifiées (ce qui est nécessaire pour offrir différentes voies de réussite) afin d'assurer l’égalité entre élèves. Nous refusons la hiérarchisation des séries et des voies, qui reproduit dans l’école des hiérarchies sociales injustes. Toutes les séries doivent être des voies de réussite, et il est absurde de hiérarchiser les contenus en fonction de leur prétendue « utilité ».

Il faut rénover la série L : elle apparaît trop souvent aux élèves comme étant « spécialisée par défaut ». Il faut à la fois en refaire une « série générale », (rétablir un enseignement solide de mathématiques), et lui donner une identité plus forte (place de la philosophie dès la classe de première ? renforcement des enseignements artistiques ?) et plus attractive.

 La « suprématie » de la série S est liée à son contenu mais aussi aux stratégies individuelles des familles. Il faut lutter par l’information contre ces pratiques (renforcées par la réforme Darcos). Ne doit elle pas être rééquilibrée pour répondre mieux à la diversité des disciplines enseignées ?

Quant à la série ES, son équilibre, sa réussite et sa contribution à la démocratisation du baccalauréat sont reconnus par tous… pourquoi vouloir la faire disparaître ?

8) Renforcer les séries technologiques. Les enseignements doivent permettre la poursuite d’études, et pas seulement vers le BTS. Il faut maintenir à ces formations leur spécificité qui permet des enseignements exigeants tant dans les disciplines générales que technologiques. La mise en cohérence des enseignements suppose une organisation qui ne peut se fondre dans l’organisation en « briques » et « modules » tels que ceux présentés par la réforme Darcos. Une véritable voie technologique demande des enseignements lourds et ne peut se résumer à un saupoudrage de modules technologiques. Le SNES demande le rétablissement des formations BEP, l’arrêt de la généralisation de la réforme du bac pro en 3 ans, qui va se substituer au bac techno actuel alors que ces deux bacs ont leurs finalités propres.

9) Multiplier les passerelles entre les séries et voies de formation, pour éviter les sorties sans qualification ou les arrêts trop précoces des études. Ces passerelles doivent permettre à un élève de passer d’une série à l’autre en cours de formation. A la logique de Darcos consistant à accélérer les flux d’élèves, il faut réfléchir au doublement Si on ne peut les défendre par principe ils ne peuvent pas être rejetés catégoriquement, mais pourraient être évités plus souvent si les enseignants avaient le temps de s’occuper plus individuellement, dans leur cours, des élèves les plus en difficultés.

10) Renforcer le travail inter catégoriel et interdisciplinaire.

Pour le SNES, la classe de seconde doit devenir une classe de détermination ce qu’elle n’a jamais été, ouvrant sur le maintien de séries diversifiées, qui permettent à la fois l’acquisition d’une solide culture commune, réponde aux attentes des élèves et débouchent sur des perspectives de formation. La solution n’est pas dans l’atomisation des formations et l’individualisation des choix, mais dans une offre à la fois cohérente, claire et diversifiée. Rien ne prouve l'efficacité d'un découpage des enseignements en modules semestrialisés. Le SNES refuse la semestrialisation et la modularisation de l'ensemble des enseignements, ce qui tendraient à les dénaturer et qui s’inscriraient dans une logique de dérégulation de l’école et de casse des statuts des personnels.  La question des passerelles est décisive car ce sont elles qui doivent donner la souplesse au système et rassurer des élèves peu désireux de figer rapidement leur choix d’orientation. Ce sera envisageable dans le cadre d’un travail approfondi mené en équipes au sein de la communauté éducative où la place des conseillers d’orientation psychologues doit être renforcée.

Ces quelques pistes, non exhaustives, montrent ce à quoi pourrait ressembler une réforme du lycée qui aurait vraiment à cœur de démocratiser l’école, de permettre à tous les élèves, quelle que soit leur origine sociale, de réussir à l’école. Il est urgent de mener le débat non seulement pour dénoncer la réforme Darcos qui n’est que reportée, mais aussi pour convaincre la profession, mais aussi et surtout les élèves et les parents de la pertinence de nos revendications. Une telle réforme doit aussi s’opérer dans le cadre d’une réflexion sur les missions du collège. C’est le sens que le SNES entend donner à la construction d’une culture commune.

 

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 11:49

 Revue de presse du jeudi 15 janvier 2009


Gaza


http://www.liberation.fr/monde/0101312018-plus-de-1000-morts-a-gaza-depuis-le-debut-de-l-offensive

L'armée israélienne poursuivait son offensive jeudi contre la bande de Gaza, qui a fait plus de 1.000 morts depuis le 27 décembre. Le bilan des victimes s'est alourdi après de nouveaux raids de l'aviation israélienne dans la nuit contre Gaza, Khan Younès (centre) et la ville de Rafah (sud). Ils ont fait au moins 16 morts palestiniens, dont un adolescent de 13 ans, selon des sources médicales et des témoins.


http://www.lefigaro.fr/international/2009/01/15/01003-20090115ARTFIG00327-gaza-les-contours-d-un-cessez-le-feu-se-dessinent-.php

 «Nous n'avons aucun désaccord avec le gouvernement égyptien» sur son plan de sortie de crise, a déclaré mercredi soir au Caire un représentant du Hamas.  coeur-.gif


http://www.lemonde.fr/la-guerre-de-gaza/article/2009/01/15/les-combats-continuent-a-gaza-malgre-l-offensive-diplomatique_1141939_1137859.html#ens_id=1106055

Dans une tribune publiée dans le quotidien britannique The Independent, jeudi 15 janvier, Ismaïl Haniyeh, appelle les pays occidentaux à faire pression sur Israël, pour en terminer avec l'offensive militaire contre la bande de Gaza.


http://www.rue89.com/2009/01/14/gaza-une-guerre-a-finir-avant-larrivee-dobama

La guerre israélienne à Gaza, qui dure depuis dix-neuf jours déjà, peut-elle se poursuivre au-delà de l'investiture de Barack Obama, mardi prochain? A priori, aucun rapport, et pourtant, je serais bien surpris qu'Israël prenne le risque de prolonger ce conflit au-delà du 20 janvier, pour ne pas placer le nouveau président des Etats-Unis devant une crise majeure dès ses premiers jours.


Violence scolaire


http://www.liberation.fr/societe/0101312029-mise-en-examen-du-jeune-qui-a-poignarde-son-prof

 Le jeune homme de 18 ans, qui a poignardé lundi un de ses professeurs au lycée professionnel de Château-Gontier (Mayenne), a été mis en examen pour «tentative d'homicide volontaire avec préméditation» et a été écroué, a-t-on appris mercredi auprès du parquet du Mans.



