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Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

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Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



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Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 08:26

La bonne direction?

Non, il n’est pas question du TSCG, ce mauvais traité, inutile sauf pour faire avancer  les idées de Mme Merkel sur le fédéralisme européen qu’elle souhaite... In-ratifiable pour un citoyen français, a fortiori pour un élu.
Après la phrase de J.-F. Copé sur le pain au chocolat  et, si l'intention de JFC est claire, il suffit d'un cas où ce qu'il donne comme exemple est avéré, pour que le problème sous-jacent doive être traité, le  premier ministre a dit : c'est "en tenant un discours républicain exemplaire qu'on pourra ramener, là où la République a reculé, les choses dans la bonne direction". Il faut prendre au mot une telle déclaration même si dans le cas d’espèce qui l’a suscitée, la question de fond demeure posée, sans solution crédible aujourd’hui ni esquisse d’une évolution « républicaine », les déclarations de Valls sur un islam de France  et sur la négociation possible alors des représentants du culte musulman avec l’Etat, ajoutant à la confusion, alors que le JDD  ( édition du 07/10) n’hésite pas à titrer sur les « djihadistes français prêts au martyre »!

Qui a fait reculer la République?

Si l’on s’en tient à la réalité vécue de cités assez nombreuses pour que le phénomène ne puisse être négligé, il existe assurément des zones de non-droit dans notre pays, des quartiers dépourvus de services publics variés, souvent mal desservis par les transports en commun, abandonnés à des caïds de trafics variés et peu inquiétés sur la nature de leurs revenus par le fisc, pourtant habilité à saisir des biens à l’origine de propriété douteuse ou à demander des comptes sur des trains de vie inattendus.
Abandonnés en effet parce que les responsables politiques, dont les élus locaux qui réclament toujours plus de pouvoirs, ont toléré d’abord, puis intégré à leur stratégie pour certains, une sectorisation ethno-sociale de la Cité. Ce n’est pas le hasard qui fait que tel ou tel ensemble locatif est peuplé à 95 % de populations issues de l’immigration, mises ainsi à l’écart et ensemble.
Le non-respect de la loi sur le taux de construction des logements sociaux, facilité par une sanction dérisoire, la préoccupation mercantile de la promotion immobilière ici et là, le clientélisme ailleurs ont abouti à une situation construite bien antérieurement aux conséquences budgétaires de la crise ou aux transferts de missions, sans moyens correspondants, de l’Etat vers les collectivités territoriales.
Tous les employés des caisses primaires et des caf savent par exemple que la polygamie, quoi que faible, interdite, existe de fait avec des familles vivant à plusieurs adresses y compris avec des enfants de même nom du même père; les employés ont systématiquement été priés de payer sans enquêter même quand cela multiplie les allocations de parent isolé (1).
Chacun sait qu’il existe des bénéficiaires de la CMU ou chômeurs de longue durée qui passent dans les caisses ou à Pôle emploi avec leur véhicule Premium, généralement de marque allemande. Un syndicat des Impôts avait naguère compté les voitures de luxe immatriculées dans certains départements et le représentant d’une de ces marques avait avoué que sans l’argent de trafics divers il vendrait moins de véhicules de luxe...
Les pouvoirs publics ont bel et bien renoncé à appliquer et à faire appliquer la loi et que cela soit dû à un relativisme culturel inepte et dangereux par rapport à l’objectif prioritaire d’une citoyenneté universelle, à une incapacité à proposer emploi et formations diversifiées à tous les jeunes voire  dans ce cas à un refus de comptable et d’idéologue à la fois, à un calcul malhonnête et disqualifiant pour créer des diversions populistes et des leurres quant à la réalité de classe des politiques  économiques et sociales conduites, cela est inexcusable et malheureusement imputable à grief aussi bien à la droite qu’à la gauche.
Nous avons eu un chef de l’exécutif qui a voulu faire croire qu’un Etat pouvait être dirigé comme une entreprise et l’un de ses ministres, celui de l’Education nationale,  ce qui est un comble, s’y était expressément référé; l’omniprésence médiatique du président parti et même la saturation  en ce domaine n’ont pas été qu’une mise en scène de communication tous azimuts mais la voie choisie pour faire passer une politique d’accentuation des divisions sociales. Le malheur est que l’opposition, sans politique ni discours alternatifs précis parce qu’elle s’est rendue sans combattre à l’idée d’une mondialisation financière indépassable et irréversible, a répondu sur le seul terrain de l’antiracisme, de la morale non explicite voire du culturalisme flou.
S’étonner des succès du FN ou des dérapages volontaires de Copé, c’est ne pas être dans le réel.

Marseille, non pareille ou illustration parfaite ?

La mauvaise réputation de la deuxième ville de France est ancienne et les développements contemporains des règlements de compte dans la rue, comme les affaires judiciaires pendantes et touchant plusieurs élus ou la corruption qui a gagné une partie des agents chargés de faire respecter la loi et de rechercher et livrer à la justice les délinquants et les criminels sont préoccupants; le mal est assez profond pour que les déplacement de membres du gouvernement ne suffise pas  pour qu’on puisse envisager une solution à court terme.
Assez ancien, car Belmondo et Delon ont pu en tirer deux films à succès sensés se dérouler ès années 30 et 40, pas très éloignés des réalités d’alors et un journaliste reconverti dans le roman policier  a su apporter un nouvel éclairage avec quelques uns de ses confrères en écriture, BD comprise. Et nul Marseillais ne pourrait dire que cela est pure fiction.
L’une des causes de l’impuissance des politiciens marseillais est un développement forcené du clientélisme qui, mettant en évidence les inégalités de traitement des dossiers ou des carrières en fonction d’une plus ou moins grande proximité de tel ou tel décideur, ruine le principe d’égalité citoyenne et constitue le pire des exemples pour les populations les plus défavorisées quant à l’accès à l’emploi, à la culture et à la formation. Qui rêve d’ un smic pour un vrai travail quand la sentinelle d’un trafic gagne l’équivalent de trois ou quatre? Le corollaire est certes l’embrigadement dans un réseau et l’entrée définitive dans la délinquance pour beaucoup, mais trop d’exemples d’impunité rendent difficiles le retour vers le civisme.
Ce clientélisme des élus a gangrené le fonctionnement d’autres institutions ou entreprises, comme si la guerre froide et l’anti-communisme prétexte un temps de ces pratiques étaient encore opérationnels.
Les affaires impliquant des policiers n’affectent pas que Marseille, mais il est facile pour les media de faire un paquet-cadeau de l’ensemble des  anomalies observables pour se dispenser d’une analyse plus fouillée et pour attribuer au climat ou à l’histoire la cause des accidents locaux.
 En réalité, pour ce qui concerne ses politiciens par exemple, Marseille est à l’unisson des autres villes: le scandale absolu qu’est, par exemple, le refus de nombreux élus de renoncer au cumul des mandats dans le temps comme dans l’espace, alors que, pour les élus du PS, il s’agit d’une décision obtenue par un vote très majoritaire des militants du parti, s’accompagne d’une incapacité chronique à préparer les successions, à susciter des renouvellements de personnes et de générations, à former des caractères; à croire que le principe d’hérédité, observable ici et là d’ailleurs, a supplanté dans l’esprit de trop d’élus le principe de l’élection et a occulté le rôle d’un parti, intellectuel collectif, et seul à même d’investir un candidat qui aurait grand tort  de croire qu’il est né de ses oeuvres. Cela est vrai à Marseille mais aussi dans de nombreuses autres villes, chefs-lieux ou « capitales » régionales.
Il est des décisions politiques dont le coût pour les finances publiques est nul et c’et le cas des mesures que prône le député René Dosière, écarté par ses collègues de la commission de vérification ; au point que sentant que le désintéressement des élus ne paraissait nullement évident aux yeux du public et des électeurs, le sénateur-maire  de Dijon, Rebsamen et quelques autres proposent le non cumul des indemnités, mais pas encore des avantages annexes (secrétariat, voiture de fonction, chauffeur etc).
Quand les élus ont des comportements de caïds , ou de barons si l’on préfère, quand ils se jugent irremplaçables et qu’ils manipulent des hiérarchies de sous-fifres jusque dans les instances de leur parti, l’autre cumul étant bien celui de responsabilités dans  le parti et de missions ou contrats auprès d’élus qui dirigent des exécutifs, comment croire que la rénovation du politique et de l’image des politiciens auprès non seulement des citoyens conscients mais d’une jeunesse en formation peut s’effectuer?

