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Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

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Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



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Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 10:20

Posons nous la question puisque la plupart des citoyens de ce pays ont jusqu’à présent refuser de se la poser, peut-être parce que le déluge de références républicaines a fini par cacher l’essence même de la République.

La forme ne doit pas cacher le fond : c’est ce que s’efforce de démontrer, même si ce n’est pas son projet avoué, le rapport annuel de la Cour des Comptes sur la sécurité sociale. Quand une décision politique est prise, il convient d’examiner tout ce qu’elle implique, tout ce qu’elle exclut ; c’est précisément ce qui a cruellement manqué aux campagnes des élections présidentielle et législative du printemps dernier.

La démesure activiste et la ritournelle obsédante « l’opinion publique approuve » ont réussi à faire oublier à la majorité des français que l’opinion publique est médiatisée, c’est-à-dire manipulée.

Le principe d’égalité:

Que rappelle Philippe Séguin  en effet sinon qu’une politique a un contenu ? Il l’a fait assez fortement même pour que les media aient signalé une seule fois les critiques énoncées et pour que les télés l’oublient. On peut comprendre cela, vu leur degré d’indépendance, quand on entend le président Sarkozy annoncer le lancement d’un « grand débat » sur la santé, dont les réflexions de la Cour des comptes  auront été soigneusement échenillées.

Mettre en évidence que les principes sont mis en cause lorsque les exonérations fiscales dispensent de tout effort de solidarité les plus nantis des actifs, c’est en effet en contradiction avec une politique qui fait porter sur les seuls salariés, voire sur les malades avec les franchises programmées, les besoins de financement d’une protection sociale qui fasse encore honneur à un pays civilisé. En « amputant l’assiette des prélèvements sociaux de plusieurs dizaines de milliards d’euros de pertes de recettes pour la Sécurité sociale »,  on crée  « de fortes inégalités entre salariés ».

Dans un contexte où les stock-options et les parachutes en or apparaissent comme scandaleux, il était utile de rappeler que 100 000 personnes ont touché des s.-o. en 2005, et dans des proportions très inégales : « pour les 50 plus gros bénéficiaires (50 !), le montant moyen de l’exonération atteint 3 millions d’euros ; pour les 1000 (1000) premiers, plus de 500000 euros » ; au total à raison de 30000 euros d’exonération pour chaque bénéficiaire de stock-options le manque à gagner pour la Sécurité sociale est donc pour ce seul poste de 3 milliards d’euros ; s’y ajoutent l’intéressement, la participation, les plans d’épargne d’entreprise, etc. L’exonération sur les indemnités des mises en retraite d’office et des départs involontaires (même si à des niveaux hiérarchiques élevés, il s’agit en fait de départs à l’amiable) représente d’après la Cour une perte de 3,2 à 3,9 milliards d’euros ! En clair, la Cour met en évidence que le déficit du régime général correspond à des exonérations.

Il convient de se souvenir que le principe de l’attribution d’actions relève du vieux serpent de mer de l’association capital-travail et de l’intéressement ; on a oublié De Gaulle, Capitant et Vallon mais les dirigeants d’entreprise ont su confisquer l’idée à leur quasi exclusif profit, et il est bon que  la Cour souligne que dans son principe, il s’agit d’une rémunération du travail !

La refondation sociale ?

La base du discours et des réformes prévues ne doit rien au hasard et pas grand chose, hélas, aux élus du peuple : il s’agit purement et simplement de la doctrine élaborée naguère par Denis Kessler pour le nouveau Medef et dont Laurence Parisot ne s’est pas écartée d’un pouce ; la remise en cause systématique des acquis sociaux, le glissement accéléré de la plus-value du travail vers le capital, la refonte du code du travail dans l’intérêt du patronat et de lui seul, la « réforme » des systèmes de retraite en diminuant la part de redistribution des richesses créées et de la solidarité sociale, tout y était et tout y est encore.

Tout ce que la droite appelle réforme, et au premier chef de l’appareil d’Etat, vise à mettre en place les conditions de réalisation de cette « refondation » qui liquiderait le modèle social français et de fait les bases du pacte républicain. Transposée au niveau des services publics et des administrations, on appelle aussi cela la « rénovation générale des politiques publiques », pilotée par le ministère de l’intérieur et l’Elysée, lancée depuis juillet et sensée s’achever en août 2008.

Il est d’autant plus singulier que le débat sur le social et l’économique n’ait pas été mené par la gauche et que sa réflexion politique n’ait porté que sur des marges dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles ne gênent guère un capitalisme financier mondialisé ; qui avait dit, « une économie du marché, oui, une société du marché, non » ?

Allons, il est plus que temps de se mettre au travail. 

 

JPB

 

 

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9 septembre 2007 7 09 /09 /septembre /2007 16:05

L’offensive Sarkozy-Darcos sur le terrain de l’Ecole possède une force indéniable, dont elle ne bénéficierait pas si elle se résumait à une volonté de « casse » du service public et d’économie budgétaire. La finesse de la communication est secondaire. Secondaire, le travail de sape effectué par les prédécesseurs de Darcos, depuis Allègre (et oui…), ne l’est pas. Mais ce qui est fait, est fait.