Politique


http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20090115.OBS9799/le_remaniement_gouvernemental_attendu_ce_jeudi.html

 L'annonce pourrait survenir dans l'après-midi. Principal changement : Brice Hortefeux remplacerait Xavier Bertrand au Travail et aux Relations sociales.


http://www.20minutes.fr/article/288957/Politique-Douze-ans-de-mandat-douze-ans-de-salaire-pour-une-heure-de-prise-de-parole.php

 Nicolas Sarkozy a été qualifié de député fainéant par un député socialiste en réaction à l'expression utilisée par le Président début janvier qui avait qualifié ses prédécesseurs de «rois fainéants»...


http://www.liberation.fr/politiques/0101311845-sarkozy-a-ete-un-depute-faineant

 Nicolas Sarkozy, qui a raillé la semaine dernière les «rois fainéants», sans citer nommément Jacques Chirac, a été un «député fainéant», a affirmé mercredi l e député René Dosière (app. PS), spécialiste du budget de l'Elysée.


http://www.liberation.fr/politiques/0101311954-sarkozy-remanie-et-mitonne-son-casting-ump-aux-elections-europeennes

 Le Président doit modifier aujourd'hui la composition du gouvernement. Le jeu de chaises musicales touche Eric Besson, Brice Hortefeux et Xavier Bertrand.


http://www.lefigaro.fr/politique/2009/01/15/01002-20090115ARTFIG00004-jour-j-pour-hortefeux-bertrand-et-besson-.php

 L'Élysée procède jeudi aux réajustements ministériels. Un autre remaniement interviendra en mai avant les européennes. Ce n'est plus qu'une question d'heures. Tout est en place pour le remaniement. Les «réajustements» ministériels souhaités par Nicolas Sarkozy seront annoncés par l'Élysée, jeudi en fin de journée.



Service public


http://www.liberation.fr/societe/0101311853-sarkozy-demande-a-la-sncf-de-s-excuser

 Nicolas Sarkozy, «très remonté» après la paralysie mardi de la gare Saint-Lazare que le service minimum mis en place il y a un an n'a pu prévenir, a demandé mercredi à la SNCF de «s'excuser» et «d'indemniser» les voyageurs.


http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/15/gare-saint-lazare-le-president-de-la-sncf-repond-a-la-colere-de-sarkozy_1141935_3224.html#ens_id=1141161

Guillaume Pepy, le président de la SNCF, a annoncé, mercredi soir 14 janvier, sur France 2, que "toutes les personnes qui voyagent par la gare Saint-Lazare seront indemnisées de 30 à 50 euros de leur abonnement mensuel du mois prochain".


http://www.lefigaro.fr/economie/2009/01/15/04001-20090115ARTFIG00010-sncf-sud-rail-ou-la-strategie-du-blocage-.php

 À deux mois des élections professionnelles à la SNCF, le syndicat ne recule devant rien pour se faire entendre et convaincre les cheminots. Il commence à vraiment faire peur à la direction de la SNCF. Et il y a de quoi. 



Tarnac


http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/14/sabotages-a-la-sncf-le-juge-ordonne-la-liberation-d-yldune-levy_1141907_3224.html#ens_id=1103607

Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur les dégradations contre des lignes ferroviaires à grande vitesse a ordonné, mercredi 14 janvier, la remise en liberté d'Yldune Lévy, compagne de Julien Coupat.


http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20090114.OBS9753/yldune_levy_liberee_mais_maintenue_en_detention.html

 Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur les dégradations contre des lignes TGV a ordonné la remise en liberté de la compagne de Julien Coupat, qui reste cependant incarcérée en raison d'un appel en urgence du parquet.



Grève du 29


http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20090114.OBS9722/greve_du_29_janvier__les_appels_se_multiplient.html

 La grande majorité des syndicats lance un appel aux salariés des transports, aux retraités et aux étudiants, en vue d'une mobilisation d'ampleur le 29 janvier.


Le remaniement ministériel?

Mis à part les intéressés, tout le monde s'en fout!
C'est de l'occupation médiatique de la scène pour faire oublier l'impuissance devant la crise, car il s'agit de ne  pas toucher aux fondements du système, pour faire oublier la continuation d'une politique dite de réformes alors qu'elle relève du pillage des biens publics et de la casse précisément des amortisseurs de crise que sont les solidarités et les politiques redistributives!
Les bases d'une société civilisée  auxquelles Obama va devoir sacrifier!
A contretemps l'insulteur irascible qui fait fonction de président (avec un p minuscule, of course)! Doit être mauvais danseur, en prime!
Et pendant ce temps-là les flagorneurs le comparent à l'abominable personnage que fut Bonaparte, ambitieux, putschiste et corrompu, militaire"peu ménager" de la vie de ses hommes... mais bien entouré par tous les survivants de la Terreur, la plus belle génération d'hommes politiques de l'histoire de France, même si l'on peut regretter l'absence des plus vertueux!
Sarkoléon n' a pas autour de lui l'équivalent, il s'en faut de beaucoup, le détail des comparaisons ministère par ministère et haute fonction par haute fonction, serait cruel!
 Reste à lui rappeler que le peuple est souverain et à le lui montrer  en toute occasion, car bien sûr, il l'a complètement oublié!
JPB




-- 

PRESSE-FSU

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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 12:26
Le bilan d’une année peut varier d’un individu à l’autre, rien n’oblige à une parfaite objectivité, mais il vaut mieux cependant ne pas faire d’erreur trop grave, si l’on veut continuer d’agir au lieu de subir.
Les media s’adonnent tous les ans à l’exercice et les choix effectués ne sont pas systématiquement convergents.
Il se trouve qu’en 2008, deux événements paraissent dominer tous les autres : il s’agit d’abord de la crise économique et financière que des opérations frauduleuses ont provoquée et accentuée, car n’en déplaise à beaucoup, point n’est besoin de nouvelle législation pour incriminer la constitution de fonds toxiques, la revente de subprimes, les délits d’initiés et le pillage des résultats des entreprises au bénéfice exclusif de quelques managers qui ont perdu tout sens moral.
« La surprise n’est pas qu’il y a des voleurs… la question est : que fait la police ? » a déclaré le directeur général du FMI… La vraie question ne serait-elle pas plutôt : qui fait la police ? Cette crise, au demeurant, touche le monde entier, ce qui paradoxalement laisse des marges de manœuvres, dont quelques unes sur le dos des peuples…
Il s’agit ensuite de l’élection, à une large majorité, dans un système complexe et peu sûr, d’un président des Etats-Unis, issu d’une minorité visible. Cette remise au centre du débat politique d’une image revalorisée du système américain n’a laissé aucun gouvernement indifférent, Iran compris ! L’obamania a gagné la France au point d’y atteindre les dimensions du ridicule, dans les partis politiques notamment !
De bons apôtres ont relié les deux faits pour en conclure que le premier, la crise, n’était qu’un accident et que le second montrait que les solutions internes existent. C’est sans doute aller un peu vite en besogne…
D’autant que les données géostratégiques évoluent aussi rapidement que la fonte de la banquise.
Au moment même où meurt Samuel Huntington, le 24 décembre, dans l’île de Martha’s vineyard, on peut aussi s’interroger sur l’état de nos civilisations… Même si M.Sarkozy a utilisé ce vocable, un jour de grande fatigue, probablement !