Eviter le pire

Il nous paraît tout à fait évident que si le président de la République n’impose pas, dès avant les prochaines élections locales (2014 pour les municipales), le respect du non cumul des mandats, non seulement le non cumul d’un mandat législatif et d’un exécutif local, fonctions de vice-président incluses, mais aussi le non cumul d’un mandat d’adjoint ou de président ou vice-président d’une communauté d’agglo, la droite en tirera les arguments faciles mais efficaces que le discours dans l’opposition et celui au pouvoir n’est pas le même!
Si sur ce point le président ne réalise pas l’un des points forts du projet socialiste pour la rénovation des pratiques politiques, il aura fait la preuve soit de son incapacité à tenir ses troupes, soit d’une duplicité en tous points dommageable pour sa propre crédibilité et donc pour son éventuelle réélection.

 Il est en tout cas inqualifiable que des élus législateurs osent dire que leur enracinement territorial  leur permet de mieux légiférer comme si l’idée de la Loi était construite à partir des idées, impressions, revendications ou besoins d’individus différents d’une circonscription à une autre; la République est une et indivisible, le Citoyen aussi. Que le président du Sénat propose une adaptation régionale de la Loi en dit long sur la décadence de la philosophie politique dans notre pays.
La question est d’autant plus grave qu’une nouvelle étape de décentralisation est à l’ordre du jour, toujours sans évaluation précise du bilan réel des lois précédentes.
Le girondinisme impénitent qui paraît, à ce vulgum pecus d’élus, sans obligations ni sanctions, est d’autant moins admissible que le travail parlementaire en France consiste pour l’essentiel à transcrire dans le droit positif français des normes ou directives européennes, décidées à Bruxelles, pas même par le Parlement européen mais par une Commission sans légitimité élective et approuvée par des conseils des ministres représentant les gouvernements nationaux, qui pour certains imposent ainsi à leurs peuples des décisions pour lesquelles ils ne les ont pas consultés voire contraires à l’avis qu’ils avaient rendu.
 Etrange conception de la démocratie, l’année du tricentenaire de la naissance de Rousseau dont nos élus parlent fort peu ou pas du tout!
L’urgence aujourd’hui n’est pas de donner un os à ronger à des élus affamés de pouvoir et peu pressés de rendre des comptes sur leur propre gestion, encore moins à admettre leur statut second par rapport à l’exécutif et aux législatif nationaux; il doit être clair que les collectivités territoriales sont des rouages de l’appareil d’Etat, rien d’autre et qu’il appartient au Parlement, mandataire du peuple souverain, même s’il l’oublie aussi, d’en définir les missions et les moyens; raison de plus pour éviter des parlementaires pour le coup juges et parties.
 L’urgence aujourd’hui est de mettre en route une politique, à l’échelle européenne si possible, de création d’emplois, de recherche-développement, de grands travaux en cessant de croire ou de faire semblant de croire que des patrons prêts à s’expatrier pour échapper à leur contribution à la vie de la Cité sont des créateurs de travail.
Cela passe par la liquidation d’une dette infondée, car il n’y a rien de naturel ni de normal à payer les intérêts des intérêts ; le métier de banquier est de vendre de la dette autrement dit de créer de la richesses virtuelle, ce que montrent les écarts formidables entre le volume des flux financiers, les montants cumulés des dettes publiques et privées et la réalité des PIB... Un effacement de la dette ne nuirait vraiment qu’à moins de 1% de la population...
Les politiques ne manquent pas d’imagination, mais il faut que les peuples les contraignent à travailler pour eux, dont ils tirent leur légitimité.

 

(1): Il est d'autres exemples d'arnaque à l'allocation de parent isolé: deux enfants d'une même fratrie portant l'un le nom du père, l'autre celui de la mère... Marginal certes!

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 17:39

Le comité de pilotage de la concertation pour la refondation de l’Ecole a remis son rapport vendredi au Ministre.

Il est téléchargeable ici :

http://www.refondonslecole.gouv.fr/la-demarche/rapport-de-la-concertation/

Le SNES a participé aux discussions avec détermination et pour porter la parole des personnels.

Le rapport, assez fidèle sur les constats partagés par les participants, pose de lourds problèmes au niveau des préconisations concernant le second degré. Ces préconisations tentent de « sauver » les réformes, en allant même parfois encore plus loin dans leur logique.

Les rapporteurs s’inscrivent ainsi dans une logique de continuité des politiques éducatives du précédent gouvernement, qu’ils jugent seulement mal accompagnées et sans cohérence,

La limitation du nombre d’heures de cours par jour se traduirait par une diminution globale des horaires disciplinaires. Couplée aux propositions de parcours culturels, artistiques et sportives en dehors de ces heures et au discours sur les fondamentaux, elle fait craindre pour l’avenir de nombreuses disciplines (les enseignements artistiques au collège en premier lieu mais aussi toutes celles qui n’existent que sous forme optionnelle au collège ou au lycée).

Pour le collège, tout en reconnaissant l’échec du socle commun de la loi Fillon de 2005 et l’apport des disciplines scolaires dans la formation initiale de tous les jeunes, les rapporteurs proposent une refondation du socle tout en parlant, pour le premier degré des « premiers éléments d’une culture commune faite des savoirs fondamentaux ; des compétences et des valeurs indispensable à une poursuite d’étude réussie… ».

Le collège est alors recroquevillé sur la seule scolarité obligatoire, même si il est affirmé par ailleurs : « Les objectifs du collège doivent clairement s’inscrire dans la double logique du socle commun de la scolarité obligatoire et de la poursuite d’études dans le second cycle », actant ce faisant que l’objectif du socle commun n’est pas la poursuite d’études et reprenant la logique de viatique porté par le socle commun de la loi Fillon.

