Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

.

Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



Recherche

Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 10:12

Un texte écrit en 2007 et pas vraiment achevé mais peut-être plus ou moins d’actualité… : Capital/Travail, rapport au salariat, aux alternatives et à la transformation sociale

 

Précisons d’abord qui et quel espace concerne ce texte. Le « nous » qui sera utilisé se rapporte aux forces progressistes, politiques et syndicales, qui se réfèrent à l’antilibéralisme et/ou à l’anticapitalisme, issues du mouvement « ouvrier » du XIXè S, en France, comprise dans un mouvement étendu à l’Europe occidentale.

 

La difficulté récurrente que nous rencontrons pour créer un mouvement (politique ou social) triomphant et conquérant, qui dépasse la résistance aux politiques néolibérales, devrait nous inciter tous, à nous interroger :

-          sur notre incapacité à changer l’ordre néolibéral, à mobiliser avec la force suffisante les salariés et le plus grand nombre contre lui et même à construire un projet de société clair, distinct et identifiable

-          sur la pertinence de ce qui structure nos revendications, notre conception de la société et de l’économie et plus globalement, notre conception des motifs d’action des individus et des groupes

-          sur notre rapport aux forces sociales, par et pour lesquelles nous prétendons agir et sur les ressorts de leur mise en mouvement

 

Nous ne pouvons pas seulement imputer nos limites à la force politique et sociale de l’ordre néolibéral, qui détruit le sens du collectif et « atomise » les individus et qui en outre, rencontre et utilise les dérives d’une bulle médiatique gagnée par la marchandisation, l’incompétence et le crétinisme.

Il faut voir ce qui dans notre discours aussi, ne permet plus de convaincre durablement et de mettre en marche des forces collectives organisées. Ce qui signifie qu’il nous faut trouver, ce qui ne va pas (ou plus) dans ce qui sous-tend ce discours : les analyses et les alternatives politiques, économiques et sociales que nous portons (qu’elles visent ou non au dépassement du capitalisme est secondaire ici).

 

La vision de la transformation sociale des authentiques progressistes, repose encore pour l’essentiel, sur l’opposition Capital/Travail, dérivée d’abord du marxisme[1], ensuite de l’héritage de la culture communiste. Elle implique deux approches :

-          Les rapports de force sociaux, qui aboutissent à un certain type d’économie, changeront donc le système économique, à partir du rapport Travail/ Capital. Ce qui sous-entend par ailleurs un mouvement social fondé sur la conscience voire les luttes de classes.

-          Les revendications de droits sociaux se fondent sur les droits issus du Travail.

 

Sans abandonner la référence à cette vision, nous pensons qu’elle n’est ni complète, ni suffisante pour appréhender efficacement le monde réel dans son ensemble, pour convaincre les individus et les organiser en  forces collectives.

La conscience d’appartenir à une même classe sociale, de s’organiser et de lutter en tant que membre de cette classe, la revendication de droits issus du Travail ne sont, manifestement, plus (ou pas) suffisantes pour se reconnaître dans un projet de société et une action de transformation et d’émancipation.

L’avenir passe-t-il par leur reconstitution, leur refondation ou par autre chose, qui ne l’exclut pas mais qui n’en fait pas la priorité. Notre problème est-il vraiment dans la disparition ou la reconstitution de la conscience de classe ? Nous considérons que le problème n’est pas d’abord là, mais en en amont.

Nous voulons montrer que ce qui semble ne plus marcher de fait, renvoie en même temps à une erreur d’analyse globale. Les actes, les pensées, les sentiments, les choix, les revendications, les mobilisations, les attentes des individus ne reposent pas d’abord sur les classes sociales[2]. Il faut repartir des caractères plus fondamentaux de la constitution d’une économie et d’une société, d’une réflexion plus anthropologique sur les attitudes et les choix des individus.