Le pré carré français
N’oublions pas notre bonne France, puissance secondaire, dit-on, dans le concert des nations, pour la raison que c’est notre pays, que nous l’estimons mal gouverné, qu’il est appelé à jouer dans l’Union européenne un rôle plus important que celui que nos politiciens lui assignent en général.
M. Sarkozy, avec des choix qui ne sont pas les nôtres a, au moins médiatiquement, bousculé quelques habitudes pendant ses 6 mois de présidence tournante, au nom de la France, mais il a dans toute la mesure du possible poursuivi la casse des solidarités collectives, projet voulu et écrit par le Medef et « fourgué » à l’occasion de l’élection présidentielle avec le talent d’un bonimenteur, au point d’abuser un peuple déboussolé par la teneur d’une campagne où le storytelling a supplanté programmes et débats de fond.
Mais une fois élu, le masque tombé, les lois scélérates se sont succédées sans que l’opposition, ou du moins le parti qui pouvait la porter, soit capable de se mettre en ordre de bataille, faute d’ordre en son sein, après la défaite à l’élection majeure d’un régime que plus un seul politicien professionnel ne souhaite vraiment  remettre en cause.
Le refus d’analyser sérieusement les causes de l’échec de 2007 n’ayant pas empêché le parti socialiste de gagner les élections municipales et cantonales du printemps 2008, peut-être serait-il temps de cesser de croire à une quelconque malédiction quant aux élections pour la tête de l’exécutif ou pour la majorité législative : ces victoires « intermédiaires » ne sont-elles pas fondamentalement le signe du peu de popularité réelle du pouvoir et donc de l’absolue nécessité de proposer aux électeurs l’alternative crédible, c’est-à-dire prise en charge par des gens crédibles, qu’ils attendent ? Le mouvement social n’est-il pas là pour éclairer la lanterne des élus du peuple ?
Hélas, alors que l’UIMM sombrait dans le scandale, une majorité de députés et sénateurs, partie de gauche comprise, offrait au président la réforme constitutionnelle qui lui permettait, en deux temps (février et juillet),  de passer outre la volonté du peuple et de faire croire, faux naïfs ou vrais crétins, à un renforcement des droits du Parlement : le reste de l’année 2008 a tordu le cou à cette légende complaisamment entretenue, y compris par des constitutionnalistes   se disant socialistes…
Comprenne qui pourra le comportement qui consiste à aider son adversaire au lieu de le combattre sur tous les terrains, alors que tous ses actes sont inscrits dans un projet global de refondation politique et sociale.
A moins que cela recouvre une connivence que l’honnêteté intellectuelle commanderait alors d’expliciter !
L’opposition de « gouvernement » n’a même pas su trouver les accents dénonciateurs requis contre la politique sécuritaire et attentatoire aux droits et libertés fondamentales développée par un gouvernement dont la tête réelle est à l‘Elysée, les exécuteurs des basses œuvres s’appelant, par ordre alphabétique, les règles protocolaires en France n’ayant littéralement plus aucun sens, Alliot-Marie, Bachelot, Bertrand, Dati, Hortefeux, Lagarde et Woerth ! Sans absoudre les Darcos, Morin ou Kouchner, liquidateurs comme les précédents de quelques fondements républicains … Les autres sont à peu près inutiles et pourraient être avantageusement remplacés, au moins pour le budget de l’Etat, par les responsables des administrations centrales : la RGPP déconcentre, la privatisation gagne du terrain, il est curieux de garder autant de ministères et de secrétariats d’Etat, à la fonctionnalité douteuse.


Libertés fondamentales, avons-nous dit.
Quand un président de la République insulte un pékin au salon de l’agriculture (23 février 2008) et que la citation sur une pancarte de la phrase de M. Sarkozy vaut une condamnation d’un autre citoyen lambda pour offense au chef de l’Etat, on peut raisonnablement penser que la France n’a plus, en nombre suffisant, de juges respectueux des droits des citoyens, atmosphère sécuritaire ou pas !
Rappelons que le statut du président de la République en fait, par rapport à tout autre justiciable et pendant la durée de son mandat, un citoyen hors du droit commun et le principe d’égalité est bafoué quand ce président est à la fois juge et partie dans un procès !
Le corollaire du privilège comme personne morale, c’est  d’admettre quelques obligations d’abstention sur des questions touchant la personne physique. L’arbitraire et le fait du prince ne sont pas des manifestations de respect pour les principes républicains.
Quand un tribunal arbitral accorde, cadeau délibéré au plus haut niveau de l’Etat, à un homme, dont on cherchera en vain quel bien il a pu faire à la société française, des dizaines de millions pour préjudice moral (sic et pourquoi pas un pretium doloris ?), sans compter une somme grossie d’intérêts tout aussi fictivement justifiés, en pleine crise financière mondiale précisément, on est en effet en droit de penser que l’appareil judiciaire français ne tourne plus pour la défense de la société et de l’intérêt général : il est possible à certains de le contourner quand par hasard il se permettrait de dire le droit.
Pour ne rien oublier sur ce chapitre, qu’est-ce qu’un Etat où l’on vote des lois circonstancielles et des lois qui des mois après leur adoption définitive n’ont pas de décret d’application, quand celui-ci est nécessaire ?
La séparation des pouvoirs n’est plus, en France, un élément de constitutionnalité ; d’ailleurs, qui peut prendre au sérieux un régime politique qui modifie sa Constitution deux fois en 6 mois ?
Le président annonce tout à trac, le 8 janvier, la fin de la publicité sur les chaînes publiques, nolens volens, un autre cadeau de quelques centaines de millions aux chaînes privées ; à la suite du meurtre d’un étudiant par un malade mental, jouant de l’émotion populaire bien montée en épingle par la complaisance des media, il annonce une nouvelle loi sur l’internement d’office : la rupture se rapproche une fois de plus des grands principes, voire des lois et décrets louis-philippards ! L’esprit public est si atone et le PS si préoccupé par ses querelle internes qu’il faut attendre le débat parlementaire, sur le premier point (on verra plus tard pour l’autre), pour entendre des prises de position « politiques »… Ce qui n’a pas empêché le parti de gagner 21 sièges au Sénat au renouvellement partiel de septembre !


Avoir la baraka ou pas ?
 
