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Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

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Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



Recherche

Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 20:37

Revue de presse 5 avril :

Strasbourg, Sup, educ, services publics, musée, jeunes,

économie, DL, Algérie, Italie, environnement



Strasbourg :


http://www.liberation.fr/societe/0101560307-300-interpellations-apres-les-sc

enes-de-guerilla-urbaine-a-strasbourg

300 interpellations après les scènes de «guérilla urbaine» à Strasbourg

La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie évoque «un système de

guérilla urbaine» au sujet des violences en marge du sommet de l’Otan.

Elle justifie la lenteur des forces de l’ordre pour intervenir hier

par des difficultés d’accès. Elles ont mis plus d’une heure pour

arriver sur les lieux.


http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200914/strasbourg-le-jour-d-apres_200072.htm

l

Strasbourg, le jour d'après

Un champ de bataille. Strasbourg gardait, dimanche, les stigmates

d'une ville assiégée. Les violents incidents de la veille entre

militants ultras de la cause altermondialiste et les forces de l'ordre

ont laissé des traces. Alors que les Strasbourgeois s'interrogent,

Claude Guéant a justifié l'absence de policiers dans les rues tandis

que Nicolas Sarkozy a loué leur travail.

L'édile de Strasbourg, Roland Ries, a souhaité qu'un"bilan précis des

responsabilités" soit dressé. Il a notamment estimé, contrairement aux

propos tenus par Claude Guéant et Michèle Alliot-Marie, qu'il y avait

eu "des problèmes au niveau de l'encadrement policier". Les habitants

sont "en colère évidemment, ils ont eu le sentiment d'avoir été

abandonnés. Je comprends cette colère, je la partage", a dit Ries sur

France Info, évoquant l'"infiltration" d'une manifestation pacifique

par des "blocs déterminés, des 'black-block' qui n'avaient d'autre

objectif que de casser". Des responsabilités à identifier? Des

problèmes au niveau de l'encadrement policier? Il n'y en a pas pour le

chef de l'Etat, interogé dimanche midi au micro de TF1. "Les

fonctionnaires de police ont fait un travail absolument remarquable.

Il n'y a eu à déplorer aucun mort et même aucun blessé parmi les

manifestants", a confié Nicolas Sarkozy à Claire Chazal. Strasbourg

doit désormais panser ses plaies sans les penser. Ainsi en a décidé le

président de la République.


Supérieur :

 


http://www.lesechos.fr/depeches/france/afp_00136138-universites-la-resistanc

e-dure-reflet-d-un-large-malaise.htm

Universités: la résistance dure, reflet d'un large malaise


http://www.liberation.fr/societe/0101559932-pecresse-n-est-pas-a-la-hauteur-

de-sa-tache

«Pécresse n’est pas à la hauteur de sa tâche»


Educ :


http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2009/04/la-r%C3%A9forme-du-bac-pro-

vise-%C3%A0-relever-veut-rehauser-la-dignit%C3%A9-de-la-fili%C3%A8re-il-cmme

nce-par-baisser-les-horaires-les-nou.html

La réforme du bac pro à la petite semaine

Avec la réforme du bac pro, le gouvernement veut, dit-il, rehausser

l'image de la filière. Et il commence par baisser les horaires. Les

Secondes auront ainsi quatre heures et demie par semaine pour le

français, l'histoire-géographie et l'éducation civique. Les

enseignants disent qu'ils n'y arriveront pas.
 


http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/infirmiers-scolai

res-une-delegation-recue-au-rectorat-04-04-2009-321031.php

Une délégation régionale du Syndicat national des infirmiers

conseillers de santé (Snics-FSU), a été reçue, hier, au rectorat de

Rennes. Le syndicat majoritaire des infirmiers et infirmières qui

travaillent au sein des établissements scolaires réclame «le respect

de la loi pour les réponses de santé que l'on doit apporter aux

élèves». Basés dans des établissements du secondaire, les infirmiers

sont amenés également à intervenir dans les écoles primaires publiques

et privées pour effectuer des visites médicales obligatoires. «C'est

un détournement de la loi car nous ne sommes pas formés pour faire des

examens cliniques permettant de dépister les maladies, les déficiences

et les handicaps», souligne une représentante du Snics.


Service publics :

http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200914/morano--nous-allons-creer-100-000-p

laces-de-creche_199850.html

Morano: " Nous allons créer 100 000 places de crèche"

et dès la rentrée, nous allons expérimenter un autre mode de garde qui

viendra compléter la palette déjà proposée, les jardins d'éveil pour

les 2-3 ans.


http://www.femmeactuelle.fr/actu/actualites-france/l-etat-va-creer-100-000-p

laces-en-creche-lancer-a-la-rentree-des-jardins-d-eveil-annonce-nadine-moran

o-17399

Les jardins d'éveil pour les 2-3 ans seront expérimentés "dès la

rentrée" et "intégrés dans les écoles lorsque cela est possible",

a-t-elle dit.


http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/04/04/920-psychologues-vont-quitt

er-l-afpa-pour-le-pole-emploi_1176677_3224.html#ens_id=1115932

920 psychologues vont quitter l'AFPA pour le Pôle emploi

Ce sont finalement 920 personnes, pour l'essentiel des psychologues,

qui vont quitter l'Association pour la formation professionnelle des

adultes (AFPA) pour rejoindre Pôle emploi, indique un rapport réalisé

par les directeurs de l'AFPA et de Pôle emploi, Philippe Caïla et

Christian Charpy, transmis aux partenaires sociaux vendredi 3 avril.

Il sera présenté au comité central d'entreprise et au bureau de

l'AFPA, les 8 et 9 avril.

Avec le départ de trois quarts de ses psychologues - quelque 300

resteraient salariés de l'AFPA -, sur près de 12 000 salariés au

total, c'est un risque de "démantèlement", disent les syndicats. CFDT,

CFTC, CGT, FO et SUD (à l'exception de la CFE-CGC) appellent à une

journée d'action le 8 avril.


Musée :



http://www.lejdd.fr/cmc/culture/200914/musees-le-cout-de-la-gratuite_199831..html

Musées: Le coût de la gratuité

A partir de samedi, les moins de 26 ans pourront profiter gratuitement

de la majorité des monuments et des collections permanentes des musées

publics. La bonne idée de l'année? Au-delà des études contradictoires

produites sur le sujet, la mesure a déclenché une polémique au sein du

milieu culturel qui pose désormais la question du financement de la

mesure.

De l'autre côté du miroir médiatique, les institutions culturelles

craignent que l'Etat ne soit pas bon payeur. Un des conservateurs du

Louvre résume ainsi l'inquiétude de ses collègues: "Nous risquons

d'être perdants dans beaucoup de cas: si l'Etat baisse ses subventions

au motif d'économies budgétaires, si l'augmentation du nombre de

visiteurs jeunes n'est pas suivie par celle des adultes, ou encore

Nicolas Sarkozy nous demande d'étendre la gratuité, nous pouvons dire

‘adieu' à l'équilibre de nos finances."

En fait, la plupart auraient préféré un autre scénario. Le modèle

anglais par exemple: un système de contribution volontaire - chacun

peut faire un don - pour mieux garder à l'esprit que la culture a un

prix. Les professionnels ont surtout en mémoire les expérimentations

du passé qui n'ont pas toujours été concluantes.


Jeunes :

http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200914/une-generation-sacrifiee-a-sauver_200

111.html

Une "génération sacrifiée" à sauver

L'été français sera-t-il aussi chaud que l'hiver grec? Alors que

Nicolas Sarkozy doit, à la mi-avril, annoncer une batterie de mesures

en faveur de l'emploi des jeunes, la perspective d'avoir un

demi-million de moins de 25 ans au chômage d'ici à la fin de l'année

fait craindre l'explosion. Martin Hirsch, haut-commissaire à la

Jeunesse, est chargé du dossier.

La catégorie "jeunes", femmes ou hommes, diplômés ou non, encaisse de

plein fouet le choc de la crise. Des thésards en stage payés 300 euros

par mois aux 170 000 jeunes qui quittent chaque année le système

scolaire sans diplôme, c'est l'avenir de toute une génération qui est

menacé. Que dire de ces quelque 130 000 lycéens qui, selon un

syndicat, doivent travailler pour réussir à vivre? Ou de ces jeunes

apprentis dont les contrats s'arrêtent du jour au lendemain en raison

de la défaillance de leur entreprise?


http://www.leparisien.fr/economie/prime-aux-chomeurs-qui-en-beneficie-vraime

nt-05-04-2009-467484.php

Prime aux chômeurs : qui en bénéficie vraiment ?

Depuis le 1 e r avril, les chômeurs non indemnisés ont droit à une

aide de 500 € . Colère de la CGT qui s’élève contre une application

très restrictive.

« Le président de la République l’avait dit. Cette prime doit aller à

tous ces jeunes qui n’ont droit à rien. Or, tel que le décret

d’application a été rédigé (NDLR : et publié le dimanche 29 mars), en

réalité cette mesure ne concernera que quelques dizaines de milliers

d’entre eux », assure Maurad Rabhi, un des bras droits de Bernard

Thibault. Qui dit vrai ?


Economie :


http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200914/a-la-fnac-le-ras-le-bol-de-l-arroganc

e_199921.html

A la Fnac, "le ras le bol de l'arrogance"

"On a lu un texte. Il a à peine levé le nez, même pas prononcé un

mot", se souvient Sébastien, employé de la Fnac Bastille, dont la

fermeture est programmée d'ici à la fin de l'année. Après trois

semaines de grève pour protester contre le plan d'économies de 50

millions d'euros et les suppressions de postes, il n'était pas

question d'en rester là. "Surtout pas quand le groupe annonce en plus

des bénéfices", ajoute Karl. "Ras-le-bol de l'arrogance, enchaîne

Sébastien. Après tout, je suis à la Fnac depuis plus longtemps que

lui. On n'a pas à faire à un petit patron de PME qui connaît ses

salariés, mais à un multimilliardaire qui voyait ses employés pour la

première fois."

Karl, chanteur d'opéra à ses heures, et Sébastien, clarinettiste et

pianiste, ne s'épancheront pas davantage sur cette vie où plane en

permanence la menace d'un licenciement et où l'on gagne 1 500 euros

après "dix-neuf ans de boîte". "Franchement, on n'a plus rien à

perdre", souffle Sébastien. Une autre action est programmée le 7

avril. Cette fois à la Fnac Saint-Lazare.


Droits et Libertés :


http://www.liberation.fr/monde/0101560066-pakistan-les-talibans-flagellent-u

ne-femme-et-filment-la-scene

Pakistan: les talibans flagellent une femme et filment la scène

Les fondamentalistes revendiquent sur le site du quotidien britannique

The Guardian avoir battu une femme dans la vallée de Swat, dans le

nord-ouest du pays.

C’est grâce à une anthropologue et documentariste pachtoune, Samar

Minallah, que le Guardian a obtenu cette vidéo tournée avec un

téléphone portable. Des images difficiles à regarder, autant le dire

d’emblée. Pendant deux minutes, on y voit une femme maintenue au sol

par deux hommes, tandis qu’un troisième la flagelle. Cela se passe

dans la vallée de Swat, dans le nord-ouest du Pakistan, une zone où la

charia a été adoptée en échange d’un «cessez-le-feu» d’un des chefs

religieux locaux, Sufi Mohammad.

«Tuez-moi ou arrêtez», hurle la femme battue qui doit subir quelque 34

coups de fouet avant que son châtiment ne s’arrête, tandis qu’un

groupe d’hommes observe silencieusement la scène.


http://www.rue89.com/wieviorka/2009/04/05/quelle-ethique-pour-la-politique-d

e-limmigration-en-france

Quelle éthique pour la politique de l'immigration en France ?

Par Michel Wieviorka | Sociologue, EHESS

Politique de l'immigration et éthique entretiennent aujourd'hui en

France un lien qui semble fort ténu -et la question est relancée avec

l'initiative du maire d'Evry, Manuel Valls, invitant pour la sixième

édition des « Rendez-vous de l'éthique » le ministre Eric Besson à un

débat, lundi 6 avril, auquel Dominique Sopo (Président de SOS Racisme)

et moi-même sommes également conviés.

L'éthique de conviction, ici, est à l'évidence du côté des

associations qui protègent les enfants scolarisés victimes de cette

politique, tel le Réseau éducation sans frontières (RESF), ou qui

veillent au respect des droits de l'homme, tels la Cimade ou le Gisti.

Elle est du côté de ces passagers d'avions de ligne indignés au

spectacle d'étrangers menottés et refusant de voyager dans le même

vol.

Elle est encore du côté de ceux qu'inquiètent les dérives policières

que suscite cette politique, en matière de contrôles au facies par

exemple, ou qui s'interrogent : l'idée récemment exprimée par le

ministre de délivrer un titre de séjour aux étrangers en situation

irrégulière qui dénonceraient leurs passeurs constitue quoi qu'il en

dise un appel à la délation. En tous cas, l'esprit de cette démarche,

dont la diffusion a de fait précédé l'énoncé, pénètre désormais le

système de répression, au point que la situation des clandestins

devient une catastrophe humanitaire et sanitaire : ils n'osent plus

par exemple se présenter à l'hôpital ou dans des centres de soin, ils

se terrent, ils sont terrorisés.


http://www.20minutes.fr/article/317909/Paris-Un-exile-afghan-meurt-dans-un-s

quare-a-Paris.php

Un exilé afghan meurt dans un square à Paris

PARIS - Une bagarre qui a mal tourné. Et qui soulève le problème du

manque d'hébergements sociaux dans la capitale...

Un Afghan est mort et un autre a été gravement blessé lors d'une

bagarre entre plusieurs individus dimanche en fin de matinée square

Villemin à Paris Xe. Le parquet a confié l'enquête à la 2ème division

de police judiciaire (DPJ), selon la Préfecture de Paris.

Au coeur de Paris, le square Villemin, un jardin public, est devenu

chaque nuit l'ultime refuge pour des dizaines d'exilés afghans,

parfois des enfants.


http://www.rue89.com/2009/04/04/interpelle-un-photographe-porte-plainte-les-

policiers-aussi

Interpellé, un photographe porte plainte (les policiers aussi)

Un malfaiteur vole une voiture, des policiers le prennent en chasse,

ils l'arrêtent, un photographe de presse prend des clichés… Ils

l'arrêtent aussi. C'était lundi dernier, dans le centre de Besançon.

Le journaliste a déposé plainte pour « entrave à la liberté

d'expression et du travail » et « violences volontaires ». Le

procureur de la République de Besançon a ensuite ouvert une enquête,

confiée à la direction régionale de la police judiciaire de Dijon.

Le syndicat national des journalistes (SNJ), parle de « nouvelle

bavure » dans un communiqué (qui évoque aussi l'affaire France 3

contre Rue89).


Algérie :


http://www.rue89.com/tele89/2009/04/03/vasak-je-navais-jamais-vu-lalgerie-fe

rmee-a-ce-point

Vasak : "Je n'avais jamais vu l'Algérie fermée à ce point"

De retour d'Algérie, où se déroulera le 9 avril l'élection

présidentielle, le journaliste Vladimir Vasak explique les difficultés

d'exercer son métier dans ce pays.

Je n'avais jamais vu l'Algérie fermée à ce point. Il y a dix ans, le

pays vivait dans l'espoir de retrouver la paix. Il y a cinq ans,

c'était le soulagement qu'elle soit revenue. Aujourd'hui, les jeunes

savent que le pays est très riche, mais que leur vie ne change pas,

qu'ils ne bénéficient en rien de cette richesse.

De leur côté, les autorités ont très peur d'un taux de participation

ridicule à la présidentielle car il constituera aussi un déclic

permettant de comprendre que la situation dans ce pays n'est pas aussi

claire que le fait d'avoir « vaincu le terrorisme » peut le laisser

penser…

Paradoxalement, il est plus facile de travailler en Biélorussie et

même en Russie. On a donc choisi de montrer dans notre reportage les

difficultés des journalistes, surtout quand on refuse de mettre en

péril les Algériens avec lesquels on travaille, chauffeurs et

interprètes notamment…


http://www.leparisien.fr/international/les-algeriens-de-france-votent-en-mas

se-04-04-2009-467293.php

Les Algériens de France votent en masse

Samedi matin, 9h30. Des dizaines d'Algériens issus de toute la

Seine-Saint-Denis affluent vers le consulat algérien à Bobigny. A

partir d'aujourd'hui et jusqu'au 9 avril, les Algériens de France

votent pour leur futur président. En Ile-de-France et dans l'Oise, 300

000 personnes sont inscrites sur les listes électorales. Mais le

résultat ne fait guère de doute.


Italie :


http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00136048-italie-des-centaines-de-m

illiers-de-manifestants-contre-le-plan-anti-crise.htm

Italie: des centaines de milliers de manifestants contre le plan anti-crise

Plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à

Rome à l'appel de la centrale syndicale de gauche CGIL pour demander

aux gouvernement de Silvio Berlusconi plus de mesures sociales dans

son plan anti-crise, a constaté l'AFP.

Les manifestants, (2,7 millions selon les organisateurs et seulement

200.000 selon la préfecture de police de Rome) se sont réunis dans le

calme sur la vaste esplanade du Cirque Maxime, un célèbre monument du

centre de la capitale italienne.


http://www.liberation.fr/monde/0101560329-24-enfants-afghans-decouverts-dans

-les-egouts-de-rome

24 enfants afghans découverts dans les égouts de Rome

Agés de 10 à 15 ans, ils vivaient dans les égouts de l'une des grandes

gares de la capitale italienne. 98 adultes ont aussi été découverts

vivant dans les mêmes conditions. Rome ne serait qu'une étape sur leur

route vers l'Angleterre et l'Europe du Nord.


Environnement :


http://www.rue89.com/2009/04/05/biberons-au-bpa-bannis-outre-atlantique-auto

rises-en-france

Biberons au BPA : bannis outre-Atlantique, autorisés en France

Les experts français consultés sur l'innocuité du bisphénol A contenu

dans les plastiques alimentaires sont-ils indépendants ?

André Cicolella est très déçu des engagements non tenus du Grenelle de

l'environnement, ce chimiste et toxicologue, président de la

commission santé des Verts, vient de lancer le Réseau environnement

santé (RES) et estime qu'il est « irresponsable d'attendre d'être

certain des effets sur l'homme pour prendre des mesures de protection

de la population » :

« Le principe de précaution est constitutionnel, il doit s'imposer

juridiquement aux agences, elles n'ont pas à l'interpréter mais à

l'appliquer. »


http://www.rue89.com/2009/04/03/ogm-le-gouvernement-a-fait-un-bras-dhonneur-

a-lepage

OGM : "Le gouvernement a fait un bras d'honneur" à Lepage

D'après Corinne Lepage :

Au nom du secret industriel, « le gouvernement français refuse de

rendre publiques les études menées sur les rats concernant le MON810,

il m'a fait un grand bras d'honneur alors qu'en Allemagne ces études

sont communiquées. Monsanto interdit aux agriculteurs de vendre aux

fins de recherche les semences, c'est bloqué dès le départ ».


Bonus :


http://www.leparisien.fr/divers/l-incroyable-succes-du-site-vie-de-merde-fr-

04-04-2009-467143.php

L'incroyable succès du site «vie de merde.fr»

Ils ont la vingtaine, le duo rémois Maxime Vallette et Guillaume

Passaglia a enflammé les médias français et américains, avec

l'incroyable succès de leur site internet «vie de merde.fr».

Le principe ? Les internautes confessent leurs petits malheurs du

quotidien, en envoyant un simple message écrit, le plus souvent très

drôle.

Avec cette idée génialement légère, ils attirent 2 millions de

visiteurs par jour. 400 000 sur la version française et 1, 7 millions

sur la version anglophone (fmylife.com) lancée en Janvier 2009.

Nous les avons rencontré à Reims, dans le deux pièces de Maxime, petit

génie de l'informatique, qui a monté ses premiers sites internet à

l'âge de 10 ans. Mais aujourd'hui, avec ses responsabilités toutes

neuves, il ne se déplace jamais à moins de 10 minutes de chez lui, où

sont basés ses serveurs.

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APPEL ADOPTE PAR LE CONGRES
DU SNESUP-FSU
LE 3 AVRIL 2009
 

Notre congrès s¹est réuni au coeur d¹un mouvement fédérateur de luttes, inédit tant dans sa nature, sa durée, sa détermination 

que dans sa force. Depuis des mois, la communauté universitaire et les acteurs du monde de l¹éducation sont mobilisés contre 

l¹offensive gouvernementale qui menace l¹ensemble du service public de l¹éducation nationale, de l¹enseignement supérieur et de 

la recherche. Comme les grandes actions interprofessionnelles du 19 janvier et du 19 mars, notre mouvement rencontre la 

compréhension de l¹opinion publique. Le congrès du SNESUP réaffirme les revendications solidaires de la communauté :
 

La restitution de tous les emplois supprimés en 2009, la création d¹emplois statutaires dès cette année et la programmation 

d¹un plan pluriannuel pour tous les métiers du supérieur et de la recherche.. 

Le retrait des projets de décrets « statut des enseignants-chercheurs », « CNU » et « doctorants » et l¹abrogation du décret 

« comités de sélection ». 

La revitalisation des organismes de recherche, le refus du démantèlement du CNRS et des autres organismes de recherche, 

le maintien des UMR (unités mixtes de recherche) associant les organismes et les universités, et l¹exigence de financements 

stables récurrents nettement augmentés. 

Le retrait du projet de réforme actuel de formation des enseignants et des concours de recrutement, et des logiques 

comptables et régressives qui sous-tendent ce dispositif et une augmentation conséquente du nombre de postes mis aux 

différents concours de recrutement des enseignants et conseillers d¹éducation pédagogiques d¹éducation. 

Un financement à la hauteur des besoins du service public d'enseignement supérieur et de 

recherche et la révision complète du mode d¹allocation des moyens (modèle dit SYMPA) pour un tout autre modèle régulé 

collégialement. 

La mise en oeuvre de la loi LRU et du Pacte Recherche dans les établissements, et plus particulièrement ceux dotés des 

compétences élargies, révèle chaque jour aux collègues leurs dangerosités. Les atteintes aux libertés scientifiques, à la 

collégialité, la détérioration des conditions de travail et l¹aggravation de la précarité des personnels sont maintenant largement 

perçues et dénoncées par la communauté universitaire. 

Plus que jamais, l¹abrogation de la loi LRU et du Pacte Recherche et l¹impulsion d¹un nouveau cadre législatif doivent être mises à 

l¹ordre du jour. 