L’affirmation péremptoire « Pour gérer l’hétérogénéité scolaire, le collège unique doit assumer la continuité avec l’école primaire » permet aux rapporteurs de justifier la proposition d’échanges de services entre enseignants du premier et du second degré, d’enseignement par « champs disciplinaires » ouvrant la voie au retour de la bivalence au collège et à l’installation de « réseaux du socle » même si l’expression n’est pas utilisée.

Rien ne prouve que cette organisation permettra de mieux prendre en charge les élèves qui étaient en échec dans le premier degré (échec établi dès le CE2 selon le rapport)  avant même d’arriver en 6ème, alors que cette question est centrale.

En ce qui concerne l’avenir du lycée, l’affirmation « la majorité des participants à la concertation n’a pas souhaité remettre en cause la réforme en cours dans les voies générales et technologiques » fait fi de l’opinion exprimée par le SNES et largement majoritaire des personnels qui subissent cette réforme dans des conditions douloureuses et déstabilisatrices. Surtout, elle condamne les séries technologiques industrielles d’une part et la série L et les enseignements artistiques d’autre part à une mort certaine à court terme.

Les préconisations concernant l’orientation, floues dans leur traduction concrète, portent de lourdes menaces sur l’avenir de l’orientation scolaire et de ses personnels.

Concernant les rythmes, l’idée de raccourcissement des congés d’été n’est pas écartée et, par conséquence, celle d’une réforme des procédures d’examen

Le SNES, avec le SNEP, publiera lundi matin un communiqué de presse qui sera téléchargeable sur le site du SNES.

Ils demandent au ministre de prendre garde aux choix partisans opérés par les rapporteurs sur ces sujets qui concernent directement les personnels du second degré et leur avenir, choix que ceux- ci considéreraient comme de véritables provocations s’ils étaient confirmés.

Ils renouvellent leur demande d’une phase de négociation avec les organisations syndicales qui respecte leur représentativité réelle et permette l’expression des personnels.

Ils assisteront à la présentation du rapport au Président de la République le mardi 9 octobre et participeront activement au CSE du jeudi 11 octobre au cours duquel, le ministre présentera les axes qu’il retient pour la nouvelle loi.

La tenue des Etats Généraux du second degré organisés par le SNES, le SNEP et le SNUEP revêt dans un tel contexte une importance particulière.

Le SNES tiendra informés les personnels des collèges, lycées et CIO au fur et à mesure des informations et évolutions des négociations et construira avec eux les mobilisations s’avérant nécessaires

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 12:00


Meeting européen du 8 octobre à Paris

Contre l'austérité, construisons les solidarités européennes

Dans beaucoup de pays européens, les résistances et l'indignation montent face aux politiques dévastatrices imposées par l'Union et symbolisées par le nouveau Traité budgétaire. Partout s'affirme l'exigence de la réorientation solidaire et écologique d'une Europe enfin affranchie de la tutelle des marchés financiers.

Le 8 octobre, le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique réunit à Paris des responsables associatifs, syndicaux et politiques européens engagés dans ces luttes. Ils apporteront témoignages et propositions pour construire les solidarités concrètes entre peuples européens et rendre possible une autre Europe.

à 19h30 à l'Espace Reuilly, 21, rue Antoine-Julien Hénard, 75012 Paris (métro Montgallet ou Dugommier)

Avec :
Felipe Van Keirsbilck ( syndicaliste, Belgique, coordinateur de l'AlterSummit)
Jorge Aranda Arana (syndicaliste, Espagne, Movimiento 15M)
Steffen Lehndorff (co-initiateur de l'appel de chercheurs et syndicalistes "Refonder l'Europe", Allemagne)
Marianna Mortagua (Attac Portugal)
Philippe Lamberts (député européen et porte parole du parti vert européen)
Pierre Laurent ( président du Parti de la Gauche Européenne)
Une représentante de la tournée européenne des féministes contre l'austérité

Animation au nom du Collectif : Aurélie Trouvé (Attac France), Pierre Khalfa (Fondation Copernic)

 

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L’Intersyndicale Ville de Marseille (SDU13-FSU – CGT – UNSA) appelle l’ensemble du personnel municipal des écoles à une journée de grève le mardi 9 octobre avec un rassemblement à partir de 11 h 00 devant la Direction de la Vie Scolaire – 40 rue Fauchier – 13002 Marseille.


La grève est reconductible du 9 au 26 octobre 2012.


Elle dénonce la note de service établie par le Directeur de la Vie Scolaire qui vise à appliquer des quotas de surveillance de cantine de 1 surveillante pour 25 enfants en maternelle et 1 pour 50 en primaire.
Bien que l’Intersyndicale revendique la baisse des quotas de surveillance depuis de nombreuses années, ceux-ci ne peuvent se mettre en place qu’en augmentant le nombre d’agents.
La préconisation de l’administration est de faire sortir les aides-cantinières pour effectuer cette surveillance, ce qui déplace le problème car dorénavant c’est la responsable de restaurant qui se retrouve seule.

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 09:52

 


 SNES Aix-Marseille
Le 3 octobre 2012

Communiqué de presse


Le Lycée Cézanne d'Aix-en-Provence paralysé par la réforme des Lycées


"on fatigue à faire des journées de 12h en casque bleu, réunions et cours le tout à la fois et consécutivement. La seule analyse objective que je puisse faire de ce foutoir intégral c’est que nous sommes l’exemple poussé à bout, l’archétype de la logique de la réforme qui broie le lycée et ses usagers et qui détruit tout ce qui reste du service public d’éducation"

Tel est le commentaire d'un collègue du Lycée Cézanne d'Aix-en-Provence confronté depuis le début de l'année à la désorganisation de ce grand lycée de l'académie qui ne parvient pas à gérer les dispositifs complexes de la réforme des lycées et qui est confronté à une désorganisation complète des enseignements depuis la rentrée scolaire du fait d'emplois du temps impraticables.
La deuxième version est "pire que la première" et les lycéens ont entamé depuis lundi un mouvement de protestation, avec barrage filtrant à l'entrée du lycée, tournée des autres établissements d'Aix-en-Provence...

La communauté éducative tente de faire face et recherche les solutions avec les parents et la majeure partie des élèves, en essayant de réfléchir aux emplois du temps à l'occasion de cours banalisés. Mais quelques provocateurs extérieurs au lycée se mêlent aux jeunes lycéens et recherchent l'incident (caillassage de bus, par exemple).
Un nouveau chef d'établissement a fait sa rentrée lundi et tente de reprendre la situation en main. Le recteur demande que tout rentre dans l'ordre avec une nouvelle organisation pédagogique pour la rentrée de la Toussaint. Une manifestation des lycéens au rectorat est annoncée pour jeudi matin.

Cette situation paroxystique fait écho aux difficultés rencontrées dans de nombreux lycées de l'académie à cette rentrée, confrontés à une réforme "usine à gaz" qui arrive cette année en Terminale : accompagnement personnalisé, groupes de compétences, tronc communs, enseignements transversaux, ... compliquent et morcellent à l'excès le temps scolaire, multiplient le nombre de professeurs qui interviennent face à une classe ainsi que les groupes différents dans lesquels se trouve successivement un même élève. L'organisation des enseignements linguistiques en "groupes de compétences" qui impose d'aligner les horaires de langues de plusieurs classes en même temps est un facteur de complexification particulièrement néfaste.