 

 

  1. Un accord sur le constat, la critique sociale et la désignation de la classe dominante : le rapport au Capital.

 

Dans le cadre du capitalisme globalisé[3], le libéralisme conquérant cherche à soustraire le Capital et le marché[4] à toute réalité, condition ou contrainte sociale, environnementale, institutionnelle et même économique. En tout cas, les institutions nationales, régionales et internationales, ne seraient plus là que pour garantir cette intouchabilité du capital et du marché autorégulé.

 

Alors que l’économie est le fruit justement de rapports sociaux, le résultat d’ajustements à une demande sociale, à des dysfonctionnements (techniques ou autres) et le produit de phénomènes institutionnels, de comportements et d’actions individuelles et collectives.

On voit d’ailleurs comment la déconnection du Capital du processus économique global aboutit à la financiarisation de l’économie, dont les résultats financiers sont très éloignés du progrès réel de l’activité et ne permettent pas d’assurer une croissance « dure ». Les effets seraient l’installation du chômage, la précarisation du travail et de la société en général, l’accroissement des inégalités et de la pauvreté, etc…

 

Dans ce cadre, la classe dominante, a accru sa part de revenu et son pouvoir et cherche à les conserver, ce qui est bien la raison d’être et d’agir d’une telle classe, un minimum consciente d’elle-même.

On pourrait définir cette classe dominante comme l’ensemble des individus détenant et contrôlant une part substantielle et représentative du Capital transnationalisé, à qui l’on pourrait ajouter ceux qui leur sont liés par intérêt, avec des liens concrets familiaux ou d’interconnaissance, qui vont du monde des faiseurs d’opinion au monde des décideurs (dans les médias et le politique constitué en classe).

 

Les choses deviennent d’autant plus faciles pour les dominants que vers le « bas », la conscience de classe disparaît, que les luttes de classes sont affaiblies et que sont au pouvoir des néolibéraux et/ou des néoconservateurs (les deux se confondant à droite… voire au centre-gauche).

Mais le manque d’ampleur de ces luttes est-il seulement le résultat des coups de boutoirs des néolibéraux, de la crise économique et sociale, de la mondialisation, de l’accumulation des défaites syndicales et d’une spirale de l’échec des luttes, etc… ?

 

è En tout cas, on peut formuler une première conclusion, qui révèle autant une opportunité qu’une obligation pour le mouvement salarié. L’inefficacité économique du capital globalisé, son incapacité, non seulement à répartir mais à réaliser une croissance réelle et durable, exige que nous puissions formuler des alternatives économiques et sociales. Mais nous ne pouvons en rester à la dénonciation d’une part, du système économique actuel et à une formulation mécanique d’autre part, de revendications sociales. Ce système économique n’étant plus capable, comme il le fut pendant les Trente glorieuses, de fournir une richesse réelle contrôlable et suffisante pour son partage, nous devons montrer quelles alternatives lieront à la fois économie et société, capacité de créer des richesses et capacité de satisfaire l’intérêt général.

 

 

  1. Une prise en compte insuffisante de mutations idéologiquement « neutres » : rapport au Travail et au salariat

 

2.1.  Progrès technique, politiques néolibérales et Travail

 

Néanmoins, arrêter l’analyse à la critique de l’ordre de la globalisation et du (néo)libéralisme, nous prive d’éléments de compréhension et d’alternatives. Des changements économiques et sociaux profonds ne sont pas imputables (ou en tout cas pas seulement) aux politiques libérales et au capitalisme globalisé.

 

Ainsi, une grande partie de l’évolution du Travail est liée au progrès technique et à la nouvelle forme d’industrialisation qui se développe depuis 30 ans, la troisième révolution industrielle (celle de l’ordinateur et de l’informatique).