La puissante lame de fond portée par l¹ensemble de la communauté universitaire et scientifique, et en particulier par le SNESUP, 

met en difficulté le gouvernement. Le mur qu¹il nous opposait jusque là se fissure. Le gouvernement est contraint à manoeuvrer en 

recul. Ces inflexions sont à mettre au crédit de la détermination des collègues et des initiatives de l¹ensemble de la communauté 

universitaire. Mais le compte n¹y est pas. La journée de manifestations du 2 avril montre la poursuite de la dynamique du 

mouvement. La colère des enseignants-chercheurs, des enseignants, des chercheurs, des BIATOSS, des ITA et des étudiants, 

qui s¹exprime dans les actions dont la grève, doit aboutir à faire céder le gouvernement, à lui faire retirer ses projets et à lui faire 

ouvrir de véritables négociations sur l¹ensemble de nos revendications solidaires. Dans son refus d¹entendre, le gouvernement 

porte la responsabilité de la poursuite du conflit. Les enseignants ne souhaitent pas pénaliser les étudiants. Une fois nos 

revendications entendues, nous appellerons la communauté universitaire dans son ensemble à tout mettre en oeuvre pour 

permettre la validation des diplômes. 

Dans l¹immédiat, le congrès du SNESUP appelle à participer massivement à une journée nationale de manifestations le 8 avril en 

convergence avec l¹ensemble des personnels du système éducatif et de la recherche. 

Il appelle à organiser, à partir du 13 avril, tout au long du mois d¹avril et jusqu¹au 6 mai, un tour de France des « obstinés » 

passant par les villes universitaires. 

Il appelle d¹ores et déjà à participer massivement au 1
er mai 2009, exceptionnellement unitaire. 

Le congrès du SNESUP appelle l'ensemble de la communauté universitaire et, au-delà, l'ensemble des acteurs du monde de 

l'éducation et de la recherche, à amplifier le mouvement, à l¹ancrer dans la durée, dans sa diversité tant dans sa nature que dans 

ses actions (grèves, grèves administratives, rétentions de notes, démissions des responsabilités administratives, manifestations, 

AG, actions spectaculairesŠ). Il appelle l¹ensemble de ses syndiqués à être partie prenante et élément moteur, dans l¹unité, de ce 

mouvement pour gagner. 


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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 22:18

POUR UNE LUTTE EFFICACE
CONTRE LES VIOLENCES
EN MILIEU SCOLAIRE
 



Xavier Darcos et Michèle Alliot-Marie se sont exprimés ensemble ce matin pour dévoiler une série de mesures de lutte contre les intrusions et les violences aux abords des établissements scolaires du second degré. La plupart de ces mesures se trouvaient déjà détaillées dans une circulaire interministérielle du 24 mars adressée aux Recteurs et aux préfets de département sans aucune concertation préalable avec les représentants des personnels ou de parents d'élèves qui siègent au CSE (conseil supérieur de l'éducation). 

Même si le milieu scolaire reste encore globalement moins atteint que la société par des violences graves, aucun établissement du second degré n'est à l'abri d'actes de violence. Les affrontements de jeunes à l¹intérieur et autour des établissements scolaires ou encore les agressions physiques en direction des élèves comme des personnels sont totalement inacceptables : il est donc légitime de réaffirmer que tous les établissements scolaires doivent être protégés contre tout acte de violence ou d'agression. 

Porter une attention particulière à la configuration des clôtures et des portails est évidemment nécessaire pour limiter le risque d'intrusion. Mais  il convient aussi de ne pas négliger le rôle indispensable que jouent les CPE et les surveillants en matière de prévention et d'éducation. 

Si nul ne conteste la nécessité de développer la coopération entre l'éducation
nationale et les services  de police ou de gendarmerie en cas de phénomènes graves, les personnels de l'éducation nationale ne demandent pas pour autant que soient  implantés des policiers ou gendarmes référents dans leurs établissements. Une telle présence serait source de confusion dans les missions des uns et des autres et affaiblirait l¹autorité de l¹institution scolaire. 



Des dispositifs de vidéo-surveillance sont sans doute utiles, et existent déjà dans bon nombre d'établissements scolaires. Mais ils ne sauraient se développer au détriment d'une présence humaine, incarnée par des adultes suffisamment nombreux et au statut reconnu. Aujourd¹hui ces dispositifs peuvent en effet servir à l¹identification a posteriori des auteurs d¹intrusion mais ils ne jouent aucun rôle dans la prévention des intrusions. 

Quant à l'alignement du statut des enseignants sur celui des policiers en cas d'agression, le SNES s'interroge sur la pertinence d'une nouvelle modification du code pénal sans bilan de l'efficacité des modifications déjà introduites en 1996, et demande que la protection juridique du fonctionnaire dont bénéficient déjà les personnels de l'éducation nationale soit effective partout (article 11). 



Loin de se satisfaire de quelques effets d'annonce, le SNES attend du ministre de l'éducation nationale qu'il revienne sur les suppressions massives de postes dans le second degré, qu'il cesse de dégarnir les vies scolaires des collèges et des lycées et qu'il recrute non pas des personnels précaires non qualifiés (du type des "médiateurs de réussite scolaire") mais des personnels statutaires et formés en nombre suffisant pour apporter des réponses sérieuses, nécessairement inscrites dans la durée, qui prennent en compte tous les facteurs qui engendrent ou aggravent les phénomènes de violence dans l¹école. 

Le SNES rappelle que la lutte contre la violence en milieu scolaire commence par une réflexion approfondie sur les causes et les mécanismes de cette violence. Elle  suppose une politique qui allie notamment de bonnes conditions d¹apprentissage dans la classe, un meilleur encadrement des élèves et leur responsabilisation dans les établissements, l¹amélioration de la vie des jeunes en dehors de l¹école, ainsi qu¹une politique ambitieuse de la ville, de l'emploi, de l'aménagement du territoire qui lutte réellement contre les exclusions et les ghettos.


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 Nouveau secrétaire général au SNESUP


 Stéphane Tassel nouveau secrétaire général du Snesup-FSU PARIS, 3 avril 2009 (AFP) - Stéphane Tassel a été élu nouveau secrétaire général du Snesup-FSU, premier syndicat de l'enseignement supérieur, en remplacement de Jean Fabbri, lors d'un congrès d'orientation du syndicat qui se termine vendredi à Paris, a annoncé l'organisation syndicale. Professeur agrégé en génie mécanique, enseignant à l'Université Paris-Est à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), M. Tassel, 37 ans, est responsable de la formation "master génie des systèmes industriels" dans cet établissement, a-t-il expliqué lors d'un point presse. Il est ancien élève de l'Ecole normale supérieur de Cachan. Il succède à Jean Fabbri, qui, arrivé au terme de deux mandats de deux ans au Syndicat national de l'enseignement supérieur (Snesup, l'un des syndicats nationaux de la FSU), avait annoncé qu'il ne se représenterait pas. M. Tassel faisait partie du précédent bureau national. Il est issu de la tendance majoritaire "action syndicale" du Snesup, qui a obtenu 64,2 % des suffrages lors d'un vote sur la question de l'orientation du syndicat. Une secrétaire générale adjointe, Michèle Lauton, a également été élue. L'organisation a dit vendredi syndiquer 6.000 enseignants exerçant dans les établissements publics d'enseignement supérieur, soit "500 de plus que l'an dernier à la même période". Les enseignants-chercheurs étaient, en 2008, un peu plus de 57.000.
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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 20:27

Cafouillage à tribord: 

http://www.leparisien.fr/politique/stock-option-le-senat-vote-contre-l-avis-du-gouvernement-02-04-2009-464061.php 

 Le Sénat a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi, contre l'avis du gouvernement et de l'UMP, un amendement centriste interdisant les stock-options et actions gratuites pour les dirigeants des sociétés aidées par l'Etat. L'amendement déposé par le président de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis (UC, Mayenne) au collectif budgétaire 2009 été voté outre l'Union centriste, par l'opposition de gauche et le RDSE (radicaux, à majorité PRG). 


http://www.liberation.fr/politiques/0101559779-le-senat-vote-contre-l-avis-du-gouvernement-sur-les-stock-options 

 A l’initiative des centristes, les sénateurs ont voté un amendement très proche du décret encadrant les rémunérations exceptionnelles des entreprises aidées par l’Etat. Il vise en premier lieu à ce que «le parlement fixe la règle» 

http://www.lefigaro.fr/politique/2009/04/02/01002-20090402ARTFIG00338-fronde-du-senat-sur-les-stock-options-.php 

Pour la première fois, sénateurs centristes et socialistes ont mis en minorité l'UMP et fait passer un amendement interdisant les stock-options et actions gratuites dans les entreprises aidées par l'Etat, contre l'avis du ministre du Budget. 

Le "G20": 

http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/04/02/le-g20-entache-par-mort-d-un-manifestant_1175555_3214.html#ens_id=1167795 

Le sommet des chefs d'Etat du G20 s'ouvre, jeudi 2 avril, à Londres pour une journée de travaux qui se veut historique. Mais le sommet est entaché par la mort d'un manifestant, dans des circonstances non élucidées. L'homme est mort à l'intérieur d'un cordon policier sur St Michael's Alley, non loin de la Banque d'Angleterre, où des milliers de manifestants convergeaient. 

http://www.lefigaro.fr/international/2009/04/02/01003-20090402ARTFIG00004-sarkozy-et-merkel-unis-pour-imposer-leurs-priorites-au-g20-.php 

 Très offensif sur la régulation financière, le couple franco-allemand est plus discret sur la relance. «Nous avons pris les mesures nécessaires pour lutter contre la crise», a rappelé Angela Merkel mrecredi. 


http://www.lesechos.fr/info/inter/4849725-les-leaders-du-g20-sous-pression-pour-apporter-une-reponse-commune-a-la-crise.htm 

 A l'issue d'une rencontre, hier après-midi, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont confirmé être sur la même longueur d'onde. Indiquant que si le sommet de Washington, en novembre, avait été celui « des intentions », celui de Londres devait être celui des « décisions », la chancelière Angela Merkel a affirmé qu'elle ne se contenterait pas d'« intentions vagues ». 

http://eco.rue89.com/2009/04/01/la-colere-de-nicolas-sarkozy-au-g20-est-elle-feinte 

Pourquoi Nicolas Sarkozy est-il à ce point indigné par le prochain G20 ? C’est la question que se pose Philippe Antoine sur son excellent blog Obama in America en apprenant que des représentants français avaient déjà glissé à la presse des « on ne sait jamais ce qu’il peut se passer » avant même que le président français parle de chaise vide. 

http://www.humanite.fr/Un-autre-monde-frappe-a-la-porte-du-G-20 

Un autre monde frappe à la porte du G 20. Sommet. Les pays les plus puissants de la planète se retrouvent aujourd’hui à Londres pour tenter de rafistoler le capitalisme alors que les défis aigus qui surgissent dans la crise appellent un dépassement du vieux système. 


Crise: 

http://www.lesechos.fr/info/equip/4849629-apres-gandrange-sarkozy-promet-de-sauver-le-site-caterpillar-de-grenoble.htm 

 Les membres de l'intersyndicale de Caterpillar à Grenoble ont réussi leur coup de force. En radicalisant leur conflit et en appelant les politiques à la rescousse, ils viennent de transformer un conflit social local en enjeu national. La séquestration durant vingt-quatre heures de 5 cadres, dont le directeur général de Caterpillar France, Nicolas Polutnik, a fait monter la pression. 

ht
tp://www.lefigaro.fr/societes/2009/04/02/04015-20090402ARTFIG00318-beneteau-pourrait-supprimer-800-emplois-.php 

 Dès janvier, 2 000 salariés de Bénéteau et 1 500 de Jeanneau ont été mis en chômage partiel. Cette mesure n'a visiblement pas suffi. «Nous avons récemment partagé avec notre personnel notre inquiétude sur la chute du marché, explique Bruno Cathelinais, président du directoire. 


Rapports de police : 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/04/02/la-police-francaise-mise-en-cause-dans-un-rapport-d-amnesty_1175522_3224.html 

David Diaz-Jogeix, directeur adjoint du département Europe d'Amnesty International, a supervisé le rapport de l'ONG publié jeudi 2 avril et intitulé "France : Des policiers au-dessus des lois". Il explique que les forces de l'ordre se livrent de plus en plus à des 
"représailles" contre certaines victimes ou témoins de mauvais traitements qui leur sont imputés, notamment à travers des plaintes pour "outrage" ou "rébellion". 

http://www.liberation.fr/societe/0101559772-les-policiers-francais-au-dessus-des-lois-selon-amnesty 

 Amnesty International dénonce dans un rapport publié jeudi «l'impunité» dont bénéficient en France, selon elle, des membres des forces de l'ordre accusés de graves violations des droits de l'Homme. 


>Prisons: 
>
>http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/04/01/le-rapport-albrand-veut-humaniser-les-prisons-pour-prevenir-les-suicides_1175225_3224.html#ens_id=1168078 
>Le rapport sur les suicides en prison commandé par la ministre de la justice Rachida Dati au docteur Louis Albrand ne fera pas l'objet d'une remise officielle. Il devait simplement être rendu au directeur du cabinet, jeudi 2 avril. Ce travail avait pourtant été engagé pour témoigner de la volonté de prendre le problème à bras-le-corps, après la recrudescence du nombre des suicides en prison : 115 en 2008 contre 96 en 2007. 
>
>http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/04/01/appel-syndical-au-blocage-des-prisons-en-mai_1175457_3224.html#ens_id=1077759 
>Les trois principaux syndicats du personnel pénitentiaire, la CGT, l'UFAP (Union fédérale autonome pénitentiaire) et FO, ont appellé "l'ensemble des personnels à des actions de blocage" des prisons pour protester contre le "mépris total" du ministère de la justice. Les trois syndicats ont décidé dans un premier temps "de bloquer l'institution judiciaire les 4 et 5 mai", empêchant les extractions et transferts de détenus, a expliqué la secrétaire générale de la CGT, Céline Verzeletti. 
>
>
>Sacré Sarko: 
>
>http://www.rue89.com/2009/04/02/quand-sarkozy-lavocat-ne-meprisait-pas-les-paradis-fiscaux 
> Il y a à peine dix ans, un avocat français accompagnait parfois ses fortunés clients en Suisse, au bord du lac Léman. Nicolas Sarkozy traversait son désert politique, il avait alors repris sa robe d'avocat. Une autre vie, où le président français trouvait bien des avantages au paradis fiscal helvétique. Certains banquiers de Genève n'ont pas oublié. 
>
>http://www.lefigaro.fr/politique/2009/04/02/01002-20090402ARTFIG00011-securite-nicolas-sarkozy-enfonce-le-clou-.php 
>En panne dans les sondages, le président a décidé de revenir à ses fondamentaux : la sécurité. Un thème qui a fait son succès avant et pendant la campagne présidentielle. 
>
>http://www.liberation.fr/politiques/0101559716-villepin-fait-encore-siffler-les-oreilles-de-sarkozy 
> Interrogé par une jeune admiratrice qui voulait savoir s’il «y pensait en se rasant le matin»,Dominique de Villepin n’est pas allé jusqu’à confirmer lui même ses ambitions présidentielles...Reste, bien sûr, la présidentielle, pour laquelle il faut conclure que l’ex-Premier ministre pourrait «se passionner». 
>
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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 12:42
1er mai :
http://www.leparisien.fr/economie/un-1er-mai-unitaire-du-jamais-vu-30 -03-2009-460205.php Pour la première fois, les huit centrales syndicales françaises (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa) défileront côte à côte le 1er mai. Cet appel sans précédent à manifester ensemble à l'occasion de la Fête du Travail a été lancé lundi à l'issue d'une réunion intersyndicale.
Supérieur :
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/ce-que-les-synd.html
Ce que les syndicats vont dire à Valérie Pécresse Ajout à 20h45 : je viens d’avoir un coup de fil de Jean Fabbri, le secrétaire général du Snesup. Devant le refus de la ministre d’apporter des réponses précises aux 8 questions qui lui ont été posées (lire ci dessous), la majorité des syndicats, SLU et SLR ont quitté le ministère. «Valérie Pécresse nous a servi la ritournelle de son discours autosatisfait, elle ne nous laisse que le recours à l'action pour faire avancer nos revendications, nous donnons rendez-vous à tous nos collègues dans la rue le 2 avril !»

Evaluation CM2
:
http://www.liberation.fr/societe/0101559039-evaluations-en-cm2-7-a-15- d-eleves-en-grande-difficulte Evaluations en CM2: 7% à 15% d'élèves en grande difficulté
http://www.20minutes.fr/article/316227/France-Evaluations-en-CM2-des- chiffres-contestes-par-les-enseignants-et-les-parents-d-eleves.php Evaluations en CM2: des chiffres contestés par les enseignants et les parents d'élèves

ENSEIGNEMENT

Le SNUipp et la FCPE dénoncent des choix méthodologiques qui les rendraient peu fiables et inutiles...

Educ :
http://www.libetoulouse.fr/2007/2009/03/tout-directeur.html
Les lycées d'Albi et de Toulouse renvoient chez lui l'envoyé de Sarkozy

RÉFORME DES LYCÉES.

Tout directeur de Sciences-Po Paris qu’il est, il y aura des trous dans la copie que Richard Descoings doit remettre au président Sarkozy au mois d’octobre prochain. Ce lundi matin déjà, les professeurs du lycée Bellevue à Albi ont boycotté sa réunion. Cette après-midi, c’est une trentaine de lycéens et étudiants qui ont empêché la rencontre qu’il devait avoir avec 120 chefs d’établissement de l’Académie au lycée Rive Gauche à Toulouse

http://www.lemonde.fr/aujourd-hui/article/2009/03/30/ne-dites-plus-cantine-mais-restaurant-scolaire_1174310_3238.html

Ne dites plus "cantine" mais "restaurant scolaire"

"L'ensemble des restaurants scolaires du 12e arrondissement va chercher à appliquer cette nouvelle norme NF restauration scolaire", explique Jean-Jacques Hazan, président de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) et directeur de la caisse des écoles du 12earrondissement de Paris, qui gère 8 700 repas par jour. M. Hazan revendique depuis longtemps une loi-cadre reconnaissant la restauration scolaire comme un service public à part entière. "Jusqu'ici, nous avons davantage travaillé sur ce que l'on fait à manger plutôt que sur l'environnement. Or, il faut aussi améliorer les conditions de service", précise-t-il. La couleur des plateaux ou de la vaisselle a son importance,
car manger c'est d'abord avec les yeux.

http://www.leparisien.fr/societe/on-n-aere-pas-assez-les-classes-31 -03-2009-460652.php

On n’aère pas assez les classes

L’observatoire de la qualité de l’air dresse un constat alarmant : l’atmosphère est plus polluée dans les écoles qu’à l’extérieur. Une étude inédite est lancée dans 150 établissements…

http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/deux-eleves-quittent-le- college-sous-la-pression-31-03-2009-460615.php

Deux élèves quittent le collège sous la pression
Simples rivalités d’adolescents ou guerre de territoire plus sérieuse. Deux élèves de Villeneuve-Saint-Georges ont dû quitter récemment le collège Paul-Eluard.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/03/30/les-eleves-agents-de- nettoyage_1174234_3214.html#ens_id=1174339

Reportage

Les élèves, agents de nettoyage Horst Richter, le porte-parole de la mairie d'Hildesheim (Basse-Saxe), l'a clairement signifié : "Aucun tabou n'est assez fort dès lors qu'il s'agit d'économiser." Pourquoi pas, dans ce cas, prier les écoliers de bien vouloir désormais nettoyer eux-mêmes leurs classes si cela peut permettre à la municipalité d'économiser 174 000 euros par an sur son budget ?

Droits et Libertés :

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/politique/20090329.FAP3268/ arrestation_de_marocains_dans_le_bus_du_retour_des_expu.html

Arrestation de Marocains dans le bus du retour: des expulsions "totalement légales et humaines", assure Eric Besson

http://www.20minutes.fr/article/316163/France-Eric-Besson-et-Xavier- Darcos-renoncent-a-inaugurer-la-mediatheque-de-la-Cite-de-l- immigration.php

CITÉ DE L'IMMIGRATION
Le gouvernement a comme un problème pour l'inaugurer Des manifestants hostiles à la politique d'immigration du gouvernement les ont empêchés de prendre la parole. Le musée, ouvert en 2007, n'a donc toujours pas été inauguré par un ministre…

http://www.leparisien.fr/paris-75/hues-besson-et-darcos-renoncent-a- leur-discours-30-03-2009-460185.php

Hués, Besson et Darcos renoncent à leur discours Alors que le discours introductif du président de la Cité Jacques Toubon était couvert par les cris des manifestants, une personne se faisait expulser manu militari par le service d'ordre. C'est à ce moment que Xavier Darcos et Eric Besson ont renoncé à prononcer leurs discours et se sont esquivés dans un espace plus privatif.

http://www.liberation.fr/societe/0101559135-la-police-inaugure-la- cite-de-l-immigration

La police inaugure la Cité de l’immigration Mémoire . Le ministre Eric Besson a été conspué, hier, malgré la présence massive des forces de l’ordre.

http://www.20minutes.fr/article/314997/France-Tests-ADN-signera- signera-pas-Eric-Besson-hesite.php

Tests ADN: signera, signera pas, Eric Besson hésite

http://libestrasbourg.blogs.liberation.fr/actu/2009/03/les-anti-otan- d.html

Strasbourg : Les anti-Otan dénoncent la multiplication des contrôles

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Camp-retranche-a-Strasbourg- pour-accueillir-l-Otan_3635-878304_actu.Htm

Car, en marge du sommet, un contre-sommet va réunir plusieurs dizaines de milliers d'opposants. « Au moins 30 000, venus du monde entier », assure Frédéric Henry, porte parole du collectif anti-Otan. Pour eux, la Ville a prévu un village autogéré, dans un champ, près du Neuhof. Ils ont obtenu l'autorisation de manifester samedi après-midi, près du pont de l'Europe, mais la préfecture craint de les voir débouler ensuite dans le centre-ville, avec un fort risque de casse.

SNCF :
http://www.humanite.fr/La-CGT-reste-en-tete-a-la-SNCF-l-Unsa-devance- Sud-Rail

La CGT reste en tête à la SNCF, l'Unsa devance Sud Rail
La CGT reste le premier syndicat de la SNCF, mais l’Unsa se hisse en seconde position devant Sud Rail, qui recule au troisième rang mais gagne près de trois points à l’issue des élections professionnelles.

http://www.lesechos.fr/info/transport/4848425--nous-sommes-prets-a- devenir-les-free-du-secteur-ferroviaire-.htm

CYRILLE DU PELOUX - DIRECTEUR GÉNÉRAL DE VEOLIA TRANSPORT « Nous sommes prêts à devenir les Free du secteur ferroviaire »

Jeunes :
http://www.lesechos.fr/info/france/4848467-indemnisation-des-stages- une-nouvelle-reforme-est-a-l-etude.html

Indemnisation des stages : une nouvelle réforme est à l'étude Le décret sur la gratification des stages, paru l'an dernier, pourrait être retouché. Le haut-commissaire à la Jeunesse, Martin Hirsch, y travaille. Le Medef est d'accord pour imposer une rémunération pour les stages d'au moins deux mois.

Economie :

http://www.liberation.fr/economie/0101559030-stock-options-fillon- sort-le-baton

Stock-options: Fillon sort son bâton bidon

Le Premier ministre a présenté un décret qui interdit les stock-options et les attributions d'actions gratuites dans les entreprises aidées par l'Etat et encadre les bonus.

