Voici les titres du jour:
Universités
Hôpital
Droits et libertés
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Universités:
http://www.liberation.fr/societe/0101567215-l-hopital-et-l-universite-a-nouveau-dans-la-rue
Les personnels et médecins des hôpitaux manifestent ce jeudi dans une vingtaine de villes pour contester le projet de loi Bachelot, alors qu'étudiants et enseignants seront eux aussi une nouvelle fois dans la rue.
http://www.liberation.fr/societe/0101567153-masterisation-darcos-recule-encore
Xavier Darcos y a mis le temps mais il y est venu : cédant à l¹une des revendications des manifestants, il a annoncé hier que les reçus aux concours de recrutement des enseignants en 2010 seront, l¹année scolaire suivante (2010-2011), payés comme fonctionnaires stagiaires. Et titularisés ensuite sans avoir besoin de valider un master-2.
http://www.liberation.fr/societe/0101567235-facs-bloquees-fillon-veut-des-exams-en-septembre-ou-hors-les-murs
«Là où la situation est tendue j¹ai demandé à Valérie Pécresse d¹étudier deux solutions: un report des examens en septembre et l¹organisation des épreuves en dehors des enceintes des universités bloquées.»
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/05/14/des-examens-en-septembre-pour-certaines-universites_1192897_3224.html#ens_id=1183758
Face à la nouvelle mobilisation du monde universitaire, le gouvernement multiplie les déclarations de soutien à une réforme décriée depuis maintenant près de 3 mois. Nicolas Sarkozy est monté au créneau, jeudi 14 mai, affirmant qu'il ne reviendra pas sur l'autonomie des universités "parce que c'est l'intérêt de nos étudiants et c'est l'intérêt de nos universités". Il a également salué "l'effort budgétaire sans précédent [pour] l'enseignement supérieur et nos universités" effectué par l'Etat.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/05/14/01016-20090514ARTFIG00428-universites-le-gouvernement-ne-reviendra-pas-sur-la-loi-.php
C'est Nicolas Sarkozy lui-même qui l'a affirmé jeudi, alors que sept présidents d'université ont lancé un appel au gouvernement pour des «gestes d'apaisement vigoureux, radicaux et clairs».
http://www.leparisien.fr/societe/universites-reprise-des-cours-sous-escorte-a-saint-etienne-13-05-2009-511852.php
Le principal site de l'université de Saint-Etienne a rouvert jeudi matin sous contrôle policier au lendemain de l'évacuation d'étudiants grévistes, qui avaient tenté d'occuper durablement le campus. «La situation est relativement sous contrôle ce matin (jeudi). Les cours devraient pouvoir reprendre», a expliqué la présidence de l'université en précisant que «la plupart des étudiants commencent à en avoir ras-le-bol des assemblées générales à répétition».
http://www.leparisien.fr/politique/facs-bloquees-vers-un-report-des-examens-14-05-2009-512524.php
Alors que les opposants à la loi de réforme des universités et les détracteurs de la réforme de l'hôpital entament aujourd'hui une nouvelle journée de mobilisation, le premier ministre François Fillon affiche ce matin sa fermeté sur ces deux dossiers. Sur les examens dans les facs bloquées, le premier ministre envisage qu'ils soient reportés en septembre ou délocalisés dans d'autres universités.
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/05/les-textes-de-la-coordination-des-universit%C3%A9s.html
La Coordination nationale des universités s'est réunie hier à Marne la Vallée. Voici les textes votés.
