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Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

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Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



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Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 19:52

La crise, le G20 et les élections européennes

 

 On peut comprendre que le développement de la crise économique et sociale ne mette pas l’Europe au centre des préoccupations des électeurs convoqués le 7 juin prochain.

 La vacuité du G 20, les licenciements, le changement de pied du gouvernement qui s’efforce de rabattre l’opinion sur la question de la sécurité, l’acharnement à faire à l’Université comme à l’Hôpital de mauvaises réformes, tout cela n’incite guère à regarder de près les enjeux d’une élection pourtant majeure : l’Europe sociale dont parle le manifeste commun des partis socialistes et social-démocrates européens devrait pourtant  nous remettre en tête par exemple qu’il n’existe pas obligatoirement de comité d’entreprise européen pour les sociétés qui ont des établissements dispersés dans l’UE ! Ni de politiques sociales européennes basées sur des fiscalités redistributives…

 Et pourtant pour sortir de la crise, ne parle-t-on pas d’une réévaluation du rôle des Etats ?

 

 Aurions-nous déjà oublié le traité de Lisbonne et les conditions honteuses de sa ratification?

Son intitulé exact est : « traité modifiant le traité sur l’Union européenne et le traité instituant la communauté européenne». L’analyse est très compliquée, pour des raisons qui sont connues.

Le traité de Lisbonne se présente comme une série d’amendements aux traités précédents:

traité de Rome, instituant la communauté européenne, qui est rebaptisé le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE); traité de Maastricht, instituant l’UE (TUE); mais aussi traités d’Amsterdam et de Nice.

Il ne se lit donc pas d’une seule traite, à la différence du TCE. Les articles du traité de Lisbonne énumèrent en fait les modifications des articles des autres traités

(l’Art.1er liste les modifications du TUE, l’Art.2 liste celles du TFUE).

 Il est, en outre,  très long : cf. le traité  lui-même

(http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cmsUpload/cg00001re01fr.pdf), auquel s'ajoutent divers protocoles

(http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cmsUpload/cg00002re01fr.pdf)

et des déclarations annexes.
 

Ce que je propose, pour ce qui concerne le traité lui-même, ne part donc pas d’une prise en compte exhaustive, qui nécessiterait d’aller revoir systématiquement les traités précédents ou le projet de TCE. Je me suis concentré, et là aussi de façon non exhaustive, sur des points principaux du «mini traité» d’abord. Et j’ai essayé de mettre en perspective des aspects particuliers, qui ne me semblaient pas souvent mis en avant dans les argumentaires opposés à ce traité, qui ont circulé.

Des réactions syndicales.

Il s'agit des réactions syndicales en France, il est inutile d’insister ici sur les positions des partis et notamment sur la division, à nouveau, au sein du PS, sur la question européenne, avec des positions plus «complexes» qu’au moment du référendum sur le TCE.

Mais il faut insister, dans le champ syndical, sur les positions officielles des deux confédérations les plus déterminantes, qui ont été clairement exprimées, en des termes pour l’essentiel opposés, dans la continuité du débat sur le TCE.

Continuité que l’on retrouve au niveau européen, dans la position de la CSE.

La déclaration du 7 novembre 2007 de la CGT (www.cgt.fr) équivaut à une condamnation de la ratification par voie parlementaire du traité de Lisbonne lui-même.

Sur la forme, la CGT y affirme sa volonté d’agir pour une consultation par référendum, «voie démocratique de ratification». Sur le fond, elle «réitère sur le nouveau texte l’appréciation négative qu’elle avait portée sur le précédent projet de traité constitutionnel» : insuffisant pour permettre une «relance d’une Europe solidaire et démocratique», la dimension sociale de l’Europe n’étant pas «réellement renforcée».

 La CGT regrette que la Charte des droits fondamentaux ne soit pas intégrée à part entière dans le traité. Elle rappelle que son application contraignante, était «sa principale revendication» alors qu’elle reste «à géométrie variable».

La CGT reconnaît que l’objectif de concurrence libre et non faussée a été supprimée du traité lui-même, mais dénonce le fait que le concept soit «repris à maintes reprises dans le traité sur le fonctionnement de l’UE»,  fasse l’objet d’un protocole additionnel et menace, sous la forme de la «non atteinte à la libre concurrence», les services publics.