Une mesure de façade.

http://www.rue89.com/bridier/2009/03/30/un-decret-antibonus-pour- repondre-a-un-bras-d-honneur

Un décret antibonus pour répondre à un bras d’honneur En attendant, on assiste au creusement d’un nouveau fossé entre l’opinion publique et l’entreprise, totalement contre-productif pour favoriser une sortie de crise. Et l’entreprise, qui doit réinventer sa mission dans la société si elle veut mettre l’accent sur sa responsabilité sociétale, apparaît un peu plus comme un repoussoir. Tous les autres dirigeants en pâtissent. Un beau gâchis qui vient de haut.

http://www.leparisien.fr/economie/les-patrons-ne-veulent-pas-etre-des- boucs-emissaires-30-03-2009-459177.php

Les patrons ne veulent pas être des boucs émissaires

Les chefs d’entreprise refusent d’être assimilés aux patrons du CAC 40 et à leurs bonus. Aujourd’hui, François Fillon présente un décret sur les rémunérations des dirigeants des sociétés aidées par l’Etat.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/03/30/la-societe-generale- prepare-une-retraite-confortable-a-son-ancien- pdg_1174546_3234.html#ens_id=1138923

La Société générale prépare une retraite confortable à son ancien PDG
UNE RETRAITE ANNUELLE D'UN MILLION D'EUROS ?

http://www.liberation.fr/economie/0101559203-societe-generale-

retraite-en-or-pour-daniel-bouton Société Générale: retraite en or pour Daniel Bouton Selon le site de l'Express, le président du conseil d'administration et ex-PDG de la banque devrait toucher près d'un million d'euros par an quand il cessera son activité.

http://www.20minutes.fr/article/316601/Economie-Fraude-fiscale-

Michelin-Adidas-et-Elf-sur-la-sellette.php Fraude fiscale: Michelin, Adidas et Elf sur la sellette?

http://www.leparisien.fr/faits-divers/michelin-elf-et-adidas-pistes- par-le-fisc-31-03-2009-460351.php

Michelin, Elf et Adidas pistés par le fisc
Une enquête pour « blanchiment de fraude fiscale » va être ouverte par le parquet de Paris. Elle vise des comptes au Liechtenstein détenus par des Fondations liées aux trois groupes français.


http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-corbeau-allemand-travaillait- dans-une-banque-du-liechtenstein-31-03-2009-460348.php

Le corbeau allemand travaillait dans une banque du Liechtenstein
Mais pendant que les enquêteurs allemands multiplient les perquisitions à travers le pays, le scandale diffuse dans le monde entier… Le 26 février, Bercy reçoit ainsi des autorités de Berlin une liste de 200 noms de citoyens français, auteurs présumés d’évasion fiscale au Liechtenstein. Peu de temps après, Eric Woerth, ministre du Budget, déclare publiquement que le montant de la fraude fiscale est estimé à 1 milliard d’euros, mais précise qu’il n’y a sur cette liste « aucun nom connu ».

http://www.leparisien.fr/faits-divers/la-fraude-des-entreprises-coute -10-milliards-par-an-a-l-etat-31-03-2009-460347.php

« La fraude des entreprises coûte 10 milliards par an à l’Etat »
L’ancien directeur du Trésor, Daniel Lebègue ,préside la section française de Transparency international , ONG de lutte contre la corruption

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/03/30/ continental-embauche-mais-en-roumanie_1174532_1101386.html

Continental embauche, mais en Roumanie
Alors que le fabriquant de pneus Continental ferme son usine de Clairoix dans l'Oise, France Info a révélé, lundi 30 mars, que le groupe continue d'embaucher dans son usine de Roumanie. Une stratégie qui n'étonne pas les syndicats.

Santé :
http://www.lesechos.fr/info/france/4847833-prise-en-charge-de-la- dependance-le-coup-de-semonce-des-syndicats.htm

Prise en charge de la dépendance : le coup de semonce des syndicats
Le gouvernement présentera au mieux un projet de loi sur le « cinquième risque » à l'automne.
La crise met à mal le financement d'une aide accrue pour les personnes âgées.
Associations et syndicats craignent une réforme a minima.

http://www.leparisien.fr/essonne-91/les-dernieres-heures-de-la- maternite-de-juvisy-30-03-2009-459167.php

Les dernières heures de la maternité de Juvisy
Dès mercredi, plus aucune femme ne pourra accoucher à Juvisy. Les salariés et les patients fustigent cette décision. Le service chirurgie est également en sursis.

Internet :

http://www.ecrans.fr/Hadopi-La-France-ignore-la,6782.html

Hadopi :

La France ignore la nouvelle claque européenne La semaine dernière, le Parlement européen votait massivement pour un texte empêchant toute coupure de l’accès à Internet. La France a choisi, une fois de plus, de l’ignorer.

http://www.20minutes.fr/article/316239/High-Tech-Le-vote-du-Parlement- europeen-perturbe-l-examen-de-la-loi-Hadopi.php

Le vote du Parlement européen perturbe l'examen de la loi Hadopi

TELECHARGEMENT - Après 18 jours d'interruption, les débats ont repris ce lundi... Les débats sur la loi «Création et Internet» ont repris lundi après-midi à l’Assemblée nationale dans la plus grande confusion. Il faut dire que pendant les 18 jours d’interruption, le Parlement européen est venu parasiter le débat français en votant un rapport non contraignant qui pose le fait qu'une connexion Internet «ne devrait pas être refusée comme une sanction par des gouvernements ou des sociétés privées».


http://eco.rue89.com/2009/03/31/piratage-les-deputes-ump-anti-hadopi- en-embuscade

Le projet de loi Hadopi passionne les internautes, mais pas les députés.
Une vingtaine d'entre eux seulement ont participé au débat à l'Assemblée nationale ce lundi.
Surprise pour Christine Albanel, les opposants les plus dangereux ne viennent pas de la gauche, mais de la droite.
Plusieurs députés UMP sont bien décidés à faire capoter son texte

La journée de la jupe :

http://20minutes.bondyblog.fr/news/200903300001/la-journee-de-la-jupe- le-film-que-la-banlieue-ne-verra-pas

« La journée de la jupe » : le film que la banlieue ne verra pas

On est très loin d’« Entre les murs » : impossible de voir Sonia, la prof qui pète les plombs interprétée par Adjani, ailleurs que dans un petit cinoche parisien.
Inès et sa copine black du 93 en ont pris plein les yeux.

Novelli :

http://www.libeorleans.fr/libe/2009/03/politique-laffa.html

POLITIQUE.

L'affaire Novelli, qui oppose le secrétaire d'état au commerce à l'antenne régionale de France 3 Centre (LibéOrléans du 19 mars 2009), vient de vivre un nouveau rebondissement. Dans un article paru vendredi sur le site d'information Médiapart, soit une semaine après la mise au rancart du reportage jugé diffamant (LibéOrléans du 20 mars 2009), notre confrère Fabrice Arfi publie des documents attestant de l'appartenance d'Hervé Novelli au Front national.
Un fait que l'intéressé, par l'intermédiaire de son conseiller politique, a toujours nié.
«Pour France 3, Novelli a passé 15 ans à l'extrême droite, faux, membre du FN, faux, financé sur les caisses noires de l'Uimm, faux, faux, archi faux», s'étranglait-il dans un commentaire publié le 20 mars sur LibéOrléans.







 
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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 09:26

CFDT, CFTC, FO, CGT, CFE-CGC, FSU, SOLIDAIRES, UNSA L¹augmentation du nombre de chômeurs, la baisse significative de la consommation, l¹incertitude grandissante sur l¹activité des entreprises témoignent de la gravité de la crise qui frappe un nombre croissant de salariés sans que nul ne puisse aujourd¹hui en prédire la durée. Les mobilisations viennent d¹obliger le gouvernement à agir sur les stock-options et les rémunérations exceptionnelles des dirigeants d¹entreprise lorsque ces dernières ont reçu des aides publiques directes. Sur la question de la redistribution des richesses produites, le décret annoncé bien qu¹insuffisant est un début de remise en cause du système actuel. Elle laisse cependant de côté l¹essentiel des revendications du 5 janvier 2009 portées par les mobilisations du 29 janvier et du 19 mars 2009. Gouvernement et patronat doivent rapidement mettre en ¦uvre les mesures déjà prises et engager les négociations et les concertations pour répondre à l¹ensemble des revendications. C¹est pourquoi, dans la suite des journées du 29 janvier et du 19 mars et dans ce contexte exceptionnel, les organisations syndicales s¹entendent pour faire du 1er MAI un nouveau temps fort de mobilisation pour peser sur le gouvernement et le patronat. Elles appellent leurs organisations locales à rechercher les modalités appropriées pour réussir cette journée de revendication syndicale en tenant compte des situations locales. Pour préparer le 1er Mai, elles conviennent de faire du mois d¹avril un mois de mobilisations ponctué d¹initiatives visant à soutenir les actions engagées et à organiser les solidarités. En fonction des réponses du gouvernement et du patronat, les organisations syndicales débattront lors de leur prochaine rencontre des nouvelles initiatives (grève interprofessionnelle, manifestations, mobilisations un samedi) Une prochaine réunion est d¹ores et déjà fixée au 27 avril.
Paris, le 30 mars 2009
---------------------------------------------------------------------------------------
Notre ami Pierre Assante nous a envoyé un texte d'analyse et de réflexion qui donne de la matière à une discussion, voire à une
disputatio, comme on disait jadis. Le champ est ouvert.
Il nous  a paru souhaitable d'accueillir cette contribution, formée de chapitres écrits à des dates différentes dans le cadre de l'engagement militant de leur auteur.
Notre travail intellectuel commun a besoin de confrontations et de critiques.
Nous ne sommes pas sortis de la crise et nous pressentons bien que le nombre de chômeurs à la fin de l'année 2009 risque d'être nettement plus élevé que ce que Mme Lagarde a commencé d'annoncer.
L'alternative à définir suppose une vision juste du réel actuel.  

----------------------------------------------------------------------------------------- 

La crise de la répartition, c'est la crise 

de la production et de son mode, 

CRISE DE LA PRODUCTION ! 

ET RIEN D'AUTRE. 

 

L'apparence des choses est trompeuse. 

Et nous sommes trompés par nos sens. 

Pour deux raisons. 

Une raison naturelle : les conséquences, dans le mouvement qui se présente à notre 

observation, sont plus évidentes que les causes. 

Les causes sont « lointaines », ce sont les conséquences qui sont immédiatement 

apparentes à notre vue, à nos sens, à nos sentiments ; 

Une raison sociale : résoudre nos besoins quotidiens passe par l'échange. Cet échange 

est déterminé par la marchandise. Et la marchandise par l'argent. 

La substitution du besoin et du désir par la quantité de valeur inverse les rapports 

sociaux et l'inversion des rapports sociaux entraîne l'inversion de la représentation 

que nous nous faisons de la réalité. 

Pour le militant, c'est à dire celui qui recherche les solutions à la question sociale, 

cela fait des partis une pépinière de petits Proudhon et de petits Lassalle, non de 

synthèse mais « d'erreur composée ». 

Un exemple « mécaniste », une métaphore, pour donner une idée de l'inversion des 

causes et des effets : un moteur est « mort ». Il est usé. 

La cause est l'USURE. NON ! La cause est le mouvement de chaque instant qui a 

entraîné l'usure. L'usure qui est une réalité apparaît comme une cause alors qu'elle est 

un effet, une conséquence du mouvement. C'est dans le mouvement, son observation, 

son étude, que l'on peut dominer la question de l'usure et à quel moment on peut 

encore « réparer » et à quel moment « remplacer ». 

Mais une société ne se répare ni se remplace comme un moteur. Elle est une 

construction continue parce qu'elle est une « construction BIOLOGIQUE » et une 

« construction pensante ». C'est-à-dire que l'humain s'auto-crée et s'auto-transforme. 

La crise n'est pas « financière ». C'est une crise de la PRODUCTION. Nous inversons 

causes et effets en croyant le contraire. Les « lois d'usure du capital » sont contenues 

dans « Le Capital » de Marx qui a pu observer dans des conditions meilleures que 

nous ces lois. Conditions meilleures pour plusieurs raisons : proximité de leur 

formation, « virginité » de l'observation. « L'état de besoin » des théoriciens 

 2 

dominants les rend soumis au capital. Ils sont de plus au même titre que chaque 

humain soumis à cette « inversion des sens ». 

La représentation de la société à partir du mouvement de consommation coupé de la 

production est significative. Cette inversion s'étend à tous les domaines. La 

représentation des institutions prend le pas sur celui de la production. Dans les 

esprits, ce n'est plus la production qui détermine les institutions mais le contraire. 

Tout est imaginé comme si toutes les activités humaines étaient indépendantes de la 

production, comme si elles étaient des fonctions indépendantes de la fonction 

générale de production. Comme si production de symbole était indépendante de 

production dite « matérielle », comme si la production de symboles n'était pas une 

fonction de la fonction générale de production. Et le dogmatisme de la production qui 

a marqué le mouvement ouvrier n'est que le reflet inversé de cette même dichotomie. 

La « métamorphose » du parti, sa « mutation » est du même ordre. Elle tente de 

répondre au dogmatisme par un retour à l'inversion commune, dominante. 

Je ne vais pas ré-écrire ici « l'introduction à la critique de l'économie politique » de 

1857 et encore moins « Le Capital ». Je veux simplement décrire l'état de confusion 

du mouvement du salariat, du mouvement des producteurs stricto sensu et du 

mouvement populaire en général. Tout peut naître de cet état de confusion. Mais cet 

état de confusion n'est pas sans danger évidemment, d'autant plus que les moyens 

d'auto-destruction de l'humanité sont devenus terrifiants tant sur le plan de 

l'organisation sociale que sur ses capacités de destruction physique. 

Evidemment, il y a un rapport dialectique entre toutes les fonctions de la société, 

toutes les activités. Mais la reproduction élargie de l'humanité ne peut se faire que par 

la fonction globale de production , la production dite « matérielle » étant à la fois « au 

centre » et « à la périphérie » , le « témoin » et le « moteur » . La « fonction 

symbolique » est dans la « fonction de production d'objets ». 

La hiérarchie entre « le symbolisme » et le « matériel » est une fonction elle-même. 

Elle découle de la division sociale du travail elle-même sous-tendue par 

l'accumulation privée des richesses, par la propriété privée des moyens de production. 

Le mode de production et d'échange est un mouvement. Il est l'existence même de la 

société humaine. Il ne peut subir ni de métamorphose ni de mutation génétique. Pas 

plus que les éléments qui le composent, partis compris. 

Chaque élément est en rapport dialectique avec les autres, chaque « fonction » avec 

les autres, entre elles, et toutes avec la « fonction » globale. Cette présentation des 

fonctions elles-mêmes est une abstraction nécessaire à la pédagogie mais en tant 

qu'abstraction, une simple vue de l'esprit ne représentant pas une réalité autre que 

cette représentation. Elle est utile et fait partie de la « production symbolique » 

indispensable à la « production matérielle ». 

Il y a quelque chose non d'inhumain (l'inhumain étant dans l'humain) mais d'indécent 

chez les nantis de la production symbolique. 

Résoudre la question de la répartition des richesses, c'est d'abord résoudre la crise de 

la production. J'ai tenté d'expliquer, avec et après d'autres, en quoi consiste cette crise 

dans « Métamorphose du travail 3 ». Il y a dans le « cri » lancé sur la répartition des 

richesses, l'ignorance de la création des richesses, des lois qui de moteur du 

 3 

développement des forces productives ont fait du capitalisme un frein au 

développement des forces productives , tant en quantité qu'en qualité . 

La confusion entretenue soit dans la sous-estimation de la classe ouvrière dans le 

salariat soit dans sa sur-estimation est du même ordre. Il n'y a pas uniformité dans le 

salariat, pas plus que dans toute chose, et toute chose de la vie humaine. Il y a une 

fonction globale et des fonctions sans existence indépendante. Toutes dépendent l'une 

de l'autre, sont l'une dans l'autre. Mais une chose est tangible si on veut bien la 

toucher, c'est le rôle de la marchandise en tant qu'objet fabriqué, en tant que valeur 

d'échange marchande en système capitaliste. 

Contourner cette réalité, c'est s'allier objectivement au capital, renoncer au 

mouvement qui abolit l'état actuel des choses du système capitaliste. C'est 

reconstituer sans cesse le programme de Gotha qui a paralysé le mouvement du 

prolétariat, même si le prolétariat a trouvé des chemins indépendamment de ce 

programme. C'est être des Lassalle et des Proudhon, faire des erreurs composées 

impuissantes et non des synthèses opérationnelles. 

Libérer le travail. Rendre une cohérence à l'activité de la personne en la libérant non 

des nécessités mais des contraintes sociales de classe par une cohérence globale de 

l'activité humaine, dans sa multiplicité et sa diversité -diversité multiple-. Abolir le 

salariat et la domination sexiste, les divisions sociales du travail. Abolir la mesure 

quantitative de l'échange au profit du besoin. Repérer les « finalités en mouvement ». 

Humaniser la nature, naturaliser l'humain. Libérer le mouvement de prise de 

conscience de la nature sur elle-même qu'est l'humanité. 

Les droits de l'homme, ce n'est pas seulement le type de rapports qu’on a avec les 

autres ou que l’on aimerait que les autres aient avec soi. Les droits de l'homme c'est 

la capacité d'agir librement ensemble, de contribuer librement à l'activité humaine. 

Avoir ce droit c'est avoir tous les autres, droit un et indivisible. Idéal démocratique 

d'une révolution bourgeoise qui s'est brisé sur la propriété en niant l'usage. L'usage 

élargi à la richesse pour tous. Le mouvement ouvrier a élargi relativement cette 

possibilité en rétablissant partiellement des droits indépendamment des inégalités 

naturelles comme la maladie, avec la sécurité sociale, par exemple. 

Dans d'autres domaines aussi. Mais aucune de ces avancées n'est allée jusqu'à la 

démocratie du travail, celle qui rejette la domination du « que produire et comment 

produire », domination liée à la propriété privée et au salariat. 

La démocratie est liée non seulement aux institutions, mais au travail et à la 

production, et le mode de production détermine le type d'institution. Si le domaine 

d'activité est privé, aux mains d'intérêts privés, la démocratie ne peut être que 

tronquée, limitée, sujette à reculs à tout instant. Dans chaque recul il y a aggravation 

de la crise de la production. 

La démocratie est née de la Cité, la mondialisation méditerranéenne, l'artisanat. 

L'artisanat est une forme supérieure d'alliance du cerveau et de la main. Le mode de 

production athénien antique a porté une classe marchande dominante avec des alliés 

historiques. La révolution française de même. Dans les deux, les travailleurs des 

techniques artisanales jouent un rôle-clef. Dans les deux le lien entre le travail, la 

démocratie, les techniques de production est évident. Dans la révolution française, la 

 4 

fédération nationale des cités va donner à la prise de pouvoir révolutionnaire un 

marché national. 

Le rôle des techniques informationnelles, qui n'élimine pas les autres mais les 

domine, la dissolution relative des marchés nationaux au profit d'une féodalité 

industrialo-financière mondialisée, la transformation du salariat qui en découle, 

doivent donner des formes nouvelles aux droits de l'homme, les rapprochant de droits 

véritablement universels, celui de la démocratie de la production, le communisme qui 

ne sera toutefois qu'une finitude en mouvement illimité. 

Une réflexion pour une nouvelle organisation du travail, une cohérence entre la 

personne et l'activité globale de production, et l'activité globale de production doit 

passer par une réflexion sur l'artisanat. Il ne s'agit pas de nier l'industrialisation et sa 

forme informatisée mais de lui donner une qualité nouvelle dans ce rapport entre 

l'homme et la nature, l'artisanat étant un « modèle » instructif. 

Le 10 décembre 2008. 

http://www.bdr13.pcf.fr/CRISE-DE-LA-PRODUCTION-ET-RIEN-D.html 

 

Citation : « .....Pour illustrer ce mouvement dialectique : acte créateur---œuvre créée, 

nous avons pris précédemment un fragment de la longue histoire d’une des plus 

belles œuvres humaines : la cité. Nous avons constaté la différence fondamentale 

(datant de la fondation et du fondement) entre polis [cité grecque] et urbs [cité latine]. 

Dans cette période, le dire et le faire, ne se séparaient pas encore. Nommer et 

désigner le naissant pour qu’il crût [grandisse] était un acte. La solennisation 

religieuse et les rites de fondation n’étaient pas des mises en scène, mais des manières 

d’accepter les risques de la situation crée, de s’engager à maintenir l’œuvre nouvelle, 

à éterniser et à s’éterniser en elle. Le sacré avant de s’institutionnaliser, bien avant de 

devenir attitude et comédie, et de justifier l’appropriation privative par les maîtres de 

l’œuvre  commune au peuple entier, accompagnait la fondation. Le fondateur, le 

fondement, le fondé, se discernaient mal. Remontons encore vers les sources ; 

essayons de mieux saisir à la fois l’unité originelle et les scissions qui s’opérèrent au 

sein de cette unité. Scissions à la fois génératrices d’histoire, produites par une 

histoire, épisodes de la production de l’homme par lui-même à partir de la nature, à la 

fois aliénantes et fécondes..... » 

Henri Lefebvre (extrait de métaphilosophie) 

 

 

 5 

METTRE L’HUMAIN EN MOUVEMENT,  

SE METTRE EN MOUVEMENT. 

 

Produire et échanger ce dont les humains ont besoin pour vivre, sont deux fonctions 

d’un même mouvement indivisible. 

 

La crise que nous connaissons est une crise de production : la suraccumulation des 

capitaux par rapport aux besoins d’échange constitue un blocage à l’équilibre en 

mouvement de ces échanges et la suraccumulation est la conséquence des lois de 

l’échange en système capitaliste. 

La suraccumulation est la cause des cycles courts et long des crises économiques. 

Celle de 1929 est une des illustrations les plus connues de cette réalité. 

Celle que nous connaissons aujourd’hui est d’un autre ordre : elle se télescope, cause 

et conséquence, avec la mise en œuvre mondiale des techniques informatiques qui 

multiplient immensément dans le temps et l’espace les capacités de production et par 

la même les phénomènes de suraccumulation. 

 

C’est dire que les mesurettes, même si elles se chiffrent par d’énormes milliers de  

milliards aux banques face aux aumônes apparentes mais en fait aux régressions 

réelles des revenus du travail des salariés, c’est dire que ces mesurettes ne résoudront 

pas la crise de suraccumulation. 

Rétablir la circulation des échanges nécessaires à la vie humaine n’a qu’un remède : 

une circulation autre que celle des lois du profit, les lois du capital. Notre esprit, notre 

vie quotidienne, notre formation sont  si habitués (habitus) au type de circulation dans 

lequel nous sommes nés et dans lequel nous vivons, que nous devons en quelque 

sorte violer notre conscience pour imaginer un autre type d’échange. C’est la raison 

pour laquelle nos manifestations, nécessaires, qui grandissent, consistent encore 

aujourd’hui plus en un NON heureusement de plus en plus clamé, et violent aussi, 

qu’en une construction d’alternative encore en gésine, y compris celle des 

« transitions ». 

