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Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

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Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



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Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 06:47

18/01/2010 - 1/7

Note sur le « Grand Emprunt »

Groupe économique et social (SNES)

Daniel Rallet

L'ampleur du « grand emprunt » lancé par Sarkozy est modeste mais s'inscrit dans un emprunt

public d'envergure destiné à financer le déficit des finances publiques. Ce déficit dû en grande partie

à la crise s'explique aussi par la politique de baisse des ressources publiques initiée depuis une

dizaine d'années. L'Etat est contraint de recourir à l'emprunt faute de ressources fiscales pérennes.

Les dépenses engagées par le « grand emprunt », notamment pour l'enseignement supérieur et la

recherche, sont des dépenses annuelles qui devraient être couvertes par l'impôt. Le gouvernement

masque cette contradiction avec une distinction discutable entre dépenses de fonctionnement et

d'investissement. Paradoxalement, le grand emprunt est utilisé pour justifier une politique de

réduction des dépenses publiques. Le retard pris par l'investissement public dans l'enseignement

supérieur et la recherche justifie un effort financier, mais celui-ci reste insuffisant, s'inscrit dans une

politique qui privilégie les lieux réputés d'excellence au détriment de l'ensemble, et porte une

conception très utilitariste subordonnée à des intérêts privés.

Petit ou grand emprunt ?

Le « grand emprunt » (GE) s'inscrit dans un

enchaînement de paradoxes : loin des 100 milliards

préconisés par H.Gaino, c’est plutôt un petit emprunt :

sur les 35 Mds d’euros (1,8 % du PIB) , 13 Mds

proviendront des remboursements des banques et seuls

22 Mds seront levés sur les marchés.

Simultanément ce petit emprunt s’insère dans un très

grand emprunt puisque, selon la loi de finances 2010,

l'État doit emprunter cette année 175 milliards d’euros

(sans compter le GE) pour faire face à un déficit public

estimé à 8,5 % du PIB.

La première question posée par l'initiative de Sarkozy

est de savoir quel rôle politique elle joue dans la

situation des finances publiques.

Ensuite, à partir de notre position de principe en faveur

des investissements publics, surtout lorsqu’il s’agit de

« dépenses d’avenir », il faut s’interroger sur la nature

des projets et voir si ces dépenses qui constituent

d’une certaine façon une affirmation du rôle de l’Etat

s’insèrent ou non dans la continuité d’une politique

libérale.

L'emprunt substitut des recettes fiscales ?

Les rentrées fiscales et sociales s’effondrent : le taux des prélèvements obligatoires (PO/PIB) connaît une

chute spectaculaire en 2009 de 2,2 points de PIB, de sorte qu’il atteindra un niveau historiquement bas (40,6

%) en 2010.

Cet effondrement est principalement du à l’impact de la crise économique qui diminue les recettes qui sont

sensibles à la variation de la croissance et des revenus : impôt sur les sociétés (IS), TVA, impôt sur le revenu,

cotisations sociales,….Par exemple, les recettes de l’IS sont passées de 50 à 20 milliards de 2008 à 2009 !

Mais cet effondrement conjoncturel masque l’impact structurel d’un choix politique de fond à savoir la baisse

des ressources publiques dans le but de réduire le champ de l’action publique.

La baisse des ressources publiques : une politique qui coûte cher

Il n'est pas inutile de rappeler la liste des recettes dont l'Etat s'est privé et surtout de souligner

l’importance des sommes en jeu.

18/01/2010 - 2/7

Les seules réductions d'impôts votées depuis 2000 ont amputé les recettes publiques de 66 milliards

d'euros par an !.

Les multiples niches fiscales coûteront 75 Md€ en 2010 sans que l’efficacité de ces dispositifs soit

sérieusement évaluée

Par exemple, le coût des niches fiscales de l’impôt sur les sociétés s’élève à 27 Mds€ (2007), avec

parmi-celles-ci le crédit impôt recherche utilisé par les entreprises comme un outil de défiscalisation

sans que l’impact réel sur la recherche puisse être mis en évidence.

Des mesures prises dans une grande discrétion peuvent avoir un coût très élevé : les plus-values à

long terme de cession de titres de participation, exonérées en quasi-totalité de l'impôt sur les sociétés

ont représenté un manque à gagner pour l'Etat de 20,5 milliards d'euros sur deux ans : 12,5 milliards

en 2008 et 8 milliards en 2009 !