La principale qualité du duo Sarkozy-Darcos semble d’aborder l’Ecole, pour l’essentiel, sous un angle institutionnel. D’une part, il met en jeu l’Ecole, notamment avec la lettre aux éducateurs, devant l’opinion publique. A la différence de nombreux ministres précédents de l’Education nationale (Allègre, Royal, Ferry, Fillon, Robien) leur offensive –car on a bien affaire à une volonté de recul démocratique et social – ne pose pas comme point préalable, un peu en vase clos, le « changement » de la profession enseignante et l’affrontement entre le ministère et elle. La lettre signée Sarkozy place les choses, au moins en partie, à un niveau plus général : quelle culture transmet-on aux enfants de la nation et sous quelles formes, à quoi sert l’Ecole ? Les débats pseudo-pédagogiques outranciers ont cette fois une place réduite. Rappelons-nous les interventions, y compris de Sarkozy, après Robien, sur les méthodes de lecture.

D’autre part, et c’est lié, notre duo évite les caricatures « anti-profs », la flatterie des sentiments réactionnaires éprouvées pour l’école « d’avant » et la négation des qualités de notre système éducatif. Ne peut-on reconnaître qu’il pose et impose le débat à un niveau plus haut que de coutume, pas seulement parce qu’il serait plus dangereux ? On a l’impression qu’il s’agit plus de définir de nouvelles missions pour les professeurs que de leur expliquer leur métier et de leur apprendre la discipline. Sarkozy et Darcos minimisent les succès des politiques scolaires plus ambitieuses du passé, pour mieux avancer sur leurs positions (tactique déjà bien éprouvée). Mais ils cherchent davantage à contourner ces succès et à prouver que l’Ecole doit naturellement changer en fonction des réalités et des insuffisances actuelles. Insuffisances qui sont réelles, quelles que soient les explications qu’on leur donne. Ainsi, le collège unique est dénoncé, non pour ce qu’il a été et par essence, mais parce que son effet serait arrivé à son terme.

 

Or l’Ecole est bien l’affaire de toute la Nation et l’organisation d’un service public, les missions de ses agents doivent être définis en fonction de la volonté générale. L’offensive est donc d’autant plus redoutable qu’elle se place sur le bon terrain et sur plusieurs points qui font mal, parce qu’ils n’ont pas suscité de réflexions et de contre propositions assez abouties : ni chez les partis de gauche, ni chez les syndicats enseignants.

Il serait temps que les plus grands et les plus structurants d’entre eux, soient capables de s’influencer, dans le bon sens. Que le PS retisse des liens avec le monde enseignant et donc avec la seule fédération qui le représente vraiment, la FSU ; que la FSU soit capable de se tourner sérieusement vers le politique et de présenter un projet d’Ecole qui coupe l’herbe sous le pied à toutes les dérives droitières et/ou crétinistes qui sévissent dans les rangs socialistes, et pas seulement socialistes d’ailleurs : cela serait une occasion de relever le défi que pose la droite au pouvoir.

Dénoncer à nouveau une vision globale libérale, contraire à l’objectif de démocratisation et de qualité du service public, exiger de donner la priorité à l’Ecole… cet exercice, certainement obligé, tend à devenir routinier. Lutter sur le terrain idéologique voire culturel, comme sur le terrain des réformes précises lancées dans le système éducatif, nécessite de répondre point fort par point fort et de ne pas subordonner les réponses à la démolition préalable de la logique libérale d’ensemble, qui se trouverait « derrière » la politique de la droite (et de ses complices de gauche) et qui viendrait même de Lisbonne. Parfois, on finit par discourir dans le vide.

En effet, nous passons notre temps, au sein de la gauche de transformation, à dénoncer ce qu’il y a « derrière », ou plutôt au fond de la logique de nos adversaires. Mais nous ne montrons pas et nous ne nous interrogeons pas sur ce qu’il y a derrière la nôtre. Qu’a-t-on à dire sur le contenu de l’enseignement, et donc sur ses objectifs, ses programmes, ses formes et ses horaires ? Quels personnels veut-on pour cela ? Pourquoi l’égalité des chances, même si cela fait partie d’un vocabulaire consacré, ne peut pas être l’horizon de l’égalité républicaine ? Que veut dire la souveraineté de l’Etat républicain et démocratique dans le domaine éducatif ?

Nous pouvons nous appuyer sur des choses qui s’ajouteraient à une énième dénonciation du libéralisme et une énième défense des statuts des enseignants, pour proposer des solutions de progrès. Les Français, en très grande majorité, aiment leur Ecole. L’alourdissement de la charge de travail des enseignants (pour « gagner plus ») couplée à la diminution de leurs effectifs, la suppression de la carte scolaire, l’assèchement des moyens (fiscaux) de financement, ne tarderont pas à montrer leur perversité intrinsèque. Mais comme la droite et comme les libéraux, il faut se battre ET réfléchir.

 

SB

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4 septembre 2007 2 04 /09 /septembre /2007 23:28

Le 4 septembre est l’anniversaire de la proclamation de la IIIè République, celle dont le premier et le grand mérite est d’avoir durablement installé LA République, avec d’abord tous ses acquis pour la démocratie. A son propos, imaginons quelques modèles purs d’hommes ou de femmes de droite et de gauche, fêtant cet anniversaire.

Pour l’homme ou la femme de droite, la IIIè République servira de référence commode. La justice sociale pour ses fondateurs modérés (Ferry d’abord) se résumait à l’égalité d’accès à l’école, primaire seulement, l’enseignement secondaire étant réservé en priorité aux enfants de la bourgeoisie : on appellerait cela aujourd’hui l’égalité des chances. Le droit social ne devait pas menacer la propriété, qui pourtant, était déjà dominée à l’époque par la grande propriété capitaliste et non par la petite propriété généralisée dont rêvaient les premiers républicains.