Cette mutation correspond à la tertiarisation de la société et de l’économie, qui repose malgré tout sur la production et le modèle industriel : une grande partie des activités tertiaires dépendent de la production au sens strict (avec l’articulation productif/périproductif), ou sont incorporées dans des entreprises avec des activités que l’on classait dans le secteur secondaire ; de nombreux emploi de service, automatisées et répétitifs, sont eux-mêmes « industrialisés »…

 

Dans ce cadre, le travail se raréfie du fait de l’automatisation, de l’informatisation et de l’amélioration de la productivité. Il s’agit d’un mouvement historique de longue durée, porté par l’industrialisation elle-même plus que par le capitalisme en général et les politiques libérales en particulier (qui, il est vrai, empêchent les politiques conjoncturelles pour le plein-emploi).

Or, alors que la baisse tendancielle de la quantité de travail nécessaire pour produire une quantité croissante de richesse et de revenu se poursuit, sont menées des politiques qui pérennisent et fixent les inégalités d’accès au travail et au revenu : inégalités scolaires, inégalités d’accès à la formation (initiale et continue) et à la qualification, inégalités de valeur sur le marché du travail, inégalités des contrats de travail...

Ces politiques tendent également à accroître le temps de travail de ceux qui ont des contrats stables ou à contourner sa diminution, selon la maxime « travailler plus pour gagner plus ». Sinon, là où un plein-emploi est affiché (aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne), il couvre en fait la multiplication de ce qu’on aurait pas a priori considéré comme de vrais emplois (temps partiels, petits métiers sans qualification ni grande utilité économique) car leur apport à la richesse nationale est moindre et car ils ne permettent pas d’accéder à des revenus décents : les emplois des travailleurs pauvres.

 

La distribution du travail et l’accès à des emplois participant le plus à la croissance[5] et garantissant un niveau de revenu suffisant, se fait donc de façon inégalitaire. Le chômage prolongé, la précarité (plus ou moins institutionnalisée par les formes des contrats de travail), les petits emplois non qualifiés et peu productifs se développent et s’installent durablement. Un sous-salariat se constitue, composé de chômeurs, de travailleurs précaires et/ou de travailleurs pauvres.

Le néolibéralisme ne l’explique pas seul, car il n’a pas créé les conditions du chômage et de la précarisation. Il s’agit plutôt de la rencontre des mutations techniques, industrielles et du travail, avec les politiques néolibérales.

Ainsi, il n’est pas suffisant (bien que nécessaire) de revendiquer le droit au travail et donc le plein-emploi, ni suffisant d’appeler à des politiques de croissance, de créations d’emplois et à une hausse des salaires. Il n’est pas suffisant non plus de cibler le néolibéralisme et la précarité.

 

La baisse du temps de travail et la sécurisation des parcours professionnels doivent être pensées en fonction de cela : la baisse du temps de travail doit être aussi un mode de partage égalitaire de la quantité globale de travail ; la sécurité sociale professionnelle, le droit à l’éducation et à la formation seraient d’abord une sécurisation du revenu et la garantie de la possibilité réelle et choisie de l’accroître par la capacité réelle d’accès à l’emploi. Car le droit au travail est d’abord un droit au revenu, du salariat ou de ceux qui s’y destinent.

Sans être forcément choisi, le chômage ne serait plus alors subi, mais serait un non-travail.  Le travail et le non-travail ne seraient plus alors un état continu, mais une situation n’empêchant pas la capacité réelle de changer de situation.

Le salariat deviendrait une position moindre de dépendance à l’égard du travail. Il serait un statut social garantissant l’accès à des revenus, permettant l’alternance non subie du travail et du non-travail, par l’emploi ou par l’indemnisation collective : émancipé de la stricte vente de la force de travail, on pourrait dire que le salariat serait d’autant moins le salariat, comme ensemble condamné par la capital, à travailler pour vivre.

 

Il ne s’agit pas de dire que le progrès technique détruit l’emploi car des phénomènes de compensation et de transferts entre secteurs sont en même temps créés par le progrès techniques. Mais le progrès technique fait que les nouveaux emplois remplaçant ceux détruits, et l’ensemble des emplois « anciens » ou procédant de ce transfert, n’occupent pas le même temps de travail qu’avant.