 

Produire et échanger ce dont les humains ont besoin pour vivre n’est pas seulement 

constitué  des objets palpables. L’humain est un animal doué de pensée qui a 

développé, dans et par sa production palpable, des représentations, des sciences, des 

constructions symboliques, des sentiments qui y sont attachés, ce qui ne contredit pas 

le rôle de l’économie en dernière instance. 

L’attachement à la culture, aux cultures qui sont les nôtres, celle de chaque humain et 

entité humaine restreinte ou générale, n’est donc pas un supplément d’âme, comme 

certains l’imaginent à tort, mais une réalité dans la multitude et la diversité des 

réalités, de la réalité indivisible, sans quoi  le pain quotidien, malgré le besoin 

physiologique dont nous en avons, serait insuffisant à notre survie. D’ailleurs le pain 

lui-même comme toutes nos productions palpables contient une réalité, une 

construction et une valeur symboliques indivisibles de sa réalité palpable. 

 

 6 

Comment donc faire en sorte que la culture, les cultures, politiques entre autres, ne 

soit pas considérée comme coupée de la bataille revendicative, politique et 

économique, car  si elle en est coupée, elle ne peut qu'être inopérationnelle et 

instrumentalisée par des politiciens opportunistes (il ne faut pas mettre tout le monde 

dans le même panier, ce qui demande du discernement) et-ou momifiée par les 

mainteneurs. 

Ni opportunisme, ni maintenance, mais recherche et pratique dans un aller-retour 

simultané, unifié, autant que faire se peut, c’est le souci de tout militant. 

 

L’être humain est un processus dans et par le processus social et dans et par le 

processus naturel général. La biologie humaine comporte deux caractéristiques liées 

qui se retrouvent dans tous les processus de vie, attachées à la survie de l’espèce et 

qui lui permettent le mouvement en fonction des besoins. On dit sous forme de 

proverbe : « Tu peux couper les oreilles de l’âne en pointe, tu n’en fera pas un 

cheval ». Ce proverbe veut caractériser la bêtise de l’âne par rapport au cheval. Mais 

elle ne caractérise que les capacités du cheval à la course. La fuite est sa défense. 

L’âne qui refuse d’avancer, qui arrête son mouvement apparent fait face à un danger 

réel ou apparent. Cette mesure de prudence caractérise l’homme aussi. C’est la raison 

des difficultés pour mettre en mouvement « les masses » qui sont prudentes, 

angoissées et égoïstes, actives et solidaires, et ne sont pas des ânes, malgré nos 

héritages d’espèce communs avec lui. Heureusement prudence, sinon, car, nous 

assisterions aussi et surtout à des seuls mouvements incohérents, ce qui ne fait pas un 

mouvement ni une direction du mouvement. 

 

Angoisse qui pousse à rechercher à agir devant le danger, le besoin, égoïsme qui 

pousse au repliement défensif comme l’arapède à l’évolution si lente sur son rocher, 

confrontés à la raison non en tant que valeur abstraite, mais en tant que processus 

comme tout objet, raison qui est une production proprement humaine, deviennent 

lutte et solidarité. On peut d’ailleurs retrouver par la recherche scientifique les 

productions chimiques et électriques du corps vivant en général et du corps-soi pour 

l’humain, qui sont liés à l’égoïsme et à l’angoisse, ce qui ne veut pas dire que ce ne 

sont pas des sentiments humains.  

 

Séparer l’activité physico-chimique du corps humain des sentiments et du jugement 

de valeur qui nous animent est une culture proprement religieuse, même lorsqu’on se 

prétend matérialiste, et le croyant peut être plus conséquent sur son approche de la 

réalité humaine, ses valeurs et ses sentiments que le matérialisme imbécile. Le 

processus, le mouvement des sentiments et des valeurs qui nous animent sont par et 

dans la réalité indivisible du corps-soi, c'est-à-dire du corps dans la réalité indivisible 

sociale et naturelle. Le christianisme, dans sa phase constitutive, dans sa protestation 

à la société marchande et patriarcale qui s’installe et à la loi humaine qui en découle, 

lie et ne nie pas la nourriture tangible à sa représentation symbolique en tant que 

corps-soi, dépassant ainsi des interdits qui ne seront pas abolis mais contestés, dans 

les périodes de mouvement populaire y compris religieux, de lutte, mais seulement 

dans ces moments, petits ou grands. 

 7 

 

La dé-adhérence relative de l’imagination à la réalité, l’aller-retour simultané permis 

par  les aptitudes et capacités humaines, aller-retour de la construction conceptuelle à 

l’observation « pure », processus indispensable de la pensée, est tributaire comme 

toute chose humaine, du processus de la volonté et de la nécessité qui sont l’une dans 

l’autre, indivisibles. La merveilleuse libération relative et abstraite de l’ici et 

maintenant peut connaître des avatars tels que l’anorexie ou le nazisme en tant que 

libération abstraite du corps (en niant le corps-soi, social) et-ou de la société réelle.  

Dans le nazisme, et toute forme extrême de volonté d’un groupe de s’abstraire de la 

volonté du peuple, de s’abstraire de la réalité du peuple, il y a la volonté de 

domination de la classe dominante de nier les besoins collectifs au profit de ses 

intérêts immédiats apparents.  

 

Bien sûr je ne fais pas une assimilation de la volonté d’abstraction de son propre 

corps dans certains phénomènes religieux ou dans l’anorexie ou son contraire, la 

boulimie, avec le nazisme, mais il y a cependant cette volonté de contraindre non par 

une violence directe envers les autres, mais une violence avec son propre corps. 

 

Il existe aussi des conjonctions organiques de cette violence issue de l’abstraction 

« pure » avec la violence collective, des dé-adhérences collectives, des inconscients 

collectifs  relativement et abstraitement déconnectés de la totalité de leur histoire 

pour ne se « référer qu’à la part égoïste », ce en quoi l’on voit que la « préservation 

pure » conduit finalement à l’insécurité la plus totale. Il faut positivement non pas 

vouloir nier l’égoïsme, mais lui « faire sa part », c'est-à-dire ne pas le déconnecter 

abstraitement de l’angoisse et de la volonté de mouvement de l’angoisse. Mais même 

dans ce cas la volonté de mouvement n’est pas protégée de la dé-adhérence abstraite 

« pure », car le processus rencontre sans cesse des bifurcations et l’aléatoire auxquels 

il faut répondre par l’aller-retour conceptuel permanent. 

 

Sur les concepts de corps-soi et de dé-adhérence conceptuelle, il est indispensable de 

se référer aux travaux d’Yves Schwartz. 

 

Sans faire de cette réflexion sur la culture, les représentations, les sciences, un but en 

soi, nous pourrions la lier aux différentes activités qui sont les nôtres et à celle de tous 

ceux avec qui nous travaillons en accord et-ou en désaccord. 

 

En tout cas nous en avons fait une introduction personnelle au débat sur la mise en 

mouvement des individus. 

 

20/02/2009  

 

 

 8 

LE PROCESSUS DE NORMALISATION - 

DENORMALISATION – RENORMALISATION 

 

Le processus de normalisation - dénormalisation – renormalisation de l’activité de la 

personne humaine. 

Comment le « processus psychique et pratique » se « déroule-t-il » ? 

 

Les trois « phases » qui ne sont pas des objets séparés mais que l’on sépare dans le 

processus (d’observation du processus) de construction-conceptualisation 

scientifique. Mais ces trois « phases » concernent tous les processus psychiques de 

normalisation-déormalisation-renormalisation, « savants » et-ou pas : 

 

-Mise en évidence de l’objet qui constitue un blocage à un processus psychique par la 

mise en évidence d’un blocage dans le processus de production individuelle 

indissoluble de la production sociale. 

-Négation de l’objet. 

-Négation de la négation de l’objet. 

 

Ce processus sur un objet est une vision d’un processus qui n’existe pas, mais une 

vision nécessaire à la construction d’une vision du processus généralisé (réel lui, 

c'est-à-dire pas seulement abstrait, psychique,  mais touchant à la praxis généralisée 

et à la production d’objets palpables et leur contenu symbolique), qui, lui, comporte 

une infinité d’objets intriqués. 

Dans cette « infinité d’objets » entre (verbe entrer au sens premier) le conscient et 

l’inconscient, ce qu’on « sait savoir », ce « qu’on ne sait pas savoir », la mémoire 

« volontaire », la mémoire « involontaire », le savoir et la conceptualisation usuels- 

quotidiens et la conceptualisation scientifique et leur inter-activité. 

 

Lorsque le processus amène un groupe d’individu à construire la négation de la 

négation d’un objet, il « court en avant » du processus social. 

Les conséquences en sont graves car la réactivité ordinaire à l’activité de ce groupe 

est une réactivité non à la construction de la négation de la négation, mais 

majoritairement à une guerre contre ce qui apparaît comme une défense de l’objet 

« bloquant » à dépasser. 

 

Les « trois étapes » doivent être franchies simultanément par une masse sociale dans 

un, des évènements continuité-« explosion »-révélation remettant en cause l’objet 

premier d’un blocage social constitué lui-même d’objets multiples qu’il faut 

rassembler, ce que Henri Lefebvre appelait « rassembler les résidus », car le mode de 

production à dépasser contient dans les résidus l’histoire concrète de la production, 

ses « fondamentaux » et ses possibles nouveaux. 

 

« L’artisanat » de Jacques Duraffourg, ce lien du cerveau au geste qu’il défendait 

est de cet ordre. Il n’est pas un retour à un mode de production du passé, ni une 

 9 

défense du mode de production actuel industrialo-capitaliste même sous sa forme 

actuelle nouvelle informatisée-mondialisée, mais un dépassement, une négation de la 

négation difficile à saisir si l’objet « aliénation de l’activité par le mode de production 

industrialo-capitaliste » n’a pas subi dans le « psychisme individualo-collectif » une 

évidenciation, une négation, une négation de la négation, c'est-à-dire des prémisses 

dans la vie d’une construction nouvelle, des prémisses de renormalisation pratique

 

Je m’arrête et me contente de ce résumé car le temps des échanges n’est pas 

extensible. 

 

Juste une remarque : l’école althussérienne est caractéristique d’un « moment social » 

important d’une difficulté de dépassement collectif, de blocage sur la négation. 

L’autre remarque c’est la validité de la dialectique hégélienne particulièrement dans 

la pratique marxiste parce que c’est une pratique « globale », généralisée, une praxis 

dans la praxis dépassant le structuralisme. 

La troisième c’est la référence à une maîtrise si fine de la dialectique qu’est celle 

d’Ernst Bloch et tout ce qui va dans ce sens ; il faudrait y inclure « dans le détail des 

investigations », W. Benjamin. 

 

La dernière c’est l’importance des travaux de recherche d’Yves Schwartz, et des 

groupes de recherche ergologique qui s’en réclament ou s’y retrouvent par des 

chemins divers, c'est-à-dire l’expérience et la connaissance du travail qui font entrer 

la science dans la pratique et le quotidien, ce qui est la négation de la négation 

indispensable de la pensée spéculative limitée et « bloquée » par elle-même. 

Et la difficulté c’est la réception par « l’opinion » qui confond négation de la négation 

avec la défense de l’objet à nier. 

 

Cette question se pose aussi pour le syndicalisme dans la « phase » actuelle qui met 

en évidence le besoin d’une autre organisation du travail où les salariés ont du mal à 

aller au-delà de la négation actuelle de l’organisation du travail, ce qui a pour 

conséquence de ne pas voir les prémisses d’une autre organisation et de vouloir 

transformer l’organisation du travail par des bricolages inopérants, des 

transformations superficielles sans développement possible, et illusoire, de la 

présente. 

 

Et la crise politique repose sur cet « insavoir », bien que l’inconscient collectif 

commence à lui « tirer l’oreille ». 

 

La crise économique que j’appelle pour ma part « la crise de la production nécessaire 

à la vie humaine » n’appelle pas que des solutions viables, mais aussi une énorme 

confusion que l’état des techniques de communication  (et autres, toutes, bien sûr et 

surtout de production stricto sensu) -au mains de dominants de plus en plus restreints- 

entretient. 

 

24/02/2009 

 10 

POUR UNE AUTRE DEFENSE DU MODE DE 

PRODUCTION : SON DEPASSEMENT 

 

 

La défense du mode de production érigée en principe par les dominants qui en 

profitent à court terme mais dans lequel il sont eux-mêmes aliénés constitue une 

barrière qui s’élève sans cesse au point que le déblocage de l’échange qu’il induit ne 

peut ou ne pourra plus que passer à terme par l’échange direct (la distribution au sens 

premier), débarrassé de la mesure qualitative (temps de travail, bourse des valeurs, 

etc.) de l’échange au profit de la mesure du besoin, grossier d’abord, puis de son 

évolution, sa complexification jusqu’à une nouvelle contradiction qui n’est plus de la 

même qualité que celle du mode de production en tant que production des objets 

palpables nécessaires à la vie humaine, mais une contradiction en mouvement 

concernant leur contenu(s) symbolique(s) en contradiction avec les besoins 

symboliques, dans lesquels entre la science et l’inconscience, attributs qui ne peuvent 

qu’être humains tous les deux, ou de l’ordre de la vie pensante. 

 

Le barrage actuel est d’autant plus élevé qu’il n’est pas constitué par les seuls 

dominants et leurs contradictions dans la production et les échanges, mais par la 

contradiction de l’ensemble de la société qui érige tous les être humains en barrage 

contre eux-mêmes. Le barrage s’est accumulé dans les millénaires de société 

marchande et sa forme la plus avancée actuelle. 

 

Nous ne sommes pas dans une crise de la répartition, mais une crise de la production 

au sens de « l’introduction à la contribution à la critique de l’économie politique », 

c'est-à-dire la vision globale de production, circulation, crise de l’échange, 

mouvement indivisible. Marx utilise la métaphore des fonctions biologiques dans un 

ensemble vivant. Et il en décortique les éléments indivisibles dans le capitalisme : 

plus value, profit, suraccumulation du capital, baisse tendancielle du profit, crise 

générale de la société. 

 

Dans notre effort pour répondre à la crise générale, nous ne pouvons nous limiter à 

l’économie, même si notre philosophie nous oppose à une vision « sociétale » et nous 

font mettre en avant la dépendance en dernière instance à l’économie. Mais cette 

dernière instance et la solution à la crise comportent l’au-delà de la crise, une entrée 

dans le temps qui ne peut se limiter à la fraction qui nous est impartie. Pour faire le 

portrait de la réalité à transformer, et la transformer, il nous faut Faire l’inventaire des 

outils, avant tout. 

 

Les outils conceptuels du mouvement. Introduire dans la pensée le concept d’un 

élément indivisible : ceci n’est pas une table, mais un mouvement dans le mouvement 

qui a la forme d’une table et qu’un, des concepts humains ont permis de produire 

pour répondre à un besoin qui ne se limite ni à la table, ni à la nourriture qu’elle 

 11 

permet de prendre etc., mais est l’ensemble du mouvement de l’humanité, conscience 

en mouvement de la nature sur elle-même. 

Outils du mouvement comme concepts de temps et espace, infiniment petit, 

infiniment grand, infiniment bref, infiniment long, rapidité, lenteur, éléments 

séparables abstraitement, unité et indivisibilité, besoins, sentiments, idées et 

autonomie relative des idées, processus, négation, négation de la négation, 

dépassement, bifurcations, aléatoire, volonté, nécessité, leur unité.... 

 

Toute action humaine, toute volonté humaine, c'est-à-dire toute vie pensante, donc 

qui ne peut être dans l’immobilité,  relève de la foi, ce qui est le contraire du dogme, 

c'est-à-dire le contraire d’une rigidification religieuse. La foi, en-fin, n'est-elle pas un 

dépassement de la spiritualité ? 

Quelque chose où la spiritualité, que l'on passe comme une porte, s'efface devant un 

contact naturel et absolu, une fusion ou une tendance à la fusion avec l'univers ? 

Pas un univers fini, rigide, froid et immobile, ou même "chaud et mort", mais une 

entéléchie en mouvement ? 

Et ce contact, cette fusion, n'est-ce pas ce à quoi l'humanité tend et dont elle est 

l'instrument ?  

L’abolition de la dichotomie corps/pensée est liée à l’abolition de la production et 

l’échange marchands et leur traduction religieuse.  

 

L’alliance indissoluble de la main et du cerveau, du geste et de la pensée, mutilée par 

un mode de production où la richesse générale passe par la richesse privée retrouvera, 

dans les moyens techniques de l’informatique mondialisée, de la production à partir 

de la pensée « artificielle » maîtrisée, « ré-humanisée », le geste de l’artisan 

débarrassé de la cité de classe. Et le besoin de mouvement de l’humain : l’activité 

productive pensante. Non l’abolition des contradictions, c'est-à-dire en matière 

d’humanité, les conflits, mais leur dépassement qualitatif. 

 

L’humanité est le processus de la conscience de la Terre, et une part indivisible de la 

conscience de l’univers. 

 

27/02/2009 

 

Pierre Assante 

p.assante@wanadoo.fr 

Marseille 

 

 

Articles sur Alternativeforge 

http://alternativeforge.net/spip.php?auteur362 

 

L'essai sur "La métamorphose du travail 4" sur un site italien 

http://www.emigrazione-notizie.org:80/downloads.asp?id=198 

http://www.emigrazione-notizie.org/download.asp?dl=198 

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 10:54

 On s'étonnera peut-être de trouver sur ce blog la copie (telle quelle)
d'une lettre du Pape aux évêques.
Le vocabulaire et les arguments ne sont pas de ceux qu'on utilise tous les jours en 2009.
Mais ce qu'on n'ose pas appeler langue de bois dans ce cas précis, nous rappelle que la maîtrise des codes est un fondement de la culture, de la vie sociale et de la construction des rapports de force dans tous les domaines...
Il n'est pas inintéressant de savoir que la levée d'excommunication de prélats lefebvristes a suscité au sein de l'Eglise une controverse et une indignation.
La décision, cette fois d'excommunication d'une mère et d'une équipe médicale pour l'avortement d'une enfant violée, prise par un évêque brésilien a fait naître une nouvelle vague d'incompréhension.
La déclaration de l'évêque en question, indiquant que la loi de Dieu était supérieure à celle des hommes, pose le problème plus général de l'équilibre  de nos sociétés politiques et de l'histoire de l'humanité depuis des siècles...
Il est douteux que sur ce  dernier point une lettre explicite soit publiée... 
Le tout devrait donner à réfléchir...JPB




LETTRE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI 

AUX ÉVÊQUES DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE 

au sujet de la levée de l’excommunication 

des quatre Évêques consacrés par Mgr Lefebvre


 

Chers Confrères dans le ministère épiscopal ! 

La levée de l’excommunication des quatre Évêques, consacrés en 1988 par Mgr Lefebvre sans 

mandat du Saint-Siège, a suscité, pour de multiples raisons, au sein et en dehors de l’Église 

catholique une discussion d’une véhémence telle qu’on n’en avait plus connue depuis très 

longtemps. Cet événement, survenu à l’improviste et difficile à situer positivement dans les 

questions et dans les tâches de l’Église d’aujourd’hui, a laissé perplexes de nombreux Évêques. 

Même si beaucoup d’Évêques et de fidèles étaient disposés, à priori, à considérer positivement la 

disposition du Pape à la réconciliation, néanmoins la question de l’opportunité d’un tel geste face 

aux vraies urgences d’une vie de foi à notre époque s’y opposait. Inversement, certains groupes 

accusaient ouvertement le Pape de vouloir revenir en arrière, au temps d’avant le Concile : d’où le 

déchaînement d’un flot de protestations, dont l’amertume révélait des blessures remontant au-delà 

de l’instant présent. C’est pourquoi je suis amené, chers Confrères, à vous fournir quelques 

éclaircissements, qui doivent aider à comprendre les intentions qui m’ont guidé moi-même ainsi que 

les organes compétents du Saint-Siège à faire ce pas. J’espère contribuer ainsi à la paix dans 

l’Église. 

Le fait que le cas Williamson se soit superposé à la levée de l’excommunication a été pour moi un 

incident fâcheux imprévisible. Le geste discret de miséricorde envers quatre Évêques, ordonnés 

validement mais non légitimement, est apparu tout à coup comme totalement différent : comme le 

démenti de la réconciliation entre chrétiens et juifs, et donc comme la révocation de ce que le 

Concile avait clarifié en cette matière pour le cheminement de l’Église. Une invitation à la 

réconciliation avec un groupe ecclésial impliqué dans un processus de séparation se transforma 

ainsi en son contraire : un apparent retour en arrière par rapport à tous les pas de réconciliation entre 

chrétiens et juifs faits à partir du Concile – pas dont le partage et la promotion avaient été dès le 

début un objectif de mon travail théologique personnel. Que cette superposition de deux processus 

opposés soit advenue et qu’elle ait troublé un moment la paix entre chrétiens et juifs ainsi que la 

paix à l’intérieur de l’Église, est une chose que je ne peux que déplorer profondément. Il m’a été dit 

que suivre avec attention les informations auxquelles on peut accéder par internet aurait permis 

d’avoir rapidement connaissance du problème. J’en tire la leçon qu’à l’avenir au Saint-Siège nous 

2

devrons prêter davantage attention à cette source d’informations. J’ai été peiné du fait que même 

des catholiques, qui au fond auraient pu mieux savoir ce qu’il en était, aient pensé devoir 

m’offenser avec une hostilité prête à se manifester. C’est justement pour cela que je remercie 

d’autant plus les amis juifs qui ont aidé à dissiper rapidement le malentendu et à rétablir 

l’atmosphère d’amitié et de confiance, qui – comme du temps du Pape Jean-Paul II – comme aussi 

durant toute la période de mon pontificat a existé et, grâce à Dieu, continue à exister. 

Une autre erreur, qui m’attriste sincèrement, réside dans le fait que la portée et les limites de la 

mesure du 21 janvier 2009 n’ont pas été commentées de façon suffisamment claire au moment de sa 

publication. L’excommunication touche des personnes, non des institutions. Une ordination 

épiscopale sans le mandat pontifical signifie le danger d’un schisme, parce qu’elle remet en 

question l’unité du collège épiscopal avec le Pape. C’est pourquoi l’Église doit réagir par la 

punition la plus dure, l’excommunication, dans le but d’appeler les personnes punies de cette façon 

au repentir et au retour à l’unité. Vingt ans après les ordinations, cet objectif n’a malheureusement 

pas encore été atteint. La levée de l’excommunication vise le même but auquel sert la punition : 

inviter encore une fois les quatre Évêques au retour. Ce geste était possible une fois que les 

intéressés avaient exprimé leur reconnaissance de principe du Pape et de son autorité de Pasteur, 

bien qu’avec des réserves en matière d’obéissance à son autorité doctrinale et à celle du Concile. Je 

reviens par là à la distinction entre personne et institution. La levée de l’excommunication était une 

mesure dans le domaine de la discipline ecclésiastique : les personnes étaient libérées du poids de 

conscience que constitue la punition ecclésiastique la plus grave. Il faut distinguer ce niveau 

disciplinaire du domaine doctrinal. Le fait que la Fraternité Saint-Pie X n’ait pas de position 

canonique dans l’Église, ne se base pas en fin de comptes sur des raisons disciplinaires mais 

doctrinales. Tant que la Fraternité n’a pas une position canonique dans l’Église, ses ministres non 

plus n’exercent pas de ministères légitimes dans l’Église. Il faut ensuite distinguer entre le niveau 

disciplinaire, qui concerne les personnes en tant que telles, et le niveau doctrinal où sont en question 

le ministère et l’institution. Pour le préciser encore une fois : tant que les questions concernant la 

doctrine ne sont pas éclaircies, la Fraternité n’a aucun statut canonique dans l’Église, et ses 

ministres – même s’ils ont été libérés de la punition ecclésiastique – n’exercent de façon légitime 

aucun ministère dans l’Église. 