On sait que les niches fiscales de l’impôt sur le revenu représentent près des 2/3 du montant de cet

impôt !

Il faut également prendre en compte les niches sociales (41 milliards en 2009), en particulier les

exonérations de cotisations sociales : (35 milliards dont la quasi totalité (33 milliards) est compensée

par l’Etat.

Sur un autre plan, le manque à gagner de la fraude fiscale, l'évasion en particulier vers les paradis

fiscaux, était estimé en 2007 entre 30 et 40 milliards d'euros par le Conseil des prélèvements

obligatoires.

L'emprunt : une curieuse solution pour financer des dépenses pérennes

Si on rapproche par exemple le cumul des pertes de recettes sur cinq ans, durée minimale d'amortissement

d'un investissement, un quinquennat de loi TEPA (65 Md€), et un quinquennat de baisse de TVA sur la

restauration (15 Md€) représentent plus de deux grands emprunts !

Un récent rapport du Conseil des prélèvements obligatoires montre que grâce aux techniques d' « optimisation

fiscale » (prix de transfert, paradis fiscaux,...) les grandes entreprises du CAC 40 sont bien moins imposées

que les PME dont la commission Rocard-Juppé vante pourtant les mérites pour leur rôle dans l'innovation !

Le taux implicite d'imposition sur les bénéfices n’est que de 8° % pour les sociétés du CAC 40, alors qu’il

atteint 20 % pour les entreprises de moins de 500 salariés, et grimpe à 30 % pour celles de moins de salariés.

Ces baisses d'impôts creusent les inégalités sociales (les 2/3 des réductions d'impôts en faveur des ménages

depuis 2002 ont bénéficié aux contribuables aisés), elles privent l'Etat de ressources qu'il est contraint ensuite

d'emprunter à ceux qui ont bénéficié de ces allègements et en les rémunérant à près de 4 % (3,63 % pour une

obligation du Trésor à 10 ans début janvier)

Les Banques tirent actuellement un grand profit de l'émission de titres de la dette publique, notamment en

Europe et au Japon. Par exemple, 80 % des obligations publiques sont achetées par les banques dans la zone

euro.

Pour acheter ces obligations, elles utilisent des financements à bas coût en provenance des banques centrales,

ainsi que l'épargne des ménages qu'elles gèrent (comptes sur livrets, assurance-vie) qui est actuellement

faiblement rémunérée. Leur profit vient de la différence entre le taux servi sur les titres publics (3 à 4 % sur 10

ans) et le faible coût des ressources qu'elles utilisent.

On comprend pourquoi le gouvernement français n'a pas lancé le grand emprunt directement auprès des

épargnants : d'abord cela lui aurait sans doute coûté plus cher, ensuite cela aurait privé les banques de

l'essentiel de la rente qu'elles tirent actuellement de l'émission de titres publics.

Du point de vue de la rationalité économique, la situation est assez ubuesque : pour financer des

investissements dans l'enseignement et la recherche (les 2/3 du grand emprunt) qui correspondent à des

rémunérations de personnels qu'il faudrait rémunérer annuellement, on ne peut pas utiliser les ressources

fiscales qui se renouvellent pourtant chaque année et on a recours à une ressource qui coûte plus cher et qui est

un fusil à un coup !

Ce que le grand emprunt ne finance pas en dit long

Par cette approche, on voit bien quelles sont les bases idéologiques de cette initiative.

Le social : rien ! Notamment pour cette catégorie d'avenir qu'est la jeunesse. Rien sur les inégalités d'accès aux

besoins fondamentaux, rien sur les services publics, la petite enfance, la dépendance, la santé publique,...

Le logement, considéré par de nombreux experts comme la question sociale numéro 1 avec l'emploi : rien !

Alors qu'il y a un déficit d'un million de logements, surtout de logements sociaux.

18/01/2010 - 3/7

La contribution de l’Etat pour le logement est pourtant descendue à son point le plus bas depuis 30 ans.

La commission Rocard-Juppé proposait d'affecter deux milliards d'euros du grand emprunt pour accélérer le

programme d’isolation thermique de 700 000 logements sociaux.