Dans les sociétés de plein-emploi du modèle anglo-saxon, la répartition d’un moindre temps de travail, non total, mais en moyenne, par emploi, ne se fait plus par le chômage, mais par la précarisation, le travail à temps partiel ou la baisse de la productivité et de l’utilité de l’emploi.

 

2.2.  Salariat et classes dominantes

 

Cela dit, avec la « tertiarisation », le salariat s’est étendu et correspond, tel le Tiers Etat de l’Ancien Régime, à presque toute la population. En un sens, Marx aurait donc gagné : en admettant que si le prolétariat[6] ne structure plus la société, le salariat l’a remplacé à une échelle bien plus grande.

Mais ce salariat n’est assimilable au prolétariat de Marx. Sa forme différant, une bonne part du salariat actuel, par sa qualification intellectuelle et sa rémunération, ne peut pas se percevoir nettement comme une classe dominée. Sa diversité, du fait de son changement de forme aussi, est encore plus grande, même si le monde ouvrier lui-même était déjà très divers (quelle que soit la force de la conscience de classe). Surtout, il diffère par son ampleur quantitative et proportionnelle dans la population même, qui rend son identification comme classe particulière et la constitution de son identité plus difficile.

 

La dilution du salariat et de l’esprit de classe qui se produit alors, rend plus compliquée la distinction entre dominés et dominants. Certains agissent dans l’intérêt objectif des dominants, parce que leur avantage dépend effectivement du nouvel ordre établi, globalisé et néolibéral, conservateur sur le plan politique mais pas forcément sur le plan des mœurs et de la vie privée.

Ils le font sans forcément se ranger ouvertement avec les dominés ou en se sentant de leur côté. Mais au minimum, ils reconnaissant comme indépassable et souhaitable une société fondée sur le profit et le Capital, chérissent « l’entreprise » et ne contestent pas l’origine des inégalités.

Ce qui correspondrait à des catégories socio-professionnelles de cadres à revenus confortables ou élevés, peu revendicatifs sur le plan social, mais attachés à des libertés leur permettant de jouir de leurs biens et de choisir leur vie privée : une sorte de sur-salariat, dominant dans le salariat et associé à un échelon inférieur à la domination sociale, par son rôle de fait dans l’affaiblissement du mouvement salarié et dans la conservation de l’ordre établi. S’il y a une conscience de classe en gestation[7], c’est malheureusement plutôt là qu’elle se trouve.

 

Avec eux, on assisterait bien au triomphe, même minoritaire quantitativement, de la « liberté des modernes » de Benjamin Constant ou de la « détraditionnalisation » d’Antony Giddens : la politique ne servirait plus des projets de société émancipateurs et des causes collectives ; les institutions « traditionnelles » (gouvernements, partis, syndicats) seraient délaissées au profit des questions « de société » qui ramènent en fait à la sphère privée et familiale ; les partis de gauche devraient s’orienter vers les styles de vie (life politics). Sinon, comment expliquer, par exemple, l’attirance répétée pour la gauche conservatrice de ceux que l’on appelle les « bobos » ?

Des phénomènes culturels[8] de déconscientisation politique et sociale sont donc à l’œuvre, mais ils n’expliquent pas tout : la conscience de classe est plus difficile à atteindre que la classe est objectivement plus difficile à constituer, comme réalité intellectuelle et comme vecteur d’action.

