Le hasard est la cause par accident d'un événement imitant la nature ou le choix, écrivait Aristote... La mort de Kadhafi a fait la une des media; anecdote ou histoire?
Les Français se sentiraient concernés par l'engagement de leurs troupes dans une opération dont les causes profondes ne sont pas nécessairement aussi honorables qu'on l'a dit? Les Droits de l'homme ne suscitent donc l'intérêt des foules qu'à l'occasion d'un massacre? Ou bien les media ne réagissent qu'à partir d'un certain niveau de tumulte et de violence?
Les élections professionnelles dans la Fonction publique n'auraient dû être que l'expression normale et paisible, "libres et non faussées" des opinions des fonctionnaires de l'Etat; en fait et par la volonté d'un ministre, en charge du plus grand nombre de fonctionnaires, appuyée sur l'incompétence d'un prestataire de service privé et la mauvaise volonté de ses commis, elles ont donné lieu à un fantastique détournement et empêchement de cette libre expression (cf. le tableau plus bas). Les media s'en moquent ou n'y voient pas malice alors qu'il s'agit bien d'un déni de la démocratie sociale en France, toléré pour des raisons boutiquières par des organisations syndicales qui ont perdu de vue leur mission.
Où sont les indignés en France?
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Élections à l’Education nationale : les personnels choisissent toujours la FSU !
Pour la première fois les personnels étaient amenés à élire directement leurs représentants aux comités techniques. Ce vote définit la représentativité des organisations syndicales.
Avec 40,62% des voix la FSU confirme sa place de première fédération de l’Education nationale très loin devant la seconde organisation.
Les choix ministériels ont pourtant rendu ces élections difficiles par des modalités complexes et nombreux dysfonctionnements de la procédure informatique. Et de plus plusieurs dizaines de milliers de personnels ont même été empêchés de voter. Ceci entraîne une baisse de participation de plus de 20 points.
Une des conséquences en est la baisse de l’Education nationale dans la représentativité au sein de la Fonction publique de l’Etat (1)
La FSU remercie les personnels qui lui font confiance et poursuivra avec eux son action pour le développement et l’amélioration du système éducatif dans le cadre de son action pour l’ensemble des services publics.
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Résultats du Comité technique ministériel de l'EN:
957 034 inscrits 349 339 suffrages exprimés
FSU 141 914
UNSA 72 397
FO 35 245
CFDT 34 907
CGT 22 598
SUD 20241
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(1): Ce qui était très exactement le but recherché par le ministre, ses séides habituels et ses complices syndicaux...
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Communiqué de presse
Elections professionnelles à l'Education Nationale :
Malgré les obstacles, les personnels d'Aix-Marseille confirment la FSU
La FSU remporte les élections professionnelles des représentants des personnels de l'Education Nationale dans l'académie d'Aix-Marseille avec 44,57% des voix.
Mais la principale information, c'est que l'Education Nationale a raté son rendez-vous d'expression de ses personnels. En effet, la participation a massivement chuté, passant de plus de 62% lors de la précédente élection à 41,7% pour le scrutin de cette semaine. C'est la démocratie sociale qui s'en trouve fragilisée.
En effet, le bilan des opérations montre que la participation pour l'ensemble des scrutins (CT, CAP et CCP) est en très net recul. Pour le scrutin qui fixe la représentativité, il est déplorable puisqu'il se situe bien en dessous des 50% de votes, une tendance vérifiée nationalement et localement qui engage la responsabilité du ministre qui avait à maintes reprises affirmé que les nouvelles modalités de vote n'hypothèqueraient pas la participation traditionnellement enregistrée dans l'Education Nationale. Dans l'académie d'Aix-Marseille la FSU perd son 7ème siège à 56 voix près alors que des centaines d'enseignants et personnels nous ont indiqué n'avoir pu voter alors qu'ils avaient l'intention de le faire en notre faveur.
Les services, du ministère jusqu'aux établissements, ont été mis dans l'incapacité de répondre aux exigences d'un vote électronique sur plusieurs scrutins simultanés. La suppression massive de personnels dans le cadre de la RGPP, l'absence de formation sur ce sujet, la précipitation liée au choix du vote en octobre, les outils mal adaptés n'ont pas permis d'établir des bases fiables.