À la lumière de cette situation, j’ai l’intention de rattacher à l’avenir la Commission pontificale 

“ Ecclesia Dei ” – institution compétente, depuis 1988, pour les communautés et les personnes qui, 

provenant de la Fraternité Saint-Pie X ou de regroupements semblables, veulent revenir à la pleine 

3

communion avec le Pape – à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il devient clair ainsi que 

les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent 

surtout l’acceptation du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes. Les 

organismes collégiaux avec lesquels la Congrégation étudie les questions qui se présentent 

(spécialement la réunion habituelle des Cardinaux le mercredi et l’Assemblée plénière annuelle ou 

biennale) garantissent l’engagement des Préfets des diverses Congrégations romaines et des 

représentants de l’Épiscopat mondial dans les décisions à prendre. On ne peut geler l’autorité 

magistérielle de l’Église à l’année 1962 – ceci doit être bien clair pour la Fraternité. Cependant, à 

certains de ceux qui se proclament comme de grands défenseurs du Concile, il doit aussi être 

rappelé que Vatican II renferme l’entière histoire doctrinale de l’Église. Celui qui veut obéir au 

Concile, doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont 

l’arbre vit. 

J’espère, chers Confrères, qu’ainsi a été éclaircie la signification positive ainsi que les limites de la 

mesure du 21 janvier 2009. Cependant demeure à présent la question : cette mesure était-elle 

nécessaire ? Constituait-elle vraiment une priorité ? N’y a-t-il pas des choses beaucoup plus 

importantes ? Il y a certainement des choses plus importantes et plus urgentes. Je pense avoir 

souligné les priorités de mon Pontificat dans les discours que j’ai prononcés à son début. Ce que j’ai 

dit alors demeure de façon inaltérée ma ligne directive. La première priorité pour le Successeur de 

Pierre a été fixée sans équivoque par le Seigneur au Cénacle : « Toi... affermis tes frères » (Lc 22, 

32). Pierre lui-même a formulé de façon nouvelle cette priorité dans sa première Lettre : « Vous 

devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte 

de l’espérance qui est en vous » (I P 3, 15). À notre époque où dans de vastes régions de la terre la 

foi risque de s’éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s’alimenter, la priorité qui 

prédomine est de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. Non 

pas à un dieu quelconque, mais à ce Dieu qui a parlé sur le Sinaï ; à ce Dieu dont nous 

reconnaissons le visage dans l’amour poussé jusqu’au bout (cf. Jn 13, 1) – en Jésus Christ crucifié 

et ressuscité. En ce moment de notre histoire, le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon 

des hommes et que tandis que s’éteint la lumière provenant de Dieu, l’humanité manque 

d’orientation, et les effets destructeurs s’en manifestent toujours plus en son sein. 

Conduire les hommes vers Dieu, vers le Dieu qui parle dans la Bible : c’est la priorité suprême et 

fondamentale de l’Église et du Successeur de Pierre aujourd’hui. D’où découle, comme 

conséquence logique, que nous devons avoir à cœur l’unité des croyants. En effet, leur discorde, 

4

leur opposition interne met en doute la crédibilité de ce qu’ils disent de Dieu. C’est pourquoi 

l’effort en vue du témoignage commun de foi des chrétiens – par l’œcuménisme – est inclus dans la 

priorité suprême. À cela s’ajoute la nécessité que tous ceux qui croient en Dieu recherchent 

ensemble la paix, tentent de se rapprocher les uns des autres, pour aller ensemble, même si leurs 

images de Dieu sont diverses, vers la source de la Lumière – c’est là le dialogue interreligieux. Qui 

annonce Dieu comme Amour “jusqu’au bout” doit donner le témoignage de l’amour : se consacrer 

avec amour à ceux qui souffrent, repousser la haine et l’inimitié – c’est la dimension sociale de la 

foi chrétienne, dont j’ai parlé dans l’encyclique Deus caritas est

Si donc l’engagement ardu pour la foi, pour l’espérance et pour l’amour dans le monde constitue en 

ce moment (et, dans des formes diverses, toujours) la vraie priorité pour l’Église, alors les 

réconciliations petites et grandes en font aussi partie. Que l’humble geste d’une main tendue soit à 

l’origine d’un grand tapage, devenant ainsi le contraire d’une réconciliation, est un fait dont nous 

devons prendre acte. Mais maintenant je demande : Était-il et est-il vraiment erroné d’aller dans ce 

cas aussi à la rencontre du frère qui “a quelque chose contre toi” (cf. Mt 5, 23 s.) et de chercher la 

réconciliation ? La société civile aussi ne doit-elle pas tenter de prévenir les radicalisations et de 

réintégrer – autant que possible – leurs éventuels adhérents dans les grandes forces qui façonnent la 

vie sociale, pour en éviter la ségrégation avec toutes ses conséquences ? Le fait de s’engager à 

réduire les durcissements et les rétrécissements, pour donner ainsi une place à ce qu’il y a de positif 

et de récupérable pour l’ensemble, peut-il être totalement erroné ? Moi-même j’ai vu, dans les 

années qui ont suivi 1988, que, grâce au retour de communautés auparavant séparées de Rome, leur 

climat interne a changé ; que le retour dans la grande et vaste Église commune a fait dépasser des 

positions unilatérales et a atténué des durcissements de sorte qu’ensuite en ont émergé des forces 

positives pour l’ensemble.  Une communauté dans laquelle se trouvent 491 prêtres, 215 

séminaristes, 6 séminaires, 88 écoles, 2 instituts universitaires, 117 frères, 164 sœurs et des milliers 

de fidèles peut-elle nous laisser totalement indifférents ? Devons-nous impassiblement les laisser 

aller à la dérive loin de l’Église ? Je pense par exemple aux 491 prêtres. Nous ne pouvons pas 

connaître l’enchevêtrement de leurs motivations. Je pense toutefois qu’ils ne se seraient pas décidés 

pour le sacerdoce si, à côté de différents éléments déformés et malades, il n’y avait pas eu l’amour 

pour le Christ et la volonté de L’annoncer et avec lui le Dieu vivant. Pouvons-nous simplement les 

exclure, comme représentants d’un groupe marginal radical, de la recherche de la réconciliation et 

de l’unité ? Qu’en sera-t-il ensuite ? 

5

Certainement, depuis longtemps, et puis à nouveau en cette occasion concrète, nous avons entendu 

de la part de représentants de cette communauté beaucoup de choses discordantes – suffisance et 

présomption, fixation sur des unilatéralismes etc. Par amour de la vérité je dois ajouter que j’ai reçu 

aussi une série de témoignages émouvants de gratitude, dans lesquels était perceptible une ouverture 

des cœurs. Mais la grande Église ne devrait-elle pas se permettre d’être aussi généreuse, consciente 

de la grande envergure qu’elle possède ; consciente de la promesse qui lui a été faite ? Ne devrions- 

nous pas, comme de bons éducateurs, être aussi capables de ne pas prêter attention à différentes 

choses qui ne sont pas bonnes et nous préoccuper de sortir des étroitesses ? Et ne devrions-nous pas 

admettre que dans le milieu ecclésial aussi sont ressorties quelques discordances ? Parfois on a 

l’impression que notre société a besoin d’un groupe au moins, auquel ne réserver aucune tolérance ; 

contre lequel pouvoir tranquillement se lancer avec haine. Et si quelqu’un ose s’en rapprocher – 

dans le cas présent le Pape – il perd lui aussi le droit à la tolérance et peut lui aussi être traité avec 

haine sans crainte ni réserve. 

Chers Confrères, durant les jours où il m’est venu à l’esprit d’écrire cette lettre, par hasard, au 

Séminaire romain, j’ai dû interpréter et commenter le passage de Ga 5, 13-15. J’ai noté avec 

surprise la rapidité avec laquelle ces phrases nous parlent du moment présent : “Que cette liberté ne 

soit pas un prétexte pour satisfaire votre égoïsme ; au contraire mettez-vous, par amour, au service 

les uns des autres. Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement, et le voici : Tu 

aimeras ton prochain comme toi-même. Si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, 

prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres !” J’ai toujours été porté à considérer cette 

phrase comme une des exagérations rhétoriques qui parfois se trouvent chez saint Paul. Sous 

certains aspects, il peut en être ainsi. Mais malheureusement ce “mordre et dévorer” existe aussi 

aujourd’hui dans l’Église comme expression d’une liberté mal interprétée. Est-ce une surprise que 

nous aussi nous ne soyons pas meilleurs que les Galates ? Que tout au moins nous soyons menacés 

par les mêmes tentations ? Que nous devions toujours apprendre de nouveau le juste usage de la 

liberté ? Et que toujours de nouveau nous devions apprendre la priorité suprême : l’amour ? Le jour 

où j’en ai parlé au grand Séminaire, à Rome, on célébrait la fête de la Vierge de la Confiance. De 

fait : Marie nous enseigne la confiance. Elle nous conduit à son Fils, auquel nous pouvons tous nous 

fier. Il nous guidera – même en des temps agités. Je voudrais ainsi remercier de tout cœur tous ces 

nombreux Évêques, qui en cette période m’ont donné des signes émouvants de confiance et 

d’affection et surtout m’ont assuré de leur prière. Ce remerciement vaut aussi pour tous les fidèles 

qui ces jours-ci m’ont donné un témoignage de leur fidélité immuable envers le Successeur de saint 

Pierre. Que le Seigneur nous protège tous et nous conduise sur le chemin de la paix ! C’est un 

souhait qui jaillit spontanément du cœur en ce début du Carême, qui est un temps liturgique 

6

particulièrement favorable à la purification intérieure et qui nous invite tous à regarder avec une 

espérance renouvelée vers l’objectif lumineux de Pâques. 

Avec une particulière Bénédiction Apostolique, je me redis 

Vôtre dans le Seigneur 

[Benedictus PP. XVI

Du Vatican, le 10 mars 2009. 

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 00:21
 Manifestation du 11 mars:   http://www.humanite.fr/Une-journee-contre-l-ecole-sacrifiee  Une journée contre l'école sacrifiée. Primaire, collèges, lycées,   universités,… Visés par des réformes séparées qui mettent en pièce une   ambition de formation de qualité pour tous, ils se mobilisent   mercredi. Reportage à la Croix-Rousse, à Lyon, où des écoles ont   choisi le "service maximal" pour interpeller le ministre de   l’Education nationale.   http://www.liberation.fr/societe/0101553763-non-a-la-star-fac  Des manifestations étaient prévues dans 23 villes de France. Nous   avons suivi celle de Paris. 14h30, départ place de la République. Elle   réunit tous les personnels de la maternelle à l’université, comme   l’énonce une banderole de tête: «Ensemble de la maternelle à   l’enseignement supérieur et à la recherche, pour la défense du service   public».   http://www.liberation.fr/societe/0101553737-ensemble-de-la-maternelle-   a-l-universite  «Cette manifestation montre l’insatisfaction persistante du monde de   l’Education et est une étape dans la préparation du 19 mars», journée   interprofessionnelle de grève et de manifestations, a déclaré Gérard  Aschieri, secrétaire général de la FSU.   http://www.leparisien.fr/societe/la-mobilisation-universitaire-repart   -11-03-2009-439151.php  La mobilisation universitaire a repris mercredi du poil de la bête,   avec 30.000 à 60.000 manifestants dans tout le pays et comme principal   motif de mécontentement la réforme de la formation des enseignants,   objet de discussions au ministère de l'Education. «République ! On tue   ton école, ton université et ta recherche», pouvait-on lire en rouge   sur une banderole portée par des étudiants à Paris.   http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/03/11/01016   -20090311ARTFIG00567-nouvelles-manifestations-du-monde-universitaire-   .php  «Cette manifestation montre l'insatisfaction persistante du monde de   l'Education et est une étape dans la préparation du 19 mars», journée   interprofessionnelle de grève et de manifestations, s'est enthousiasmé   Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, syndicat de la fonction   publique.   http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/03/11/autonomie-etudiante-   on-est-loin-du-compte_1165806_3234.html#ens_id=1166396  C'est un élu de gauche en colère. Dans une lettre envoyée fin février   au haut-commissaire à la jeunesse, Martin Hirsch, Hervé Féron, député   socialiste de Meurthe-et-Moselle, s'insurge notamment que des députés   UMP "s'approprient" en matière de politique pour la jeunesse "les   propositions qui sont celles de la gauche depuis longtemps". Dans une   tribune publiée dans Le Monde du 11 février, douze députés UMP 
défendent en effet l'idée d'"un contrat d'autonomie" pour les jeunes de 18 à 24 ans, afin de répondre à leur "angoisse générationnelle". Economie: http://www.humanite.fr/Total-scandale Le groupe Total a annoncé une restructuration en France de ses activités de raffinage et pétrochimie, qui va entraîner 555 suppressions de postes d’ici 2013, une situation scandaleuse au regard des bénéfices record de l’entreprise.
Le Havre paye l’addition : 383 des 555 postes supprimés sont situés dans ce bassin d’emploi où le groupe pétrolier restructure brutalement sa production excédentaire en essence. Sport: http://www.humanite.fr/Appel-pour-le-sport-et-le-modele-sportif- francais Appel pour le sport et le modèle sportif français. Un appel à l’initiative de Marie-George Buffet, députée, ancienne ministre. Le modèle sportif français mis à mal, il faut ouvrir une véritable concertation lance la secrétaire nationale du PCF. Le travaillé plus: http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/03/11/pour-ou-contre-les- heures-sup_1166443_3224.html#ens_id=1166525 La première loi économique du quinquennat "travail, emploi, pouvoir d'achat" (TEPA) du 21 août 2007, a mis en oeuvre le "travailler plus pour gagner plus" du candidat Sarkozy. Il s'agissait alors, dans un contexte de reflux du chômage, de permettre aux salariés d'augmenter leur pouvoir d'achat. Sarko, l'OTAN et le Mexique: http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/03/12/le-discours-de- nicolas-sarkozy-sur-l-otan_1166786_823448.html (…) Ce que j'ai découvert, c'est que, alors que nous sommes dans l'OTAN – car nous y sommes –, il y a bien peu de personnes qui le savent. S'il y a bien une "rupture", c'est bien la transparence de ce gouvernement dans les décisions qu'il assume ! (…) Notre réflexion stratégique ne pouvait rester figée dans un monde où les conditions de notre sécurité ont radicalement changé et vont continuer de changer. Un concept stratégique n'est pertinent que s'il est adapté à la situation que notre pays peut connaître. http://www.leparisien.fr/politique/sarkozy-ramene-la-france-dans-l- otan-12-03-2009-439434.php Pour officialiser le grand retour de la France dans l’Otan, quarante-trois ans après le geste du général de Gaulle claquant la porte du commandement militaire intégré le 7 mars 1966, Nicolas Sarkozy s’est voulu hier très offensif. Le président de la République, qui a clos un colloque organisé à l’Ecole militaire par la Fondation
pour la recherche stratégique, n’a pas hésité à traiter de menteurs tous ceux qui l’accusent de brader l’héritage gaulliste et l’indépendance de la France. http://www.rue89.com/droguesnews/2009/03/11/mexique-sarkozy-a-t-il- sejourne-chez-un-narco-presume Dans le journal de 8 heures ce mercredi matin, RTL se pose la question : « Un milliardaire mexicain a-t-il payé le séjour du couple Sarkozy ? » Difficile de savoir si c'est le cas : alors que l'Elysée affirme que c'est l'Etat mexicain qui a pris en charge l'ensemble du séjour du couple présidentiel français, une source - « un haut diplomate mexicain » - a affirmé à RTL que « ce n'est sûrement pas la présidence du Mexique qui a payé pour un séjour hors d'une résidence de l'Etat mexicain ».

  Dimanche 15 mars, manifestations pour l’arrêt des expulsions et la   baisse des loyers, mais dans un contexte particulier : quand la crise   du logement cher rencontre la crise économique, le logement devient   une grande question sociale.  Pour la comprendre, l’Institut de recherche de la FSU publie sa lettre   électronique numéro 8. Vous en trouvez le texte ci-dessous mais pouvez   :  télécharger cette lettre en pdf,  accéder au dossier Logement, sur le site de l'Institut  Le logement, de la « loi du marché » au service public ?  Depuis le 1er décembre 2008 il est possible d’agir en justice pour   faire appliquer la loi sur le « Droit au logement opposable »(DALO).   Depuis cette même date, des familles sans-logis se sont ré-installées   rue de la Banque pour exiger l’application effective du DALO.Ce même   jour, deux personnes sont mortes dans la rue. Deux parmi les 359   recensées pour l’année 2008.  Au-delà des drames, ce sont des millions de personnes qui,   aujourd’hui en France, sont soit sans-abri, soit mal logées : abris de   fortunes, camping, hôtel, etc.  En regard des besoins, chaque année au moins 150 000 logements   nouveaux manquent à l’appel. Pire, la part des logements sociaux   décroît alors que la demande augmente. Il n’y a pas à chercher bien   loin pour comprendre que le « droit au logement opposable » ne peut   être qu’un leurre.  Le logement est aujourd’hui avec l’emploi le problème social numéro   un. La majorité de la population rencontre des difficultés à se loger.   A l’achat, les prix ont explosé et la proportion de propriétaires   parmi les ménages modestes ou moyens recule. La crise des subprimes a   montré les risques du « tous propriétaires ». Pour les locataires, le   poids des loyers et des charges pèse de plus en plus lourd dans le   budget des ménages, alors que les revenus se précarisent, que le 
pouvoir d’achat stagne ou recule. Comment en est-on arrivé là ? Comment les avancées qui avaient été obtenues grâce aux luttes sociales ont-elles été remises en cause: lois De Robien et consort, cadeaux offerts aux propriétaires bailleurs pour qu’ils construisent des logements… ne correspondant pas à la
demande ; diminution quasi-constante de l’effort de l’Etat en faveur du logement social ; absence de volonté politique de faire respecter
la loi imposant une fraction de logements sociaux dans les communes
>
« riches ; etc.

Et ce que met en place aujourd’hui le gouvernement aggravera la
situation : la banalisation du livret A, c’est moins de ressources pour le financement du logement social ; la loi Boutin, ce sont des expulsions plus faciles et l’accélération de la formation de « ghettos sociaux ». La présente lettre électronique soutient l’idée que le logement ne saurait être considéré comme un bien banal, dont la production et le prix seraient régis par les « lois du marché ». C’est ce qu’affirment les associations de défense des locataires ou des mal-logés. Le logement est, depuis le début du XXème siècle, un terrain de lutte important. Après un bref rappel historique, nous présentons, dans le dossier mis en ligne sur le site de l'institut de recherche de la FSU, les mécanismes de la spéculation immobilière qui conduisent à une pénurie chronique de logement et à un décalage croissant entre le nombre et le type de logements offerts et ceux qui sont nécessaires. Sont ensuite présentées les luttes sociales et les politiques publiques récentes, pour certaines encore en cours de discussion à l’heure où nous rédigeons (loi Boutin). Le texte est accompagné « d’encadrés » (Pour en savoir plus), d’un dossier documentaire statistique, de quelques indications bibliographiques et sitographiques et de la transcription d’entretiens avec Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL (Droit au logement) et Serge Incerti, secrétaire confédéral de la CNL (Confédération national du logement). Marylène Cahouet, Marie-Claire Gabano, Gérard Grosse, Daniel Rallet Pour aller plus loin : • Ministère du logement : http://www.logement.gouv.fr/index.php3 • Georges Cochon et le « syndicat des locataires » : http://fra.anarchopedia.org/Georges_Cochon • Associations : ◦ Droit au logement : http://www.globenet.org/dal/ ◦ Fondation Abbé Pierre : http://www.fondation-abbe-pierre.fr/ ◦ Habitat et humanisme : http://www.habitat-humanisme.org/index.pl ◦ Confédération nationale du logement : http://www.lacnl.com/ ◦ Confédération générale du logement : http://www.lacgl.fr/ ◦ Union Nationale de la propriété immobilier, http://www.unpi.org/ , Nos propositions de lecture sur le site de l'Institut de recherches de la FSU : · Lien vers le dossier Logement sur le site de l'Institut · Dans la rubrique Publications, le dernier numéro de la revue Nouveaux regards N°43 de février 2009, dont le thème du dossier est la politique culturelle ou le local à l'horizon http://institut.fsu.fr/nvxregards/43/43_presentation.htm · Le dossier des lettres de l'Institut http://institut.fsu.fr/lettremensuelle/lalettre.htm · la page de présentation de tous les numéros de la revue Nouveaux Regards http://institut.fsu.fr/nvxregards/NR-presentation.htm
 

 

 

 
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 22:35

Mobilisation 10 et 11 mars , 19 mars :


http://www.europe1.fr/Info/Actualite-Economie-et-Societe/Education/Nouvelle-semaine-de-mobilisation-dans-l-Education/(gid)/208431

Sixième semaine de mobilisation dans l'Education avec des actions

mardi et des manifestations partout en France mercredi, tandis que le

gouvernement veut tenter de déminer le sujet conflictuel de la réforme

de la formation des enseignants des 1er et 2nd degrés, qui cristallise

désormais la colère.


http://www.libetoulouse.fr/2007/2009/03/luniversit-du-m.html

L'université du Mirail vote la grève et maintient ses barrages


http://www.lesechos.fr/info/france/4840268-mobilisation-du-19-mars-l-elysee-exclut-tout-nouveau-sommet-social.htm

Mobilisation du 19 mars : l'Elysée exclut tout nouveau sommet social

L'Assemblée entame aujourd'hui en commission l'examen du collectif

budgétaire qui intègre les mesures du sommet social. A l'approche de

la nouvelle journée d'action, que l'Elysée prévoit « de même ampleur »

que celle du 29 janvier, l'exécutif veut éviter d'engager des dépenses

supplémentaires.



Educ :


http://profseteleves.blogs.liberation.fr/silnyavaitqueleseleves/2009/03/le-tlphone-sonn.html

Je vous expose ma petite théorie du complot.

Lors des dernières élections professionnelles, la participation a été

plus élevée que lors des précédents votes. On peut l’interpréter

comment un regain de confiance des personnels dans les syndicats.