L’œuvre laïque des modérés puis des radicaux au pouvoir, demeure profondément contraire au substrat idéologique, culturel et politique de notre spécimen de droite : il lui faut se résoudre avec une acceptation de façade, à manipuler le principe de laïcité ou à lui faire dire n’importe quoi, avec la complicité objective de l’Homme d’extrême gauche ou du gauchiste, qui s’efforcent de ne pas le comprendre. Enfin, il oubliera carrément à quel point les républicains quels qu’ils soient détestaient la personnalisation du pouvoir et continuera d’adorer l’exercice du pouvoir de Sarkozy.

L’anniversaire du 4 septembre sera convenu, étriqué et consensuel, avec l’ambiance d’un repas de famille dans lequel on ne parle pas des choses qui fâchent, où l’on évite donc les vraies discussions politiques.

Pour l’homme ou la femme de gauche rêvant d’une évolution centriste du PS, démocrate-chrétien(ne) sur les bords, libéral-libertaire, libéral(e) tout court, ou simplement vidé(e) de tout repère politique sérieux, la République sera juste une référence obligée. Son invocation n’aura aucune conséquence sur ses choix et ses actes. Le problème pour ce spécimen là est que le républicanisme implique une conception précise et élevée de l’Etat et de la souveraineté, choses qui n’évoquent presque plus rien pour lui.

L’anniversaire sera convenu, larmoyant et ennuyeux à la fois.

Reste un dernier cas, de celui ou celle pour qui ces choses là sont importantes et pour qui les principes républicains ne sont pas que des abstractions mais des guides pour l’action. Celui ou celle-là fera de la IIIè république une référence partielle et critique. Il ou elle continuera de penser que l’objectif républicain le plus irréductible est de faire de la Raison autonome le propre de tout citoyen et qu’il n’y a pas de généralisation de cette Raison quand les dogmes  (libéraux ou « antilibéraux ») l’emportent, quand la réflexion commune est évacuée par la personnalisation du pouvoir et des institutions, quand les forces organisées n’apportent aucune lumière neuve, quand le politique se résume à accepter le cours de l’économie et à accompagner l’évolution des mœurs privées.

Malgré toutes les critiques qu’on peut et qu’on doit faire à ses gouvernements, la IIIè République et les meilleurs de ses acteurs dont Jean Jaurès, si abondamment cité et si odieusement trahi, ont  œuvré pour le progrès de l’humanité. Cela vaut bien d’être fêté.

 

SB

 

 

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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 17:26

Oui, après tout, dans cet océan de sondages plus béatifiques les uns que les autres pour la majorité, devant le spectacle à la fois affligeant et du plus haut comique de l’opposition, j’ai fait un rêve.

Sarkozy est mort ! Il a explosé en vol, tel le regretté et éphémère Jean-Paul 1er il n’a pas supporté le choc, le stress, l’exposition permanente ; les molécules chimiques ne peuvent pas tout.

 La nouvelle abasourdit la  droite, certes fort diminuée par les manœuvres nécessaires à l’élection de son héraut. L’intermède Poncelet n’étant pas de même nature que l’intérim Poher,  la question d’un candidat unificateur de  la droite se pose avec d’autant plus d’acuité que la campagne présidentielle a laissé des traces : positionnement de Bayrou, trahison de ses élus parlementaires, affaire Clearstream, situation difficile de Juppé, absence de personnalité incontestable et incontestée derrière le  défunt. Les plus avisés savent bien que les sondages les plus favorables pour la droite proviennent en partie de l’absence de discours audible à gauche.

Giscard trop âgé pour être candidat pourrait jouer les grands électeurs mais sa personnalité ne le rend guère plus populaire dans son camp que ce qu’il avait pu l’être quand il était président. Raffarin n’ambitionne que la présidence du Sénat, Balladur a annoncé son retrait de la course aux mandats. Plus de sages donc. Alors Fillon ? Mais outre qu’il a pour l’heure, et l’expérience prouve que cela pourrait durer, autant de chaleur humaine que Poutine et autant de charisme qu’une huître, il faudrait courir le risque que les millions de fonctionnaires n’aient aucune mémoire et qu’ils aient donc oublié le rôle premier qu’il s’attribue lui-même dans la loi de 2003 sur les retraites, seule trace de réforme du quinquennat Chirac avec sa loi sur le socle minimum au collège ! Une règle simple, en démocratie du moins, est qu’il vient un moment où il faut payer l’addition.

 Certains ont envisagé un scénario argentin : la veuve candidate, son rôle dans la libération des infirmières bulgares, son influence dans telle ou telle nomination constituant comme un brevet de capacité et sa personnalité étant déjà bien « connue » de l’opinion. Mais il est apparu assez vite que cela n’était qu’une bouffée de courtisanerie post-mortem, donc inutile. Laissons la droite à ses problèmes.

La sidération de la gauche ne fut pas moindre. La décomposition dans laquelle le refus de penser des dix dernières années, au moins, les ambitions ridicules, l’incapacité à tenir un discours en phase avec une ligne politique réelle, l’absence d’analyse critique et approfondie des causes de la défaite de la candidate, tout cela ne facilitait pas l’émergence d’une proposition unanime du parti.