1er juillet 2008 : la France exerce la présidence de l’Union européenne pour 6 mois.
C’est là qu’on voit que M. Sarkozy est un homme heureux : Ingrid Betancourt est libérée, la Russie et la Géorgie font parler la poudre, l’élection américaine met l’administration Bush sur le reculoir, les jeux olympiques occupent les esprits et étouffent d’autant mieux les critiques, la crise financière devient tellement énorme qu’il n’est plus possible de laisser jouer les acteurs privés entre eux, Obama est élu…
Tous ces événements, d’importance très inégale, donnent à notre omni-président un théâtre à la hauteur de son agitation et, tantôt avec le drapeau de la France, tantôt en l’oubliant, comme lors de son discours, par ce fait même scandaleux, à l’ONU, à l’ouverture de l’Assemblée générale, M. Sarkozy joue les maîtres du monde !
La domesticité rampante qui fait la masse des commentateurs a découvert un véritable homme d’Etat, capable d’agir et de faire bouger les lignes, réhabilitant le politique, obtenant au forceps des accords… Comme le dit un centriste rallié et peut-être futur ministre, Jean-Louis Bourlanges, « la gestion des crises a sauvé cette présidence », voire…
Le détail ne laisse pas un bilan aussi glorieux : pressé d’intervenir dans le conflit géorgien, le président avalise quelques éléments du calendrier et des formulations russes ; certains européens le lui reprochent mais il est vrai que ni la France, ni l’Union européenne, ni même un certain nombre d’états de l’Union n’ont à l’égard de la Russie une politique très clairement définie ; c’est, on l’avouera, un sujet préoccupant, non seulement parce que la Russie demeure le plus vaste état de la planète, l’un des plus riches en ressources diverses et en particulier énergétiques, l’un des plus puissamment armés, bien que la maintenance de son arsenal puisse lui poser des problèmes, mais aussi parce que sa façade arctique en ces temps de fonte accélérée de la banquise, sa position stratégique dans le grand jeu du Moyen-Orient, sa proximité de la Chine en font un allié potentiel incontournable, bien plus qu’un adversaire désigné.
La Russie est aujourd’hui également touchée par la crise financière provoquée par une recherche de  valorisation débridée, incontrôlée, corruptrice d’un capital trop artificiellement et trop vite gonflé depuis deux décennies.
La Chine également touchée par la crise et dans un système politique encore moins « démocratique » que la Russie risque de connaître un effondrement de son système économique avant même d’avoir atteint pour l’ensemble de sa population vieillissante et ceci serait aussi cause de cela, ou du moins sa majorité, un niveau de vie acceptable ! Les observateurs des JO les moins sots ont pu le constater en août dernier… ce qui n’a pas dissuadé notre voyageur de commerce d’assister à l’ouverture desdits jeux, ce qu’aucun président n’avait fait avant lui hors du territoire national !
Panem et circenses disaient les Romains, mais l’empire n’était pas une démocratie.




Le style c’est l’homme…
Hélas, dirons-nous dans le cas de cette présidence. Les compliments faits à M. Sarkozy portent sur la forme plus que sur le fond, mais il faut de l’imagination pour voir une différence entre le Sarkozy modo France et le Sarkozy modo Europe.
La rapidité d’exécution ne permet pas d’établir la moindre nuance entre les deux : en France, réformes imposées à la hussarde et communication débordante, dégoulinante presque de mépris, de componction et de mensonges. En Europe, convocation hâtive d’un G4 inutile, personnalisation tout aussi abusive et même davantage, les institutions européennes étant ce qu’elles sont, annonces fortes sur le rôle des Etats mais dont la véritable caution fut la décision de Gordon Brown, arrachage d’un G20 à Washington dont le bilan reste plus que mitigé, on est loin d’un nouveau Bretton Woods, et les banquiers, y compris français, toujours en goguette et toujours en liberté pour quelques-uns au moins dont la place est au gnouf ! Bien plus que pour les zigotos de Tarnac !
Pourquoi ne rien accorder de positif à M. Sarkozy sur ces deux questions clés pour l’avenir, nos relations avec la Russie et la Chine d’une part, la lutte contre la crise d’autre part?
C’est que dans les deux cas, il manque un projet réel pour la France et pour les Français, un projet de progrès et de prospérité partagés.
Et l’Union pour la Méditerranée, édulcorée pour entrer dans le moule de  la conférence de Barcelone, n’apporte pas actuellement d’élan crédible pour la construction d’une zone de paix et de développement autour de la mer dont les rives virent naître nos civilisations.
Prétendre qu’une ambition européenne y pourvoirait est évidemment un leurre, la gestion de la crise dans chaque état et par chaque état, même avec un embryon de coordination, suffit à éclairer sur le degré de réflexion des pays de l’Union quant à cette ambition hypothétique !
L’Europe est celle des nations, on a ré-entendu cette phrase, c’est donc à partir d’elles et pour elles que le progrès commun doit être construit pas à pas ; n’est-ce pas  ce qui justifie notre discours sur une Europe sociale ?
L’Europe a, grâce à ce qui subsiste de ses états-providence, de meilleurs amortisseurs de crise que les Etats-Unis : comment trouver des compliments à faire à un homme qui, dans son propre pays, continue de les affaiblir systématiquement ? La politique européenne sur les services publics, l’ouverture des réseaux payés par la collectivité nationale, le libre-échange, les privatisations forcenées est toujours marqué par ce pur mensonge qu’est le principe de la concurrence libre et non faussée.
Il ne peut  avoir de concurrence libre et non faussée quand la capacité d’achat de la demande est aussi inégalement répartie, et davantage en 2008 qu’en 1992 !
Il n’y pas de concurrence libre et non faussée quand les acheteurs potentiels de certains biens ou les réalisateurs de certains chantiers se comptent dans le monde sur les doigts de la main !
Il n’y pas de concurrence libre et non faussée quand construire 1100 kilomètres de LGV coûte 41milliards de dollars en Californie et que 700 kilomètres peuvent être construits pour 1, 5 milliard en Argentine !
Cessons d’abuser de la religion d’un libre-échange qui n’a jamais fait la richesse que des producteurs les plus performants et a fait disparaître les autres sans les remplacer pour autant, sauf en tendant vers le monopole !
La répartition actuelle des richesses sur la planète encore bleue ne laisse que peu de doutes aux observateurs raisonnables.
Les dirigeants des pays de l’OCDE portent la responsabilité d’une crise dont les effets ne sont pas achevés ; Jacques Attali a beau écrire que « l’incapacité de la société américaine  à fournir des salaires décents aux classes moyennes » est une des explications majeures de cette « première crise financière de la mondialisation », on ne peut que s’étonner que les sempiternels exégètes et généralement thuriféraires de la dite mondialisation n’aient rien vu venir !
Les mêmes berceurs d’illusions parlent aujourd’hui, comme M. Baverez, d’une « mondialisation dominée par les forces du chaos » afin de mieux rallier sous les ailes d’un capitalisme intouchable et de son outil étatique encore indispensable, et sans doute pour longtemps, les poussins apeurés auxquels on avait promis la lune, avec l’individualisme outrancier, le mérite introuvable, la consommation sans limite et la fin de l’histoire avant de leur vendre le choc des civilisations.


Au travail, avec ou sans Obama !
Mais au fond, cela se résume à peu de choses : la tentation post-démocratique est si forte, que même en France on voit à l’ouvrage ceux qui ne veulent pas donner la parole aux citoyens, ou qui prétendent qu’une meilleure « pédagogie » peut faire prendre des vessies pour des lanternes, ou qui, le peuple ayant parlé, n’en tiennent aucun compte !
Des espoirs insensés sont mis sur le président américain, élu le 4 novembre, et qui prend ses fonctions le 20 janvier. Son programme permet d’espérer que quelques-unes des injustices flagrantes de la société américaine, et pas seulement pour les classes moyennes, seront au moins atténuées mais il n’y a pas lieu de croire qu’en un mandat, on ne trouvera plus dans les statistiques judiciaires un  homme noir sur 4 (de 25 ans).
Le président des Etats-Unis  est confronté avant même sa prise de fonction, et sans doute à cause de cela,  à une reprise de la guerre à Gaza ; il sait, crise oblige, que les détenteurs de bonds du trésor US ne sont plus aussi bienveillants, il sait que son pays, hyper-puissance militaire sans égale, doit choisir entre les milliards de dollars nécessaires pour maintenir son avance stratégique et le sort de millions de ses concitoyens et électeurs… L’Europe peut-elle oublier ces réalités ?
La solution n’est que dans l’analyse objective des faits et la volonté de promouvoir le progrès pour tous. Tout le reste est illégitime.
Et bonne année quand même...