Supprimer abruptement le paritarisme dans ces conditions ne serait

peut-être pas le coup le plus stratégique pour atteindre sans trop de

bruit ce but.

Venons-en aux appels. Ils ont élevé chez ceux dont la mutation est

maintenant «envisagée» l’espoir de voir leur souhait se réaliser. Tous

les cas «envisagés» ne vont pas être confirmés. Et vers quoi va

pouvoir se tourner la rancœur des recalés ? Quelle instance sera

identifiée comme l’obstacle ultime ?

Les commissions dans lesquelles siègent les syndicats !


http://businessbondyblog.20minutes-blogs.fr/archive/2009/03/04/l-ecole-alsacienne-s-exporte-en-banlieue.html

L’École Alsacienne s’exporte en banlieue

Le prestigieux établissement privé de Paris prévoit d’ouvrir un «

Campus École Alsacienne » en banlieue dans les prochaines années.

L’école fondée en 1873 fait le pari de mixité sociale !

Reste à résoudre le problème financier. Car étudier à l’École

Alsacienne n’est pas gratuit. « Pour une inscription, il faut compter

2 100 euros par an, sans la cantine. Quand on a un enfant, ça peut

aller. Mais avec deux, ça se complique… », concède-t-il. Comme à

Sciences Po, « les frais de scolarité devraient être variables en

fonction des revenus des parents. Et puis nous comptons instaurer un

système de bourse. »


http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/03/07/l-allemagne-en-quete-d-enseignants_1164880_3214.html

L'Allemagne en quête d'enseignants

Bien le bonjour, monsieur le professeur !" : le Land du

Bade-Wurtemberg, dans le sud de l'Allemagne, a lancé, mi-février, une

opération publicitaire pour tenter d'attirer les enseignants dont il

manque cruellement. Des affiches ont été placardées à travers tout le

pays, jusque dans les couloirs du métro berlinois.


Antilles-Réunion  :


http://www.francesoir.fr/enquete/2009/03/10/antilles-la-reunion-touchee-a-son-tour-par-la-greve-generale.html

Antilles - La Réunion touchée à son tour par la grève générale

  Je pense qu’il y aura du monde, reconnaît Christian Picard,

secrétaire départemental de la FSU (Fédération syndicale unitaire) et

membre du Cospar. Aucune promesse, qui aurait pu mettre le doute dans

l’esprit des gens, n’a été faite. Nous sommes déterminés, nous n’avons

plus le choix. »

« Aucun accord n’est signé, rappelle Christian Picard. Nous n’avons

rien obtenu. Rien de concret. Rien sur les salaires, les bourses

étudiantes et les prix. Nous sommes revenus au point de départ. »


Droits et Libertés :


http://www.libebordeaux.fr/libe/2009/03/frapps-lors-dun.html

Frappés lors d'une sortie scolaire, des collégiens portent plainte

contre les forces de l’ordre


http://www.dna.fr/articles/200903/09/il-veut-defendre-les-couleurs-de-la-france,faits-divers,000004136.php

« Il veut défendre les couleurs de la France »


http://www.dna.fr/articles/200903/09/omer-ahmetovic-expulse-mercredi,faits-divers,000004035.php

Strasbourg / Un père séparé de ses enfants


http://www.rue89.com/2009/03/09/le-feu-premiere-cause-de-deces-pour-les-jeunes-femmes-en-inde

Le feu, première cause de décès pour les jeunes femmes en Inde


Chômage, travail :


http://www.e24.fr/economie/france/article67421.ece

Pourquoi les jeunes sont-ils si touchés par le chômage?

En France, le taux de chômage des actifs de 15-24 ans est l' un des

plus élevés d'Europe avec 21,2% au 4e trimestre 2008, notamment car

les moins de 25 ans présents sur le marché du travail sont souvent peu

ou pas diplômés et peinent à s'insérer. Et le phénomène s'amplifie.

Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi est en hausse de 15,4 % et

celui des moins de 25 ans est lui en hausse de 23,1%. De plus, moins

de la moitié des jeunes au chômage perçoivent une indemnisation,

contre 60% des demandeurs d'emploi.


http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/03/09/les-16-25-ans-generation-qui-a-perdu-foi-en-l-avenir_1165385_3224.html

  Enquête

Les 16-25 ans, génération qui a perdu foi en l'avenir

Chômage, pauvreté, perte de confiance en l'avenir : la situation des

16-25 ans interpelle. Le haut-commissaire à la jeunesse, Martin

Hirsch, lance lundi 9 mars la concertation qui doit aboutir à une

nouvelle politique de la jeunesse, favorisant l'autonomie : insertion

professionnelle, logement, santé, participation à la vie sociale

seront les thèmes abordés.


http://www.lesechos.fr/info/analyses/4840063-travailler-moins-pour-gagner-moins.htm

Travailler moins pour gagner moins

Les vieilles lunes vont se lever à nouveau. Le débat sur le partage du

travail va bientôt briller dans la vie politique. C'est le réflexe de

la société française quand le chômage monte. Et le chômage va non

seulement monter, mais bondir. Après avoir augmenté de 50.000 par mois

fin 2008, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 90.000 en

janvier et risque de gonfler encore plus vite au printemps. Les

entreprises ont en effet taillé dans les dépenses d'investissement ou

de publicité avant de se résoudre à réduire leurs effectifs. La chute

brutale de leur activité depuis l'automne commence à peine à

transparaître dans les chiffres du chômage. Vu le climat actuel, il

n'est pas impossible que la barre des 3 millions de chômeurs vole en

éclats avant la fin de l'année. Un niveau que l'on n'avait plus vu

depuis 1998, au moment, justement, où le gouvernement Jospin

s'occupait de partager le travail avec la loi sur les 35 heures.

Alors, faut-il partager le travail ? Oui, évidemment. Les Français le

font d'ailleurs de plus en plus. Par exemple, plus de 4 millions de

salariés pratiquent aujourd'hui une forme évidente de partage, contre

à peine plus de 1,5 million il y a vingt-cinq ans. Il s'agit du temps

partiel, facilité puis encouragé par toute une série de mesures prises

pendant les années 1990. Il faut bien sûr aller au-delà. Mais pas

n'importe comment.


Retraites :


http://www.lesechos.fr/info/france/4840169-la-hausse-des-retraites-devrait-se-limiter-a-1-au-1er-avril.htm

La hausse des retraites devrait se limiter à 1 % au 1er avril

La révision en forte baisse de l'inflation conduit le gouvernement à

programmer une faible revalorisation des pensions. Mais le minimum

vieillesse va être augmenté de 6,9 %.
Commentaire:
Le rattrapage de l'inflation aurait dû contraindre le gouvernement, pour respecter sa propre loi de 2003, à augmenter les pensions de 2,1 % au 1er janvier...
Comme on peut manipuler un outil statistique à loisir, c'est même sa principale utilité sociale... on parle du ralentissement actuel de l'inflation et on oublie les retards accumulés par rapport à l'inflation passée.
Quant à l'inflation prévisible à court et moyen terme, on peut compter sur Woerth et Cie pour en différer aussi bien la publication que la prise en compte! 
La retraite étant un salaire continué, on voit à quel point la revalorisation du travail est une souci pour la bande au pouvoir!
Mais on comprend mieux toutes les pseudo-analyses sur le coût des pensions, le vieillissement de la population, l'opposition des générations...
Complaisance des media pour une véritable offensive idéologique, facilitée par le contexte de crise...
Sartre eût parlé de salauds...


Pérol :


http://www.lefigaro.fr/actualites/2009/03/10/01001-20090310ARTFIG00063-pas-de-dossier-perol-a-la-commission-de-deontologie-.php

Pas de dossier Pérol à la commission de déontologie...
Ben voyons!!!!



Internet :


http://www.liberation.fr/medias/0101553190-une-loi-deconnectee-de-la-realite

Une loi déconnectée de la réalité

Pour lutter contre le téléchargement illégal : deux avertissements

puis coupure de l’accès à Internet en cas de récidive de la part de

l’internaute fautif. Le principe de la riposte graduée, pilier de la

loi Création et Internet, semble tenir de l’évidence. Mais les débats,

qui commencent aujourd’hui à l’Assemblée nationale, vont être agités.

Car, du casse-tête juridique aux nombreux problèmes techniques, en

passant par un impact économique incertain, rien n’est vraiment simple

et le texte reste dans le flou.


http://www.20minutes.fr/article/309141/Culture-Loi-Creation-et-Internet-dernier-espoir-ou-usine-a-gaz.php

Loi Création et Internet: dernier espoir ou usine à gaz?

ZOOM - Les points phares du projet de loi anti-piratage, débattu cette

semaine à l'Assemblée...


http://www.rue89.com/explicateur/internet-la-loi-sur-le-piratage-expliquee-aux-nuls-13

Internet: la loi sur le piratage expliquée aux nuls


http://www.20minutes.fr/article/309123/Culture-Gilles-Vercken-Le-systeme-Hadopi-est-une-usine-a-gaz.php

Gilles Vercken: «Le système Hadopi est une usine à gaz»

INTERVIEW - Gilles Vercken, avocat spécialisé en propriété

intellectuelle, décrypte le projet de loi Création et Internet...


http://www.20minutes.fr/article/309163/Culture-Christine-Albanel-Non-je-ne-telecharge-pas.php

Christine Albanel: «Non, je ne télécharge pas»

INTERVIEW - La ministre de la Culture évoque la loi Création et

Internet, bientôt examinée à l'Assemblée nationale, ainsi que les

Etats généraux de la presse et le mode de fonctionnement avec le

conseil de la création artistique de Marin Karmitz...


http://www.liberation.fr/medias/0101553023-l-urgence-de-reguler-internet

L’urgence de réguler Internet

Jérôme Roger et Francis Dreyfus  directeur général et président de la

Société civile des producteurs de phonogrammes en France.


http://www.ecrans.fr/Dixit-special-Creation-et-Internet,6572.html

Dixit spécial Création et Internet : « 333 décisions par jour et 47,57

décisions par heure »


http://www.20minutes.fr/article/309105/High-Tech-Le-ministere-de-la-Culture-accuse-une-association-de-n-etre-que-cinq-gus-dans-un-garage.php

Le ministère de la Culture accuse une association de n’être que «cinq

gus dans un garage»


http://www.liberation.fr/medias/0101553024-depasser-le-simplisme-du-piratage

Dépasser le simplisme du piratage

François de Bernard  président du Germ (Groupe d’études et de

recherches sur les mondialisations).


http://www.20minutes.fr/article/302658/Culture-Temoignages-de-quatre-telechargeurs-de-2009.php

Témoignages de quatre «téléchargeurs» de 2009


http://www.lefigaro.fr/medias/2009/03/09/04002-20090309ARTFIG00428-loi-contre-le-piratage-des-milliers-d-emplois-en-jeu-.php

Loi contre le piratage : «Des milliers d'emplois en jeu»

A la veille de l'examen du projet de loi Création et Internet par les

députés, Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi,

revient sur la vision de son groupe concerné tant du côté des contenus

avec Universal Music que du côté de l'accès Internet avec SFR.


http://www.lefigaro.fr/economie/2009/03/09/04001-20090309ARTFIG00304-loi-sur-le-piratage-le-web-est-vent-debout-contre-le-texte-.php

Loi sur le piratage : le Web est vent debout contre le texte

La grande majorité des internautes jugent le texte injuste et dangereux.

Une loi «stupide», «liberticide», un «machin arbitraire», «déjà

obsolète» et qui «ne parviendra jamais à empêcher la culture et la

création de s'enrichir par le partage»… Difficile, presque impossible,

même, de trouver sur Internet un site ou un blog favorable au projet

de loi «Création et Internet» ou «loi Hadopi».


http://www.rue89.com/en-pleine-culture/2009/03/09/telechargement-la-loi-hadopi-va-t-elle-etre-adoptee

Téléchargement : la loi Hadopi va-t-elle être adoptée ?

Par Françoise Benhamou | Professeur d’économie à Paris-I


http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/03/09/les-limites-de-l-hadopi_1162494_651865.html#ens_id=1162478

Les limites de l'Hadopi

Le projet de loi Création et Internet prévoit d'identifier les

"pirates" à partir de leur adresse IP (la carte d'identité numérique

d'une machine ou d'un réseau). Ces adresses seraient relevées par des

agents assermentés, par exemple les employés de la Sacem. Cette

collecte est aisée sur les réseaux d'échange de fichier "pair à pair",

comme BitTorrent, où les internautes téléchargent des fichiers sur les

ordinateurs d'autres internautes : il suffit de se connecter au réseau

pour constater quelle adresse télécharge quel fichier. Mais, sans même

parler de la possibilité pour les internautes de crypter leur accès au

réseau, de nombreuses autres méthodes existent pour télécharger

illégalement des fichiers. Et pour la plupart d'entre elles, la

collecte des adresses IP est beaucoup plus complexe.

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 10:16

Suites de la 1ère partie, en termes organisationnels et revendicatifs

 

  1. Deux modèles d’organisation du salariat

 

Dans cette optique, les constructions politiques issues d’une volonté de dépassement du capitalisme (abandonnée ou non ensuite) datant d’avant la globalisation, présentent une double inefficience. Nous les simplifierons ici à deux pôles : la social-démocratie ; le socialisme et le syndicalisme de lutte.

Au préalable, sortons de présupposés acquis idéologiques qu’on accorde à des oppositions dualistes, simplifiées et mises en parallèle : social-démocratie/socialisme ; réformisme/révolution ; voire pour être à la mode[1] loi/contrat. Montrons que ces oppositions habituelles ne sont pas opératoires dans la réalité : ni sur le plan des idées, ni pour agir sur la société et face au capitalisme globalisé.

 

1.1.  Dépasser des oppositions dualistes

 

En effet, ces oppositions cachent les vraies options divergentes, qui se sont dessinées dans le mouvement ouvrier et qui concernent d’abord les structures et les formes d’organisation du salariat et de la société, la conception de l’action syndicale et politique et ensuite seulement ses objectifs. Nous y reviendrons dans la partie suivante.

Les divergences entre ce que l’on appelle « social-démocratie » et « socialisme » ne sont pas très pertinentes sur le plan des idées. Idées qui varient et ne sont pas monolithiques. Ainsi au 19ème siècle, les mots « social-démocratie », « socialisme » voire « communisme »[2] étaient d’abord des mots et pas des corps idéologiques différentes, utilisés pour désigner un même mouvement d’opposition au capitalisme et d’appropriation collective des moyens de production. Aujourd’hui même aujourd’hui, Schroeder et Lafontaine sont tous les deux des « sociaux-démocrates » (leurs divergences existant avant que le second quitte le SPD).

 

Quant à l’opposition réformisme/révolution, elle n’a de sens que si l’on définit précisément ce que l’on peut entendre par « révolution », c’est-à-dire deux choses :

-          révolution au sens strict : un bouleversement, une transformation radicale de l’ordre politique et social, en rupture avec l’ordre ancien, ayant une instantanéité liée à une intervention directe de foules et de la masse du peuple (avec une part de violence ou en tout cas d’implication physique).

-          révolution au sens large : une transformation radicale toujours, mais ayant une rapidité plus relative et un étalement dans la durée, liée aussi à un ou quelques événements qui font bifurquer l’histoire, mais qui ne sont pas forcément l’intervention directe et physique du peuple.

 

Si l’on part de cela, on ramène le « réformisme » a ce qu’il est vraiment : une question de méthode avant d’être une question d’objectifs. Ainsi à l’origine, l’opposition entre réformistes et révolutionnaires au sein du mouvement ouvrier ne relevait pas de l’objectif de dépassement du capitalisme, ni de l’adhésion à la lutte des classes. En un sens originel, être réformiste, c’était au sein du mouvement ouvrier, réclamer des réformes vers le dépassement du capitalisme et par la lutte des classes, vers la révolution au sens large, mais en considérant que la révolution au sens strict n’était pas d’actualité et n’était pas la seule voie.

Le réformisme, ce n’est pas la réforme, mais les réformes dans un but plus élevé que chacune d’entre elles, prise séparément. Etre réformiste, dans le sens du mouvement salarié, c’est admettre qu’en un état donné, il faut aller vers des paliers en fonction d’un objectif de progrès : la réforme n’est pas une nouveauté qui tient toute seule, sans référence plus grande.

 

Dans ce cadre, il n’y a pas d’opposition de principe entre réforme et révolution : mener des réformes ne signifie pas forcément refuser l’idée de révolution, au sens strict ou large ; des réformes peuvent être conçues pour conduire à la révolution au sens large.

Ce fut tout le travail de Jaurès de synthétiser la dialectique réforme/révolution, dans la conception de « l’évolutionnisme révolutionnaire » : la réalisation du socialisme en additionnant à la République politique, première étape, la République sociale, seconde étape. Le mouvement ouvrier français porte en cela, par la question républicaine, un apport historique, certes plus conceptuel que concret, indépassable : mettre l’intérêt de classe dans l’intérêt général, la conscience (et donc la lutte) de classe dans la conscience d’être par la citoyenneté acteur d’une émancipation globale, politique et sociale. Dans les deux cas la question de la relation entre la lutte concrète, propre au syndicalisme et le ou la politique reste cruciale : rapport au parti (apport « nordique » social-démocrate ou travailliste) ou rapport au régime (apport français du socialisme républicain).

L’équipement intellectuel et conceptuel n’est pas à réinventer. Encore faut-il le reconnaître ou plutôt même le retrouver, c’est-à-dire accepter de sortir définitivement du marxisme tel qu’il a été porté par les partis communistes. Il a marqué intellectuellement, en obligeant à se positionner par rapport à lui, surtout dans les pays où les PC étaient forts, l’ensemble de la gauche et du mouvement salarié. En France notamment, il a re-divisé le mouvement ouvrier, qui n’était pourtant pas authentiquement et profondément marxiste et qui avait été acquis, pour l’essentiel, à la synthèse jauressienne.

 

Aujourd’hui, une clarification s’impose et deux questions se posent à nous. D’une part, assumons-nous une pratique réformiste ? Il nous faut reconnaître qu’une revendication, une proposition ou une mesure ne visent pas à conduire des actions relevant de la révolution au sens strict, ni à obtenir d’un bloc et à concevoir entièrement la révolution au sens large. Sinon,  on substitue au réformisme un jusqu’au-boutisme pseudo-révolutionnaire, dans la conception et la revendication des alternatives, qui n’ont ni faisabilité totale et réelle, ni crédibilité et dont l’effet mobilisateur reste faible.

D’autre part, si l’on relie les réformes à des objectifs plus élevés, où plaçons-nous la hauteur de ces objectifs ? Si l’on admet la possibilité d’étapes, l’objectif est double :

-          un objectif minimal plus immédiat, de progrès social et de développement humain contre l’ordre capitaliste établi présent

-          un objectif  maximal plus lointain, contre le système capitaliste en général

 

On peut alors considérer que sans être révolutionnaire, ni au sens strict ni même au sens large, une pratique réformiste peut être acceptable si elle vise au moins cet objectif minimum de transformation réelle et pas à la marge, de la société, en fonction d’idées issues du mouvement « ouvrier » du XIXème siècle, qui relève d’une action et d’une pensée en rapport avec le capitalisme et ses mutations.[3]

 

1.2.  La social-démocratie : la contre-société parti-syndicat ; la lutte des classes comme position originelle et le compromis institutionnalisé

 

D’un côté donc, la voie « social-démocrate ». Cherchons d’abord un peu quelle est sa structure sociale et politique, au-delà donc des acquis idéologiques qu’on lui prête souvent et exagérément : l’acceptation de l’économie de marché qui serait l’adoption du capitalisme ; le fait de fonder les progrès sociaux sur le « contrat » comme si le pouvoir et l’Etat n’avaient qu’une responsabilité secondaire ; la primauté donnée à la négociation dans l’entreprise qui serait un dialogue confiant avec le patronat…

La social-démocratie est fondée sur un compromis entre Travail et Capital. S’il y a compromis, c’est qu’au départ il y a aussi une vision de l’opposition Travail/Capital et des classes, mais elle reste ensuite implicite et sous-entendue avant tout comme une position originelle : cette opposition propre au capitalisme est dépassée par l’institutionnalisation du dialogue social, de la négociation et du compromis, à l’intérieur du capitalisme.

Or ce dialogue repose sur syndicalisme de masse unifié et un mouvement ouvrier construit sur les relais entre parti et syndicat au sein du mouvement salarié. Il y a toujours un salariat organisé selon un rapport de force, mais ce rapport est supposé favorable a priori au salariat. La négociation[4] et donc le compromis peuvent alors se systématiser et se développer avant ou sans la lutte directe, avant ou sans la loi, mais pas sans la loi comme principe: la loi vient universaliser les accords et les droits partiels.

Citons à ce propos Mogens Lykketoft, ministre social démocrate des finances (1993 à 2000) et chef de son parti (2002 à 2005), auteur du Modèle danois : « Le mouvement syndical a fait un bon bout de chemin dans la négociation avec le patronat pour garantir des meilleurs salaires et conditions de travail. Là où le chemin vers des accords ne laissait pas suffisamment de marges de manœuvre, les alliés politiques du mouvement syndical prenaient la relève. […] Dans certaines situations, les sociaux-démocrates ont légiféré afin que les améliorations, à l’origine, convenues lors des accords collectifs, s’étendent à tous les travailleurs pour que tous[5] puissent en bénéficier, qu’ils aient été membres de syndicats puissants ou faibles, voire pas syndiqués du tout. » On voilà, même si les négociations et les accords (le terme « contrat » n’est même utilisé) sont plus importants qu’ailleurs, comment la loi conserve une supériorité de principe.

 

Toutefois, non pas du fait de la mondialisation en général, mais de sa phase actuelle (la globalisation) ce modèle a une limite. Tant que les flux de capitaux, le Capital financier (c’est-à-dire le Capital au sens strict) restaient contrôlés par les nations, même si par ailleurs les produits circulaient librement et si les entreprises se constituaient en groupes transnationaux, le compromis était favorable au Travail et à la croissance économique. Les entreprises mondiales acceptaient alors un niveau élevé de protection sociale et des hauts salaires, qui leur donnaient leur marché.

Mais la dérégulation financière, qui est le fondement actuel de la mondialisation, ne permet plus de peser dans le compromis et le dialogue avec les directions des firmes transnationales de la même façon. Le Capital transnationalisé part comme il veut et quand il veut chercher ailleurs des avantages salariaux et fiscaux : sa rentabilité immédiate ne dépend plus de l’établissement dans une nation, où il profite une fois l’entreprise ou sa filiale installée, d’une certaine protection de la concurrence.

Aujourd’hui, la rentabilisation du Capital a toujours un besoin de main d’œuvre qualifiée, d’une consommation de masse, de réseaux d’infrastructures et de services performants et sur ces points les nations et les Etats peuvent toujours jouer pour favoriser et attirer les investissements, d’autant plus qu’une grande part de l’activité est assurée sur une base nationale et pas mondiale.

Mais les firmes transnationales voudraient le beurre et l’argent du beurre : la main d’œuvre, les services, les réseaux, le marché… mais sans effort sur les salaires et la fiscalité. Et la voie sociale-démocrate de négociation est maintenant désarmée face à la fluidité du Capital.