Hôpital:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/05/14/hopital-qui-manifeste-pourquoi_1193076_3224.html#ens_id=1183773
Les médecins et personnels des hôpitaux sont appelés à manifester à nouveau, jeudi 14 mai, dans plusieurs villes françaises. Le projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoires" (HPST), porté par Roselyne Bachelot <http://www.lemonde.fr/sujet/8413/roselyne-bachelot.html> , est toujours au c¦ur de la contestation. Le gouvernement a toutefois consenti à des aménagements sur ce texte, notamment pour assurer un meilleur équilibre dans les hôpitaux entre le pouvoir des directeurs et celui des médecins.
http://www.humanite.fr/Hopital-la-sante-comme-marchandise
Aujourd¹hui débute au Sénat, pour trois ou quatre semaines, l¹examen du projet de loi tant décrié « Hôpital, patients, santé, territoires ». La discussion s¹annonce houleuse, tant le débat est contesté à la fois par le secteur public que privé. Au coeur de la controverse figure la gouvernance à l¹hôpital qui érige un patron tout puissant. Mais les désaccords vont au-delà de la seule réforme de l¹hôpital. Ils concernent aussi le financement, les suppressions de postes ou encore l¹égalité entre patients.
Budget:
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/05/les-d%C3%A9penses-de-fonctionnement-du-ministre-et-de-son-cabinet-pass%C3%A9s-au-crible.html
Le député socialiste de l'Aisne, René Dosière, s'est fait une spécialité de contrôler les dépenses de fonctionnement de l'Elysée et des ministères. En décembre dernier, il posait des questions écrites à l'ensemble des ministères et vient d'obtenir les réponses, que l'on peut lire intégralement sur le site de l'Assemblée nationale. <http://recherche2.assemblee-nationale.fr/resultats_tribun.jsp>
http://www.leparisien.fr/politique/fillon-exclut-d-augmenter-les-impots-13-05-2009-511816.php
Le Premier ministre François Fillon a affirmé dans une interview auFigaro <http://www.lefigaro.fr/politique/2009/05/14/01002-20090514ARTFIG00003-je-n-accepterai-a-aucun-prix-une-hausse-de-la-fiscalite-.php> à paraître jeudi qu'il «assumait» les déficits, excluant toute hausse d'impôts, et a souligné qu'il préparait un budget 2010 qui réduirait la dépense publique.
http://www.lefigaro.fr/politique/2009/05/13/01002-20090513ARTFIG00585-les-engagements-de-fillon-.php
Dans une interview au Figaro, le premier ministre assure notamment que la fiscalité n'augmentera pas. Ses relations avec le président, les universités, la réforme de l'hôpital Tour d'horizon de ses propos les plus marquants.
Droits et libertés:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/05/13/huit-associations-appellent-l-assemblee-a-rejeter-des-accords-de-gestion-concertee-sur-l-immigration_1192722_3224.html#ens_id=1175994
Huit associations ont appelé, mercredi 13 mai, les députés à rejeter quatre accords de "gestion concertée des flux migratoires" avec la Tunisie, le Congo-Brazzaville, le Bénin et le Sénégal, estimant que ces textes étaient "déséquilibrés" et comportaient des "risques" pour les migrants. Jeudi, l'Assemblée nationale doit examiner ces quatre projets de lois autorisant l'approbation des accords relatifs "à la gestion concertée des flux migratoires et au codéveloppement".
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/05/14/l-homophobie-sur-le-net-a-ete-multipliee-par-trois_1193070_3224.html#ens_id=1193092
L'association SOS Homophobie <http://www.sos-homophobie.org/> publie son rapport annuel sur la situation de l'homophobie en France. Marion Lemoine, corédactrice en chef du document, estime qu'"il reste très difficile de faire bouger les lignes".
http://www.humanite.fr/L-acces-a-l-emploi-toujours-aussi-discrimant
Sur les 7.788 réclamations reçues par la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l¹égalité), la moitié concerne l¹emploi, loin devant le logement (7%) et l¹éducation (5%).
La première cause de discrimination est l¹origine ethnique (29% des cas) suivie du handicap (21%) et l¹âge (7%).