La CGT insiste d’ailleurs à leur propos: «La séparation entre services d’intérêt général (SIG) et services d’intérêt économique général (SIEG) continue à poser un problème majeur. Elle renvoie tous les secteurs des transports, de la communication, de la santé et de l’énergie à la logique concurrentielle.»

Au contraire, la CFDT dans un article en date du 23 octobre, sur son site internet («L’UE sur la voie d’un nouveau cadre institutionnel», www.cfdt.fr), affiche un soutien au traité de Lisbonne, sans ambiguïté mais sans enthousiasme outrancier car teinté de regret pour le défunt TCE.

Regrettant «deux ans d’immobilisme suite au refus français et néerlandais de la Constitution européenne», elle semble à demi-mot se satisfaire de l’évitement des référendums. En effet, elle salue le traité «spécialement rédigé pour pouvoir être ratifié par les parlements nationaux sans passer par la case référendaire (sauf pour l’Irlande)», qui contiendrait « l’essentiel des avancées

politiques de la Constitution qui vont permettre à l’Union européenne de fonctionner à 27: extension du vote à la majorité qualifiée, création d’un poste de porte-parole de la diplomatie européenne, Charte des droits fondamentaux…».

Pour elle donc, progrès (sous entendu par rapport au traité de Nice), sur des points essentiellement institutionnels.

 La CFDT a d’ailleurs l’intelligence de porter des critiques sur ce texte, et de regretter le refus du TCE, sur un plan social.

 L’article du 23 octobre insiste sur un « recul par rapport à la Constitution » car le traité de Lisbonne serait « moins protecteur

pour les travailleurs» !

La position de la CFDT est du même ordre que celle de la CES – ce qui n’a rien d’étonnant – et la centrale française s’y réfère directement dans l’article internet cité.

La centrale européenne, dans une déclaration adoptée par son Comité exécutif, les 17 et 18 octobre 2007 (www.etuc.org), ne prend pas partie sur les modes de ratification.

 Elle regrette le manque d’ambition sociale du traité de Lisbonne.

Traité qui est jugé – dans une formule dont on appréciera la lourdeur – comme « une série d’ajustements modestes du cadre de règles dont l’impact sur le processus d’approfondissement de la capacité de l’Europe à être décisive dans le monde ne peut être que limité».

En même temps elle souligne, par rapport au Traité de Nice, « des améliorations importantes […] apportées au texte d’un point de vue syndical, comme l’introduction de l’objectif de plein emploi et le concept de l’économie sociale de Marché ».

Passons sur ce concept d’économie sociale de marché, produit à l’origine au sein de la démocratie chrétienne allemande. On retrouve un mode d’argumentation similaire à celui développé pendant la campagne sur le TCE: ce texte devrait être approuvé car il est un moyen de mieux faire face à la mondialisation, de

faire progresser l’Europe politique mais aussi l’Europe sociale.

Ainsi, la CES souligne le caractère devenu contraignant de la Charte des droits fondamentaux et regrette – comme la CFDT, et comme la CGT sur ce point – qu’il ne s’applique pas à la Grande-Bretagne et à la Pologne… tout en réclament la clarification de la signification réelle des termes « légalement contraignant » sur

lesquels elle évoque « une certaine confusion ».

Sur les services d’intérêt général, « la CES salue le nouveau protocole proposé, mais souligne la nécessité d’un cadre réglementaire au niveau de l’UE ».

 

Cadre institutionnel:

 

 la critique est toujours nécessaire, d’un point de vue politique et d’un point de vue syndical également.

 

Laïcité: toujours attaquée

 

La rigueur sur la laïcité reste (et doit rester) un aspect fondamental .

. Or, comme dans le TCE, elle est à nouveau sévèrement attaquée. La référence à une Union « s’inspirant des héritages

culturels, religieux et humanistes de l’Europe » est renouvelée (Art.1er – 1a modifiant le TUE).

 A propos des églises et des organisations non confessionnelles, il est prévu de rajouter un article 15 ter au TFUE contenant à

nouveau cette formule: « Reconnaissant leur identité et leur contribution spécifique, l’Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier avec ces églises et organisations» (Art.2-30 modifiant le TFUE).

 

Représentation de l’UE:

 

 on y verra illustration du manque de clarté des institutions.