De nombreux électeurs n'ont pas été inscrits sur les listes électorales ou n'ont pas reçu leur identifiant ou ont eu des identifiants qui ne fonctionnaient pas, des électeurs n'ont pas pu récupérer leur mot de passe, d'autres n'ont pas pu aller au terme de la procédure informatique, des dispositions électorales n'ont pas été respectées (affichage, kiosque,...). L’application de vote a dysfonctionné.
Lors des opérations de dépouillement la FSU a demandé des explications sur ces dysfonctionnements et a collecté de nombreux témoignages qui pourraient donner lieu à des recours.
L'organisation de ces votes, les effets de structures, de corps ont conduit à ce que certaines catégories personnels s'expriment moins que d'autres. La faible participation de l'ensemble des agents non titulaires, des ouvriers et ATRF, des professeurs des écoles dont la moitié n'étaient pas équipées de kiosque interpelle.
Malgré toutes ces difficultés plus 16 000 électeurs ont pris part aux votes et se sont exprimés dans notre académie et ont très clairement choisi la FSU et ses syndicats.
La FSU remercie ses électeurs et ses militants sans lesquels la participation à ce scrutin aurait été encore plus catastrophique.
La FSU et ses syndicats nationaux restent très attachés à une représentation sociale basée sur l’expression de la volonté de l’ensemble des personnels que les organisations syndicales ont vocation à représenter. C’est au regard de cet attachement que les syndicats de la FSU tireront les conclusions d’un scrutin qui restera le modèle de ce qu’il convient à tout prix d’éviter.
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SNES Aix Marseille
Le 21 octobre 2011
Communiqué de presse :
Elections professionnelles
Malgré la participation entravée par le vote électronique, le SNES en forte progression
Les élections professionnelles permettant aux agents d’élire leurs représentants dans les instances paritaires, pour le mandat 2011 / 2014, se sont déroulées de façon dématérialisée du 13 au 20 octobre 2011.
Les listes présentées par le SNES Aix-Marseille dans les différentes catégories*[1] ont notablement progressé et renforcé leur majorité absolue : sur les scrutins dans lesquels le SNES était engagé, nos listes ont recueilli 55,6 % (contre 52,84 % en 2008) et obtiennent 37 sièges sur 54 (contre 35 sur 52 en 2008).
3975 agents ont voté pour nos listes, malgré les difficultés liées au vote électronique : qu’ils soient chaleureusement remerciés de leur confiance, de leur soutien et de leur mobilisation pour parvenir à ce succès.
Détail des résultats
Ainsi, le SNES et le SNESup obtiennent 56,2% (+1,6 pt) et 13 sièges sur 19 (+1) à la CAPA des certifiés.
Le SNES, avec le SNESup et le SNEP, obtient 56,9 % (+3,7 pts) et 7 sièges sur 10 (+1) à la CAPA des agrégés.
Le SNES et le SNUEP obtiennent 48 % (+9,3 pts) et 5 sièges sur 8 (+1) à la CAPA des CPE.
Le SNES obtient 76,3 % (+ 5,5 pts) et 4 sièges sur 5 à la CAPA des directeurs de CIO et des COPsy.
A la CCP des agents non-titulaires d’enseignement, d’éducation et d’orientation, avec 46, 6 % des voix (contre 46,8 % en 2008), les syndicats de la FSU conservent 3 sièges sur 4. A la CCP des agents non-titulaires de surveillance et d’accompagnement, avec 45,1 % (contre 49,6 % en 2008), les syndicats de la FSU obtiennent 3 sièges sur 5 (-1).
Ces résultats font écho à ceux obtenus par les syndicats de la FSU aux scrutins des Comités Techniques, où la FSU conserve sa place première. Pour le Comité Technique Académique, avec 7434 voix et 44,6% des suffrages exprimés, la FSU obtient 6 des 10 sièges au CTA.