On ne compte plus par exemple les lycéens qui n'ont plus de pause méridienne certains jours de la semaine et qui sont alors contraints de manger en classe.

Les seuls lycées qui maintiennent une organisation du temps scolaire praticable sont ceux qui font le tri dans les préconisations officielles en ne créant pas de divisions mixtes ES/L, en respectant les grilles horaires de dédoublements d'avant la réforme Chatel, en transformant l'accompagnement personnalisé en heures en classe entière ou en "aide individualisée" d'avant la réforme.
Il est urgent que le nouveau Ministre Vincent Peillon entende la demande insistante des professeurs et remette à plat la réforme des lycées, source de désordre et d'inégalités croissantes.

Rappel : bilan de rentrée du SNES Aix-Marseille lire ici ; http://www.aix.snes.edu/spip.php?article1526

Contact :
Laurent Tramoni,
SNES Aix-Marseille
0672875324

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 14:58
Note d’actualité : analyse de la loi de finances 2013
( note réalisée par Solidaires Finances Publiques)

Les premières mesures gouvernementales en matière d’imposition des

revenus (IR) et d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) sont désormais

connues. Si le débat parlementaire peut désormais modifier ou compléter, le

projet de loi de finances dessine néanmoins les premiers contours de

l’évolution de la politique fiscale.

Les enseignements généraux que l’on peut tirer du volet « fiscal » de ce projet de loi de finances sont les suivants :

-les recettes tirées des mesures nouvelles sont très majoritairement ciblées sur les ménages aisés (tranche à 45%, alignement de la fiscalité des revenus du travail sur celle du capital) et sur les grandes entreprises (niche « Copé » rabotée, déduction des intérêts d’emprunt limités),

-une minorité de ces recettes pèseront sur les classes aisées mais également sur les classes moyennes et les classes moyennes supérieures (gel du barème de l’impôt sur le revenu voire abaissement des effets du quotient familial),

-il subsiste des interrogations sur l’efficacité de l’abaissement du plafonnement des niches fiscales,

-des déséquilibres structurels demeurent dans le système fiscal, lequel demeurera peu progressif, le taux marginal à 45% étant inférieur à celui pratiqué dans la plupart des pays européens, tandis que l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) retrouve un niveau inférieur à celui d’avant réforme de 2011.

Tranche à 45% et alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail : un vrai pas en avant

L’instauration d’une tranche à 45% au barème de l’IR peut pour sa part s’avérer plus intéressante du point de vue du rendement et du renforcement de la progressivité de l’impôt (renforcement nécessaire pour réduire les inégalités). Elle s’accompagne en effet d’un alignement de la fiscalité des revenus du capital sur celle du travail. Un tel alignement suppose par construction d’en finir avec le prélèvement forfaitaire libératoire, afin que tous les revenus soient imposés selon les mêmes règles.

Cette mesure constitue indéniablement une véritable réforme structurelle qui devrait contribuer à rendre l’IR plus équitable et plus progressif. On replacera cependant cette nouvelle tranche dans son contexte européen : même avec de telles mesures, l’IR restera l’un des impôts sur le revenu les plus faibles en Europe.

L’instauration d’une tranche à 150 000 euros concernera peu de foyers (50 000 selon le projet de loi de finances 2013). Il s’agit de foyers très aisés qui se situent dans le 1% des ménages les plus aisés. L’instauration de cette tranche contribuera à renforcer la progressivité de l’impôt sur le revenu, et ce d’autant plus que la fiscalité des revenus du capital sera alignée sur celle du travail (ce qui constitue une véritable mesure « de fond ») : les ménages les plus aisés perçoivent en effet une part très importante des revenus de patrimoine (revenus financiers, revenus fonciers).

Exemples

Les exemples qui suivent montrent la hausse d’impôt due à la tranche à 45%. Pour le couple avec enfants, l’abaissement du plafonnement des effets du quotient familial a été pris en compte.

Salaire annuel déclaré IR avant réforme IR après réforme Différence
Célibataire
200 000 euros 62 838 64 272 + 1 434
300 000 euros 104 913 109 272 + 4 359
500 000 euros 192 913 199 272 + 6 359
Couple avec 2 enfants
400 000 euros 121 004 124 544 + 3540
600 000 euros 205 155 214 544 + 9389
1 million d’euros 381 155 394 544 + 13 389

(Calculs : Solidaires Finances Publiques)

Le plafonnement des niches fiscales

L’abaissement du plafonnement global des niches fiscales est une mesure intéressante. Néanmoins, on ne peut que regretter qu’aucune remise à plat des mesures dérogatoires (les fameuses « niches fiscales ») n’ait été prévue d’une part, et que certaines niches fiscales ne soient pas comprises, voire ont été sorties, de ce plafonnement. Ceci en affaiblit la portée : concrètement, la défiscalisation pourra s’adapter et contourner ce plafonnement, lequel ne permettra donc pas de réduire substantiellement le coût des niches fiscales (65 milliards d’euros, sans compter les niches fiscales dites « déclassées » qui ne figurent pas dans les lois de finances).

L’abaissement du plafonnement global des niches (un dispositif comprenant une vingtaine de niches) à 10 000 euros ne peut donc être efficace pour limiter la défiscalisation que s’il comprend suffisamment de « niches » (ce qui n’est pas encore le cas), faute de quoi il prend le risque d’être aisément contourné, ce qui, in fine, ne limitera pas la défiscalisation « outrancière » et ne sera au final pas budgétairement rentable.

Exemples

Tel qu’il est annoncé, le plafonnement concernera les classes plutôt aisées et très aisées. Il faut en effet déclarer un salaire annuel de 59 000 euros pour un célibataire et de 96 000 euros pour un couple avec deux enfants pour payer 10 000 euros d’impôt et donc être potentiellement concerné par l’abaissement du plafonnement (mais en réalité, ce sont des foyers aux revenus plus élevés qui ont la capacité de défiscaliser pour des montants supérieurs à 10 000 euros).

Le gel du barème de l’IR est quant à lui très contestable. Même accompagné d’une décote visant à neutraliser certains effets pervers constatés en 2012 suite au gel du barème voté en 2011 (comme le basculement de la « non imposition » vers l’imposition de plus de 200 000 foyers fiscaux aux revenus modestes), ce gel constitue une hausse « aveugle » de l’impôt sur le revenu qui ne traite pas au fond le déséquilibre structurel de l’IR et qui touchera tout de même près de 16 millions de foyers fiscaux, des classes moyennes aux classes aisées.

Le projet de loi de finances revalorise la décote applicable à l’impôt sur le revenu afin de neutraliser ces effets pervers. Le gouvernement estime à 7,4 millions de foyers fiscaux (imposables ou non) les bénéficiaires de la décote majorée dont le coût viendra réduire le rendement attendu d’une second année de gel du barème de l’impôt sur le revenu : les effets combinés permettront de dégager 1,35 milliard d’euros supplémentaires au lieu des 1,7 milliards d’euros prévus en 2011 sans décote.