Un dossier de l¹Humanité, jeudi.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/05/13/01016-20090513ARTFIG00397-les-discriminations-au-travail-continuent-d-augmenter-.php
Selon le rapport annuel de la Halde, la moitié des réclamations - toujours plus nombreuses - concerne la vie professionnelle. Dans un sondage, un salarié sur quatre se dit victime de discriminations au travail.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/05/14/01016-20090514ARTFIG00009-discriminations-des-sanctions-financieres-croissantes-.php
Samra, dynamique Toulousaine de 27 ans, n'avait jamais connu la discrimination. Gérante d'un salon de coiffure, «toujours respectueuse des règles», cette titulaire d'un passeport turc se croyait à l'abri des déconvenues. En 2008, elle loue, avec son compagnon Farid, une maison sur plan dans un lotissement pour l'arrivée de leur premier enfant. La caution est payée, le dossier approuvé, ils suivent les travaux et le déménagement se profile lorsque le directeur de l'agence immobilière leur signifie brutalement qu'ils ne peuvent plus «avoir la maison».
Bonne lecture
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PRESSE-FSU
OUI, la crise et La crise...
Notre ami Pierre Assante nous transmet quelques réflexions sur le travail dans La crise; chacun y trouvera matière à penser.
Quant à la crise qu'illustre l'incapacité à construire une unité en dépassant les divergences, sur une question cruciale pour l'avenir, chacun en cherchera les causes dans la connaissance qu'il a de l'histoire politique et, on peut écrire aussi bien donc, de l'histoire du mouvement social dans notre pays.
L'unité est un combat, il faut que salariés et citoyens, sachent que ce qu'ils ne font pas pour leur avenir, individuel ou collectif, familial ou civique, personne ne le fera à leur place.
Le refus de militer, quand on est en état de le faire, est une acceptation de ce qui est.
Formation des enseignants
Sur la formation des enseignants, voici 2 communiqués :
un des fédérations FSU, UNSA-éducation et SGEN-CFDT
et un de la FSU seule
En effet, nous avons proposé que notre texte (celui du projet de communiqué FSU) devienne un communiqué commun à FSU, UNSA, SGEN. Les autres et surtout l'UNSA ont refusé mais ont souhaité un communiqué commun plus court et n'abordant pas des éléments qui fachent ou avec des arguments bizarres du type: "on ne peut pas dire qu'on veut une autre réforme puisqu'on n'est pas d'accord sur le contenu de cette réforme". On a donc négocié avec eux un communiqué plus court.
communiqué de presse commun des fédérations FSU, UNSA-éducation et SGEN-CFDT .
12 mai 2009
Devant les inquiétudes et la mobilisation des personnels, le ministre de l’Education Nationale a annoncé des mesures transitoires pour l’année 2009/2010 .
Les fédérations FSU, UNSA-éducation et SGEN-CFDT et leurs organisations* rappellent qu’elles sont favorables à une amélioration de la formation professionnelle des enseignants et à une reconnaissance de leur qualification par l'obtention d'un master. Elles désapprouvent la manière précipitée, aventureuse et sans dialogue avec laquelle a été conduite dans un premier temps la tentative de mise en place du projet. Elles rappellent leur attachement à ce que cette réforme soit rediscutée dans le cadre de réelles négociations, ce qui nécessite du temps.
Elles prennent acte de la décision de maintenir les concours existants, les conditions de leur préparation et de la possibilité d’inscription en IUFM en septembre 2009.
Elles demandent solennellement, qu’après le maintien des concours et des conditions de préparation, soient également maintenues les conditions d’organisation de l’année actuelle de stagiaire, les conditions d'inscription et l'absence de report de stage pour tous les admis au concours 2010, quels que soient les concours.
La promotion d’enseignants de cette année transitoire bénéficiera d'une formation avant le concours identique à celle des générations précédentes, elle doit bénéficier des mêmes conditions de formation après le concours.