 

JPB

 

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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 11:17

L’actualité a remis cette assemblée au premier plan des questions que peuvent se poser les citoyens attachés à la démocratie.

La crise a fait dire à certains élus qu’il faudrait faire l’Union nationale ! Outre que dans les rares occasions où elle fut à l’œuvre, elle se solda par une aggravation du sort des humbles, un minimum de décence, au moins dans les apparences s’imposerait. 

On a entendu, lors du renouvellement de la présidence du Sénat, après les élections de cet automne, des discours lénifiants qui évoquaient ou laissaient espérer une modernisation, un meilleur contact avec la population des territoires dont la haute assemblée est, dit-on, la représentante. La première décision, en réalité, de M. Larcher fut, après avoir satisfait quelques amicaux équilibrages dans la répartition des fonctions, sinécures et prébendes, de ne pas permettre à la Cour des Comptes de s’intéresser de près aux finances de l’institution qu’il présidait. Il paraît qu’il envisage de rogner son indemnité…

 

Une majorité sans vergogne et sans comptes à rendre ?

 

Malgré l’inertie du système et la pesanteur des intérêts à remettre en cause, qui pourraient expliquer le retard apporté au lancement d’un projet de réforme sérieux, on constate que rien n’a bougé et que l’action pernicieuse de quelques sénateurs activistes et bien plus lobbyistes que législateurs continue de se développer.

Comme par hasard il s’agit des sénateurs les plus réactionnaires, car nous n’appelons pas libéraux, vocable polysémique dont quelques sens peuvent être positifs, ceux qui sont mus par une pure  et unique intention réactionnaire, mot qui n’a, lui, aucun sens positif !

 

Il va de soi que ces provocateurs à l’abri de leur élection à deux degrés, savent où est l’essentiel : l’essentiel, pour eux, c’est le pognon !

D’où la réduction de la taxe sur les opérateurs de téléphonie mobile destinée à financer l’audiovisuel public ! D’où l’intervention pour forfaitiser la cotisation sociale des grands avocats d’affaires, d’où l’amendement de l’ineffable sénateur Marini, toujours présent pour jouer les zélés défenseurs des possédants, qui aurait permis de déduire des pertes en Bourse sur les revenus 2008, donc dès l’imposition de 2009, déductions certes plafonnées (la défense du petit porteur, vous dis-je !) mais si inégalitaires dans leur principe même que le gouvernement n’a pas suivi, d’où l’amendement d’une poignée  d’autres pseudo représentants du peuple proposant de fiscaliser les indemnités journalières versées pour les accidents du travail et les maladies professionnelles !

On prétend d’une part supprimer des niches fiscales et on en invente ! On affirme – c’était le motif erroné et scandaleux du bouclier fiscal – protéger les revenus du travail, mais on pénaliserait ceux qui précisément souffrent du travail et du peu de respect qu’ont trop d’employeurs pour les règles de sécurité au travail ! On porte à 150000 euros le plafond déductible pour les loueurs de meublés professionnels, on supprime le plafonnement pour les dépenses ayant trait aux monuments historiques, on autorise les collectivités locales à exonérer de taxe foncière vignes et vergers pendant 8 ans…

Le tout approuvé par le rapporteur du budget au Sénat, autrement dit Philippe Marini… Enarque (promo 74), inspecteur des finances, il fut membre du directoire de la banque Arjil (banque d’affaires fondée par Jean-Luc Lagardère en 1987), conseiller général depuis 1991, maire de Compiègne, sénateur depuis 1992 (RPR alors) et membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation, depuis aussi longtemps! La carte de visite parfaite d’un commis du capital, eut-on dit à l’époque où l’on pouvait « appeler un chat, un chat et Rollet un fripon » !

Le même sénateur Marini, véritable réincarnation idéologique en matière fiscale de ce « foutriquet » de M. Thiers, s’en prend également à la demi-part accordée aux personnes isolées ayant élevé  des enfants !

Economie pour le Trésor : 1,7 milliards, bien en deçà des 15 milliards perdus avec le bouclier fiscal, ceux-là au bénéfice de nantis qui n’en avaient nul besoin, mais la remise en cause d’une manifestation de la solidarité nationale est évidente, de même que l’incapacité de la majorité, y compris dans le cadre de la RGPP, à définir une politique familiale cohérente. Comme rien n’arrive jamais seul  une mission sénatoriale avait proposé de confier à des « jardins d’éveil » les enfants de 2 ans, manière comme une autre de les retirer de la responsabilité et de la charge de l’Education nationale ; ce qui explique le premier enthousiasme du Xavier Darcos pour cette proposition si bien venue !

Le principe de tout cela paraît simple : les riches méritent de l’être et de le rester, les pauvres peuvent crever ou attendre la charité !

On dispense les uns de tout effort réel de solidarité et on impose aux autres de plus en plus de sacrifices. Bref l’imposture d’une part, la cruauté sociale de l’autre…

Rien de ceci n’est moral, mais qui se soucie de morale publique ou privée dans la France sarkozyenne ?

 

L’anomalie démocratique

On peut reprocher à Lionel Jospin d’avoir trouvé la formule et de n’avoir sans doute pas assez essayé d’y porter remède ; le président Chirac ne l’aurait sans doute pas encouragé dans cette voie, et le souvenir du référendum de 1969, qui provoqua le départ de De Gaulle, pouvait peser dans la balance mais enfin, une décision politique se prépare, par exemple par un travail d’information et de mobilisation idéologique ; quel Français, quel citoyen dira que le Sénat a un rôle essentiel ou simplement utile à jouer quand plus des deux tiers des lois sont des mises en forme françaises des directives européennes à la rédaction desquelles le gouvernement a déjà donné son aval ? Deux assemblées pour cela ?

Si, seul, un référendum peut passer outre l’obstruction des sénateurs sur leur propre réforme, l’opinion publique aurait pu être appelée à réagir, pour une fois sur un projet utile et peser ainsi sur les partis politiques et leurs élus. Rien n’a été entrepris.

Le Sénat représente les territoires : c’est cela même qui n’a pas de sens dans une république véritable si l’on considère le Sénat comme un législateur.

Le texte du 4 octobre 1958 disait  dans son titre IV, art.24, alinéa 3 : « Le Sénat est élu au suffrage indirect. Il assure la représentation des collectivités territoriales de la République. Les Français établis à l’étranger sont représentés par le Sénat.».