La présidentielle avait été l’occasion d’une incroyable légèreté de la part de la direction; alors que chacun pouvait connaître dans le détail le projet de Sarkozy puisqu’il avait pris la peine de le publier dès 2001, le refus de sortir d’un consentement mou à l’économie de marché sans lui donner pour autant  une dimension sociale convaincante pour les salariés du pays, avait conduit une camarilla manipulatrice à penser que l’éternel regret du premier tour de 2002 et le saut de personnalité suffirait à emporter le morceau. D’où les jeux pervers avec l’opinion, les sondages encouragés, les adhérents à 20 euros, la campagne éhontée contre les éléphants, du moins certains et une consultation interne jouée d’avance, vu les mécanismes réels du fonctionnement interne d’un parti, machine d’élus et rien d’autre.

Le résultat fut ce qui pouvait être prévu : un candidat prêt, porteur d’un projet face à une candidate-challenger qui ne l’était pas et dont les prises de position les plus tranchées n’étaient pas en contradiction ni même en alternative avec celles de son adversaire.

On savait, on aurait dû savoir que la campagne serait dure et que face à la droite compétente incarnée, il fallait la gauche compétente incarnée ; la mort soudaine du président laissait le débat sans conclusion.

 Les Ségolâtres annexant les 17 millions de voix de la gauche rassemblée proposaient la reconduction immédiate de la candidate battue dans le même rôle, la droite affaiblie paraissant plus facile à battre (bis) ; Dominique Strauss-Kahn, à la fois éligible au FMI et démoli avec vigueur par les britanniques et la Russie , ne paraissait pas décidé à changer de pas une fois de plus. Les « jeunes » quadra bien trop verts pour croire qu’ils avaient besoin d’un parti de militants et trop sûrs d’eux pour penser qu’ils avaient également besoin d’un logiciel idéologique repérable et différent de celui de la droite, n’étaient pas en état de s’accorder sur un chef de file ; le maire de Paris ne pouvait pas courre tous les lièvres à la fois et certains pensaient que velib n’était pas un programme ; le maire de Lille avait beaucoup d’ennemis  et elle s’était mise en retrait ; il ne restait de crédible que Fabius mais ceux qui lui devaient beaucoup, développaient le syndrome de M. Perrichon et les autres lui reprochaient le manque de sincérité que leurs propres agissements et leur absence de réflexion démontraient à l’envi.

L’intelligence au pouvoir, cela effraie toujours… C’est alors que je me réveillai.

 

JPB

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25 août 2007 6 25 /08 /août /2007 13:28

Admettons cette hypothèse : «  Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que 4 ans à vivre ». La nature a peu à voir dans l’inexplicable volatilisation de milliards d’abeilles, il faut donc penser que les activités humaines sont à l’origine de cette véritable catastrophe écologique, catastrophe pour tous ceux qui n’envisagent pas la disparition de l’humanité de gaîté de cœur ou ne  font pas le pari d’y échapper. Un honorable universitaire canadien estime qu’il faut incriminer plusieurs agents, nouveau microbe, pesticides, champignons parasites, émissions électromagnétiques multipliées. Comme le rappelle l’article des Echos du 20 août, 80% des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées et trois-quarts de cultures qui nourrissent l’humanité en dépendent.

Autrement dit, c’est bien le système de production actuel de l’économie mondiale, ses motivations, l’absence de régulation et de réglementation, qui sont la cause du désastre annoncé. Les optimistes, pas nécessairement payés par les multinationales intéressées, diront que la solution scientifique sera trouvée à temps ; les sceptiques diront qu’il faudrait peut-être s’interroger au préalable sur  les moyens à mettre en œuvre pour éviter que persistent les errements manifestement en cause. La solution scientifique, et pourquoi en effet ne pas avoir foi dans LE progrès, suppose tout de même des choix stratégiques en matière de recherche et donc des investissements ; on n’imagine pas que des financeurs privés puissent ne pas attendre une rémunération rapide des crédits alloués à ces recherches ; on sollicitera donc également, parfois essentiellement, les financements publics, c’est-à-dire un décideur politique.

C’est bien la question : une économie laissée entre les mains d’entrepreneurs, de gestionnaires ou de financiers dont le principal souci est la satisfaction des actionnaires ou des souscripteurs, sans contrôle de ceux qui ont en responsabilité l’intérêt public et général de la société ne peut  répondre aux besoins d’un développement harmonieux de l’humanité. Les traders ne « fonctionnent » nullement dans le monde de l’économie réelle mais dans la représentation d’un modèle économique et leur préoccupation n’a pas de projection dans le long terme. Leur activité se déroule en outre dans un contexte opaque et peu rationnel et de nombreux exemples sont là pour indiquer que les organismes dits de contrôle ne voient venir ni les erreurs, ni les coups tordus, ni a fortiori les illégalités patentes. Quel héritier a dit en France qu’il préférait passer pour incompétent plutôt que malhonnête ?

Redisons le sans passion, la recherche du profit maximum, indépendamment de ses conséquences sur l’environnement, la santé et la vie quotidienne, des conditions de  travail des salariés, de l’utilité sociale de l’activité de l’entreprise ne repose que sur une conception dévoyée du droit de propriété ; ce droit là n’est pas plus légitime, et l’est même sensiblement moins quand on établit certaines recherches d’origine de  propriété, que le droit au travail, à l’éducation, au logement, à l’accès à l’eau et à l’énergie, à la culture, etc.

Il n’est donc qu’une réponse au défi que nous lance la disparition des abeilles : réhabiliter le politique, remettre au centre de la démocratie le rôle du citoyen et renvoyer les financiers, traders, acrobates du virtuel et joueurs de monopoly à leur place ; leur activité a besoin du pacte qui justifie les règles de fonctionnement d’une société, des lois qu’elle édicte et tolère. L’économie n’a de nécessaire que son utilité, la politique est le ciment de la civilisation. Tout ne se vaut pas.