 

Il reste, là où la social-démocratie par sa longévité au pouvoir (en Suède, au Danemark), a marqué le « modèle » de société, malgré les reculs là aussi des années 1990, un héritage d’égalisation des revenus par une fiscalité directe et progressive forte. Elle a 3 avantages pratiques touchant, à la répartition du revenu, au financement de la protection sociale et des services publics et au niveau de vie moyen.

Or, cette fiscalité ne repose pas directement sur l’opposition Travail/Capital et le principe de socialisation du salaire (par les cotisations des entreprises) mais sur le principe d’égalité et la recherche du bien-être.

 

1.3.  Le socialisme et le syndicalisme de lutte et la lutte des classes comme condition première

 

On peut aussi fonder le mouvement salarié sur l’opposition Capital/Travail, en considérant que la lutte des classes échappe à sa résolution par son institutionnalisation car elle est une fin en soi, une condition autant qu’un instrument. Elle est le moyen le meilleur et le seul capable de changer les rapports économiques et sociaux, de mobiliser et de politiser la société contre le capitalisme et l’ordre néolibéral.

 

En même temps, les revendications et les propositions de réformes, même si l’on se considère révolutionnaire, sont incontournables : pour les partis, la pratique légale de la démocratie et donc de la candidature à des élections, avec un programme ou un équivalent, sont nécessaires, pour au moins exister ; pour les syndicats, sans rechercher la conquête du pouvoir politique, il s’agit quand même de s’insérer et de peser dans le fonctionnement institutionnel du monde du travail et de la sphère publique en général.

Dans ce cadre, le mouvement salarié fondé sur l’opposition capital/travail et la lutte des classes comme condition première et fin en soi formule des propositions, qui visent moins à avoir une application directe qu’à mobiliser pour créer le rapport de force qui permettrait ensuite leur application : reste d’esprit révolutionnaire, inconscient ou pas, il faudrait pour pouvoir appliquer ses réformes, au préalable, un bouleversement complet du paysage social. On se retrouve avec des alternatives qui n’en sont pas ou plutôt qui découleraient et qui iraient de soi une fois gagnée une alternative globale : le renversement du capitalisme et la destruction du Marché.

Les réformes dans cet esprit, ne sont pas conçues pour être appliquées et pour convaincre de leur possibilité et de leur efficacité. Elles sont conçues comme outils de la création d’un rapport de force, qui en réalité, ne serait efficient que s’il aboutissait au renversement complet du capitalisme et de l’économie de marché : c’est la lutte des classes qui reste la fin en soi et la réforme qui devient un outil abstrait car irréalisable directement, de son développement.

Cette forme de proposition et de revendication saute une étape : celle justement de la conviction des individus qui entretient leur mobilisation collective. Les réformes proposées ne visant pas (inconsciemment ou non) à être réalisées mais à mobiliser, la mobilisation de ne se fait plus car elles ne convainquent plus. Non tant parce que la volonté de changement aurait disparu, que la loyauté à l’égard du groupe et le sens du collectif auraient à ce point disparu, mais car les individus d’aujourd’hui sont plus éduqués, donc plus émancipés et plus pragmatiques, alors qu’en parallèle, les contre-modèles et les contre-repères qui allaient de soi se sont effondrées avec la chute du communisme et plus globalement le recul des grandes idéologies transformatrices. On retrouve Giddens en un sens, mais pas de le même que lui : l’individualisation n’est pas forcément ce que lui appelle la « détraditionnalisation ». Pourquoi postuler que l’individu individualisé, se défie par essence ou par nature, des institutions politiques, syndicales ou associatives, à moins de croire que l’individu est un être d’abord égoïste et intéressé (selon l’anthropologie libérale) ? Pourquoi postuler que l’individu individualisé se défie par avance des réformes radicales, à moins de croire que l’intégration des normes de l’économie néoclassique orthodoxe est l’intégration des normes d’une science inconstestable et de faits économiques indubitables ?

Ce serait oublier un peu vite que le développement des grands partis et grands syndicats, d’un mouvement associatif laïque puissant, a été à la fois dépendant, accompagnateur et condition de la démocratisation, qui est d’abord porteur une relation entre des individus-citoyens ayant leur opinion propre, se partageant la souveraineté, donc d’une autonomisation et d’une émancipation des individus des autorités établies et des liens communautaires.

L’individu individualisé a besoin, plus que jamais d’être convaincu, avant d’agir. Il a besoin de penser que des réformes, radicales ou non, réactionnaires ou progressistes, sont faites pour être réalisées et sont réalisables pour y adhérer. Les réflexes idéologiques passées, les sentiments d’appartenance à une classe et/ou une cause valable a priori, ne sont plus d’actualité. Les réformes proposées, de toute façon proposées que l’on se dise révolutionnaire ou non, ne peuvent plus être pensées comme des signes de reconnaissances, de ralliement et d’appartenance.

Les réformes doivent d’abord être des fins en soi, participant toutes à une transformation réelle et directe, pour pouvoir être, en tant que telles, des éléments de conviction. Il faut donc consciemment accepter qu’elles arrêtent d’être des éléments de création d’un rapport de force révolutionnaire, pour pouvoir en faire des éléments de mobilisation.

Les besoins sociaux ne peuvent plus se distinguer d’un besoin politique d’être convaincu conviction, besoin nouveau, la conviction n’allant plus de soi et n’étant plus une identification  a priori à la création d’un rapport de classe.

 

Du point de vue de l’acquisition des droits économiques et sociaux et de leur financement, le rapport Capital/Travail fondé sur la lutte des classes, insiste sur la taxation du Capital des entreprises : les cotisations sociales qui socialisent une partie du salaire (salaire indirect et différé).

Aboutissant à la garantie de droits, indépendamment de la maximalisation du profit par les entreprises, le financement des droits par les cotisations possède une supériorité de principe sur la fiscalité directe progressive.

Mais elle peut défavoriser sur la capacité d’investissements, économiquement utiles, des entreprises et présente un désavantage pratique. En effet, une constatation s’impose : la redistribution et l’égalisation des revenus sont les plus réussies dans les pays scandinaves, où la fiscalité s’appuie peu sur les entreprises (cotisations, impôts sur les société) et beaucoup sur l’impôt direct à forte progressivité.

 

Du point de vue de l’action et de la réflexion, une telle optique nécessite la re-création, en priorité, d’une conscience de classe, comme condition première de l’engagement. En même temps, l’opposition Capital/Travail et les pensées post-communistes inscrivent, consciemment ou non, ouvertement ou non, les salariés dans une mission historique : le dépassement du capitalisme, à partir de la revendication des droits issus du Travail. D’après ce que nous avons vu dans la seconde partie, nous prétendons que cette mission ne correspond plus à la longue à ce que les salariés sont et veulent et ne répond plus à leurs attentes et à leurs besoins.

Mais l’idée de cette mission et l’importance attachée aux luttes collectives amènent aussi à dénoncer la sortie du politique (comme histoire en construction et en action), l’égoïsme social et l’absence d’implication dans des organisations collectives, qui se diffusent dans la société, en partant d’abord des classes moyennes aisées, du salariat accompagnateur des classes dominantes.

C’est refuser la « fin de l’histoire » dans le capitalisme, comme la théorisation (par Antony Giddens) et la pratique (par le blairisme) de la détraditionnalisation.

 

On peut ne pas considérer que les luttes collectives sont dépassées, que la conscience de classe est devenue inatteignable, que les luttes de classes sont condamnées à disparaître. Mais il ne faudra pas seulement les repenser ou les refonder pour transformer et émanciper, au pire en regrettant le temps où elles allaient de soi, au mieux en se disant qu’un long et patient travail de pédagogie et de reconquête est à entreprendre.

Il ne suffira pas non plus de substituer (justement) la notion de salariat à celle de prolétariat pour fonder notre analyse sociale, ni d’orienter notre attention vers le salariat précaire et hyper-exploité, parent pauvre du mouvement social.

 

è Une troisième conclusion se dégage. Le modèle de la social-démocratie, plus socio-économique que politique, reste un modèle de redistribution et de crédibilité, un modèle d’efficacité fiscale et de financement des droits.

Mais, la social-démocratie comme modèle de compromis favorable au salariat, porte des insuffisances de principes pour résister à la globalisation financière et mobiliser les forces sociales pour la dépasser. Elle minore la dimension politique que fait ressurgir la globalisation par deux versants: la dérégulation des flux financiers, qui désarment les gouvernements et le compromis capital/travail; la dépolitisation, entretenue par le sentiment que rien ne peut changer cette situation, et par une volonté… politique (celle des lifes politics). Le mouvement ouvrier français, qui ne s’est pas constitué en contre-société mais dans un rapport direct au régime politique, doit renouer avec cet héritage historique majeur, que l’on retrouve dans la synthèse jauressienne.

 

Par ailleurs, le compromis institutionnel social-démocrate (la lutte des classes devenant en position originelle) comme le socialisme par la lutte, reposent tous les deux sur le primat, insuffisant maintenant, du rapport au couple Travail/Capital. Et la résolution de ce rapport par l’opposition irréductible des deux termes, qui pose la lutte des classes comme condition première, ne permet pas non plus une adaptation suffisante au monde réel, son déni n’ayant pas de sens si l’on veut agir autrement qu’en attendant la révolution au sens strict.

Dans ces conditions, si l’on considère que le compromis institutionnalisé de la social-démocratie et que la lutte des classes, sont d’abord des instruments dans la conquête de réformes progressistes et si l’on considère que ces instruments ne sont pas suffisants, il faut savoir de quels autres instruments l’on dispose et quels sont les autres motifs de réflexion, d’action et d’engagement qui peuvent opérer indépendamment de la relation Capital/Travail, mais dans et contre le capitalisme quand même.

 

 

  1. Combler nos insuffisances : quelles motivations et quelles alternatives dans et contre le capitalisme ?

 

2.1.  Lutte des classes, principes et besoins humains

 

Chez Marx et Engels, l’intérêt conceptuel de la lutte de classe est double. L’intérêt de classe est décrit à la fois en un sens étroit, comme une motivation matérielle, produit du mode de production et en un sens large, comme une volonté collective d’émancipation, de justice et de dépassement du capitalisme, c’est-à-dire comme une motivation philosophique, éthique ou « politique ».

La limite est que le marxisme considère qu’au départ, le comportement humain de classe est engendré par un mode de production et de satisfaction des besoins matériels, par une structure économique dont dépendent les superstructures politiques et morales : les comportements humains sont d’abord le résultat d’une organisation matérielle. Ce qui manque au marxisme, ce en quoi il rejoint la conception libérale de l’être économique, c’est la prise en compte a priori, comme structure, dans la constitution même d’un mode de production puis d’une volonté humaine, des idées et des principes éthiques et politiques.

Ne suivons donc pas entièrement Marx et Engels sur la lutte des classes. D’une part, les luttes de classes ne sont pas le moteur de l’histoire mais un des motifs de mobilisation de la pensée et des actes. D’autre part, elles ne sont pas à l’origine, le résultat unique d’une structure économique et d’une organisation de la société, mais de motivations politiques ou éthiques, qui existent aussi a priori.

 

Cela dit, en partant simplement des besoins humains, on constate aisément que les avantages matériels, l’accroissement de l’utilité et la recherche du bien-être motivent les comportements. A condition de signaler qu’il n’y a pas de séparation entre le domaine des principes et l’utilité. Le bien-être, comme l’explique Amartya Sen, qui classe 4 catégories d’informations pour comprendre les motivations d’une personne, c’est à la fois le « bien-être en terme d’accomplissement » (résultat dans l’accroissement de l’utilité) et le « bien-être en terme de liberté ». Nous rajouterons que c’est aussi le bien-être en terme d’égalité : le bien-être, c’est vivre bien, vivre libre, mais vivre bien et libre avec ses semblables.

Mais à côté du bien-être, le comportement a d’autres motifs. Ainsi, A. Sen insiste également sur l’action de la personne, au service de causes et d’engagements, d’objectifs plus vastes qui ne mènent pas forcément et directement à la recherche du bien-être, qui renvoient aux droits et libertés : « qualité d’agent [ou d’acteur] en terme d’accomplissement » (résultat dans la poursuite de ces objectifs) ; « qualité d’agent en terme de liberté » (dont la valeur n’est pas liée qu’au résultat mais qui a une valeur en soi). On pourrait ajouter à nouveau la dimension égalitaire de l’action, du fait que la revendication de droits mène à leur universalisation[6].

 

Au cours de l’époque contemporaine, on a vu les hommes agir puissamment mus par d’autres leviers d’identité et de volonté que celui de la conscience de classe, par des idées suscitées directement par la valeur qu’on leur accorde et non d’abord par leur rapport à l’émancipation d’une classe : la nation, la liberté, la souveraineté et l’égalité.

La révolution française en a été la plus grande illustration : les premiers révolutionnaires étaient appelés les « patriotes » ; le rejet de la monarchie absolue a vite conduit à la lutte démocratique puis à la République ; l’égalité a alors été liée à la liberté dans la rupture avec l’Ancien Régime. Et c’est là qu’on retrouve la question du bien-être et des besoins : cette dynamique d’approfondissement de la Révolution a été rendue possible par l’intervention de foules, composées de catégories différentes (salariés « intégrés » et petits propriétaires) qui, pour rompre avec l’Ancien régime, associaient leurs revendications de bien-être et les idées qu’ils adoptaient pour elles-mêmes, théorisées par d’autres classes sociales au départ (bourgeoisie et nobles éclairés)

Pour prendre un exemple le plus récent possible, le « non » au TCE, qui a montré une implication rare dans le débat et dans le vote démocratiques, a tiré sa force de cette mixité des motivations : contenu social, égalitaire et de classe dans le thème de l’Europe sociale ; dimension nationale, pour que la France porte une nouvelle donne en Europe ; volonté de reconquérir la souveraineté des peuples confisquée par les institutions européennes et par la rédaction du projet constitutionnel lui-même ; affirmation de la liberté de choix contre l’idée qu’une seule voie était possible dans l’UE.

 

Les luttes de classe, qu’elles soient affaiblies ou non, doivent être inclues (pour pouvoir d’ailleurs les reformer) dans une perspective plus vaste mais aussi plus en amont, cause et motivation supérieures de comportement, de réflexion et d’action : les êtres humains ont des besoins correspondant à leur bien-être et une Raison, correspondant aux fins de leurs actions. Ils attendent du fonctionnement de l’économie et de l’organisation sociale, l’amélioration de leur bien-être et l’adéquation à des principes (politiques ou éthiques). Leurs droits relèvent d’une recherche première, à la rencontre des besoins et des principes univerlisables, de la politique et/ou de l’éthique et de l’utilité, les deux termes formant un seul et même ensemble, à l’origine de l’organisation de l’économie et de la société. [7]

 

Nous devons nous appuyer sur des droits et une émancipation qui renvoient à l’universalité de cette condition humaine pour reconstruire un mouvement social et une société politique à la hauteur des enjeux de notre temps. C’est à la recherche d’une amélioration légitime du bien-être et à l’universalisation des principes éthiques et/ou politiques que nous devons nous attacher. Ensuite et à partir de cela, on peut trouver aussi des implications liées au fait d’être salarié ou de se sentir membre d’une classe sociale.

Nous bénéficions en France d’un héritage et d’une culture politique pour éclairer cette recherche : la fusion du mouvement ouvrier dans le républicanisme, le lien posé entre la transformation sociale et le régime politique qui la rend possible, qui est aussi une forme de lien entre besoins et principes politiques.

 

2.2.  La mobilisation du salariat et l’enjeu accompagnement/transformation

 

Si l’on pense que la mobilisation du salariat passe par la crédibilité des messages qu’on lui adresse (faisabilité politique et économique), il ne faut pas donner d’espace aux forces qui ne cherchent que l’accompagnement.

Elles occupent facilement la posture « réformiste » que les forces de transformation lui laissent. Il ne s’agit bien que d’une posture car ce n’est plus de progrès qu’il est question, mais de réformes à la marge d’une politique régressive (jugée inévitable). Ces forces politiques (à l’intérieur du PS ou des Verts) ou syndicales (CFDT d’abord) acceptent la pensée dominante en échange d’une part de pouvoir à sauver dans cette régression. Elles s’appuient sur le sur-salariat et le salariat gagné aux lifes politics, dont les besoins sont satisfaits et qui s’est dépolitisé, mais qui entend garantir sa représentation dans les institutions, à condition qu’elles ne remettent pas en cause l’ordre établi.  Le discours du « réformisme » est alors une légitimation de cette démarche.

 

La CFDT et les partisans à gauche de la réforme libérale sur les retraites en ont donné un exemple flagrant. Leur champ lexical était bien en priorité celui du « sauvetage » du système des retraites, sûrement pas celui de son avancée. L’enjeu était de montrer aux classes moyennes aisées, gravitant autour de la classe dominante, qui peuvent être ou se sentir gagnantes dans le libéralisme, que les institutions qui les représentent (syndicats ou partis) sont bien intégrées à la décision et au fonctionnement de l’Etat.

On a retrouvé le même mouvement dans la campagne de gauche pour le « oui » au TCE. Le message implicite était « surtout ne sortez pas de la dynamique (libérale) européenne, mais restez dedans puisque vous y avez gagné et que vous y gagnerez encore ». Elle jouait à la fois sur l’inconscience des conséquences pour la masse du salariat, l’abandon de l’esprit de lutte, de résistance comme de conquête, et l’idée de compromis nécessaires avec le libéralisme.

Mais la difficulté que nous avons à bloquer ce mouvement vient d’abord de nos propres blocages, de notre incapacité à produire des alternatives et un discours cohérent, logique et crédible face au pseudo-réformisme.

 

2.3.  Quelles alternatives pour et par le salariat ? L’exemple des services publics et de la protection sociale

 

L’héritage post-communiste, de la lutte des classes marxiste comme condition première de la motivation, de l’action et de l’émancipation, se traduit par un blocage dans la pratique, que sa théorisation et sa formulation soient explicites ou implicites, conscientes ou inconscientes. Les alternatives, les revendications et les discours qui sont alors portés mettent trop haut ou trop loin l’objectif de progrès car le véritable but est ailleurs ou à côté du salariat :

-          soit il serait nécessaire que le capitalisme ait déjà été dépassé pour rendre cet objectif faisable

-          soit il s’agirait en réalité de mener une pédagogie de l’anticapitalisme et de préparer constamment des luttes plus vastes plutôt que de proposer des objectifs réalisables et atteignables par étapes.

                                                           

Dans les deux cas, les alternatives passent par un déni de l’existant pour ne pas s’y adapter et par la construction d’une surréalité : ce qui compterait en soi serait la lutte ; s’adapter serait accepter et accompagner. L’idéal visé ou présupposé est décliné sans présenter des étapes pour y parvenir, qui opéreraient sur la réalité, sans les mettre en perspective avec les moyens et les fins économiques. Dans les deux cas, on ne mobilise guère la société, tant que les alternatives restent des abstractions, tant qu’elles enferment le salariat dans une mission historique et dans la posture Travail contre Capital. Et on ne transforme pas grand-chose : la question de la propriété, les droits issus du travail pour le partage de la valeur ajoutée ne sont pas suffisants.

Finalement, il faut rappeler que Travail et Capital ne sont que les deux faces du capitalisme, l’un étant créé par l’autre. Et à moins de penser que cette contradiction interne  mène à l’écroulement du capitalisme, comme le pensait Marx, il y a maintenant… un siècle et demi… il faut proposer autre chose à un salariat qui maintenant, est quasiment toute la société.

 

Ainsi les droits revendiqués, notamment en terme de services publics et de protection sociale, ne sont pas appuyés sur une réflexion sérieuse sur leurs principes, leur financement et sur leurs rapports avec la vitalité et la transformation de l’économie.

L’extension indéfinie des services publics fait abstraction de leur coût et de l’effort financier qu’ils représenteraient pour les salariés eux-mêmes, qui sont aussi à des degrés divers des contribuables, dont la plupart ne travaillent pas dans ces services et qui sont conscients de la solidité économique nécessaire pour garantir leur revenus.

Elle fait en même temps abstraction de la diversité des origines, des fonctions et des niveaux d’utilité de ces services publics. Restent deux  principes rendant cohérents cette extension : le recul de la propriété privée et la nationalisation des entreprises (de service) ; l’égalité.

 

Mais peut-on mettre sur le même plan, sans hiérarchie en fonction de leur rôle politique, social et économique, les services publics ?

-          certains sont des institutions : l’Ecole, les missions « régaliennes » de l’Etat… et certaines de ces institutions participent en outre à la vitalité de l’économie (l’école et l’économie de la connaissance notamment).

-          d’autres influent sur la solidité et l’attractivité économique de nos territoires : les services de réseaux, d’énergie, de transports et de télécommunication

-          d’autres relèvent d’une logique d’assistance sociale, touchant à des besoins vitaux (hôpital, eau) ou mal assurés dans le cadre du marché (le logement, la petite enfance)

 

Non qu’il faille arrêter a priori le service public à des « biens premiers »[8] qui seraient suffisants pour garantir la justice.

Son extension peut se faire tant qu’il répond à des besoins, à des principes mais aussi à une satisfaction de l’utilité et du bien-être. Les services publics doivent être financés par un prélèvement sur le revenu national, mais ils ne doivent pas être séparés de la capacité de reproduire ou d’accroître, et pas seulement de prélever, le revenu. Et on peut assurer, dans certains cas, l’égalité par la loi sans forcément avoir besoin de la propriété étatique.

Ainsi, ne pourrait-on chercher à distinguer les services, entre ceux qui répondent à des besoins sociaux et à une efficacité économique mais que la loi peut, au nom de l’intérêt général, encadrer et ceux qui présentent un caractère nécessaire pour notre solidité économique ou qui fassent écho à des exigences de principes sur nos institutions.

 

Quant au financement de la protection sociale, si on le limite à la hausse des cotisations sociales,  il reste d’abord conçu pour taxer directement le Capital et non en fonction de l’efficacité fiscale et de la capacité d’investissement des entreprises.

Ainsi l’expérience des pays scandinaves a pu montrer que l’impôt direct et progressif était plus efficace pour financer l’ensemble des besoins en protection sociale. En même temps, un tel impôt égalise mieux les revenus, vise mieux et directement la classe dominante et son relais du sur-salariat que les cotisations sociales. De même, la hausse des salaires directs peut tout autant permettre le partage de la valeur ajoutée et l’accroissement de l’utilité que la socialisation du salaire indirect et différé, par les cotisations sociales.

 

Certes tout cela touche moins directement au Capital, mais est-ce vraiment de cela qu’a envie le cœur du salariat et le sous-salariat, davantage que d’égalité et de bien-être ? La question des moyens de l’égalité et du bien-être ne passe pas forcément pas la relation Travail/Capital.