L’article 25 précise qu’une loi organique « fixe la durée des pouvoirs, le nombre des membres, leur indemnité, les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités ». La loi organique fixe également les conditions du remplacement des députés ou sénateurs en cas de vacance du siège « jusqu ‘au renouvellement général ou partiel »…

C’est une autre loi organique, prévue par l’article 23, qui a été utilisée, car elle ne nécessite pas une majorité des trois cinquièmes pour avaliser le retour sans élection partielle sur leur siège des ministres remerciés. On doute que les pères de la Constitution eussent approuvé ce fâcheux retour à la IV ème république… voire aux habitudes de la monarchie de Juillet.

Des modifications ont été apportées, la réduction progressive du mandat sénatorial à 6 ans étant la seule qui puisse améliorer la démocratisation de cette assemblée en accélérant les rotations.

Ce qui est évident cependant, c’est qu’une loi organique suffisant à modifier les principes de fonctionnement du Sénat, la seule nécessité est bien celle d’une majorité conforme dans les deux chambres législatives. Rappelons enfin que le Conseil constitutionnel et le Conseil économique et social ont été réglementés par des Ordonnances portant loi organique.

En clair, s’il y a une majorité aux ordres, le chef de l’Etat peut effectivement modifier la donne ; apparemment sur des sujets touchant à leur gagne-pain, les élus peuvent être désobéissants !

C’est ce que De Gaulle éprouva doublement en 1969.

Au moment où le président de la République, en confiant à Edouard Balladur la présidence d’un commission chargée de faire des propositions sur les élections renouvelant les collectivités territoriales, pour mémoire rappelons que la commission Attali propose la suppression de l’échelon départemental et que, pendant la campagne présidentielle de 2007, François Bayrou avait proposé de fusionner les emplois des personnels des Conseils régionaux et des Conseils généraux, il convient de repenser à ce référendum du 27 avril  1969.

Si chacun est persuadé que la mission Balladur  vise à explorer les voies et moyens pour redonner à la droite une partie des régions perdues en 2004, elle peut aussi être inscrite dans une amélioration de la « gouvernance territoriale », la question budgétaire dans la RGPP, n’étant pas a priori synonyme de recul démocratique, encore que la droite en France ne nous ait jamais en ce domaine donné d’exemple d’avancées significatives.

 

L’articulation des collectivités territoriales et du Sénat 

Il n’est sans doute pas inutile de rappeler que le projet de loi soumis à référendum en 1969 était « relatif à la création des  régions et à la rénovation du Sénat ».

Chacun se souvient que la montée au créneau de tous ceux qui se sentaient menacés dans leurs prébendes ou qui voyaient dans l’affaire une occasion de se débarrasser d’un personnage trop encombrant  ne portait pas sur la création des régions, même si les conseils régionaux prévus étaient composés en juxtaposant des élus et des représentants des activités économiques et sociales (ce qui correspondrait au dédoublement mis en place depuis de conseils régionaux élus et de CESR désignés).

La cause  majeure de la mobilisation des notables, y compris, hélas des notables de gauche, était bien dans la disparition de la deuxième chambre législative.

Le titre II du texte soumis aux électeurs, intitulé Du Sénat commence par un article d’ailleurs absolument éclairant sur ce point : en cas de vacance de la présidence de la République, les fonctions de Président étaient «  provisoirement exercées par le Premier ministre ou, si celui-ci en était empêché par une des membres du Gouvernement dans l’ordre du décret qui les a nommés ».

Le Président du Sénat n’était plus appelé à cet intérim, exercé deux fois, en 1969 et en 1974.

Le Sénat devenait donc chargé d’assurer « la représentation des collectivités territoriales et des activités économiques, sociales et culturelles » et les sénateurs étaient soit élus au suffrage indirect, pour ceux représentant les collectivités territoriales, soit désignés par des organismes représentatifs, y compris pour les sénateurs représentant les Français établis à l’étranger.

La loi était donc désormais votée par l’Assemblée « après avis du Sénat ».

Si l’on cherche une comparaison, le Sénat, mutatis mutandis, aurait ressemblé à la Chambre des Lords britannique, hors d’état d’empêcher les Communes de voter les lois.

Cela représentait en fait un retour à un principe fondamental de la République, sa nature « une et indivisible ».

Ce sont les citoyens qui détiennent la souveraineté dont l’exercice est confié aux élus du peuple. La France n’est pas une communauté de  territoires, même s’il peut être utile voire judicieux d’en distinguer pour une meilleure administration. Le corollaire en est que le mode d’élection des sénateurs, à partir du moment où ils ne donnent que des avis quant au travail législatif, devient effectivement secondaire.

Mais la conséquence majeure est d’une part que les collectivités territoriales, rouages et non entités en soi, n’exercent que des compétences déléguées par la loi ; d’autre part qu’à partir du moment où l’élection est prévue pour leurs composants, celle-ci doit être au suffrage direct.

Indirect sur indirect ne convient pas à un état démocratique et la remise en cause du mode de scrutin régional utilisé en 2004 constituerait une régression indéniable.

La loi PLM a instauré pour le découpage en secteurs de Paris, Lyon et Marseille, deux catégories d’élus : ceux qui sont appelés à siéger directement au conseil municipal, ceux qui ne peuvent siéger qu’au conseil d’arrondissement ; la tentation d’utiliser le procédé pour faire des conseils généraux des subdivisions de régions comme les arrondissements le sont des 3 communes citées plus haut, serait un déni historique de l’antériorité départementale dans les règles d’administration et de délégations de compétences mais aussi  un bouleversement dans l’inconscient collectif des Français.

La suppression des cantons, acquise à partir du moment où on instaurerait un scrutin de liste, n’aurait de sens ou n’apparaîtrait comme un progrès que si elle s’accompagnait d’une refonte complète de la carte des communes et la mise en place d’élections réelles pour les communautés diverses qui les ont de fait remplacées pour l’essentiel de leurs compétences.

Le traitement de la question par le seul mode électoral, suspect à juste titre d’arrière- pensées, ne répondrait qu’à des nécessités politiciennes mais assurément pas aux exigences d’une réforme de progrès.

 

Un Sénat, conseil des territoires ?

La chose pour nous est entendue, un conseil des territoires n’a pas à avoir part au travail législatif en tant que législateur, même si, comme aujourd’hui, le dernier mot est celui de l’Assemblée.

Il est clair en outre que la répartition actuelle des responsabilités dans les collectivités territoriales, après les élections régionales et cantonales de 2004 ou municipales de 2008, ne permet pas de dire sérieusement que le Sénat représente les territoires, sauf si l’on songe à des territoires vides.

En tout état de cause le mode d’élection des sénateurs, même si l’on n’envisage pas de faire de cette assemblée une chambre donneuse d’avis, et donc aux missions plus conformes aux vrais principes républicains, devrait être modifié : remettre en cause les conditions d’élection des présidents et des conseillers régionaux, des présidents des conseils généraux et des conseillers généraux sans toucher à l’élection des conseils de communauté ou à la carte des communes, et ne rien modifier pour le choix de ceux qui sont leurs représentants ne pourrait être analysé que comme une manoeuvre sans intérêt pour le bien public.

Il faut donc ne pas oublier le référendum de 1969, non pour craindre un échec, mais pour se remémorer les raisons qui avaient conduit le fondateur de la Vème République à l’envisager.

