Communiqué intersyndical CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA
Les journées du samedi 16 et du mardi 19 octobre 2010 confirment que la mobilisation est ancrée dans la durée à un haut niveau. Ce sont des millions de salariés qui dans le cadre de ces 6 journées d’action depuis début septembre affirment vouloir une autre réforme des retraites juste et efficace et l’ouverture de négociations avec les syndicats.
L’ampleur des mobilisations confirme qu’au-delà de la réforme des retraites, l’emploi, les salaires, les conditions de travail mais aussi l’avenir des jeunes sont restés sans réponses efficaces notamment depuis l’aggravation des situations liée à la crise financière de 2008. Les organisations syndicales conviennent de travailler ensemble sur ces questions dans les semaines à venir afin d’interpeller le gouvernement et le patronat.
Différents sondages réalisés ces derniers jours confirment que le mouvement recueille un très large appui de la population confirmant que c’est par un large débat public et une véritable concertation en amont qu’il faut aborder une réforme importante comme celle des retraites.
Les organisations syndicales appellent leurs organisations à poursuivre leurs mobilisations afin de rassembler le plus grand nombre et d’amplifier le soutien de l’opinion publique. Elles appellent leurs organisations dans les territoires, les entreprises, les administrations à poursuivre les initiatives unitaires. Elles veilleront au respect des biens et des personnes.
Le gouvernement porte la responsabilité pleine et entière de la poursuite de la mobilisation compte tenu de son attitude intransigeante, de son absence d’écoute et de ses provocations à répétition. Il ne peut pas répondre à la situation actuelle par le déni et la répression.
Les organisations syndicales appellent solennellement le gouvernement et les parlementaires à ne pas adopter cette réforme en l’état.
Les organisations syndicales confirment que c’est par un large débat public et une véritable concertation en amont qu’il faut aborder une réforme importante comme celle des retraites.
Fortes du soutien des salariés, des jeunes et d’une majorité de la population et face à une attitude intransigeante du gouvernement et du chef de l’Etat, les organisations syndicales décident de continuer et d’élargir la mobilisation.
Elles décident de deux nouvelles journées de mobilisation :
§ le jeudi 28 octobre : une journée nationale de grèves et de manifestations dans la semaine du vote au Parlement.
§ le samedi 6 novembre : une journée de mobilisations et de manifestations avant la promulgation de la loi par le chef de l’Etat.
Les organisations syndicales se retrouveront le 4 novembre.
Le 21 octobre 2010
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Communiqué de presse :
Rendez-vous des stagiaires : le dédain du Ministre !
Dans le cadre de la journée nationale d'expression des professeurs stagiaires qu'il organisait, le SNES avait demandé à être reçu avec une délégation de jeunes enseignants du second degré par le Ministre.
Les nombreuses réponses apportées à l'enquête lancée par le SNES auprès des stagiaires, les témoignages des jeunes collègues présents à Paris ce jour concordent tous : stress et fatigue, temps de travail oscillant entre 45 et 50 heures, difficultés à travailler avec le tuteur, sentiment d'isolement et insuffisance de formation… Voilà les conséquences du sacrifice de l'année de formation professionnelle.
Ni le Ministre, ni son cabinet n'ont pris la peine de recevoir la délégation.
Déterminé à poursuivre l'action sur ce dossier crucial pour l'ensemble de la profession comme pour les élèves, le SNES entend faire toucher du doigt à Luc Chatel la réalité des conditions d'affectation et de formation des stagiaires ; pour cela il appelle chacun d'entre eux à s'adresser au Ministre.
Sous la pression du SNES, Luc Chatel s'est engagé à présenter un bilan de sa réforme en novembre. Lors de ce point d'étape, le SNES lui remettra les pétitions collectées et entend continuer à peser sur ce dossier en organisant de nouvelles actions durant la période dediscussions sur le budget.
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Communiqué de presseLes Lilas le 21 octobre 2010
Elections DDIla FSU entre dans le champ interministériel
Les résultats de la consultation, le 19 octobre, des personnels des DDI (Directions Départementales Interministérielles), concernant près de 43 000 électeurs, sont maintenant connus.La FSU et ses syndicats nationaux obtiennent 5,4% des voix des personnels qui se sont exprimés.