Le GE version Sarkozy n'a pas repris cet objectif, par contre il a retenu 500 millions d'aide au logement privé,

déclenchant ainsi la colère du président du mouvement HLM.

Les grandes infrastructures de transports et les grands réseaux : rien ou presque (couverture du territoire en

haut débit).

L'enseignement supérieur et la recherche bénéficient de 19 Mds€, mais ces dépenses sont ciblées sur certains

campus et certains programmes de recherche qualifiés d'excellence. D'ailleurs il est impossible d'obtenir un

centime si on n'est pas d'excellence, qu'il s'agisse des internats ou des CHU !

Il est clair que cette politique va renforcer le développement d'une université et d'une recherche à deux

vitesses. On peut s'interroger sur la capacité d'une université et d'une recherche à produire des pôles

d'excellence sans disposer d'une base arrière solide avec une université de qualité pour le plus grand nombre et

une recherche publique de qualité, avec des emplois attractifs pour les chercheurs.

Dépenses d'investissement honorées, dépenses de fonctionnement abhorrées : cette distinction absurde

annonce un mauvais coup

La distinction entre dépenses d'investissement et dépenses de fonctionnement qui fonde les orientations du GE

n'a plus grand sens à l'ère de l'économie de la connaissance que les auteurs du projet prétendent vouloir

développer. L'investissement est devenu largement immatériel, ce qui signifie qu'il repose sur un travail direct

sur la connaissance, correspondant à des rémunérations classées comme...dépenses de fonctionnement.

Dire que le grand emprunt exclut les dépenses de fonctionnement au motif qu'elles ne sont pas des dépenses

d'avenir est une absurdité cyniquement reconnue puisque -on l'a vu- plus des 2/3 des investissements du GE

sont des « dépenses de fonctionnement » !

Toutefois cette absurdité remplit certaines fonctions :

- elle justifie la différenciation entre une majorité d'universitaires et de chercheurs (c'est du « fonctionnement »

dont il faut réduire le coût) et les heureux élus des campus et des programmes d'excellence qui vont être

arrosés au prix de leur liberté (c'est de l'investissement). C'est ainsi que le gouvernement pourra dire qu'il fait

un effort sans précédent pour l'enseignement supérieur et la recherche en privilégiant l'excellence contre les

laissés pour compte. La mécanique est infernale puisque les « laissez pour compte » n’ont plus alors que la

solution de se rapprocher d’intérêts privés pour survivre lorsqu’ils le peuvent.

- Plus fondamentalement encore, cette distinction absurde entre fonctionnement et investissement a pour

fonction de préparer un coup politique dont le cynisme est remarquablement d'époque et tout aussi

remarquablement exprimé par l'aphorisme de Sarkozy « dépenser moins pour investir plus ! ».

Puisque les finances publiques sont dans un état déplorable (on a déjà oublié que c'était à cause des banques)

et qu'il va bien falloir s'attaquer aux déficits publics vu le niveau de la dette, et comme on ne peut pas toucher

aux investissements d'avenir (au contraire), on va réduire les « dépenses de fonctionnement » !

Et pas n'importe lesquelles : c'est pas avec la RGPP , ni avec les 500 millions d'€ d'économies par le non

remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite qu'on va réduire un déficit qui est proche de

10% du PIB !

D'autant que comme l'a dit Sarkozy lors de son allocution du 14 décembre, l'Etat ne représente qu'un tiers de la

dépense publique

C'est en s'attaquant aux « vraies dépenses de fonctionnement » (la santé, l'éducation, les retraites, les dépenses

des collectivités locales...) qu'on peut faire quelque chose d'efficace.

Sarkozy a fait référence à la réforme déjà annoncée des retraites, aux dépenses de santé, et mis en cause ces

collectivités locales qui embauchent sans compter.

En d'autres termes, la crise des finances publiques est l'occasion enfin trouvée de légitimer ce qui n'est pas

légitime aux yeux de l'opinion.

Il faut donc corriger l'exposé antérieur au moins sur deux points :

- rien pour le social dans le GE ? C'est pire que cela : le social est une des cibles de cette opération.

- le grand emprunt est donc un fusil à deux coups.