Certes M. Marini aurait moins de pouvoir de nuisance…

JPB

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 20:03

Si les débats de Reims et les votes des militants n’avaient eu pour but que de mettre toute l’énergie disponible sur la préparation de l’élection présidentielle de 2012, alors les militants, les adhérents et même les groupies auraient été bernés.

Cela marquerait une absence totale de respect pour la sincérité de leur engagement, une singulière ignorance des péripéties du mouvement social, un oubli des conditions historiques et un éloignement considérable par rapport aux préoccupations des Français confrontés, comme d’autres peuples, à la nième crise du capitalisme mondialisé.

L’avalanche de considérations sur la difficulté de la tâche qui attend la nouvelle première secrétaire, les conseils empressés sinon désintéressés qui lui sont prodigués mettent en évidence que les contre-feux  pour empêcher une évolution du parti, non pas vers une « modernisation » sans principes, mais vers une efficacité « politique » retrouvée sont allumés.

Il ne faut pas manquer d’humour ni du sens de la dérision, quand on prend la peine  de lire les éditoriaux ou les expertises de certains journalistes ou politologues dont l’engagement auprès d’un PS porteur des espoirs du peuple de gauche aura depuis longtemps échappé à plus d’un !

Sauf à penser que prôner le rôle d’opposition de Sa Majesté vaut adhésion !

 

Les urgences et d’abord le bilan 

Il convient d’abord de ne pas oublier que depuis 2007, la majorité la plus pernicieuse de la Vème république a entassé réformes antisociales sur réformes liberticides et que la première parole publique du parti doit être l’annonce que tout ce qui est mal fait et tout ce qui fait mal sera remis à plat et défait.

Il est singulier, sinon inhabituel, de voir le gouvernement faire semblant de ferrailler avec la commission de Bruxelles à propos d’une aide à 6 banques en bonne santé, alors qu’en l’occurrence, la commission est dans le droit fil des traités, y compris le dernier, imposé à la hussarde et contre le peuple. Origines hongroises et présidence tournante de l’Union, n’expliquent nullement cette hâte et cette méthode.

L’accord de fond sur le libéralisme est la cause première de cette ratification, alors même qu’au moment où elle fut perpétrée par un Parlement trop heureux de s’affranchir d’un mandat populaire ou prétendant que l’élection du nouveau président valait approbation de tous ses choix, la crise des subprimes et ses premières conséquence étaient non seulement connues des gestionnaires financiers compétents, des observateurs expérimentés et des politiques honnêtes depuis plusieurs mois ; la crise et donc sa cause !

Ainsi donc à la faveur d’une crise imputable à un libéralisme débridé, on prétend permettre non seulement au système de continuer comme avant, à quelques ajustements cosmétiques près, mais encore de faire fructifier ses propres errements, sur le dos des contribuables ordinaires et des salariés, actifs et retraités.

La réapparition de l’Etat, modo Sarkozy ne vise pas à satisfaire les besoins de la population et de répondre à l’intérêt général, mais de maintenir voire d’aggraver l’inégale répartition de la plus-value, en permettant à quelques entreprises ou investisseurs d’engranger des acquisitions nouvelles, y compris dans des parts jadis ou naguère propriétés de l’Etat !

Le parti a justement dénoncé le bouclier fiscal qui a privé de ressources l’Etat et a donné lieu à la remarquable, quoique parfaitement indigne pantalonnade du financement du RSA ; cela oblige donc à avancer des propositions nouvelles en matière de fiscalité, y compris sur le terrain idéologique, et au moins aussi loin que le démocrate Obama !

Cela oblige à remettre au premier plan la question des services publics, y compris dans le cadre européen et en particulier dans la gestion des réseaux  de communication, de transport, d’énergie et de distribution et traitement de l’eau.

Le financement des infrastructures, à l’échelle de notre pays comme du continent, relève de garanties et d’investissements publics. Autoroutes comprises !

Il est donc temps d’affirmer que « Non, la Poste ne sera pas privatisée » et qu’au besoin, elle serait renationalisée, puisque son statut de société, a cessé d’en faire une administration publique. Une erreur du passé ?

Il est temps de songer aux problèmes à venir pour la santé publique si les plans destructeurs de l’hôpital public entrent en application et si les principes fondateurs de la Protection sociale continuent d’être  méticuleusement remis en cause.

Enfin, il faudra bien se résoudre à lire les réformes en cours sur l’éducation nationale, la recherche et l’Université pour ce qu’elles sont : désengagement public, renforcement du privé, baisse et sélectivité de l’offre de formation, refus d’un projet cohérent d’élévation générale des qualifications dans notre pays, y compris en pensant aux conditions objectives dans lesquelles s’exerce la concurrence ; le tout mâtiné d’un renforcement de l’autoritarisme de hiérarchies locales et d’un affaiblissement du paritarisme au nom d’un dialogue social  aussi souvent annoncé que refusé dans les faits.

Ce gouvernement ne fait pas des réformes pour enrichir la France et contribuer au bonheur des Français ; il veille à tailler dans le corps vivant de la nation une société plus conforme aux intérêts à court terme de quelques-uns, en trompant les autres, ses électeurs compris.

 

Démocratie et libertés 

Le corps social est cependant parfois rétif et dans la remise en cause du contrat social, les libertés publiques sont un obstacle à abattre.

Sarkozy ministre de l’Intérieur avait imposé à son prédécesseur, roi fainéant, aux potiches Gardes des sceaux et à un Parlement sans activité législative propre des lois de plus en plus répressives ; devenu président, avec une Garde sortie du rang, il a accentué encore cette dérive sécuritaire peu respectueuse et encore moins ménagère des droits de l’homme.

Alors que la France est régulièrement mise au pilori par la cour européenne des droits de l’homme ou la cour de justice européenne de Luxembourg, à cause de la durée trop longue des instructions et procédures, à cause de l’état honteux de prisons insalubres, surchargées  et criminogènes, à cause de l’insuffisante séparation des pouvoirs, les lois votées ont négligé totalement ces avis et ces condamnations et ont ajouté peines- planchers, risque de récidive, pénalisation des malades mentaux, abaissement de l’âge de la responsabilité pénale, mise ne cause des juges pour enfants…

Le tout nonobstant Outreau et les excès ahurissants d’une magistrature incontrôlée parce qu’auto-contrôlée, vrai refuge du vrai corporatisme, d’autant plus dangereux celui-ci, que contrairement aux fonctionnaires auxquels on en fait généralement reproche, les magistrats, eux, ont du pouvoir, ou au contraire soumise à la Chancellerie pour l’intérêt bien compris du déroulement de carrière !

Aujourd’hui on peut l’affirmer : les libertés publiques sont menacées en France.

Le Président excipe d’un statut quasi régalien pour ester en justice dans des affaires d’offense au chef de l’Etat qui n’ont de justification que dans les pays où précisément le chef de l’Etat est muet car au-dessus des partis ; cela alors que lui-même n’est susceptible d’aucune mise en cause ; bien plus  chef de l’exécutif, il pèse sur le fonctionnement même de l’appareil judiciaire et il est donc à la fois juge et partie.