Pour la première élection depuis la création de ces nouvelles directions départementales, la FSU est satisfaite des résultats qu’elle a obtenus, grâce à l’activité de ses syndicats présents dans le secteur et du soutien de ses sections départementales.
La barre symbolique des 5% est dépassée. Ce résultat nous place en 5ème position de toutes les organisations candidates. Il devrait nous permettre d’obtenir un siège au CTP central auprès du Premier ministre qui discutera de la situation des personnels de l’ensemble des DDI. Objectif atteint grâce aux militant(e)s qui n'ont pas ménagé leurs efforts...
Cette élection, dans un contexte difficile, est marquée par une participation de 75%. Elle fait de la FSU l’une des organisations syndicales représentatives des services départementaux de l’Etat aux côtés de la CGT, FO, l’UNSA et de la CFDT.
La FSU remercie les électrices et les électeurs qui lui ont apporté leur confiance. Elle les assure de l'engagement de ses 68 représentant(e)s qui siègeront dans les CTP locaux à défendre les revendications des salariés.
La FSU fortement attachée à l’unité et à la construction collective de l'action, proposera aux autres organisations syndicales des DDI de continuer à développer les mobilisations en commun pour la défense du service public. Car outre la réforme des retraites, le gouvernement s’attaque aussi aux missions et aux acquis des salariés de ce secteur et aggrave les conditions de travail des personnels et le service rendu aux usagers (suppressions de missions, d’effectifs, de moyens de fonctionnement…).
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Déclaration du Conseil national confédéral (21 octobre) - Nous avons gagné la bataille de l’opinion, gardons cette forceLe Conseil national confédéral s’est réuni les 20 et 21 octobre 2010, au cours d’une semaine cruciale dans la mobilisation contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Il a débattu au lendemain d’une sixième journée de manifestations depuis septembre, qui traduit un niveau de mobilisation toujours très élevé, et à quelques jours du vote du texte au Sénat.
Notre système de retraites est l’un des piliers de notre pacte social. L’engagement de la CFDT pour le consolider est à la fois constant et lucide. Lors du congrès de Tours en juin 2010, nous avons clairement réaffirmé la nécessité d’une réforme des retraites qui permette de conforter la solidarité en assurant la pérennité des régimes par répartition pour toutes les générations. Cela suppose d’une part que la réforme soit précédée d’un débat de société pour être comprise et partagée. Cela suppose d’autre part qu’elle soit juste et équitable, qu’elle tienne compte des parcours professionnels, qu’elle repose sur des efforts partagés et s’attaque aux inégalités.Le président de la République et le gouvernement ont fait le choix d’une réforme purement comptable et du passage en force. La réforme ne garantit pas la pérennité des régimes de retraites, elle accroît les inégalités au détriment des femmes, des salariés aux carrières longues et/ou exerçant des métiers pénibles, de ceux et celles qui ont des parcours accidentés et qui relèvent de plusieurs régimes. Depuis le début du mouvement, la CFDT a fait des propositions à multiples reprises pour permettre de répondre aux situations d’inégalités les plus graves créées ou renforcées par la réforme en débat. Le gouvernement les a quasiment toutes rejetées. Il verrouille son texte, et traite les manifestants par le mépris.Depuis la rentrée, 6 journées d’action interprofessionnelles ont connu une ampleur sans précédent dans la durée. Le cadre intersyndical, la volonté de rechercher des formes d’action qui permettent l’élargissement de celle-ci au plus grand nombre et de tenir compte d’un contexte économique et social difficile pour beaucoup de salariés, les mots d’ordre visant à dénoncer le caractère inégalitaire et injuste de la réforme sans refuser toute réforme, ont permis aux salariés, à leurs familles, aux jeunes, de participer largement aux mobilisations.Dans cette période, la CFDT présente l’image d’une organisation cohérente, mobilisée, portant fièrement ses couleurs. Les cortèges CFDT ont atteint des niveaux de participation inégalés. Le travail syndical quotidien accompli dans la période par les militants et les responsables pour faire connaître et expliquer les propositions alternatives de la CFDT ont contribué fortement à ce que celles-ci soient au cœur du débat public.Nous avons jusqu’ici gagné la bataille de l’opinion. Sondages après sondages, une majorité de Français valide une approche qui est aussi la nôtre : la nécessité d’une réforme juste et négociée. Cela se traduit par un soutien populaire aux manifestations, une confiance en hausse dans les organisations syndicales.C’est à ce jour un acquis indéniable. Il nous place à un haut niveau d’attentes et de responsabilité dans l’issue de ce mouvement et les prolongements de notre action syndicale. Cet élan de sympathie, pour être conservé, exige une prise de distance avec toutes formes de radicalité.La CFDT conteste cette réforme et pèse dans le débat. Elle continuera à le faire dans le cadre de l’intersyndicale en ayant soin de proposer des modes d’action permettant, dans le respect des personnes et des biens, de maintenir la mobilisation des salariés et le soutien de l’opinion.Le vote définitif du parlement donnera un autre cadre à l’action syndicale.