En outre, il s’agit moins de s’adresser au salariat comme ensemble de salariés représentant le Travail, mais comme ensemble s’identifiant maintenant à la société, comme ensemble portant moins un intérêt de classe que l’intérêt général. En effet, on a vu qu’une frange de ce salariat en haut, ne pouvait guère s’identifier à cet intérêt de classe et qu’une part importante, en bas, ne pouvait guère se reconnaître dans les droits issus du Travail.

 

è En restant dans l’opposition Capital/Travail et dans la lutte des classes comme condition première, on aboutit toujours à l’idée que l’essentiel est de mobiliser ceux qui représentent le Travail (le salariat) pour la taxation directe du Capital (socialisation du salaire, impôts sur les sociétés etc…) ou la nationalisation du Capital (services publics etc…). Au lieu de mettre en perspective un modèle économique alternatif qui permette de répondre aux besoins sociaux, égaux et légitimes.

Non que bon nombre de droits ne puissent être issus du rapport au Travail, contre le Capital. Non que des nationalisations et les cotisations ne soient pas indispensables. Mais ces droits et instruments doivent être subordonnées et mis au service de droits issus de ces besoins et de principes, suscitant l’action et l’engagement vers de nouvelles étapes de progrès, distinctes, claires et identifiables, plus que vers un idéal implicite de renversement du Capital par le Travail ou par l’Etat représentant les travailleurs.

 

Mobiliser et mettre en mouvement le salariat identifié à la société nécessite deux conditions :

-          Convaincre par la crédibilité des objectifs : il s’agit moins d’opposer le Travail au Capital et de réclamer des droits issus du travail, que d’exiger des droits issus des besoins individuels et sociaux, de bien-être, à la fois comme utilité, liberté et égalité.

-          Susciter l’implication directe et l’engagement dans la lutte et au nom de l’universalité, de l’intérêt général qui passe par la loi.

 

Le compromis social-démocrate dans le rapport Travail/Capital n’est pas suffisant face au Capital financier globalisé. Nos propositions et nos alternatives doivent permettre également d’une part, de reconstruire des luttes et une implication durable du salariat identifiée à la société, d’autre part d’universaliser les droits : la loi restant supérieure au contrat pour cela.

Seulement, ce qui est nouveau est que ces luttes ne dépendent pas d’abord de la conscience de classe et du rapport au Travail mais de la conscience politique et du rapport aux besoins  et à l’égalité. C’est là qu’on peut retrouver le modèle social-démocrate comme lien entre parti et syndicat, comme structure et forme d’organisation qui permet de mieux lier ces deux termes.

 

On dira alors que ce n’est pas le dépassement du capitalisme qui devient l’objectif prioritaire. Il s’agit plutôt de soustraire l’économie au Capital financier globalisé, par les droits issus des besoins et par l’universalité des droits. Est-ce que ce n’est pas comme cela, en agissant dans la réalité, en partant su capitalisme tel qu’il se présente, que l’on transformera d’autant plus la réalité… et le capitalisme ? Quant à son dépassement, il ne dépend ensuite que d’une capacité durable à proposer en continu des étapes toujours nouvelles de progrès.

 

SB



[1] DSK ou Rocard, à la « mode de chez nous ».

[2] Lénine n’était-il pas (avant de prendre la direction en son sein, du courant bolchevik) un cadre du parti ouvrier social-démocrate russe (POSDR) ?

[3] C’est bien le fondement du socialisme (avec Marx au plus haut point) que de définir ce qu’est le capitalisme d’abord, pour proposer quelle mode de pensée et d’action il exige et tendre vers un nouveau système ensuite.

[4] Utilisons ce mot plutôt que celui de « contrat » : la société n’est jamais réellement fondée sur des contrats entre individus ou organisations, mais sur des institutions, des rapports sociaux et des équilibres pratiques. Il n’y a qu’un seul contrat a priori, qui est une substance abstraire et globalisante, qui ne repose pas a priori sur la situation de ceux qui le contractent (comme s’ils étaient à « l’état de nature »): le contrat social.

[5] C’est l’auteur lui-même qui surligne ce mot, à la page 58 de son livre, que n’a pas du lire Michel Rocard, qui l’a pourtant préfacé.

[6] En particulier et d’abord le droit démocratique à la souveraineté et au suffrage universel.

[7] On retrouve le lien fait par A. Sen dans Ethique et économie ou la conception de la Cité, de la citoyenneté et de l’Homme « animal politique » développée par Aristote.

[8] Pour se référer à la conception de l’égalité selon John Rawls.

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 10:12

Un texte écrit en 2007 et pas vraiment achevé mais peut-être plus ou moins d’actualité… : Capital/Travail, rapport au salariat, aux alternatives et à la transformation sociale

 

Précisons d’abord qui et quel espace concerne ce texte. Le « nous » qui sera utilisé se rapporte aux forces progressistes, politiques et syndicales, qui se réfèrent à l’antilibéralisme et/ou à l’anticapitalisme, issues du mouvement « ouvrier » du XIXè S, en France, comprise dans un mouvement étendu à l’Europe occidentale.

 

La difficulté récurrente que nous rencontrons pour créer un mouvement (politique ou social) triomphant et conquérant, qui dépasse la résistance aux politiques néolibérales, devrait nous inciter tous, à nous interroger :

-          sur notre incapacité à changer l’ordre néolibéral, à mobiliser avec la force suffisante les salariés et le plus grand nombre contre lui et même à construire un projet de société clair, distinct et identifiable

-          sur la pertinence de ce qui structure nos revendications, notre conception de la société et de l’économie et plus globalement, notre conception des motifs d’action des individus et des groupes

-          sur notre rapport aux forces sociales, par et pour lesquelles nous prétendons agir et sur les ressorts de leur mise en mouvement

 

Nous ne pouvons pas seulement imputer nos limites à la force politique et sociale de l’ordre néolibéral, qui détruit le sens du collectif et « atomise » les individus et qui en outre, rencontre et utilise les dérives d’une bulle médiatique gagnée par la marchandisation, l’incompétence et le crétinisme.

Il faut voir ce qui dans notre discours aussi, ne permet plus de convaincre durablement et de mettre en marche des forces collectives organisées. Ce qui signifie qu’il nous faut trouver, ce qui ne va pas (ou plus) dans ce qui sous-tend ce discours : les analyses et les alternatives politiques, économiques et sociales que nous portons (qu’elles visent ou non au dépassement du capitalisme est secondaire ici).

 

La vision de la transformation sociale des authentiques progressistes, repose encore pour l’essentiel, sur l’opposition Capital/Travail, dérivée d’abord du marxisme[1], ensuite de l’héritage de la culture communiste. Elle implique deux approches :

-          Les rapports de force sociaux, qui aboutissent à un certain type d’économie, changeront donc le système économique, à partir du rapport Travail/ Capital. Ce qui sous-entend par ailleurs un mouvement social fondé sur la conscience voire les luttes de classes.

-          Les revendications de droits sociaux se fondent sur les droits issus du Travail.

 

Sans abandonner la référence à cette vision, nous pensons qu’elle n’est ni complète, ni suffisante pour appréhender efficacement le monde réel dans son ensemble, pour convaincre les individus et les organiser en  forces collectives.

La conscience d’appartenir à une même classe sociale, de s’organiser et de lutter en tant que membre de cette classe, la revendication de droits issus du Travail ne sont, manifestement, plus (ou pas) suffisantes pour se reconnaître dans un projet de société et une action de transformation et d’émancipation.

L’avenir passe-t-il par leur reconstitution, leur refondation ou par autre chose, qui ne l’exclut pas mais qui n’en fait pas la priorité. Notre problème est-il vraiment dans la disparition ou la reconstitution de la conscience de classe ? Nous considérons que le problème n’est pas d’abord là, mais en en amont.

Nous voulons montrer que ce qui semble ne plus marcher de fait, renvoie en même temps à une erreur d’analyse globale. Les actes, les pensées, les sentiments, les choix, les revendications, les mobilisations, les attentes des individus ne reposent pas d’abord sur les classes sociales[2]. Il faut repartir des caractères plus fondamentaux de la constitution d’une économie et d’une société, d’une réflexion plus anthropologique sur les attitudes et les choix des individus.

 

 

  1. Un accord sur le constat, la critique sociale et la désignation de la classe dominante : le rapport au Capital.

 

Dans le cadre du capitalisme globalisé[3], le libéralisme conquérant cherche à soustraire le Capital et le marché[4] à toute réalité, condition ou contrainte sociale, environnementale, institutionnelle et même économique. En tout cas, les institutions nationales, régionales et internationales, ne seraient plus là que pour garantir cette intouchabilité du capital et du marché autorégulé.

 

Alors que l’économie est le fruit justement de rapports sociaux, le résultat d’ajustements à une demande sociale, à des dysfonctionnements (techniques ou autres) et le produit de phénomènes institutionnels, de comportements et d’actions individuelles et collectives.

On voit d’ailleurs comment la déconnection du Capital du processus économique global aboutit à la financiarisation de l’économie, dont les résultats financiers sont très éloignés du progrès réel de l’activité et ne permettent pas d’assurer une croissance « dure ». Les effets seraient l’installation du chômage, la précarisation du travail et de la société en général, l’accroissement des inégalités et de la pauvreté, etc…

 

Dans ce cadre, la classe dominante, a accru sa part de revenu et son pouvoir et cherche à les conserver, ce qui est bien la raison d’être et d’agir d’une telle classe, un minimum consciente d’elle-même.

On pourrait définir cette classe dominante comme l’ensemble des individus détenant et contrôlant une part substantielle et représentative du Capital transnationalisé, à qui l’on pourrait ajouter ceux qui leur sont liés par intérêt, avec des liens concrets familiaux ou d’interconnaissance, qui vont du monde des faiseurs d’opinion au monde des décideurs (dans les médias et le politique constitué en classe).

 

Les choses deviennent d’autant plus faciles pour les dominants que vers le « bas », la conscience de classe disparaît, que les luttes de classes sont affaiblies et que sont au pouvoir des néolibéraux et/ou des néoconservateurs (les deux se confondant à droite… voire au centre-gauche).

Mais le manque d’ampleur de ces luttes est-il seulement le résultat des coups de boutoirs des néolibéraux, de la crise économique et sociale, de la mondialisation, de l’accumulation des défaites syndicales et d’une spirale de l’échec des luttes, etc… ?

 

è En tout cas, on peut formuler une première conclusion, qui révèle autant une opportunité qu’une obligation pour le mouvement salarié. L’inefficacité économique du capital globalisé, son incapacité, non seulement à répartir mais à réaliser une croissance réelle et durable, exige que nous puissions formuler des alternatives économiques et sociales. Mais nous ne pouvons en rester à la dénonciation d’une part, du système économique actuel et à une formulation mécanique d’autre part, de revendications sociales. Ce système économique n’étant plus capable, comme il le fut pendant les Trente glorieuses, de fournir une richesse réelle contrôlable et suffisante pour son partage, nous devons montrer quelles alternatives lieront à la fois économie et société, capacité de créer des richesses et capacité de satisfaire l’intérêt général.

 

 

  1. Une prise en compte insuffisante de mutations idéologiquement « neutres » : rapport au Travail et au salariat

 

2.1.  Progrès technique, politiques néolibérales et Travail

 

Néanmoins, arrêter l’analyse à la critique de l’ordre de la globalisation et du (néo)libéralisme, nous prive d’éléments de compréhension et d’alternatives. Des changements économiques et sociaux profonds ne sont pas imputables (ou en tout cas pas seulement) aux politiques libérales et au capitalisme globalisé.

 

Ainsi, une grande partie de l’évolution du Travail est liée au progrès technique et à la nouvelle forme d’industrialisation qui se développe depuis 30 ans, la troisième révolution industrielle (celle de l’ordinateur et de l’informatique).

Cette mutation correspond à la tertiarisation de la société et de l’économie, qui repose malgré tout sur la production et le modèle industriel : une grande partie des activités tertiaires dépendent de la production au sens strict (avec l’articulation productif/périproductif), ou sont incorporées dans des entreprises avec des activités que l’on classait dans le secteur secondaire ; de nombreux emploi de service, automatisées et répétitifs, sont eux-mêmes « industrialisés »…

 

Dans ce cadre, le travail se raréfie du fait de l’automatisation, de l’informatisation et de l’amélioration de la productivité. Il s’agit d’un mouvement historique de longue durée, porté par l’industrialisation elle-même plus que par le capitalisme en général et les politiques libérales en particulier (qui, il est vrai, empêchent les politiques conjoncturelles pour le plein-emploi).

Or, alors que la baisse tendancielle de la quantité de travail nécessaire pour produire une quantité croissante de richesse et de revenu se poursuit, sont menées des politiques qui pérennisent et fixent les inégalités d’accès au travail et au revenu : inégalités scolaires, inégalités d’accès à la formation (initiale et continue) et à la qualification, inégalités de valeur sur le marché du travail, inégalités des contrats de travail...

Ces politiques tendent également à accroître le temps de travail de ceux qui ont des contrats stables ou à contourner sa diminution, selon la maxime « travailler plus pour gagner plus ». Sinon, là où un plein-emploi est affiché (aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne), il couvre en fait la multiplication de ce qu’on aurait pas a priori considéré comme de vrais emplois (temps partiels, petits métiers sans qualification ni grande utilité économique) car leur apport à la richesse nationale est moindre et car ils ne permettent pas d’accéder à des revenus décents : les emplois des travailleurs pauvres.

 

La distribution du travail et l’accès à des emplois participant le plus à la croissance[5] et garantissant un niveau de revenu suffisant, se fait donc de façon inégalitaire. Le chômage prolongé, la précarité (plus ou moins institutionnalisée par les formes des contrats de travail), les petits emplois non qualifiés et peu productifs se développent et s’installent durablement. Un sous-salariat se constitue, composé de chômeurs, de travailleurs précaires et/ou de travailleurs pauvres.

Le néolibéralisme ne l’explique pas seul, car il n’a pas créé les conditions du chômage et de la précarisation. Il s’agit plutôt de la rencontre des mutations techniques, industrielles et du travail, avec les politiques néolibérales.

Ainsi, il n’est pas suffisant (bien que nécessaire) de revendiquer le droit au travail et donc le plein-emploi, ni suffisant d’appeler à des politiques de croissance, de créations d’emplois et à une hausse des salaires. Il n’est pas suffisant non plus de cibler le néolibéralisme et la précarité.

 

La baisse du temps de travail et la sécurisation des parcours professionnels doivent être pensées en fonction de cela : la baisse du temps de travail doit être aussi un mode de partage égalitaire de la quantité globale de travail ; la sécurité sociale professionnelle, le droit à l’éducation et à la formation seraient d’abord une sécurisation du revenu et la garantie de la possibilité réelle et choisie de l’accroître par la capacité réelle d’accès à l’emploi. Car le droit au travail est d’abord un droit au revenu, du salariat ou de ceux qui s’y destinent.

Sans être forcément choisi, le chômage ne serait plus alors subi, mais serait un non-travail.  Le travail et le non-travail ne seraient plus alors un état continu, mais une situation n’empêchant pas la capacité réelle de changer de situation.

Le salariat deviendrait une position moindre de dépendance à l’égard du travail. Il serait un statut social garantissant l’accès à des revenus, permettant l’alternance non subie du travail et du non-travail, par l’emploi ou par l’indemnisation collective : émancipé de la stricte vente de la force de travail, on pourrait dire que le salariat serait d’autant moins le salariat, comme ensemble condamné par la capital, à travailler pour vivre.

 

Il ne s’agit pas de dire que le progrès technique détruit l’emploi car des phénomènes de compensation et de transferts entre secteurs sont en même temps créés par le progrès techniques. Mais le progrès technique fait que les nouveaux emplois remplaçant ceux détruits, et l’ensemble des emplois « anciens » ou procédant de ce transfert, n’occupent pas le même temps de travail qu’avant.

Dans les sociétés de plein-emploi du modèle anglo-saxon, la répartition d’un moindre temps de travail, non total, mais en moyenne, par emploi, ne se fait plus par le chômage, mais par la précarisation, le travail à temps partiel ou la baisse de la productivité et de l’utilité de l’emploi.

 

2.2.  Salariat et classes dominantes

 

Cela dit, avec la « tertiarisation », le salariat s’est étendu et correspond, tel le Tiers Etat de l’Ancien Régime, à presque toute la population. En un sens, Marx aurait donc gagné : en admettant que si le prolétariat[6] ne structure plus la société, le salariat l’a remplacé à une échelle bien plus grande.

Mais ce salariat n’est assimilable au prolétariat de Marx. Sa forme différant, une bonne part du salariat actuel, par sa qualification intellectuelle et sa rémunération, ne peut pas se percevoir nettement comme une classe dominée. Sa diversité, du fait de son changement de forme aussi, est encore plus grande, même si le monde ouvrier lui-même était déjà très divers (quelle que soit la force de la conscience de classe). Surtout, il diffère par son ampleur quantitative et proportionnelle dans la population même, qui rend son identification comme classe particulière et la constitution de son identité plus difficile.

 

La dilution du salariat et de l’esprit de classe qui se produit alors, rend plus compliquée la distinction entre dominés et dominants. Certains agissent dans l’intérêt objectif des dominants, parce que leur avantage dépend effectivement du nouvel ordre établi, globalisé et néolibéral, conservateur sur le plan politique mais pas forcément sur le plan des mœurs et de la vie privée.

Ils le font sans forcément se ranger ouvertement avec les dominés ou en se sentant de leur côté. Mais au minimum, ils reconnaissant comme indépassable et souhaitable une société fondée sur le profit et le Capital, chérissent « l’entreprise » et ne contestent pas l’origine des inégalités.

Ce qui correspondrait à des catégories socio-professionnelles de cadres à revenus confortables ou élevés, peu revendicatifs sur le plan social, mais attachés à des libertés leur permettant de jouir de leurs biens et de choisir leur vie privée : une sorte de sur-salariat, dominant dans le salariat et associé à un échelon inférieur à la domination sociale, par son rôle de fait dans l’affaiblissement du mouvement salarié et dans la conservation de l’ordre établi. S’il y a une conscience de classe en gestation[7], c’est malheureusement plutôt là qu’elle se trouve.

 

Avec eux, on assisterait bien au triomphe, même minoritaire quantitativement, de la « liberté des modernes » de Benjamin Constant ou de la « détraditionnalisation » d’Antony Giddens : la politique ne servirait plus des projets de société émancipateurs et des causes collectives ; les institutions « traditionnelles » (gouvernements, partis, syndicats) seraient délaissées au profit des questions « de société » qui ramènent en fait à la sphère privée et familiale ; les partis de gauche devraient s’orienter vers les styles de vie (life politics). Sinon, comment expliquer, par exemple, l’attirance répétée pour la gauche conservatrice de ceux que l’on appelle les « bobos » ?

Des phénomènes culturels[8] de déconscientisation politique et sociale sont donc à l’œuvre, mais ils n’expliquent pas tout : la conscience de classe est plus difficile à atteindre que la classe est objectivement plus difficile à constituer, comme réalité intellectuelle et comme vecteur d’action.

 

On rejoint quelque chose qui touche à l’essence du fonctionnement d’une domination et des comportements individuels et sociaux : l’existence de cercles plus larges indispensables à l’ultra-minorité des dominants pour maintenir son assise, son emprise et son pouvoir. La Boétie, dans son Discours de la servitude volontaire l’exprimait dès le milieu du XVIè S : « C’est ainsi que le tyran asservit les sujets les uns par les autres. Il est gardé par ceux dont il devrait se garder, s’ils valaient quelque chose. […] Quand je pense à ces gens qui flattent le tyran pour exploiter sa tyrannie et la servitude du peuple, je suis presque aussi souvent ébahi de leur méchanceté qu’apitoyé de leur sottise. »

Aujourd’hui, il nous faudrait remplacer les personnalités individuelles (le « tyran » et « ces gens ») par des personnalités collectives plus fortes (classes dominantes et sur-salariat), des groupes dont l’ampleur rend les choses moins palpables. Ce qui doit nous inciter à revoir nos conceptions politiques et syndicales.

 

è On peut proposer ici une seconde conclusion, si l’on accepte la confrontation de deux idées. D’une part, on considère que l’adaptation à la mutation, liée d’abord au progrès technique, du Travail, se fait par une sorte de sortie du salariat, car il serait fondé non sur la dépendance de la vente continue de la force de travail mais sur un droit réel, ou un « pouvoir primaire »[9] d’accès à la qualification, à l’emploi et au revenu, permettant l’alternance travail/non-travail (ou chômage non subi). Le Travail n’est plus une garantie suffisante de la satisfaction des besoins, des droits et de l’identité sociale.

D’autre part, on constate une réalité sociale d’expansion du salariat à la quasi-totalité de la population, mais aussi de dilution et de division du salariat (avec un sur-salariat relayant la domination de la classe dominante).

Alors, il faut moins penser l’émancipation du salariat, donc de la société à qui il s’identifie quasiment, par sa constitution en classe, qui est un moyen utile, que par son égalisation en fonction de ses besoins (et donc par le droit au revenu), qui est à la fois un moyen et une fin nécessaires. A condition de souligner que le financement collectif des besoins de tous, nécessite la remise en cause de l’accaparement des revenus et du pouvoir de décision par les classes dominantes relayées et soutenues par le salariat aisé. Cela revient-il pour autant à « attaquer » le « Capital » ?



[1] Qu’il ait abouti à la social-démocratie dite réformiste ou à un socialisme se voulant encore révolutionnaire.

[2] D’ailleurs, il ne faut pas oublier que les classes sociales sont des constructions intellectuelles, des concepts abstraits pour comprendre et analyser la société : les classes sociales n’ont pas d’homogénéité naturelle et doivent être utilisées comme instruments et outils d’analyse et de mise en mouvement de la société. La classe sociale n’existe que si une analyse socio-économique la présente et si une appropriation collective (plus ou moins consciente) de cette analyse se fait. De même, les classes ne luttent pas, en réalité, entre elles : ce sont des organisations qui revendiquent une référence aux classes sociales qui le font (partis ou syndicats).

[3] Qui n’est qu’une phase récente de la mondialisation.

[4] A ne pas confondre lui-même avec le Capital et le capitalisme.

[5] Ou considérés comme utiles à la croissance : les emplois de cadre dans le marketing, la communication… sont-ils vraiment utiles au développement des entreprises ?

[6] Puisqu’en un sens précis, le prolétariat est d’abord un salariat du travail, d’abord manuel, industriel et lié à l’usine et la machine.

[7] A part celle des classes dominantes !

[8] Avec le rôle des médias pour véhiculer une pensée unique et une culture dominante, l’utilisation d’un vocabulaire dénigrant implicitement les idées et les institutions du progrès social… Avec le développement d’une intelligence, fortement traduite par la compétence professionnelle, mais pas relayée par une culture politique et une culture tout court permettant de penser le monde. Les grandes ou moins grandes écoles d’ingénieurs, d’administration, de finances, de journalisme, voire se sciences politiques… transmettent-elles une culture générale, des repères culturels maîtrisés (notamment historiques et philosophiques) et pas un vernis de pensée unique ?

[9] Selon la définition de l’égalité d’Amartya Sen, comme égalité de ces pouvoirs primaires ou des « capabilités réelles ».

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