 

 

 

JPB

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17 août 2007 5 17 /08 /août /2007 15:07
LA FLANDRE NE VEUT PAS DE L'EUROPE_________________ On croit que l'Europe existe et même que la Belgique en fut l'une des fondatrices. Grave erreur! Un enseignant de la banlieue de Bruxelles ne saurait parler français, sais tu, même à un parent qui lui parlerait dans cette langue officielle de l'Union européenne. La bêtise, la corruption, la couardise, la xénophobie, on ne sait trop ce qui anime les politiciens flamands, mais on ne voit pas sur quelle base historique, ethnique, religieuse ou démocratique, une Flandre "indépendante" aurait une quelconque légitimité. KENNEBUNKPORT______________________________________ Cecilia, épouse Sarkozy, ne fut pas chez les Bush! Drame dans la presse people et l'autre (en existe-t-il une autre d'ailleurs?); serait-il loisible de dire qu'il s'agit là d'un non événement, qu'il n'y a plus de famille royale en France, n'en déplaise à l'humorist Devedjian? quand on est épouse de (ou époux de) sans mandat, la place à table ou dans une cérémonie est affaire de courtoisie, pas affaire d'Etat! a fortiori pour des vacances chez des amis... TIBET__________________________________________________ De plus en plus de touristes chinois au Tibet, grâce au train; colonie de peuplement...Encore un effort et la culture et l'histoire du Tibet seront oubliées, comme le dauphin d'eau douce du Yang-Tsé; qui s'en soucie en occident ou ailleurs, à l'ONU par exemple? Certes, la Chine pèse plus que la Serbie! Et le dernier gouverneur de HONG-KONG, M. Patten, pair viager du Royaume-Uni plaide mieux, et en tout cas sans risque, pour l'indépendance du Kossovo que pour celle du Tibet! On pourrait se dire aussi que la multiplication des revendications indépendantistes au siècle de la mondialisation augure mal du rôle assigné par certains aux états... CORRIDA_______________________________________________ 80% des français sont pour l'interdiction de la corrida! La majorité n'en a jamais vue, ne sait pas son histoire et ne s'offusque pas des pantalonnades des sports- spectacles, des milliards incontrôlés qui circulent ni des enfants du tiers monde qui fabriquent leurs vêtements de sport! Les mêmes, il est vrai, approuvent à 84 % la loi sur les peines plancher: preuve que 100% d'entre eux pensent n'avoir jamais à fréquenter l'infernale machine qu'est notre appareil judiciaire! 72 % approuvent également la loi sur le service minimum dans les transports publics, 64 % le bouclier fiscal, 61% le mini-traité européen... Le bouclier fiscal ne concerne que ceux qui payent des impôts, au sens banal du terme, soit nettement moins de 64% mais comme personne ne se soucie de distinguer revenus du travail et revenus du patrimoine, comme on fait semblant de croire que c'est " par le travail et par l'épargne" qu'on s'enrichit ( ah, Guizot, sacré réformateur!). Quant au mini traité, M. Trichet, qui n'en rate pas une, voudrait qu'on y rappelle solennellemnt l'indépendance de la BCE! Quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites! LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL_________________________ Comme prévu cette institution où survit un seul homme de gauche valide à peu près tout et le gouvernement prétend faire passer en l'écrivant autrement ce qu'il a retoqué. Juste pour dire que ceux qui croient encore que la France est à la fois une démocratie et un état de droit doivent relire leurs classiques de philosophie politique. Il y a pire ailleurs? La belle affaire! On a fait des titres dans la presse sur la réapparition de la psychiatrie comme traitement de l'opposition politique en Russie; on apprend qu'une ancienne star du porno est invitée en France à une consultation psychiatrique par le ministère de l'intérieur pour l'envoi de mails qui ont déplu par leur insistance à un paltoquet quelconque. BRRR L'HONNEUR DE L'HUMANITE_____________________________ 64 pays ont chacun un PIB inférieur à ce que dépensent les américains pour leurs animaux de compagnie ( voir corrida, mais tu mélanges tout, etc); les français n'en sont pas encore là, mais ça monte...Plus de trois miliards d'euros...Voilà une ressource fiscale nouvelle! M. DE PARIS____________________________________________ C'est ainsi qu'on eut dit sous l'ancien régime, quand le roi entendait une oraison funèbre, mais n'assistait pas pour autant aux obsèques de ses prélats; c'est sans doute pour occuper la place du roi dans la cathédrale qu'un président de la république est allé aux obsèques du cardinal Lustiger. Belle intelligence et athlète de l'Eglise militante. Mais qu'est devenue la République? Et que n'a-t-on pas entendu, y compris dans cette insistance à saluer un cardinal juif. SATISFAITS DE SARKOZY?________________________________ Même à gauche? 47 % de sympathisants du PS plutôt satisfaits de sa façon de gouverner... Qui s'étonne d'avoir perdu l'élection? Et on fait quoi pour gagner la prochaine en respectant le citoyen autrement qu'en écoutant des sondages stupides? ET FABIUS A ENCORE RAISON____________________________ Ennuyeux pour les pseudo-rénovateurs du PS, le seul audible et clair sur les perturbations actuelles de la sphère financière et de l'économie virtuelle, c'est encore une fois l'ancien Premier Ministre:" les rendements financiers exigés sont sans commune mesure avec l"économie réelle". Comme c'est grâce à la financiarisation de l'économie que se sont constituées et se constituent des fortunes comme celles des dirigeants des multinationales ou des opérateurs des marchés, que se creusent les écarts, que se nie la nécessité d'une fonction redistributrice, élément de légitimité des Etats, il est temps de penser que décidément l'économie est une chose trop sérieuse pour en laisser la conduite aux acteurs d'un marché qui en tout état de cause a besoin de règles pour fonctionner; la validation de ces règles est nécessairement politique; et le politique ne saurait se passer d'une légitimité démocratique et citoyenne; sinon on est dans la jungle ... Qu'en pense-t-on au PS ? NOTA BENE---- Un été meurtrier pour le 7ème art. De là à mettre sur le même plan un acteur, certes de talent, et deux authentiques créateurs, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Le suédois et l'italien avaient tous deux une vision plutôt pessimiste de la vie sociale, avec un peu d'avance sur la perception de beaucoup de leurs contemporains, et tous deux ont justifié qu'on parlât de "7ème art" avec crédibilité. Il faudrait tout revoir. Peut-être n'est-ce pas assez divertissant pour plaire à tous, mais au moins, cela devrait durer.
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31 juillet 2007 2 31 /07 /juillet /2007 22:54