Cas unique dans toutes les démocraties contemporaines et qui apparemment n’émeut qu’une minorité de Français ou de leurs représentants!

Les chiens lâchés n’ont pas tous la rage, mais on n’abat pas tous ceux qui l’ont ; et il faut l’arrestation dans des conditions scandaleuses d’un journaliste pour qu’on réalise que la patrie des Droits de l’homme est beaucoup plus celle des flics impunis et des magistrats arrogants !

On n’imagine sans peine la haine que peut provoquer de tels comportements, insuffisamment sanctionnés puisque, de fait, inhérents à la nature même des politiques mises en œuvre par cette clique réactionnaire et pillarde.

On connaît la délicatesse avec laquelle se pratiquent les interpellations, séquestrations et expulsions de sans-papiers : il n’est pas sûr que la façon dont on traite les journalistes les rassurent beaucoup !

Quant aux indemnités et au « préjudice moral » de Tapie, il suffit de lire le livre de Laurent Mauduit pour comprendre dans quelle république bananière nous vivons désormais.

 

On s’en prend aux libertés publiques de deux manières : en les vidant de contenu, ou en les contextualisant … 

Ainsi le droit de grève est progressivement rogné, ainsi le Code du travail est de moins en moins  protecteur du salarié face à son employeur, ainsi les inspecteurs du travail sont-ils moins nombreux et quelquefois offerts en holocauste à des employeurs imbéciles ou criminels.

Les accidents du travail sont minorés, cachés, déniés au grand dam des finances de la sécurité sociale, mais dans ce cas-là la droite n’y trouve rien à redire…

Le statut de la Fonction publique destiné à garantir l’exercice des missions confiées par l’Etat, par  des fonctionnaires impartiaux est progressivement miné par l’individualisation des carrières, par le refus des actes collectifs, par le refus du fait syndical quand il n’est pas soumis, et partant de toute démocratie dans le fonctionnement même des administrations de l’Etat ; le principe de libre administration des collectivités territoriales y accentue encore cet affaiblissement, au nom d’une légitimité élective qui n’existe pas  et alors même que l’Etat refuse aux élus les moyens d’exercer les responsabilités dont il se décharge sur eux !

Quand le président de la République veut faire du service public de l’audiovisuel la voix de son maître, et non pas la voix de la France comme dit un jour Georges Pompidou, quand il se mêle, au nom d’un populisme empathique avec les familles des victimes, de vouloir réformer les conditions de sortie des malades mentaux en en confiant la responsabilité au préfet, comme sous le roi Louis-Philippe, alors on peut dire que la notion de réforme est en effet dévoyée et la France meurtrie. 

 

Le PS au travail

C’est sur l’ensemble de ces points, que le PS doit travailler, proposer aux Français, se faire entendre, retrouver une crédibilité ; il y aura sans doute 500000 chômeurs de plus dans un an, le pouvoir d’achat des salaires et des retraites est en berne et le gouvernement ne respecte aucun de ses engagements en ces matières ; les réformes qu’il propose, comme le travail le dimanche ou la retraite à 70 ans sont à la fois des leurres et des menaces, mais ne répondent en rien aux besoins du développement des activités économiques du pays ou à la reconstitution d’un excédent commercial.

Ce n’est qu’après cela qu’il sera temps et sérieux de songer à 2012.

JPB

Et dans la foulée:
communiqué de presse de la FSU concernant la
Commission Varinard voulant réformer l'ordonnance de 1945 relative aux mineurs.



Le rapport de la commission Varinard chargée par la ministre de la Justice de réformer l'ordonnance de 1945 relative aux mineurs délinquants ne laisse aucun doute sur la volonté de faire disparaître le contenu même de l'ordonnance, à savoir les missions d'éducation et de prévention. Les précautions oratoires consistant à réaffirmer la primauté de l'éducatif et le caractère exceptionnel de l'incarcération sont contredites par un catalogue de mesures qui vont dans le sens inverse, allant jusqu'à proposer l'incarcération d'enfants de 12 ans.


 La FSU dénonce ces orientations dont les effets risquent d'être désastreux  pour les jeunes et leur éducation ; elle exige le maintien de l'esprit de l'ordonnance de 1945 qui privilégie l'éducation sur la répression avec un service public d'éducation indépendant de l'administration pénitentiaire au sein du ministère de la Justice.. Elle exige notamment le maintien d'une Justice spécifique pour les mineurs séparée de celle des majeurs et de la double compétence civile et pénale de la PJJ, la fermeture des EPM qui font de l'incarcération la réponse privilégiée. Elle demande fermement au gouvernement de ne pas reprendre les conclusions de cette commission.


 La FSU sera partie prenante de la mobilisation des personnels de la PJJ contre la casse de leur institution. Elle poursuivra son implication dans les initiatives unitaires. Elle soutient le SNPES-PJJ-FSU  dans sa décision de déposer un préavis de grève reconductible pour être en mesure de réagir le plus rapidement possible aux décisions du gouvernement à la suite de ce  rapport.

 communiqué de presse FSU concernant le plan de relance détaillé par le président de la république ce midi.




Plan de relance : et si on investissait dans l'humain ?
04.12 


Le plan de « relance » annoncé par le président de la République à grand renfort de superlatifs, additionne en fait la réaffirmation de décisions déjà prises, des anticipations de paiements , des accélérations d'investissements et des mesures nouvelles. 


Outre la disproportion des moyens nouveaux par rapport à ce qui a été engagé pour le secteur bancaire et financier ce plan a comme caractéristiques d'ignorer l'investissement dans les services publics et la situation des salariés et chômeurs.



S'il comporte des mesures ponctuelles et très limitées envers les plus défavorisés, il omet totalement les instruments qui permettraient une politique salariale susceptible de contribuer à une relance de la consommation. Il laisse entières également les questions relatives à la protection sociale et aux minima sociaux. Au contraire il les prive encore plus des ressources nécessaires pour faire face aux besoins. 



Se focalisant sur des investissements dans les infrastructures, certes importants, il écarte tout investissement d'avenir dans les fondamentaux que sont les services publics, notamment l'éducation et la recherche, et les hommes et les femmes qui les font vivre. 



Alors qu'il souligne que la crise n'est pas conjoncturelle et qu'il insiste sur la demande de « régulation, de protection et de justice » il n'annonce aucune mesure qui permette d'y répondre ; bien au contraire il ouvre de nouveaux champs de déréglementation et il poursuit une politique qui remet en cause le rôle et la place des services publics, y compris en termes de lutte pour l'emploi. 

Comment comprendre par exemple que soient maintenues les 30 000 suppressions d'emplois dans la Fonction publique alors que le chômage s'aggrave et que les besoins de formation, de régulation, de sécurité, de santé, de solidarité sont aussi criants ? L'audace véritable aurait sans doute été de rompre avec les dogmes et les a priori en ces domaines.


Dans ce contexte la FSU fera tout pour que les perspectives d'action unitaire interprofessionnelle prévues début 2009 se concrétisent au plus tôt.


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