Les dépenses publiques, cible des « règles d’or »

Sarkozy a annoncé une « conférence sur le déficit de la France » pour janvier. Il y sera notamment débattu de

l'instauration d'une règle budgétaire pour imposer le retour à l'équilibre des comptes publics, à l'image des

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Allemands qui viennent d'inscrire dans leur Constitution l'engagement de ramener leur déficit public à 0,36 %

du PIB en 2016 et de l'y maintenir si les circonstances économiques le permettent.

Ce « gouvernement par la règle », vieille lune libérale, est une tentative de plus de dépolitiser le débat sur les

finances publiques (cf l'essai de Fitoussi « la règle et le choix », Seuil 2002).

Eric Woerth s'est donc trouvé une règle : les intérêts sur le grand emprunt doivent être compensés par une

réduction équivalente des dépenses publiques (de fonctionnement, cela va de soi).

En d'autres termes, on va diminuer les retraites pour financer au choix les batteries pour voitures électriques, le

réacteur nucléaire de 4eme génération, les nanotechnologies ou le campus de Saclay !

Les stratégies budgétaires de sortie de crise occupent le FMI, l'OCDE et la Commission européenne (Lettre de

l'OFCE, 2 décembre 2009). Il faut comprendre par là les recommandations sur la façon de réduire les déficits

publics une fois la phase aïgue de la crise passée, notamment par une action sur les dépenses publiques..

L'OCDE préconise de réduire les dépenses sociales plutôt que d'augmenter les impôts « pour rassurer les

marchés financiers » (Perspectives économiques, novembre 2009).

La Commission fait pression pour que les déficits repassent sous les 3 % du PIB en 2013 ou 2014. La véritable

question, celle de la coordination des politiques budgétaires, n'a pas avancé d'un pouce, ce qui explique sans

doute qu'on se cramponne à la règle, en rêvant que tout redeviendra comme avant.

L'absence de toute dimension européenne dans le GE est d'ailleurs un trait remarquable : alors que l'Union

européenne devait devenir « l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde

d'ici à 2010 , dans quel bilan de la stratégie de Lisbonne s'inscrit le grand emprunt franco-français ?

Certains pays ont déjà fait des annonces de réduction des dépenses publiques, de report de l'âge de la retraite

(Royaume-Uni, Pays-Bas).

« Nous ne paierons pas pour leur crise » scandaient les manifestants de l'an dernier.

C'est pourtant bien « leur » intention.

La relance de l’investissement public est nécessaire.

Le mérite du GE est de reconnaître l’insuffisance de l’investissement public et de l’effort de recherche. Cette

reconnaissance est le fruit des luttes des univesitaires et chercheurs qui l’ont mis en évidence.

Notamment sous l’effet des contraintes pesant les dépenses publiques avec l’entrée dans l’euro (critères de

Maastricht), l’Etat s’est progressivement dégagé de l’investissement public. Le relais pris par les

administrations publiques locales à la fin des années 1990 n’a pas permis de compenser ce recul.

L’investissement public compte aujourd’hui pour 6% des dépenses publiques totales (7,2% en 1991) et moins

de 15% de l’investissement de l’économie française, les trois quarts de l’investissement public total étant

réalisés par les seules collectivités locales.

La France ne se classe qu’au 10ième rang mondial en termes d’intensité de l’effort en R&D (exprimé en

pourcentage de PIB)

Nettement inférieur au seuil des 3% requis, l’effort de R&D français se distingue aussi par son recul quasiininterrompu

depuis le début des années 90 (-0,24 point de PIB depuis 1990 ) et, surtout, par le poids

relativement important de l’investissement en R&D exécuté par le secteur public.

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La dépense intérieure de R&D (DIRD) exécutée par les entreprises ne représente en effet que 63% de la DIRD

totale et encore celle-ci est-elle financée pour 20% par les administrations publiques et l’étranger (à hauteur de

11,4% et 8,6% du total, respectivement)

L’effort représenté par le GE est-il à la hauteur ?

Il manque 1 à 2 points de PIB par an d’investissements publics, soit 20 à 40 Md€. Le GE ne bouche le trou que

pour une seule année !

On retombe sur le problème de ressources pérennes.

