2014 : Expulsion programmée des femmes des Territoires !
Les élections de 2004 en France, grâce au scrutin de liste paritaire, ont permis à 47,6 % de femmes (soit 895 femmes/ 1880 conseillers régionaux) de siéger dans les Conseils Régionaux. En revanche, lors des dernières élections de 2004 et 2008, le mode de scrutin uninominal, non astreint à la parité, qui régit les Cantonales, n’a permis d’élire dans les 3963 cantons de France que 12,3 % de femmes, faisant la preuve de son incapacité à mettre en œuvre les objectifs paritaires de l’article 1er de la Constitution.
Sur un total de 5843 conseillers généraux et régionaux
, tous partis confondus, il y a 1381 femmes pour 4462 hommes, soit 23,6 % de femmes.
Le projet de loi n° 61 (2009-2010) relatif à l’élection des Conseillers Territoriaux, prévoit de ramener leur nombre à 3000. Mais en réduisant également à la portion congrue la place du scrutin de liste, il porte un coup terrible à l’objectif de parité prévu par notre Constitution.
Le nouveau mode de scrutin propose en effet que 80% des conseiller-e-s territoriaux-ales soient élu-e-s au scrutin uninominal à un tour dans le cadre des cantons (soit 2400 élu-e-s), et 20% sur des listes paritaires départementales (soit 600 élu-e-s), selon une organisation de report des voix parfaitement incompréhensible pour l’électrice ou l’électeur, fût-il des plus avertis.
Si l’on projette les résultats des dernières élections régionales et cantonales sur ce dispositif (cf.1er §), on peut donc raisonnablement prévoir qu’il y aura, sur l’ensemble des conseiller-e-s territoriaux-ales élu-e-s en 2014
:
- 9,5% de femmes élues (pour 10,5% d’hommes) au scrutin de liste,
- 9,8% de femmes élues (et 70,2% d’hommes) au scrutin uninominal à 1 tour,
Soit au total, 19,3% de femmes pour 80,77% d’hommes.
De même, pour 3000 conseillers territoriaux attendus, on peut poser la projection chiffrée suivante: 579 femmes conseillères territoriales (contre 1381 aujourd’hui) dont 285 élues sur liste et 294 élues au scrutin uninominal, pour 2421 hommes (contre 4462 aujourd’hui).
| Projection F-H aux élections territoriales de 2014, selon le mode de scrutin | |||||
| Scrutin de liste | Scrutin uninominal | Total | |||
(Avec contrainte paritaire | (Sans contrainte paritaire | |||||
projection élections régionales 2004 | projection élections cantonales 2008 | |||||
= 47,6%F – 52,4%H) | = 12,3%F – 87,7%H) | |||||
| Nombre | % | Nombre | % | Nombre | % |
Femmes | 285 | 9,50% | 294 | 9,80% | 579 | 19,30% |
Hommes | 315 | 10,50% | 2106 | 70,20% | 2421 | 80,70% |
Total | 600 | 20% | 2400 | 80% | 3000 | 100% |
Ainsi, dans le processus de fusion des Régions et des Départements, et de réduction du nombre des Conseillers Territoriaux, les femmes, qui verront leur effectif diminuer de - 58% (contre - 45,8% pour les hommes), sont les grandes perdantes.
Projection de la répartition F/H du nombre de sièges perdus entre 2004 et 2014
| Nombre de sièges avant 2014 | Après 2014 | Nombre de sièges perdus | Pourcentage de réduction |
Femmes | 1381 | 579 | 802 |
|
Hommes | 4462 | 2421 | 2041 |
|
Ce projet de loi, au lieu de « favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives», organise tranquillement et obscurément leur recul.
On rappellera à cette occasion les recommandations de l’Union Européenne qui considère « le seuil de 30% comme la condition minimale pour que les femmes exercent une influence appropriée afin que l’élaboration des politiques reflète les valeurs sociales économiques et culturelles de l’ensemble de la société. ». Concernant les futures assemblées territoriales, les femmes, mises en minorité, ne seront en mesure d’exercer aucune influence.