Actuellement, un célibataire déclarant moins de 17 600 euros de salaire annuel bénéficie de la décote. La majoration bénéficiera aux salariés déclarant moins de 18 250 euros de salaire annuel.

Exemple

Ainsi, un salarié célibataire déclarant 17 000 euros au titre des salaires perçus en 2011 aura eu à payer 678 euros en 2012. Si son revenu a évolué avec l’inflation (c’est-à-dire s’il déclare 17 357 euros de salaires en 2012), il paiera 792 euros en 2013 (si son salaire ne varie pas, il paiera le même impôt alors qu’avec une indexation, il aurait payé moins). Par comparaison, l’absence de revalorisation de la décote l’aurait conduit à payer 833 euros en 2013.

L’abaissement du plafonnement du quotient familial

L’abaissement à 2 000 euros du plafonnement des effets du quotient familial est, avec le gel du barème, une mesure qui ne concernera pas exclusivement les ménages aisés. En effet, si le seuil du plafonnement varie en fonction de la composition du foyer fiscal, les « classes moyennes supérieures » seront concernées, mais pour des montants assez limités il est vrai.

Exemples

Un couple de salariés avec 2 enfants déclarant 80 000 euros de salaires paie aujourd’hui un impôt sur le revenu de 6 063 euros. Ce couple n’est aujourd’hui pas touché par le plafonnement des effets du quotient familial. Après la baisse du plafonnement, il paiera 6 467 euros (+ 404 euros soit +6,67%)

Un couple de salariés avec 2 enfants déclarant 100 000 euros de salaires paie aujourd’hui un impôt sur le revenu de 11 195 euros. Ce couple est déjà concerné par l’actuel plafonnement (2 336 euros par demi-part au-delà de 2 parts). Après la baisse du plafonnement, il paiera 11 867 euros (+ 672 euros soit +6%).

Enfin, l’annonce du retour (timide) de l’ISF mérite une analyse. L’ISF est ainsi rétabli mais seulement partiellement, les redevables qui disposent d’un patrimoine compris entre 800 000 et 1,3 million d’euros continuent d’y échapper et bénéficient ainsi de facto de l’allègement décidé en 2011. Ce retour de l’ISF en version somme toute allégée constitue indéniablement une mesure qui touchera les plus aisés bien que cet ISF nouvelle formule rapportera près d’un milliard d’euros de moins que la version d’avant 2011 (avant la réforme de 2011, le taux marginal du barème de l’ISF atteignait 1,8% pour les patrimoines net imposables supérieurs à 19,76 millions d’euros).

Ce retour est cependant frustrant puisqu’il n’est pas envisagé de refondre l’assiette de l’ISF. Car celle-ci comporte de nombreuses niches fiscales qui représentaient un manque à gagner équivalent à près de la moitié de son rendement avant la réforme de 2011 (sans tenir compte de l’exonération des biens professionnels). Ces niches n’ont en outre pas apporté la preuve de son efficacité, elles sont évidemment utilisées avant tout pour réduire la facture fiscale. Reste que, sans l’emploi de ces niches, le relèvement de l’ISF, s’il n’atteindra pas le taux marginal de 1,8% d’avant l’allègement de 2011, sera substantiel.

Exemples

Patrimoine net imposable ISF avant réforme de 2011 ISF après réforme de 2011* ISF 2013
5 millions d’euros 39 915 25 000 35 925
10 millions d’euros 113 420 50 000 98 425
20 millions d’euros 283 700 100 000 248 425
100 millions d’euros 1 723 700 500 000 1 448 425
200 millions d’euros 3 523 700 1 000 000 2 948 425

* Hors contribution exceptionnelle instaurée par la LFR 2012 de juillet 2012.

(Calculs : Solidaires Finances Publiques)

Cette mesure suscitera immanquablement des commentaires des détracteurs de la fiscalité du patrimoine qui brandissent régulièrement l’épouvantail des expatriations fiscales. On se bornera à rappeler qu’il n’existe aucun outil de suivi des flux de contribuables qui rendrait ces conclusions publiques. Les quelques données disponibles sur les flux entrants et sortants de redevables de l’ISF montrent au contraire que le nombre et l’impact (budgétaire et économique) des départs est marginal voire nul. Ces données n’ont pas été actualisées depuis 20091.

Le syndicat Solidaires Finances Publiques a pour sa part toujours plaidé pour l’instauration d’un observatoire des délocalisations fiscales des personnes physiques et morales et pour un renforcement des contrôles de ces délocalisations car toutes ne sont pas de réelles délocalisations (on dénombre en effet de fausses expatriations fiscales et des transferts artificiels voire frauduleux de bénéfices des sociétés à l’étranger).Voir notamment sur notre site notre étude sur les expatriations fiscales d’octobre 2010 :

http://www.snui.fr/gen/cp/dp/dp2010/Rapport_expatriations_isf_251010.pdf

Au cours de l’été, c’est principalement sur l’imposition des revenus que s’est concentré le débat fiscal. La mise en place d’une taxe à 75% sur les très hautes rémunérations constitue une mesure que le gouvernement a présenté de facto comme un symbole d’un changement d’orientation fiscale au regard du quinquennat de Nicolas Sarkozy, marqué par de nombreuses mesures allégeant la fiscalité des plus aisés (allègement de l’ISF et des droits de mutation à titre gratuit par exemple).

Cette taxe ne concernera pourtant que peu de ménages (1500 selon le projet de loi de finances) et sera peu rentable (210 millions d’euros) : son seuil est en effet élevé et son assiette se limite aux rémunérations et épargnera les revenus du capital puisque seuls les revenus d’activité professionnelle sont concernés. Ce faisant, le symbole risque d’être d’une bien faible portée, tant il est vrai que les revenus du capital représentent la majorité des revenus des plus aisés et constituent de plus l’une des principales causes de la hausse des inégalités de revenus et de patrimoines.

L’impôt sur les sociétés : un équilibre partiellement rétabli

En matière d’impôt sur les sociétés (IS) également, les mesures du projet de loi de finances 2013 visent plus particulièrement les grandes entreprises. Il en va ainsi de la limitation à 85% (puis à 75% à partir de 2014) de la déduction des charges financières, du durcissement du « report en avant » des déficits, deux mesures qui élargissent l’assiette de l’IS en s’inspirant de l’IS allemand (qui limite selon d’autres modalités la déduction des charges financières et le report des déficits) , ou bien encore du coup de rabot sur la niche dite « Copé » (qui consiste en une exonération des plus values tirées de la cession de titres de participation).

Les régimes dérogatoires coûtent cher à l’IS. Le Conseil des prélèvements obligatoires2 avait ainsi constaté que leur coût augmentait de manière continue. A périmètre constant, le coût de ces dispositifs était ainsi passé de 20,3 milliards d’euros en 2005 à 35,3 milliards d’euros en 2010, soit une hausse de 73,6%. Ces régimes bénéficient principalement aux grandes entreprises, notamment aux groupes de sociétés. Ils expliquent les écarts d’imposition constatés dans divers travaux entre petites et grandes entreprises.