"Octave, tu as l'âme  putride". ainsi font parler Cléopâtre les dialoguistes de l'ébouriffante série de HBO, "Rome". Quant au fond, ce n'est pas si mal vu, quelles qu'aient été les moeurs de l'époque.

L'histoire contemporaine de la France, peut-être à une époque de changements d'ampleur équivalente, montre, hélas, de nouveaux exemples de putridité.

C'est le sénat rajoutant une couche aux dégrèvements fiscaux à propos de la rémunération des dirigeants  d'entreprise, au nom de la concurrence et de la "haute valeur ajoutée" de dirigeants potentiels. Le bouclier fiscal est déjà en soi un scandale, avec Philippe Marini, défenseur impavide et constant du monde la finance, il devient franchement odieux.

Ce sont des juges qui, pour une histoire de cornecul,  inculpent un ancien premier ministre comme un malfrat en lui interdisant de rencontrer un ancien président de la République, par ailleurs membre de droit de la plus haute juridiction de l'Etat. Certains esprits complaisants y verront l'illustration de l'indépendance de la justice, alors que cette affaire est très exactement la manifestation du contraire.

C'est le secrétaire général du parti des godillots, assimilant l'épouse du chef de l'Etat au conjoint d'un monarque sans étouffer de honte. Jusqu'où peut aller la courtisanerie? Jusqu'où veut on pousser le peuple "souverain" à croire que la société politique ne requiert aucune règle autre que celles de la vie quotidienne? Au demeurant on ne savait pas Patrick Devedjian si attentif à la cause féminine en général, nonobstant telle décoration incongrue, ni à la parité en particulier.

Ainsi donc le terme est accompli: nous voilà république bananière avec tous ses ridicules et toutes ses vilenies. Nos élus manipulateurs se prennent pour des hommes d'Etat, quand ils sont le plus souvent de simples lobbyistes, nos magistrats si lents à instruire croient remplir leur mission alors que la justice d'abattage fonctionne au quotidien et que nos prisons font la honte d'une nation civilisée, nos éditorialistes et parmi eux quelques universitaires pensent contribuer à former l'opinion alors qu'ils remplissent la fonction fort ancienne de sycophantes ou de thuriféraires, voire de porte-coton.

Qu'il s'agisse de la loi sur les 35 heures et du sort de ceux pour qui le travail n'est pas l'exercice d'un pouvoir ni d'un plaisir, qu'il s'agisse de l'atteinte forcenée au droit de grève, droit constitutionnel dont on cherche à réduire le champ au nom d'un service minimum  présenté comme l'intérêt général par ceux-là mêmes qui empêchent les entreprises publiques d'investir ou veulent les privatiser, qu'il s'agisse de la loi remettant en cause le principe de l'individualisation de la sanction pénale avec les peines-planchers, rien ne trouve grâce aux yeux de clercs sans vergogne et oublieux de leurs origines.

Ce n'est plus de droite décomplexée qu'il faut parler quand les chiens sont lâchés. On nous dira que cette phrase dénote peu de respect pour les idées d'autrui. Mais depuis quand la satisfaction d'appétits sans limites, le mépris du citoyen, le creusement volontaire des écarts entre les riches et les pauvres, la ruine de l' Etat-providence, l'exercice de la force brutale dans les rapports sociaux, bref le démantèlement du contrat républicain sont ils des idées admissibles en démocratie?

D'autres nous diraient que tout cela est dans le programme de l'élu providentiel de la droite éternelle: mais qui croît que l'élection d'un homme au suffrage universel se fait sur un programme, en existât-il un? Qui dira que le programme était aussi explicite? Qui soutiendra que l 'alternative était claire?

Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant... Le premier des ministres  veut pousser les feux: lui qui a déjà à son actif un coup fatal porté à la fonction publique par la loi des retraites de 2003, lui qui en 2004 a montré le peu de cas qu'il faisait de la perspective d'une élévation générale des qualifications dans notre pays, le voilà liquidateur en chef.

Certes l'opposition existe et toutes ces lois plus ou moins déshonorantes seront , du moins on l'espère, déférées au Conseil constitutionnel .

Ce qui est grave ce n'est pas que la droite existe, c'est que la gauche n'y arrive pas. Que les quadras cessent de se regarder le nombril, eux dont le seul projet est celui de leur carrière; que le parti s'interroge sur sa légitimité même. Ni la mondialisation, ni l'Europe, ni la démographie de la planète, ni les problèmes graves de l'environnement ne justifient  l'absence de choix et la mort du politique.  