Etude réalisée par Geneviève Couraud
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Revue de presse des 25 et 26/10/2009
Bonne lecture
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Lundi
Social:
La décision de la Ligue de reporter ce "clasico" pour cause de grippe A chez les Parisiens a été suivie d'échauffourées à Marseille. Le président de l'OM déplore une décision tardive, la Ligue présente ses excuses.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/om-psg-le-clasico-devenu-fiasco-25-10-2009-687803.php
Un fiasco qui a provoqué de nombreuses réactions : depuis Paris, le président du PSG, Robin Leproux, a critiqué en fin d'après-midi la Ligue professionnelle de football, estimant qu'elle n'aurait pas dû être «catégorique» samedi ni «dire que le match aurait lieu» (...) Il ne fallait pas dire aux supporters : +Descendez à Marseille, le match aura lieu+».
http://www.liberation.fr/societe/0101599381-violents-incidents-a-frejus-apres-le-deces-d-un-motard
Le calme est revenu cette nuit après plusieurs heures d'affrontements entre certains habitants d'une cité et la police, suite à la mort d'un jeune homme en moto dans le cadre d'un contrôle.
Besson à fond:
Le ministre de l'immigration, Eric Besson, a annoncé dimanche 25 octobre le lancement d'un vaste débat sur l'identité nationale. "J'ai envie de lancer un grand débat sur les valeurs de l'identité nationale, sur ce qu'est être Français aujourd'hui", a déclaré le ministre de l'immigration et de l'identité nationale au Grand Jury RTL - Le Figaro -LCI qui a ajouté: "Je vais le lancer avec les parlementaires, députés et sénateurs, avec les députés européens".
cf. à dimanche, ci-dessous...
Autre idée : « le parrainage républicain » des nouveaux Français. Enfin il propose « que certains ministres puissent proposer la naturalisation pour des faits remarquables ».
Plus de 200 travailleurs sans-papiers qui occupaient depuis douze jours une agence d'intérim parisienne pour demander une régularisation générale ont été évacués dans la calme, samedi 24 octobre par les forces de l'ordre, a-t-on appris de source syndicale et policière.
Les méandres du château:
L'intervention télévisée de Jean Sarkozy, jeudi dernier, a amélioré son image aux yeux de 23% des Français. selon les questions d'actualités du baromètre BVA-Orange-L'Express-France Inter diffusé lundi.
http://www.leparisien.fr/politique/villepin-defend-sarkozy-fils-26-10-2009-688817.php
Dominique de Villepin a défendu, ce matin, Jean Sarkozy, qui en l'espace de quinze jours a brigué la présidence de l'Epad, essuyé la tempête des opposants à ce projet, pour finalement renoncer, jeudi soir, à se présenter le 4 décembre à ce scrutin interne et symbolique.
Plein d'humour le DDV!Lui en faut d'ailleurs...
Elu vendredi administrateur de l'Epad, Jean Sarkozy a approuvé l'extension future du quartier, mais a souhaité davantage de concertation avec les élus. La gauche exige toujours le retrait des décrets de fusion des établissements publics de la Défense et de Nanterre.
Pas gentil le gamin?La concertation! Se fout du monde ou n'a pas tout compris encore!
CGT:
Un collectif de militants de la CGT opposés à la direction confédérale, qu'ils accusent d'« accompagner le capitalisme » et de collusion avec le pouvoir, compte présenter son propre candidat à la tête de la confédération lors de son 49e congrès début décembre (à Nantes), face à l'actuel secrétaire général, Bernard Thibault.
cf. note ci-dessous à propos du travail (R de P de dimanche)
Mal-être au travail:
Une salariée de l'entreprise Thalès de Châteaubourg (Ille-et-Vilaine), près de Rennes, s'est suicidée vendredi. Pour la CFTC, qui a annoncé l'information vendredi soir, ce décès - qui intervient alors qu'un suicide a également été annoncé chez Peugeot à Vélizy - est directement lié aux conditions de travail dans l'entreprise.