Forte baisse de la participation
Ces résultats sont le fruit d’une mobilisation exceptionnelle des militants, des adhérents et des électeurs du SNES-FSU, qui ont du surmonter, pour parvenir à exercer leur droit de vote, les innombrables obstacles qui se sont dressés tout au long des différentes opérations électorales : récupération des identifiants, des mots de passe, configuration des ordinateurs, votes, … Le choix, inconsidéré, du ministère d’imposer un vote électronique sans concertation et sans expérimentation, est responsable d’une baisse considérable de la participation : seulement 41,2% des personnels ont réussi à voter en 2011 (- 27,7 pts). Le SNES estime qu’environ 20 % des agents n’ont pas été en mesure de voter. En particulier, des catégories entières d’agents non-titulaires ont été quasiment privées de droit de vote (par exemple, seulement 8,4 % des personnels de vie scolaire ont pu voter). Cela signe le fiasco de ce dispositif de vote électronique, complexe, coûteux et inefficace
L’imposition, dans le seul Ministère de l’Education Nationale, d’un vote électronique qui a entravé la participation, aura pour conséquence directe de minorer la représentation des personnels de l’Education Nationale et de leur syndicalisme dans les instances de la Fonction Publique. Il s’agit-là d’une véritable rupture d’égalité entre les fonctionnaires.
Les agents peuvent faire confiance au SNES et aux syndicats de la FSU pour rendre à leurs revendications et à leurs propositions, par la mobilisation, le volontarisme militant et la force de conviction, toute la place et toute l’audience auxquelles elles ont droit.
[1] : professeurs certifiés, professeurs agrégés, conseillers principaux d’éducation, directeurs de CIO et conseillers d’orientation psychologues, professeurs d’enseignement général de collège, agents non-titulaires de vies scolaires et d’accompagnement, agents non-titulaires d’enseignement, d’éducation et d’orientation
Depuis plusieurs années le SNES alerte sur les conséquences des suppressions d'emplois et la baisse continue du nombre de postes aux concours.
Créer des emplois
Depuis 2003, les suppressions d'emplois se sont accumulées dans le second degré sans commune mesure avec les baisses d'effectifs et ces suppressions ont atteint des niveaux record avec la décision de ne plus remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite : près de 50 000 emplois ont ainsi disparu depuis 2003 dans le second degré public. Réduction de l'offre de formation, hausse des effectifs de classe, abandon de la politique de l'éducation prioritaire, pression sur les heures supplémentaires, suppression des moyens de remplacement, recours à l'emploi précaire, formation des nouveaux recrutés sacrifiée, économies par la biais de la réforme des lycées…le ministère a utilisé tous les leviers. Les dégradations engendrées par cette politique ont été pointées dans un rapport du Sénat de juin dernier, un directeur de l'Administration et de la Fonction Publique auditionné osant la formule « nous avons désormais peu de marge de manœuvre sur le « un sur deux » »… Ce qui n'a pas empêché le ministre du Budget d'annoncer qu'il maintenait le cap. Objectif : avoir en 2012 le même nombre de fonctionnaires qu'en 1990.
Quant au ministre de l'Education, il « assume » les suppressions passées et futures : peu importe la remontée des effectifs amorcée à la rentrée 2010, accentuée à cette rentrée avec 79 500 élèves supplémentaires attendus et prévisible pour les quinze années à venir compte tenu de la courbe des naissances. Dès la rentrée 2014, les effectifs dans le second degré atteindront le niveau de 2003. [1]
Renoncer au non remplacement d'un départ à la retraite sur deux nécessiterait de recruter dès les concours 2012, 12 000 nouveaux enseignants. Alléger le temps de service des stagiaires d'un tiers en nécessiterait alors 4 000 de plus.
Programmer, pré recruter
Les besoins sont donc énormes, d'autant que la baisse continue du nombre de postes mis aux concours externes depuis 2002 a une conséquence tout aussi redoutable : la fuite des étudiants vers des études plus attractives et aux débouchés plus certains. Les conditions d'entrée dans le métier, avec le sabordage de la formation professionnelle, l'exigence du CLES et du C2I sont des causes supplémentaires à la crise du recrutement qui s'annonce (depuis 2002 le nombre de postes aux concours a reculé de 51% et le nombre de candidats présents a chuté de 70%).
La baisse du nombre d'étudiants en master dans les années qui viennent, essentiellement pour des raisons démographiques, va encore renforcer les difficultés.
Ce n'est pas avec une campagne publicitaire que le ministre enrayera la crise de recrutement amorcée à la session 2011. Il est indispensable de mettre en place dès maintenant un plan pluriannuel de recrutement permettant aux étudiants d'avoir une visibilité sur le moyen terme et de s'engager dans un cursus long. Refuser de programmer, alors que les prévisions d'effectifs d'élèves existent pour les 15 années à venir comme celles sur les départs à la retraite revient à prévoir d'instrumentaliser les choix éducatifs pour calibrer les recrutements, comme c'est le cas aujourd'hui avec la réforme des lycées.