En effet cette année de formation professionnelle en alternance permet aux futurs professeurs d’entrer progressivement dans le métier d’enseignant et de s’y exercer tout en continuant à approfondir les connaissances et compétences disciplinaires et professionnelles indispensables à la réussite des élèves comme: gérer la classe, construire des apprentissages, comprendre les difficultés des élèves, travailler en équipe, …
Si les choix du ministère étaient confirmés, de nombreux enseignants pourraient être responsables d’une classe en septembre 2010 sans avoir jamais effectué de stages en responsabilité devant des élèves.
Elles demandent solennellement aux ministres d’entendre cette exigence dans l’intérêt des élèves, des enseignants et des formateurs en maintenant pour cette cohorte l’ensemble du dispositif de préparation au concours, d’épreuves du concours et d’année de stagiaire.
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FSU: SNES, SNEP, SNUEP, SNUipp, SNEsup
Communiqué FSU
Les Lilas
Mardi 12 mai 2009
Formation des enseignants
L’année 2009/2010 ne doit pas prédéterminer la réforme future
Les inquiétudes et la mobilisation des personnels et des étudiants concernant le dossier de la formation des enseignants ont conduit le ministre de l’Education Nationale et la ministre de l’Enseignement Supérieur à annoncer des « mesures transitoires » pour l’année 2009/10. Mais le dispositif proposé de réforme de la formation et du recrutement reste inacceptable en l’état. La FSU et ses syndicats SNEP, SNES, SNESUP, SNUEP, SNUIPP en demandent l’abandon au profit d'une tout autre réforme permettant d'améliorer la formation et le recrutement des enseignants et CPE, ainsi que la reconnaissance de celle-ci par l'obtention d'un master.
Cela nécessite des négociations approfondies et durables. La FSU et ses syndicats désapprouvent le caractère précipité et refusent toute mesure prédéterminante pour la réforme à venir du projet actuel de dispositif transitoire.
Certaines des propositions ministérielles initiales ont évolué, sous la pression de la mobilisation et suite aux diverses interventions et prises de position. La FSU et ses syndicats prennent acte de la décision gouvernementale de maintenir les concours existants pour la session 2010, les conditions de sa préparation et de la possibilité d’inscription dans les préparations existantes, en IUFM et dans les UFR en septembre 2009. Une procédure de validation des acquis pourrait permettre l’attribution d’un M1 (ou d’un certain nombre de crédits) aux étudiants ayant suivi la formation préparant au concours.
Ils demandent solennellement pour tous les lauréats du concours 2010 le maintien du fonctionnement actuel : fonctionnaire stagiaire avec formation en alternance (avec même rapport qu'actuellement entre formation et enseignement) et titularisation sans exigence du master.
Les nouveaux enseignants de 2010/2011 ne doivent pas être privés d’une année réelle de formation professionnelle post concours, essentielle pour l’exercice d’un métier complexe et exigeant. En effet cette année de formation en alternance permet aux futurs professeurs d'entrer progressivement dans le métier, de se confronter à l’ensemble des problèmes du métier d’enseignant et d’approfondir les connaissances et compétences disciplinaires et professionnelles indispensables à la réussite des élèves comme gérer la classe, construire des apprentissages, comprendre les difficultés des élèves, travailler en équipe… et d’apprendre à analyser leurs pratiques professionnelles pour pouvoir évoluer tout au long de la carrière.
Les organisations signataires demandent solennellement aux ministres de prendre en compte ces exigences de maintien en l’état pour l’année 2010 – tant des concours (préparation, épreuves) que du statut et de la formation des lauréats - dans l’intérêt des étudiants, des enseignants et des formateurs, dans l’intérêt du service public d’éducation et en premier lieu de ses élèves. ______________________
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CRISE DU CAPITALISME ET TRAVAIL
quelques idées sur la crise, nécessaires pour en chercher l’issue.
Il y a quelques mois, les médias « grand public » ne parlaient pas de crise.
Depuis, elle est commentée, reconnue, développée.
Nous allons soutenir ici quelques idées sur la crise, nécessaires pour en chercher l’issue.