- Cette loi n’assure pas la pérennité de nos régimes de retraite, il faudra d’autres étapes. L’intégration par le Sénat d’un amendement portant sur l’étude d’une réforme systémique correspond à une demande de la CFDT. Tout cela nous encourage à inscrire notre projet alternatif dans le débat public dans les semaines et les mois qui viennent.
- Les mobilisations massives de ces dernières semaines ont mis en évidence les inquiétudes et les aspirations profondes d’une société taraudée par l’accroissement des inégalités. L’emploi des jeunes, l’emploi des seniors, la précarité, la dégradation des conditions de travail, les inégalités entre les hommes et les femmes, l’injustice fiscale, soulèvent angoisses et incertitudes qui ne peuvent rester sans réponse. Face à cela, les responsabilités du gouvernement comme celles du patronat sont particulièrement engagées.
Depuis l’éclatement de la crise, l’intersyndicale offre un cadre de mobilisations communes qui préserve dans le même temps l’autonomie de positionnement et d’expression de chaque organisation syndicale. La CFDT continuera d’y prendre une part active afin qu’elle soit aussi un espace de propositions qui permette aux salariés de reprendre confiance en l’avenir.Déclaration adoptée à l’unanimité par le Conseil national de la CFDT
Communiqué de presse=======================================================================
Les Lilas le 21 octobre 2010
Décret labellisation du Service Public
« information et orientation pour tous »:
Pas de chèque en blanc !
En application de la loi sur l'orientation et la formation tout au long de la vie, un projet de décret de labellisation des organismes entrant dans le service public d'orientation tout au long de la vie a été présenté au CNPTLV (Conseil national de la formation tout au long de la vie) le 20 octobre.
La FSU a rappelé son opposition à la mise en place d'un service unique de l'orientation qui viserait à supprimer l'existence et la spécificité du service public d'orientation de l'Education Nationale. Elle s'est aussi interrogée sur le flou de plusieurs dispositions du décret.
En effet, celui-ci ne mentionne nullement la nature des organismes qui pourraient être « labellisés » ni les critères retenus dans un cahier des charges non communiqué. Alors que la nouvelle organisation instaurée par la loi de novembre 2009 est dénommée « service public », le décret ouvre ainsi la possibilité, au niveau de chaque préfet de région, à des organismes privés de tout ordre d'obtenir une « labellisation ».
En outre, ce projet vise à réunir dans un même service des personnels aux statuts différents sans qu'à aucun endroit du texte ne soit fait référence à leurs statuts et à leurs missions. En particulier, s'agissant des conseillers d'orientation-psychologues de l'education Nationale, la spécificité de leur qualification de psychologue et de leur public prioritaire ne saurait se dissoudre dans des « lieux uniques » dont les missions seraient nécessairement polyvalentes.
L'absence de précisions sur la notion de « lieux uniques » et sur le cahier des charges, l'absence de distinction entre information et orientation, le fait, pour les régions, qu'une définition de label ne devrait intervenir qu'in fine dans la construction de l'orientation ont conduit le CNPTLV à ne pas rendre d'avis et à demander à la DGEFP de représenter ultérieurement son projet avec les précisions nécessaires.
La FSU y voit la confirmation d'un traitement précipité d'une question essentielle. Elle réitère sa demande d'une concertation large et approfondie sur la nécessité de prendre en compte la spécificité des publics pour mieux répondre à leurs besoins.
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