Moins vingt places en cinq mois : France Télécom a dégringolé à l'avant-dernière place, sur trente, du baromètre Posternak-Margerit, un sondage réalisé avec l'Ipsos qui classe 30 des plus grandes entreprises françaises en fonction de l'opinion qu'en ont les Français.
http://www.leparisien.fr/economie/le-stress-au-travail-ce-soir-a-la-television-26-10-2009-688014.php
Le drame est intervenu le même jour que le suicide d’un employé de PSA. Vendredi, une salariée de l’entreprise Thales de Châteaubourg, près de Rennes, a mis fin à ses jours. Un suicide que les syndicats imputent directement aux conditions de travail dans l’entreprise. « On lui a mis la pression. Il y a six mois, on lui a baissé sa qualification.
cf. R de P de dimanche ci-dessous
Santé:
Mais finalement, la chaîne a décidé de ne pas diffuser ce sujet, expliquant que le reportage, réalisé en caméra cachée, n'était pas assez solide. Faux, s'insurgent les journalistes de la chaîne, «le sujet était béton et journalistiquement et juridiquement», explique l'un d'entres eux à Libération.
Un projet d'arrêté pourrait entraîner la fermeture des blocs opératoires qui pratiquent moins de 1.500 interventions par an, a-t-on appris samedi 24 octobre auprès du ministère de la Santé, confirmant une information publiée la veille dans le Quotidien du Médecin.
Nombre de médecins opérant dans le privé pour des questions de pognon, devinez qui va pâtir de cette politique de liquidation de l'hôpital public. D'autant plus scandaleux que sans la Sécu, le secteur privé aurait moins de brebis à tondre...
Le niveau de remboursement de certains médicaments pourrait passer à 15%, au lieu de 35%, 75%, ou encore 100% comme c'est le cas aujourd'hui. Ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) permettrait à la Sécurité sociale d'économiser 145 millions d'euros. Des économies que la Mutualité Française n'est pas prête à compenser.
Alors que la campagne de vaccination vient de commencer, un nouveau sondage révèle que le niveau d'inquiétude des Français face à la grippe H1N1 a chuté de moitié en un mois.
Clin d'oeil:
Rappelons que ce régiment, basé à Calvi en Corse, qui se dit l'élite de l'armée française et dont la devise est « More majorum » (« d'après la coutume des ancêtres », en latin), a sauté sur Kolwezi en 1978 et a défilé sur les Champs Elysées le 14 juillet 2009.
Ben quoi, ça fait mal et c'est vraiment "identitaire"
Dimanche
Educ :
http://www.clicanoo.com/index.php?id_article=225390&page=article
L’obligation de lire la lettre de Guy Môquet, le 22 octobre, dans les
collèges et les lycées a été réaffirmée par le gouvernement. Problème
à la Réunion : tout le monde était en vacances le jour J. Le rectorat
enverra une lettre de rappel aux enseignants, dès lundi.
Conseil pour une instruction civique: lire la lettre et commenter les interventions télévisées de Jean Sarkozy... Point, contrepoint! La jeunesse ne fabrique pas que des héros!
http://www.laprovence.com/articles/2009/10/23/945374-Region-en-direct-Les-agents-techniques-des-colleges-en-colere.php
Avignon Les agents techniques des collèges en colère.
http://www.lejdd.fr/Societe/Education/Actualite/La-fac-de-Toulon-a-nouveau-accusee-144879/
La fac de Toulon à nouveau accusée
Le JDD s’est procuré le rapport complémentaire de l’Inspection
générale à l’origine de la suspension du président de l’université et
de deux de ses adjoints.
La république est une vraie passoire, tous les rapports officiels fuient... On se demande pourquoi l'Etat a dépensé des millions pour mener l'instruction de l'affaire Clearstream, 42 mois d'enquête et 2 juges d'instruction mobilisés!
Santé :
http://www.lejdd.fr/Societe/Sante/Depeches/Le-SNICS-FSU-denonce-les-pressions-144611/
Le SNICS-FSU dénonce "les pressions"
Communiqué de presse SNICS-FSU
La campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1)v ne doit pas être organisée au détriment de l'offre de soins en faveur des élèves.
Alors que l’intérêt de la vaccination contre la grippe A(H1N1)v divise largement les professionnels de santé au point que peu d’entre eux se sont portés volontaires pour vacciner, des pressions sont exercées pour imposer aux infirmier(e)s de l’Education nationale de renoncer à leurs missions auprès des élèves pour vacciner l’ensemble de la population sur leurs obligations de service.