Les auteurs du projet ont voulu résoudre ce problème en dotant les fondations universitaires d’un capital censé

générer des revenus annuels.

Par exemple les « campus d’excellence » recevront via des fondations un capital de l’ordre de 8 Md€ dont

seuls les intérêts sont « consumptibles » c’est à dire utilisables pour financer des dépenses.

Imaginons que ce capital est placé en obligations du Trésor à 4 %, cela rapporte annuellement 320 millions

d’€, qui sont les ressources utilisables puisqu’on ne peut toucher au capital.

Ce système est également utilisé pour la recherche, notamment pour doter en capital des « sociétés de

valorisation » implantées sur les grands campus.

Les universités vont bénéficier d’un peu plus de 300 millions d’€ annuels, sans rapport avec les sommes

affichées (10 Md€ pour le supérieur).

Au total, les revenus de ces capitaux (recherche et enseignement supérieurs) rapporteront autour de 800

millions : on est loin des 1,8 Mds annuels promis par Sarkozy.

Cette technique des fondations dotées d’un capital est très utilisée aux Etats-Unis. Un moyen pour augmenter

les ressources est de faire des placements plus rémunérateurs que les titres publics, mais plus risqués, comme

les hedge funds et autres produits financiers sophistiqués. Ces fondations sont alors gérées par des financiers

professionnels qui recherchent des retours moyens de l’ordre de 10 %.

On voit bien comment l’université et la recherche peuvent être ainsi englobées dans le mouvement de

financiarisation et en subir les aléas.

Quels « investissements d’avenir » ?

Nul ne conteste que les dépenses ciblées correspondent à des dépenses d’avenir.

Outre le doute sur l’ampleur de l’effort et sa pérennité, les syndicats de la FSU les plus concernés, le SNESSUP

et le SNCS émettent quatre séries de critiques :

- L’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation ont besoin d’un effort régulier et programmé de

développement de leur potentiel humain.

A quoi sert de financer des investissements s’il n’y a pas les ressources humaines nécessaires pour les mener à

bien ? La France forme 10 000 docteurs par an contre 15 000 au Royaume-Uni et 25 000 en Allemagne.

Il faut avant tout développer des emplois attractifs pour les universitaires et les chercheurs alors que la logique

du GE tend à accroître la précarité, le recours aux CDD…

Comme les budgets « ordinaires » sont insuffisants, les laboratoires n’ont guère d’autre choix que se mettre au

service d’intérêts privés pour survivre et se développer.

- La concentration de l’effort sur les campus et labos d’excellence non seulement crée des inégalités, mais elle

nuit à l’efficacité de l’investissement dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche en

attaquant leur potentiel global et en sacrifiant des universités et des labos de valeur.

- Les investissements d’avenir sont définis sans débat démocratique, à partir d’une commission d’experts (la

commission Rocard-Juppé). Le sytème des fondations tend à transférer le pouvoir réel des CA d’universités

vers les CA de ces fondations, alors que les représentants des chercheurs et des enseignants-chercheurs y sont

minoritaires. On assiste à la multiplication de structures et d’agences (ANR, AERES, pôles de compétivité,

RTRS, EPCS, FCS,….) au fonctionnement opaque et qui comprennent peu d’élus.

- Sarkozy attend de ces dépenses publiques un effet de levier, c’est à dire qu’elles doivent entraîner de

nouveaux financements privés, notamment à travers la formule du partenariat public-privé. L’effet de levier

serait proche de 2, de sorte qu’au total l’investissement global serait aux alentours de 60 Md€.

Il y a une première interrogation sur le contrôle de la distribution de ces aides au privé.

et de leur utilisation effective.

Il y a une seconde interrogation plus fondamentale sur l’orientation de la recherche. La conception dominante

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chez nos gouvernants, et très présente dans le GE, est qu’il existe un stock de connaissances qui est bien

suffisant et que le problème c’est de l’utiliser.

Cette conception très utilitariste, et très proche des intérêts privés, fait l’impasse sur le renouvellement du

stock des connaissances, et de la nécessaire distance par rapport à des usages immédiats que ce

renouvellement implique. Sans recherche publique, détachée de la pression utilitariste, il n’y a pas de

recherche fondamentale possible.