 

On rejoint quelque chose qui touche à l’essence du fonctionnement d’une domination et des comportements individuels et sociaux : l’existence de cercles plus larges indispensables à l’ultra-minorité des dominants pour maintenir son assise, son emprise et son pouvoir. La Boétie, dans son Discours de la servitude volontaire l’exprimait dès le milieu du XVIè S : « C’est ainsi que le tyran asservit les sujets les uns par les autres. Il est gardé par ceux dont il devrait se garder, s’ils valaient quelque chose. […] Quand je pense à ces gens qui flattent le tyran pour exploiter sa tyrannie et la servitude du peuple, je suis presque aussi souvent ébahi de leur méchanceté qu’apitoyé de leur sottise. »

Aujourd’hui, il nous faudrait remplacer les personnalités individuelles (le « tyran » et « ces gens ») par des personnalités collectives plus fortes (classes dominantes et sur-salariat), des groupes dont l’ampleur rend les choses moins palpables. Ce qui doit nous inciter à revoir nos conceptions politiques et syndicales.

 

è On peut proposer ici une seconde conclusion, si l’on accepte la confrontation de deux idées. D’une part, on considère que l’adaptation à la mutation, liée d’abord au progrès technique, du Travail, se fait par une sorte de sortie du salariat, car il serait fondé non sur la dépendance de la vente continue de la force de travail mais sur un droit réel, ou un « pouvoir primaire »[9] d’accès à la qualification, à l’emploi et au revenu, permettant l’alternance travail/non-travail (ou chômage non subi). Le Travail n’est plus une garantie suffisante de la satisfaction des besoins, des droits et de l’identité sociale.

D’autre part, on constate une réalité sociale d’expansion du salariat à la quasi-totalité de la population, mais aussi de dilution et de division du salariat (avec un sur-salariat relayant la domination de la classe dominante).

Alors, il faut moins penser l’émancipation du salariat, donc de la société à qui il s’identifie quasiment, par sa constitution en classe, qui est un moyen utile, que par son égalisation en fonction de ses besoins (et donc par le droit au revenu), qui est à la fois un moyen et une fin nécessaires. A condition de souligner que le financement collectif des besoins de tous, nécessite la remise en cause de l’accaparement des revenus et du pouvoir de décision par les classes dominantes relayées et soutenues par le salariat aisé. Cela revient-il pour autant à « attaquer » le « Capital » ?



[1] Qu’il ait abouti à la social-démocratie dite réformiste ou à un socialisme se voulant encore révolutionnaire.

[2] D’ailleurs, il ne faut pas oublier que les classes sociales sont des constructions intellectuelles, des concepts abstraits pour comprendre et analyser la société : les classes sociales n’ont pas d’homogénéité naturelle et doivent être utilisées comme instruments et outils d’analyse et de mise en mouvement de la société. La classe sociale n’existe que si une analyse socio-économique la présente et si une appropriation collective (plus ou moins consciente) de cette analyse se fait. De même, les classes ne luttent pas, en réalité, entre elles : ce sont des organisations qui revendiquent une référence aux classes sociales qui le font (partis ou syndicats).

[3] Qui n’est qu’une phase récente de la mondialisation.

[4] A ne pas confondre lui-même avec le Capital et le capitalisme.

[5] Ou considérés comme utiles à la croissance : les emplois de cadre dans le marketing, la communication… sont-ils vraiment utiles au développement des entreprises ?

[6] Puisqu’en un sens précis, le prolétariat est d’abord un salariat du travail, d’abord manuel, industriel et lié à l’usine et la machine.

[7] A part celle des classes dominantes !

[8] Avec le rôle des médias pour véhiculer une pensée unique et une culture dominante, l’utilisation d’un vocabulaire dénigrant implicitement les idées et les institutions du progrès social… Avec le développement d’une intelligence, fortement traduite par la compétence professionnelle, mais pas relayée par une culture politique et une culture tout court permettant de penser le monde. Les grandes ou moins grandes écoles d’ingénieurs, d’administration, de finances, de journalisme, voire se sciences politiques… transmettent-elles une culture générale, des repères culturels maîtrisés (notamment historiques et philosophiques) et pas un vernis de pensée unique ?

[9] Selon la définition de l’égalité d’Amartya Sen, comme égalité de ces pouvoirs primaires ou des « capabilités réelles ».

Partager cet article
Repost0

commentaires