A ce jour, la circulaire du 1er octobre co-signée par les ministres de l’intérieur et de la santé rappelle que la mobilisation des professionnels de santé à la campagne de vaccination est basée sur le volontariat et qu’un des deux objectifs prioritaires est de préserver un accès à des soins de qualité. Dans le même sens, le ministère de l’intérieur a réaffirmé le principe exclusif du volontariat le 16 octobre lors d’une réunion officielle au ministère de l’Education nationale et a annoncé que les pompiers et les policiers seraient mobilisables seulement en dehors de leurs obligations de service, afin de préserver les missions de service public.
Bien que conscient de la nécessité de protéger la population à risque, le SNICS-FSU, Syndicat majoritaire à 62% chez les infirmier(e)s de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur, ne comprend pas pourquoi les missions des infirmières auprès des élèves seraient négligées alors qu’il y a, entre autres, plus de 13 millions d’élèves qui consultent les infirmier(e)s chaque année. En outre, les demandes de soins, majorées lors des épidémies hivernales, risquent d’augmenter encore avec la grippe A.
Faut-il comprendre que la réponse à l’urgence et la prise en charge du mal être des adolescents [qui se traduit le plus souvent par des plaintes somatiques : douleurs abdominales, céphalées, troubles du sommeil...] seront sacrifiées cette année scolaire pour palier l’insuffisance de mobilisation de l’ensemble des étudiants et professionnels de santé dans la campagne de vaccination ? Est-il normal d’exiger des infirmier(e)s qu’elles(ils) fassent fi des difficultés de santé qui entravent la scolarité des élèves, privés ainsi d’un lieu de soins et de confidentialité et des réponses d’un professionnel de santé de premier recours ? De dégrader l’offre de soins dans le champ du conseil en santé, de l’accompagnement, du suivi et de la prévention pour les élèves présents en moyenne 40 heures par semaine ?
A ces questions majeures, s’ajoutent des questions d’ordre juridique et éthique auxquelles les circulaires ministérielles publiées à ce jour ne répondent pas.
· Contrairement à la grippe saisonnière, les effets secondaires du vaccin contre le virus A(H1N1)v ne sont pas connus à ce jour.
· De très nombreux infirmiers partagent les réserves émises par une grande partie des autres professionnels de santé concernant l’intérêt de cette vaccination et refusent de se faire vacciner. En effet, confronté(e)s chaque jour à la responsabilité de leurs actes, les infirmier(e)s ne cèdent pas à de quelconques rumeurs sur la vaccination mais mesurent par des avis éclairés et en responsabilité, les conséquences d’un acte vaccinal.
· Comment envisager de vacciner des élèves qui ne font pas partie de la population à risque quand on a choisi de ne pas se faire vacciner soi-même ? Il est incontestable que la mise à disposition autoritaire des professionnels de santé de l’Education nationale pour vacciner, soulève des problèmes d’éthique inédits.
Le SNICS tient à souligner que cette vaccination contre la grippe A(H1N1)v ne fait pas partie des vaccinations obligatoires parce que le gouvernement ne l’a pas souhaité, pas plus qu’il n’a été décidé d’organiser cette campagne de vaccination dans le cadre de plans blancs qui, seuls, commandent la réquisition de tous les professionnels de santé.
Parce que le SNICS-FSU a toujours eu le souci de l’intérêt général, nous dénonçons la mise à disposition d’office des infirmier(e)s pour aller vacciner car il est certain qu’elle s’effectuera au détriment de l’offre des soins que cette profession assure auprès des jeunes pour contribuer à leur réussite scolaire, dans les écoles, les collèges, les lycées et les universités.
Paris, le 23 octobre 2009
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Les petits blocs opératoires menacés
http://www.midilibre.com/articles/2009/10/25/vide-Un-quart-des-blocs-operatoires-du-pays-fermes-en-2010-972799.php5
Un quart des blocs opératoires fermé en 2010 ?
Faut nationaliser l'Hôpital américain de Neuilly et ouvrir les hôpitaux militaires!
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