En la matière, les méthodes de calculs divergent mais les constats demeurent. Le Conseil des prélèvements obligatoires a ainsi établi que le taux implicite d’imposition des bénéfices des sociétés s’élevait à 28 % pour les très petites entreprises (les entreprises individuelles sans salarié) mais à 13 % pour les grandes entreprises qui emploient plus de 2 000 salariés et à 8% pour les entreprises du CAC 403. Ce déséquilibre dans l’imposition des sociétés est également dénoncé par la Commission des finances de l’Assemblée nationale qui, dans un rapport de juillet 2011, note que l’impôt sur les sociétés n’est pas confiscatoire et que les grands groupes sont moins imposés que les petites et les moyennes entreprises, l’écart d’imposition atteignant 21 points entre les PME et les groupes du CAC 404 . Les mesures du projet de loi de finances 2013 contribueront à réduire cet écart sans toutefois l’annuler. En matière d’IS comme pour les autres impôts, une remise à plat des mesures dérogatoires s’impose donc.

2 Entreprises et « niches » fiscales et sociales, Rapport du Conseil des prélèvements obligatoires d’octobre 2010. 3 Rapport du Conseil des prélèvements obligatoires, les prélèvements obligatoires des entreprises dans une économie mondialisée, La documentation française, octobre 2009. 4 Rapport d'information sur l'application de la loi fiscale, rédigé par le rapporteur général du budget à l'Assemblée, l'UMP Gilles Carrez, juillet 2011.

Notre organisation syndicale porte de nombreuses propositions en matière de fiscalité. L’une d’elles consiste à revoir l’ensemble des niches fiscales. En effet, qu’il s’agisse de l’IR, de l’ISF ou même de l’impôt sur les sociétés, la question des « niches fiscales » (et des régimes dérogatoires de toutes sortes) est sans aucun doute l’un des grands défis pour une réforme fiscale de fond et d’ampleur. L’empilement des niches fiscales s’est traduit par un système fiscal complexe, instable et souvent injuste. Elles sont en général identifiées comme des sources d’injustice fiscale et mettent donc en danger le consentement à l’impôt.

Au surplus, les trop rares études menées sur l’efficacité des niches fiscales (toujours officiellement présentées comme des mesures de soutien à tel ou tel secteur d’activité, à telle ou telle catégorie de contribuables) n’ont pas démontré qu’elles étaient efficaces. Toutes ont en revanche conclu à leur coût exorbitant et ont dénoncé les effets pervers qu’elles provoquent. Un rapport de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale de 2008 avait ainsi établi que, contrairement à son principe fondateur, l’IR devenait dégressif au-delà d’un certain niveau de revenu tant la défiscalisation était développée.

Que faire ? Deux principes pourraient guider une réforme de fond de la fiscalité dérogatoire. Au-delà du plafonnement, qui constitue une réponse immédiate dont l’efficacité doit encore être démontrée, une stratégie de plus long terme, mais plus efficace, pourrait être mise en place. Un programme de révision de l’ensemble des niches fiscales doit être mené : celles qui ne seraient pas efficaces ou seraient trop injustes seraient supprimées voire réformées, les autres seraient maintenues, éventuellement ajustées. Par ailleurs, toute nouvelle « niche » devrait être limitée dans le temps et, surtout, être dûment contrôlée.

Pour ce faire, la Cour des comptes et l’administration fiscale (notamment pour le contrôle des conditions permettant de bénéficier d’une « niche ») ont un rôle majeur à jouer, pour peu qu’on leur donne les moyens. Sur ce point, il importe de préciser que la question des moyens de l’administration ne peut être déconnectée de celle d’une réforme fiscale. La meilleure des réformes ne donnera rien si les contribuables ne sont pas informés, si l’impôt n’est pas bien géré, contrôlé et recouvré, si les collectivités locales ne sont pas bien conseillées, si la dépense publique n’est pas bien gérée… De ce point de vue, un renforcement des moyens humains, matériels et juridiques de l’administration fiscale est indispensable.

Le Parlement serait ainsi régulièrement informé des résultats de ces contrôles macroéconomiques et fiscaux, et pourrait ainsi procéder à des réajustements en cas de besoin. Quant à la politique économique de l’Etat, elle pourrait tout à la fois retrouver des marges de manœuvre grâce aux ressources supplémentaires dégagées par la suppression de nombreuses niches fiscales et gagner en efficacité grâce à un meilleur suivi et contrôle de ces dispositifs. A l’heure où l’on parle de gestion « rigoureuse » des fonds publics, on peut s’étonner qu’une telle stratégie n’ait pas déjà été mise en œuvre. C’est aussi l’un des enjeux d’une réforme fiscale.

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 14:08

Les retraités à nouveau dans la ligne de mire

 
La FSU dénonce la mise en place d’une taxe sur les revenus imposables des retraités de 0,15% en 2013 et 0,30% en 2014. Ces mesures font suite à la suppression de la 1/2 part pour les veufs et les veuves. Et au fait que le nombre de retraités imposables a augmenté suite au gel du barème de l'impôt par le précédent gouvernement.
 
Cette nouvelle contribution vise à aligner les retraités sur les employeurs qui versent 0,3 % pour financer la dépendance, leurs salariés effectuant depuis 2005 une journée de travail gratuite dite de « solidarité ».

Cette contribution doit rapporter 350 millions en 2013 et 700 en 2014, soit quatre fois plus que la surtaxe à 75 % sur les revenus supérieurs à un million d’euros.

Elle est proportionnelle et non progressive pour les retraités imposables (6 retraités sur 10) et n’est pas ciblée sur les seuls retraités aisés.
En 2013, le produit de la contribution sur les retraites renflouera le fonds de solidarité vieillesse (qui finance notamment les droits à retraite des chômeurs).
En 2014, « il sera affecté à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie en vue de la réforme de la dépendance. »
Elle préfigure de nouvelles mesures comme l’alignement du taux de CSG sur celui des actifs clairement envisagé pour 2013.

Cette dérogation de fait aux principes de solidarité collective qui fondent la Sécurité Sociale, puisqu'on demande aux seuls retraités un effort d'autofinancement d'une éventuelle perte d'autonomie, laisse mal augurer du contenu de la future loi et des propositions gouvernementales sur les évolutions des modalités de financement de l'ensemble de la protection sociale.

Ces mesures sont une raison supplémentaire pour manifester le 11 octobre prochain pour le pouvoir d’achat, l’accès aux soins et un financement public pour la prise en charge solidaire de la perte d’autonomie.
 

 

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 13:42

Déclaration de la Plateforme 12 suite à sa rencontre avec Monsieur Manuel Valls, Ministre de l’Intérieur et une représentante du ministère du travail.

La Plateforme 12, Plateforme des douze organisations syndicales et associations engagées dans la défense des travailleuses et travailleurs sans papiers a été reçue lundi 1er octobre par Manuel Valls, Ministre de l'Intérieur, en présence d'une représentante du ministère du travail.

Cette demande de rencontre avait été adressée au Premier ministre le 23 mai 2102.

La Plateforme se félicite de cette première réunion avec deux des ministères du nouveau gouvernement autour de sa revendication : conquérir par la loi et la réglementation l'égalité de traitement entre Français(e) et Etranger(e) avec ou sans papiers, dans les études comme au travail.