 

 

 

JPB

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18 juillet 2007 3 18 /07 /juillet /2007 12:49

Entre la prise de la bastille et la fête de la fédération, il s'est souvent posé la question de savoir ce que symbolisait notre jour national. En fait, les deux, l'anniversaire de l'un n'ayant pas été choisi par hasard. D'un côté l'insurrection légitime du peuple, souverain pas encore reconnu, de l'autre l'entente paisible et contractuelle de citoyens égaux pour une société harmonieuse: liberté, égalité, fraternité.

Le sens profond échappe sans doute encore à beaucoup: la liberté, c'est "la possibilité de faire ce qu'on doit vouloir faire", autrement dit vivre dans une société où l'égalité n'est pas de facto combattue par le déni d'autrui, où la relation sociale est bien imprégnée des principes de fraternité que le respect commande.

Autant le dire d'entrée, ce n'est pas encore en 2007 que les principes fondateurs de la République vont être remis au centre de notre vie politique.

L'assemblée à peine élue a fait la démonstration de son incapacité à jouer le rôle d'un Parlement et d'un pouvoir législatif autonome, assemblée de godillots poussant à la caricature les excès du programme présidentiel, assemblée de droite de bien-pensants certes décomplexés mais pressés de justifier le mépris dans lequel de tels agissements plongeront les "politiques". Si on  laissait faire les plus excités d'entre eux, dont on se demande sans doute en vain si c'est le crétinisme ou le cynisme qui l'emporte, l'écart entre ce qui est financé pour les "pauvres" et les cadeaux fiscaux pour les riches serait d'environ un à mille, des millions pour les uns, des milliards pour les autres.

L'été et le peu de crédibilité actuelle de l'opposition facilitent les choses, mais on peut se demander sérieusement si la notion d'intérêt général fait encore sens pour une majorité de Français. Sans doute parce que l’on n'a pas eu souvent de telles situations dans notre histoire, la seule comparaison qui vienne à l'esprit devant un tel revanchisme social serait la Restauration, la sagesse, l'expérience et la prudence des dirigeants de l'époque en moins! On dirait les débats sur le milliard des émigrés...

Quant à notre, je veux dire  quant au président élu, il n'a de cesse d'accentuer une dérive présidentialiste du régime qui éloigne encore davantage le citoyen de l'exercice de sa souveraineté.

Mais si l'on modifie le fonctionnement de l'exécutif pour que le président "gouverne", le président n'est plus que le chef de l'exécutif et désormais en aucune façon, le représentant de tous les Français, car  une majorité peut imposer une direction mais elle n'est légitime que tout autant qu'elle respecte les minorités et ne modifie pas radicalement les équilibres historiques de la nation.

Cela suppose donc un vrai Parlement, et non pas une majorité élue dans la foulée du scrutin présidentiel: l'Assemblée nationale doit avoir une légitimité pour elle-même, ce qu'elle n'a pas vraiment aujourd'hui, elle qui n'a pas même la maîtrise de son ordre du jour. La proportionnelle n'est peut-être pas la seule réponse possible pour une meilleure représentation de la réalité du pays, mais il est certain qu'un découpage des circonscriptions décidé en 1986 n'a plus aucune crédibilité. Serions nous revenus sans le savoir aux "bourgs pourris" du Royaume-Uni des débuts du XIXème siècle? La loi votée serait donc éminemment contestable.

L'opposition pour être agitée de combats subalternes, et payant ainsi plus de vingt ans d'absence de renouvellement intellectuel, idéologique, philosophique et moral, a cependant la capacité d'utiliser les recours qu'offre la saisine du Conseil Constitutionnel, quelle que soit sa composition; mais leur libellé suppose effectivement déjà une volonté de s'adresser directement à un peuple abusé et trompé. Bref d'avoir un vrai programme! Nous pensons encore que le PS est capable de sortir d'un marasme dont il est en partie responsable, mais il est temps d'agir. 

 

JPB

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9 juillet 2007 1 09 /07 /juillet /2007 23:35

La nouveauté apparente cachant souvent des réflexes et des comportements vieux comme le monde, l'appétit et l'exercice du pouvoir en offrant d'assez pertinents modèles, il faut se souvenir de quelques formules d'avant et d'après l'élection présidentielle.

Bonapartisme a-t-on lu ici et là, à propos de la méthode ou du style du locataire de l'Elysée; c'est toujours mieux pensé que fasciste, même si dans les deux cas l'essentiel n'est pas dans le style mais dans la mise en place d'outils politiques au service d'une classe sociale particulière, n'en déplaise à ceux qui voudraient croire et faire croire qu'il n'en est plus!

"Ni talon rouge, ni bonnet rouge, je suis national " disait le dictateur  honoré par la république, voulant signifier par là qu'il n'était ni proche des privilégiés, ni partisan des révolutionnaires; voire!

L'émoi causé dans le PS par les sollicitations du président à l'égard de quelques "figures" de ce parti, on dit cela aussi pour les as de la tauromachie, est difficilement compréhensible: comment s'étonner de ces débauchages si l'on considère que le chef de l'Etat prétend effectivement se situer au-dessus des partis, n'agir que pour l'intérêt général, dans une confusion idéologique que la campagne, hélas, n'avait qu'amplifiée?