On peut également voir dans ce grand emprunt une illustration de l’évolution du capitalisme contemporain,

tels que El Mouhoub Mouhoud et Dominique Plihon l’analyse dans leur dernier ouvrage (Le savoir et la

Finance, La Découverte, 2009).

Les biens cognitifs et immatériels représentatifs de l’économie de la connaissance sont insérés dans un

système de droits de plus en plus verrouillé destiné à protéger la propriété intellectuelle en faveur des grandes

entreprises et de leurs actionnaires. De son côté la finance a mis en place des outils propres aux

caractéristiques de ces biens, notamment en termes de risques et d’incertitude. Les institutions de la finance et

les droits de la propriété intellectuelle constituent selon ces auteurs des instruments adaptés à la

marchandisation de la connaissance. Mais la finance a un horizon de court terme peu compatible avec le

développement d’innovations risquées et marquées par l’incertitude, en même temps que le verrouillage des

droits ralentit la diffusion de la connaissance.

Dans ces conditions, on peut penser que le recours à l’investissement public est une tentative de dépasser ces

contradictions.

Sources :

Allocution du président de la République (14 décembre) et rapport de la commission Juppé-Rocard (24

novembre)

Lettres et notes de l’OFCE

Notes mensuelles de Natixis

Fondation Terra Nova

Rapport du Conseil des prélèvements obligatoires

Communiqués de la FSU, du SNE-SUP et du SNCS

Annexe

Cinq priorités d'avenir.

- Enseignement supérieur et formation : 11 milliards d'euros, dont 8 milliards serviront à "faire émerger 5 à

10 campus d'excellence ayant les moyens, la taille critique et les liens avec les entreprises qui leur permettront

de rivaliser avec les meilleurs universités mondiales". Ces universités recoivent une dotation en capital qui

n’est pas utilisée pour financer des orojets mais dont les intérêts constituent des ressources annuelles.

Le campus de Saclay doit regrouper les grandes écoles déjà à Saclay, L’Ecome normale supérieure de Cachan,

L’Ecole centrale et l’Université de Paris 11..

L'Etat investira aussi 500 millions d'euros dans la rénovation des centres de formation, le développement de

l'apprentissage et la création d'internats d'excellence.

Enseignement supérieur 10,0

Dotation en capital de 5 à 10 campus d'excellence 7,7

Opération campus 1,3

Saclay 1,0

Formation 1,0

Formation professionnelle 0,5

Egalité des chances 0,5

- Recherche : 8 milliards d'euros. Deux priorités mises en avant : une politique de valorisation visant à

"amener les travaux de nos laboratoires vers les applications industrielles" (3,5 milliards) et la santé et les

biotechnologies (2,5 milliards).

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Valorisation de la recherche publique 3,5

Laboratoires d'excellence 1,0

Equipements de recherche 1,0

Santé et bio-technologies 2,5

- Soutien à l'industrie et aux PME : 6,5 milliards d'euros qui serviront à aider les "filières d'excellence à

préparer l'avenir" - en particulier l'aéronautique (l’avion du futur), le spatial, l'automobile (batteries), mais

aussi le ferroviaire et la construction navale - ou à aider à l'émergence d'une nouvelle politique industrielle.

Automobile, transports terrestres et maritimes 1,0

Aéronautique et espace 2,0

Petites et moyennes entreprises 2,5

Etats généraux de l'industrie 1,0

- Développement durable : 5 milliards d'euros en plus de ce qui est déjà prévu dans le cadre du Grenelle de

l'environnement. L’accent est mis sur le réacteur nucléaire de 4e génération et les énergies renouvelables. Le

CEA va englober les énergies renouvelables.

Energies renouvelables et décarbonées 2,5

Nucléaire de demain 1,0

Transports et urbanisme durables 1,0

Rénovation thermique 0,5

- Passage à l'économie numérique : 4,5 milliards d'euros, avec un plan "comparable à l'effort que fit notre

pays dans les années 1970 pour le téléphone", et qui sera présenté par le

organismes de recherche déjà présents,

Infrastructures de très haut débit 2,0 (refaire pour le haut débit l’équivalent du plan téléphone des années 70).

Développement des usages et contenus innovants 2,5 (dont 750 millions pour la numérisation des musées, des

bibliothèques, du patrimoine cinématographique)

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