Les représentant(e)s des syndicats et des associations ont demandé que le gouvernement par des actes significatifs fasse preuve de volonté politique pour résoudre positivement cette question sensible.

À cet égard, une série d'urgences appelant des interventions immédiates a été pointé, en particulier l’indispensable régularisation de celles et ceux des grévistes sans papiers dont les dossiers restent actuellement bloqués, du fait du non-respect de la parole de l’Etat, en préfecture et au ministère.

Elles ont bien pris note que le ministre de l'Intérieur reconnaissait que la continuité de l'action gouvernementale pouvait avoir été mise à mal par l'arbitraire de certains services, comme le révèle un bilan d'étape sur les résultats de la circulaire du 31 mai 2012 concernant les étudiants et jeunes diplômés étrangers.

Les échanges avec le Ministre ont permis d'aborder les rapports entre l'édiction d'une circulaire et l'effectivité de sa réalisation, les conditions de régularisation des travailleurs-euses sans papiers, des étudiants et jeunes diplômés étrangers, des enfants scolarisés et de leurs familles et des jeunes majeurs dans la circulaire à venir prévue pour novembre 2012.

Au cours de ces échanges, les organisations syndicales et associations de la Plateforme ont mis l'accent sur la nécessité d'affirmer des critères stables, légitimes, égaux et lisibles de régularisation.

Elles ont également insisté sur l'importance de rencontrer régulièrement les ministères en amont et en aval de la circulaire en préparation sur la régularisation, et débat parlementaire prévu en 2013.

La Plateforme 12 prend acte de ce que le Ministre a répondu favorablement à cette demande.

Elle entend poursuivre ses efforts pour la régularisation des travailleurs-euses sans papiers, la régularisation des étudiants et des jeunes diplômés, des jeunes majeurs, des enfants scolarisés et de leurs familles.

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 17:47

 


COMMUNIQUÉ DE PRESSE de la Fédération générale des retraités (FGR-FP)

TAXER LES RETRAITÉS, VA BAISSER LEUR POUVOIR D’ACHAT
MAIS  NE RÈGLERA PAS LE PROBLÈME DES COMPTES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE … NI DU FINANCEMENT DE LA PRISE EN CHARGE DE LA PERTE D’AUTONOMIE

      Le Projet de Loi de Financement de la Protection  Sociale prévoit une taxation de 0,15% (rentrée espérée 350 Millions d’Euros) à partir de 2013 pour les retraités imposables sur le revenu. Sur les 15 Millions de retraités cela concernera  environ 7 Millions d’entre eux. Pour 2014 cette taxe sera portée à 0,3 % pour un rendement de 700 Millions d’Euros.

       La FGR-FP tient à rappeler que le déficit des comptes de la sécurité sociale est principalement dû à une perte de recettes qui découle directement  des délocalisations, de la volonté de recherches de plus grands profits avec  pour conséquence un chômage de masse, le blocage des salaires et  des exonérations de cotisations sociales largement accordées sans effet sur l’emploi.
   
    De plus il faut rappeler également que  la Sécurité Sociale est « étatisée » au niveau de ses recettes mais libérale au niveau des prescripteurs des dépenses ce qui permet  par exemple des dépassements d’honoraires qui représentent un coût plus important que les recettes attendues de la taxation des retraités.

     La FGR-FP tient à souligner que les retraités sont déjà en première ligne pour subir les hausses  directes des dépenses de santé, au travers des divers forfaits, des franchises médicales, des déremboursements,  au travers aussi de la hausse des cotisations complémentaires de santé.

  Cette nouvelle taxation va amputer le pouvoir d’achat des retraités, pouvoir d’achat insuffisamment revalorisé depuis plusieurs années, pouvoir d’achat qui va également être dégradé par des prélèvements supplémentaires  compte tenu du blocage du barème d’impôt sur le revenu.

       Dans le cadre du souci de justice exprimé par le Président de la République et du  refus exprimé par le Premier Ministre de considérer les retraités comme des nantis, la FGR-FP estime que d’autres sources de financement  sont à mettre en œuvre pour combler le déficit de la sécurité sociale.

  Ainsi, par exemple, la taxation du bénéfice brut d’exploitation des entreprises, avec un correctif prenant en compte la masse salariale, serait d’une toute autre ampleur quant aux rentrées espérées et  serait  aussi de nature à faire participer à la solidarité nationale les entreprise ayant délocalisé leur production mais qui ont  maintenu l’écoulement de cette production en France.
 
    Si les retraités vont, en 2014, participer financièrement à la solidarité intergénérationnelle, comme les salariés le font depuis 2004 par une journée de travail supplémentaire non rémunérée et les employeurs par une contribution financière, la FGR-FP rappelle que certaines professions et certains revenus en sont encore exonérés !

Pour elle, la prise en charge de la perte d’autonomie qui est un droit universel doit être assurée par la solidarité nationale au sein de la Sécurité sociale et doit être financée par une cotisation progressive et universelle basée sur la totalité des revenus, y compris ceux du patrimoine.
  
Paris, le 2 octobre 2012

CONTACTS : Annick MERLEN Secrétaire Générale tél : 01 47 42 80 13
                      Christian STEENHOUDT  tél : 06 81 51 49 97

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 10:10

 

 

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 13:42

Après l'annonce  discrète d'un prélèvement sur les pensions des retraités imposables (mais en oubliant sans doute les retraites-chapeau), façon d'amputer la pension sans oser l'avouer, au nom sans doute de l'équité  et de l'effort de tous (de tous vraiment?), le gouvernement continue dans la voie d'un changement dont les salariés, les fonctionnaires, les pensionnés et les demandeurs d'emploi ont du mal à comprendre dans quel sens ils doivent lire la formule.

 L'affaire Arcelor-Mittal montre que des abandons en rase campagne vont suivre alors que rien ne justifierait la moindre indemnité à un groupe qui a été abondamment servi par l'Etat et a empoché sans rien construire...

Nous avons souvent dénoncé dans ce blog l'absence de logiciel théorique d'une gauche qui a renoncé à penser une alternative réelle au capitalisme; la politique qui en découle conduit au désastre et à l'échec prévisible de l'expérience en cours, si l'on peut utiliser encore le mot expérience.

Il n'existe pas d'autre moyen d'en sortir que de rompre avec l'idéologie dominante et de faire un travail intellectuel en profondeur et partagé avec les citoyens. Ni l'Europe, ni les marchés ne sont pour cela un obstacle.

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Communiqués de presse (FSU)

PLF 2013: il faut ouvrir des discussions sur l'emploi dans la fonction publique et les services publics


Le gouvernement vient de présenter en Conseil des ministres le projet de loi de finances 2013. Dans une période où la montée du chômage, les prévisions de croissance en baisse, la possibilité même d’une récession en France imposent une réorientation complète des politiques économiques et sociales et des mesures rapides en faveur de l’emploi et du pouvoir d’achat, les attentes sont fortes.