La crise de 2009 n’est pas née en 2009. Dès les années 1970, la crise de ce que Marx appelle la suraccumulation du capital s’aggravait.
2009 manifeste son accélération et son approfondissement.
Nous affirmons que la crise de 2009 n’est pas du même ordre que celle de 1929. Elle part des mêmes tendances du capital à se suraccumuler, de la même tendance à la baisse du taux de profit qui est son talon d’Achille.
L’expansion du profit tiré par la masse croissante de la production alors qu’il tend à diminuer sur un objet produit du fait de l’accumulation du capital constant (pour aller vite, celui investi dans les machines de plus en plus complexes) est limitée : à cette tendance s’ajoute une révolution des moyens de production qui rendent ces tendances bien plus aigues. Cette révolution tient aux techniques de production et d’échange, de gestion au niveau mondial, reposant sur l’informatisation qui décuplent et plus les capacité productives.
Le niveau de capacité productive se trouve en contradiction insoluble avec le mode de production. Ce niveau qui introduit des possibilités de plus en plus grandes d’automation se trouve en contradiction insoluble avec la baisse relative de la production par la main d’œuvre qui est la base de la production du profit.
La limitation des besoins par le profit qui est la loi du capital devient ainsi contradictoire avec un développement d’une société en équilibre-déséquilibre rompu entre son besoin du consommateur et son besoin de geler ou détruire du capital sur accumulé.
Les techniques du capital en matière de drainage vers les grands groupes financiaro-industriels privés ne sont pas un « plus » de la politique opérationnelle du capital, mais l’essence de la forme actuelle du capital comme il fut par le passé un capital de marché national ouvert sur le monde, puis, un capitalisme monopoliste d’Etat, puis un capitalisme mondial s’appuyant à la fois sur les Etats et les institutions mondialisées du capital. En ce sens on comprend la dé-adhérence relative de la politique du capital vis-à-vis de la direction Etasunienne du capitalisme. De même le renforcement de ces institutions mondialisées et leur capacités d’intervention incomparables avec celles de 1929 et celles de l’après guerre.
La mesure quantitative de la valeur d’échange marchand, qui est nécessaire aux échanges, sans laquelle il n’y a pas d’échange possibles dans le système capitaliste, s’en trouve à la fois rigidifiée et dissoute. Pas seulement par la variété des conditions de production (géographiques, d’ententes et guerres locales ou internationales, de phénomènes multiples et complexes difficiles à suivre même pour les gestionnaires du capital, bourses et Etats compris), mais par cette construction nouvelle de la production mondialisée et informatisée, des besoins qu’elle crée, des aspirations qu’elle suscite, y compris dans les propres rangs de la grande bourgeoisie, et de la collision entre les besoins et les capacités de les satisfaire.
Il ne s’agit pas de défendre ici un développement de la production dite matérielle continu sans la qualité nécessaire à un développement durable, mais de libérer les forces productives nécessaires à une abondance générale, notant que la production dite matérielle contient indissolublement la production idéelle, symbolique, contient toute l’histoire, l’activité de l’humanité dans sa diversité et sa complexité, de même celle de la nature dont l’humain n’est qu’une partie consciente de l’univers dont les parties et les fonctions sont indissolubles les unes des autres.
En ce sens, dans la société capitaliste, le « travail stricto sensu », salarié, marchand, qui est l’activité initiale et de dernière instance de la production matérielle et morale nécessaire à la vie humaine et sa santé, est au centre de la transformation du mode de production. Et le politique lui est totalement lié. On peut même dire que toute politique qui tend à s’en détacher est vouée à la momification, à la fossilisation, se stérilise, ce qui explique la dégradation actuelle de la démocratie institutionnelle et le recours mondial à toute les sortes de retour à l’autoritarisme et au despotisme qui de toute façon n’apportent aucune solution évidemment.