L'histoire nous apprend qu'en de pareils accidents, on vit de pareils dévouements. Que fut donc le personnel politique du Consulat et de l'Empire? Faut-il ressusciter Henri Guillemin et relire les premiers statuts de la Banque de France, pour savoir ce qu'était alors l'intérêt général pour ces gens-là?

Si droite et gauche n'apparaissent pas au citoyen comme recouvrant autre chose que des discours sécuritaires ou des pauses activistes, si un mouvement de menton tient lieu de projet, si la surabondance de communication orientée obscurcit toute analyse, alors rien de ce qui se passe ne doit nous étonner. Le remède n'est pas plus neuf: il faut assumer ce que l'on est, être reconnu pour tel, parler vrai, proposer un changement certes crédible, mais surtout évidemment réel; bref penser et faire savoir que droite et gauche, ce n'est pas pareil, que l'alternance des équipes devrait de temps à autre au moins s'accompagner d'alternatives économiques et sociales qui ne rassemblent pas les politiciens professionnels en divisant de plus en plus et en termes visibles, les électeurs qui leur ont fait confiance.

Le plan B pour l'Europe, il y en avait donc bien un de possible à concevoir, les déficits publics aggravés par de nouveaux cadeaux à une minorité de français et au détriment de nos engagements internationaux, la réhabilitation de l'argent, comme affirme en guise de programme, madame le ministre de l'Economie et des finances, il ne nous semblait pas que l'argent en France fût si mal vu, les lois sécuritaires conjuguées avec un engorgement scandaleux des prisons, tout cela permet à un parti d'opposition, sur des questions fondamentales, d'affirmer sa différence et de faire des contre-propositions; il faut bien sûr le vouloir, il faut bien sûr être porteur d'un projet de société; il faut bien sûr disposer d'un référentiel idéologique, philosophique et moral qui fasse de la vertu une qualité civique. Il faut rappeler que la redistribution des richesses, la solidarité et le progrès sont des outils du bonheur des hommes plus sûrement que l'individualisme forcené, l'enrichissement sans cause et la violence sociale que crée l'injustice. 

 

JPB

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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 23:08

Dans l'illisible futur traité de Lisbonne, ou d'ailleurs, qui va se présenter sous la forme énigmatique d'amendements à des textes antérieurs et aussi mal connus des citoyens, la concurrence libre et non faussée ne sera plus constitutionalisée; il est vrai qu'il n'y aura plus de TCE.

Les règles du jeu économique resteront cependant les mêmes et la commission de Bruxelles continuera d'exiger l'ouverture  de réseaux payés par les contribuables français à des opérateurs étrangers ou français ainsi dispensés d'investissements lourds.

La séparation de RFF et de la SNCF a abouti à un désinvestissement sur la maintenance de réseaux "secondaires" mais utiles à l'aménagement du territoire, au délestage de trafics en cas d'accidents ou d'engorgement, à la réhabilitation du transport de marchandises sur longues distances, en lieu et place d'un trafic routier surchargé, polluant et accidentogène. Les collectivités territoriales ont été mises à contribution mais le trafic de banlieue ou les transversales françaises sont toujours négligés ou à la traîne. Quant aux tarifs!

Le RTE et EDF sont l'autre exemple de pillage de bien ou de service public dont nul ne s'offusque: mais au nom de quoi l'Etat imposerait-il à des particuliers des expropriations et des nuisances  pour permettre à des opérateurs privés de  construire ou d'utiliser des réseaux dont la mission de service public laissera très rapidement à désirer si la seule préoccupation demeure la rémunération d'actionnaires invisibles? Le respect d'un cahier des charges? Le pillage de la ressource en eau, l'expédition de plis et paquets montre que le "privé" reste dans un logique d'investissement minimal et de profit maximal.

Avec un gouvernement dont le programme est à peu de choses près en matière économique et sociale celui du medef et de la "refondation sociale", la vraie question qui se pose sera bientôt celle de la légitimité d'une politique d'exactions.

Ce contexte rend particulièrement dérisoire le discours sur "le travailler plus pour gagner plus" qui fut l'un des moteurs de l'adhésion à Sarkozy d'une population déboussolée par un travail idéologique de longue haleine, initiée au moins depuis 1993. Réussir à faire croire que la distinction entre les individus et leur niveau de vie ne résulte pas de la possession d'un patrimoine mais de leur travail, que capital et travail ne sont plus des critères pertinents de lecture de la vie économique et que seul le travail de l'individu isolé explique son état, voilà qui en dit long sur les ravages du bourrage de crâne auxquels se livrent des media tenus en mains.

L'affaire des Echos que le propriétaire du journal concurrent La Tribune veut racheter a permis au moins d'informer le public de la façon dont ce milliardaire (oui, en euros) a constitué sa fortune: achat d'un groupe textile bradé, avec des aides de l'Etat, dépeçage, valorisation de certains éléments etc… Bref de la complaisance et de l'entregent politiques, un jeu de monopoly mais aucune invention, aucun "mérite" et à vrai dire aucun travail!

Ce système économique et social est créateur de richesses, mais ce qui rend acceptable la pérennité d'une telle mécanique c'est le cadre étatique national ou international qui lui permet de fonctionner et la redistribution équitable des richesses nées du travail qui doit l'accompagner. Le droit de propriété n'est pas plus naturel qu'un autre, tous les droits sont le produit des hommes vivant en société.

Le politique c'est ce qui fonde le désir de vivre ensemble, mais comme l'homme seul n'est rien qu'une créature fragile, toute politique n'est pas légitime et le choix d'un individu n'est pas nécessairement moralement justifiable. 

 

JPB

 

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