 

Le gouvernement propose un effort de 30 milliards d’économie qui s’ajoute aux 6 milliards de hausse d’impôts votés en juillet dernier. Si certaines mesures fiscales vont dans le bon sens (mise à contribution des plus hauts revenus et des grandes entreprises, relèvement de l'ISF, intérêts et dividendes soumis au barème de l'impôt sur le revenu, fin de la niche « Coppé » ...), ce n’est pas la réforme fiscale d'ampleur indispensable. 
L’objectif affiché de réduction à 3% du PIB en 2013 du déficit public et de la construction des budgets nationaux dans le cadre d’une « règle d’équilibre budgétaire » imposée par le TSCG européen (traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance)  conduisent à  de nouvelles restrictions dans les dépenses publiques.

C’est pourquoi la FSU demande aux parlementaires de ne pas le ratifier.

Le gouvernement ne doit pas s'inscrire dans la poursuite d'une logique d'austérité et de  réduction des dépenses publiques qui réduisent les revenus, la consommation, la production et par conséquent … les recettes fiscales.

 

 Si la FSU apprécie positivement l'annonce de l'arrêt des suppressions des postes dans la fonction publique et les créations d’emplois  dans les secteurs prioritaires (Éducation, justice, sécurité), elle ne peut accepter que cela se fasse au prix de suppressions d'emplois dans les autres ministères affaiblissant de fait les missions qu'ils ont en charge.

Pour améliorer la qualité des services aux usagers et les conditions de travail des personnels, il est nécessaire de créer aussi des emplois dans d’autres secteurs. De même « les contraintes budgétaires » ne peuvent être indéfiniment utilisées pour ne pas négocier la revalorisation des salaires des agents de la Fonction publique et des services publics.

 

Le gel des dépenses en valeur va peser  sur des collectivités territoriales déjà en difficulté. Les finances publiques ne se résument pas à des charges pour un pays, elles représentent avant tout les conditions indispensables pour permettre au plus grand nombre l’accès aux services publics, aux prestations sociales. Elles sont un levier des politiques publiques d’emploi, de logement…et jouent  un rôle moteur dans le développement de l’activité économique.

C'est pourquoi la  FSU demande l’ouverture de discussions sur la question de l’emploi dans la Fonction publique et les services publics.

 

Pour la FSU, il est temps de rompre avec l’idée que la Fonction publique serait une charge. Elle est bien un investissement d’avenir, une chance qui contribue à davantage de justice sociale, d’égalité et un atout pour sortir de la crise.

Dans le contexte que nous connaissons, cela prend encore davantage de sens.


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Concours de recrutement 2013 :

Une année de transition pour préparer l'avenir



 

Le ministre de l'Education nationale annonce le recrutement de 40 000 enseignants en 2013. Cela se fera par 2 concours la même année : l'un déjà prévu concernant les étudiants engagés en Master 2 (remplacement des départs en retraite) et un autre en juin 2013 auquel pourraient se présenter également des étudiants de Master 1 (nouveau recrutement).



La FSU considère ces recrutements massifs, comme indispensables tant l'éducation a été asséchée par les budgets précédents. Pour la fédération, les modalités de recrutements choisies par le ministère pour l’année 2013 doivent être clairement annoncées comme  transitoires, en attente des choix qui seront faits, pour l’année 2014 et les années suivantes.

En effet, le dossier formation évoqué lors de la concertation pour la Refondation de l’Ecole doit maintenant faire l’objet de négociation avec le Ministre dans le cadre de la préparation de la loi d’orientation et de programmation. Concernant notamment la place du concours, le parcours et les contenus de formation, la place et la mission des ESPE, tout doit rester encore ouvert.

Les choix qui seront fait pour l'avenir en matière de formation seront déterminants. Ils devront entre autre assurer un vivier suffisant d'étudiants pour les métiers de l'enseignement et leur permettre de préparer les concours dans de bonnes conditions. Et pour cause !

Personne ne peut nier la difficulté  d'assurer des recrutements partout et dans toutes les disciplines. Depuis plusieurs mois, la FSU tire la sonnette d'alarme.

De nombreux postes restent aujourd’hui vacants sur certains concours. Le métier d’enseignant est devenu moins attractif compte tenu de sa complexité, du manque de formation professionnelle et de l'absence de revalorisation.  Dès à présent, le ministère doit donner des garanties qu'une formation de qualité va être délivrée aux 40 000 recrutés de 2013.  Il y a aussi urgence à mettre en place un véritable plan de pré-recrutements d’étudiants se destinant à ces concours.

 

La FSU rappelle enfin que toutes les catégories de personnels de Education nationale concourent à la réussite de tous les jeunes. Il est donc indispensable de programmer aussi les recrutements des personnels non enseignants.

 

 

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Fédération Syndicale Unitaire
Ministère de l'Agriculture de l'Agroalimentaire et de la Forêt
SNETAP – SNUITAM
 
 
Communiqué de Presse
 
Budget 2013 du Ministère de l'Agriculture :
Un budget en rupture ? ... Pas pour tout le monde !
 
Si la FSU a apprécié positivement l'annonce de l'arrêt des suppressions de postes dans la fonction publique et les créations d’emplois  dans les secteurs prioritaires (Éducation, justice, sécurité), elle ne peut accepter que cela se fasse au prix de suppressions d'emplois dans les autres ministères affaiblissant de fait les missions qu'ils ont en charge. De même « les contraintes budgétaires » ne peuvent être indéfiniment utilisées pour ne pas négocier la revalorisation des salaires des agents de la Fonction publique et des services publics.
 
Ainsi, au MAAF, le budget 2103 est-il globalement en diminution, alors que  l'enseignement (pourtant prioritaire) représente plus de la moitié des effectif de personnels. La sécurité alimentaire, présentée comme la deuxième priorité du Ministère, voit pourtant ses effectifs amputés de 64 emplois.
 
Sur l'application de la loi de déprécaristion, le Ministre annonce près de 1000[1] postes offerts au plan de titularisation  au lieu des 500  prévus par le précédent gouvernement.  Or, les 500 prévus en 2012 n'ont pas été consommés : l'effort sur 2013 n'est donc pas plus important. Mais surtout, concernant la question cruciale des agents sur budget les réponses du Ministre ne sont pas satisfaisantes :
 
-          pour les agents de catégorie A, le Ministre ne retient pas le principe de titularisation, mais envisage la « déprécarisation » par un accès au CDI pour tout les ayant droit. Une négociation avec la Ministre de la Fonction Publique est en cours.
-          pour les agents de catégorie B et C, il a dit travailler à la piste d'une titularisation dans la territoriale, mais qui ne règlerait éventuellement que la question de certains agents de CFA/CFPPA
 
Sur les mesures statutaires et catégorielles, la FSU a dénoncé la diminution de 8 à 5 millions des crédits qui y seront consacrés, les limitant à la seule poursuite des plans engagés. La réponse du Ministre a été de dire qu'il assumait son choix d'avoir privilégié la limitation des suppressions d'emploi aux mesures de revalorisation.
 
 
Paris, le 28 septembre 2012

[1] 956 postes se décomposant ainsi : 610 dans l’enseignement technique, dont 460 postes d’enseignants, 30 dans l’enseignement supérieur et la recherche, 142 pour la sécurité sanitaire des aliments, et 174 dans les autres services du Ministère.

 

 

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