Il ne peut y avoir de vie et donc de mouvement sain de la vie si l’organisation micro et macro de l’activité humaine ne trouvent pas une cohérence mutuelle. Quelle que soit l’aspiration au changement politique, il n’est que formel s’il ne fait pas appel à cette cohérence du travail stricto sensu, salarié, donc s’il ne tend pas à libérer l’activité humaine du salariat, c'est-à-dire de la mesure quantitative de la valeur d’échange qu’est cette marchandise particulière qu’est le travail en système capitaliste.
Une autre organisation du travail, de la production, une démocratie s’étendant de l’activité individuelle à la cohérence générale de la production, la démocratie locale et globale du « quoi et comment produire », ce n’est pas un élément de la transformation politique, mais sa base et sa condition première. Comment chaque travailleur se détermine dans son travail, ce doit être la base de toute démocratie car elle détermine ce dont les humains ont besoin et comment ils peuvent répondre à ceS besoin.
Le besoin est un fantôme dans les rapports humains capitalistes. Il est voilé et en partie stérilisée par cette abstraction du travail que constitue le salaire, mesure quantitative de cet échange marchand. Le développement des forces productives ouvre une mesure qualitativement nouvelle de l’échange, c’est le besoin. Cette mesure qualitativement nouvelle existe en gésine, en prémisses dans la société capitaliste. La sécurité sociale en donne une représentation concrète, mais pas seulement elle. Vous trouverez partout ces embryons dans la vie quotidienne. Lorsque vous vous procurer sans payer un remède, il vous est fourni dans la mesure de votre besoin et non en fonction de sa mesure de valeur marchande. Que la sécurité sociale subisse et de graves blessures et la substitution par des assurances privées et un signe de la résistance du capital aux transformations qualitatives de la société qu’il induit lui-même.
La transformation qualitative de la mesure quantitative des échanges, ce n’est que le communisme….ouvrant d’autres voies aux capacités humaines individuelles et collectives, aux capacités de la personne.
La transition de « à chacun selon son travail » à « à chacun selon ses besoins », ce n’était donc pas une formule, mais une vision particulièrement perçante de l’avenir possible.
De même il n’y a aucune disjonction possible entre la transformation qualitative de la mesure de l’échange et la transformation qualitative du travail en activité libre faisant appel au développement des aptitudes et des capacités individuelles et collective, au développement de la personne. Cela commence dès à présent par la reconnaissance de l’activité de l’autre, de sa formalisation, de son mouvement. Tout le contraire d’un taylorisme qui n’a d’ailleurs jamais pu tout soumettre à sa loi sous peine de tuer tout.
Comme le dit le Prince Salina dans « Il Gattopardo », le sommeil, l’endormissement, qu’on appellerait aujourd’hui la démotivation, est la conséquence de la domination. L’exigence de la motivation est ridicule si elle s’accompagne d’une division du travail sur des bases de classe et son maintien. Mais chacun sait qu’une libération dépend avant tout des dominés eux-mêmes qui en se libérant libèreront la société entière. La mort de Salina n’est pas seulement la mort de sa caste : c’est les prémisses de celle de la société marchande qui en poursuivant son développement et celui des forces productives, s’oppose à toute caste et transforme les producteurs, le salariat sous ses diverses formes et ses diverses fonctions, celle de la production directe en particulier, en fossoyeur du capital donc du salariat lui-même.
Pierre Assante, 10 mai 2009
Un essai, METAMORPHOSE DU TRAVAIL 4
http://www.emigrazione-notizie.org/download.asp?dl=198
Présentation du dernier ouvrage collectif sur l’ergologie dirigé par Yves Schwartz et Louis Durrive
http://www.emigrazione-notizie.org/articles.asp?id=338
Un MANIFESTE publié en Janvier 2006 qui revient à « l’ordre du jour »
http://www.espaces-marx.eu.org/IMG/pdf/S_R-6.pdf
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/2/48/95/06/La-Somme-et-le-Reste/S-R-6.pdf
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