Il est tout aussi indispensable de mettre en place des pré-recrutements en rémunérant des étudiants des étudiants s'engageant dans les voies de l'enseignement et de l'éducation.
Le gouvernement prendrait une très lourde responsabilité à ne pas s'engager dans ces voies : celle d'une crise de recrutement sévère avec pour conséquences coupes dans les enseignements et recours massifs aux contrats précaires.
[1] Prévisions de la Division de l'Evaluation, de la Prospective et de la Performance.
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Syndicat National Unitaire
de l’Enseignement Professionnel | Paris, le 20 octobre 2011
COMMUNIQUÉ |
SARKOZY VEUT SONNER LE GLAS DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC
Lors de sa visite à Nice consacrée à la formation et à l’insertion professionnelle des jeunes, le Président de la République, M. SARKOZY s’est transformé en VRP pour promouvoir les formations en alternance (contrat pro et contrat d’apprentissage) montrant son mépris pour le service public d’éducation. Après avoir vanté la réforme de la voie professionnelle, il a justifié le « siphonnage » des LP pour alimenter l’apprentissage.
Formation en alternance au niveau IV et V : un réel échec sur toute la ligne
Malgré de nombreuses réformes – et la dernière loi Cherpion – qui servent à financer et à favoriser les développements des contrats d’apprentissage et de professionnalisation, le gouvernement a du mal à atteindre ses objectifs. L’État dépense pourtant chaque année plusieurs milliards d’euros notamment en niches fiscales accordées aux entreprises pour développer un mode de qualification qui est loin du modèle que l’on voudrait promouvoir. Sans succès !
L’apprentissage connait des taux de rupture de contrats importants, il reste très discriminatoire et offre un taux d’insertion qui à moyen terme n’est pas meilleur que celui des autres voie de formation professionnelle. De plus, il offre des poursuites d’études réduites, et limite les possibilités d’évolution et d’accès à la formation continue.
La réforme de la voie professionnelle : un bilan très négatif pour les jeunes
Alors que la réforme n’est pas encore arrivée à terme, Sarkozy, sans aucun bilan chiffré, prétend déjà en observer des effets positifs. La réalité est tout autre. Le SNUEP-FSU observe au contraire que le décrochage scolaire se développe avec la mise en place du Bac Pro en 3 ans. Globalement, les chiffres du printemps dernier faisaient état de 292 000 décrocheurs toutes voies de formation confondues, les prochains chiffres ne seront connus qu’au mois de novembre.
Quant à l’augmentation du nombre de bacheliers professionnels, il n’est dû qu’à la superposition transitoire des Bac Pro 3 ans et des parcours BEP et Bac Pro en 4 ans. Cet effet disparaitra dès la session 2013. Le SNUEP-FSU ne constate pour l’instant aucune augmentation du flux d’élèves à l’entrée de la voie professionnelle et donc aucun attrait supplémentaire qui serait lié à cette « réforme ».
Les annonces calamiteuses du président
Pour le SNUEP-FSU, la mission du système éducatif est avant tout de former de futur-es citoyen-nes. Tous les élèves doivent accéder à une culture commune qui leur permette de poursuivre vers les trois voies du lycée et de s’insérer dans les meilleures conditions dans le monde professionnel.
Le contexte économique ainsi que la préférence de nombreux jeunes pour le lycée professionnel public qui accueillent encore presque 600 000 élèves sont des freins au développement dogmatique de l’apprentissage voulu par ce gouvernement. Face à ces difficultés, Sarkozy « demande à Luc Chatel de réfléchir à la possibilité de rendre obligatoire l’alternance lors des dernières années de préparation au Bac Pro et au CAP ». 250 000 jeunes seraient concernés chaque année et de fait, n’auraient plus le choix de leur mode de formation.
Cette annonce montre une fois de plus la volonté du gouvernement
- de casser le service public de formation professionnelle initiale sous statut scolaire,
- de ne tenir aucun compte de la volonté des parents, des élèves et des personnels.
Le seul objectif est de réduire encore le nombre de ses professeurs, de poursuivre le désengagement de l’État et de transférer la formation professionnelle initiale aux entreprises.
Pour le SNUEP-FSU, cette annonce est une vraie provocation. Cette mesure, si elle était appliquée aurait des effets catastrophiques pour les élèves de l’enseignement professionnel public et laïque.
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