 

Certaines innovations, institutionnelles peuvent reformuler plus ou moins des dispositions du TCE:

- création d’un haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité commune, désigné par le Conseil européen à la majorité qualifiée, exprimant la position de l’UE au niveau international, présidant le conseil des affaires étrangères et vice-président de la commission (Art. 1er-19, insérant un art. 9E au TUE; Art.1er-30)

- la présidence tournante du Conseil européen (réunion des chefs d’Etat ou de gouvernement) est remplacée par l’élection d’un président à la majorité qualifiée pour une durée de 2 ans _, renouvelable une fois (Art. 1er-16

insérant l’art. 9B au TUE, point 5).

 On pourrait voir là une façon d’accroître la visibilité de l’UE, à l’extérieur (comme avec le haut représentant) et pour les Européens eux-mêmes.

Cependant, il n’est pas inutile de noter un manque de netteté et de cohérence dans certains pouvoirs ou attributions.

 Le haut représentant « conduit la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union », « contribue par ses

propositions à l’élaboration de cette politique et l’exécute en tant que mandataire du Conseil », « veille à la cohérence de l’action extérieure de l’Union » (Art.1er-19).

Pendant que le président du Conseil européen doit assurer

« la représentation extérieure de l’Union pour les matières relevant de la politique étrangère et de sécurité commune, sans préjudice du haut représentant » (Art.1er-15-6).

Or, les Européens devraient pouvoir (enfin) juger l’action de leurs institutions (sensées les représenter) et comprendre leur rôle, avec clarté.

Ceci relève d’une certaine conception de la démocratie…

 

Améliorations du fonctionnement

Plus directement liés au fonctionnement pratique de l’UE, certains progrès sont à noter, si l’on s’accorde, sur le principe, avec l’approfondissement de l’Europe et non avec la défense absolue du cadre intergouvernemental :

-       rationalisation du fonctionnement de la commission, qui à partir du 1er novembre 2014, ne sera plus composée que d’un nombre de commissaires égal aux 2/3 du nombre d’Etats-membres (en comptant son président et le haut représentant), au lieu d’un par Etat actuellement (Art.1er-18, insérant un art.9D au TUE).

-        Cela dit, le vrai problème ne reste-t-il pas celui du rôle de la Commission?

-       changement du système de vote à majorité qualifiée au sein du Conseil (réunion des ministres de chaque Etat, dans un domaine particulier), à partir du 1er novembre 2014:

-        55% des membres du Conseil, comprenant au moins 15 d’entre eux et représentant au moins 65% de la population de l’UE, qui survalorise moins le poids des petits états (par rapport au traité de Nice).

 

La question de la compatibilité des institutions avec l’expression et la traduction des revendications sociales.

 

Au sein des mouvements ouvriers de l’Europe occidentale, à l’origine, des préventions voire des réactions de rejet se sont manifestées à propos de la démocratie politique représentative et des institutions parlementaires.

Mais la majorité des partis ou syndicats héritiers du mouvement ouvrier se sont finalement ralliés à l’idée que la démocratie parlementaire était un moyen incontournable pour faire avancer réellement les revendications et les aspirations des salariés, pour traduire sur un plan politique, les conflits et les alliances de classe au service de ces aspirations.

Or au niveau des institutions européennes, le traité de Lisbonne confirme la tendance à renforcer le pouvoir personnel et/ou exécutif davantage que le pouvoir parlementaire.

Ainsi les pouvoirs de la commission et de son président surtout, et ceux de l’intergouvernemental, qui relèvent finalement de rapports personnels, peu transparents, sont les seuls qui restent déterminants.

Ainsi, le rôle donné au président de la commission porte la marque d’une personnalisation du pouvoir.

 Le président de la commission définit les orientations et l’organisation de la commission et peut exiger de tout membre, y

compris du haut représentant de l’Union nouvellement instauré, de lui présenter sa démission (Art.1er-18-6).

Ce haut représentant est nommé par le Conseil

européen, mais « avec l’accord du président de la commission » (Art.1er-19-1).

Si un Président pérenne du Conseil européen est créé, pour tout ce qui n’est pas la politique étrangère et la sécurité commune, c’est la commission qui assure la représentation de l’UE (Art.1er-18, insérant un art.9D au TUE): le poids du Président du conseil pourrait contrebalancer le poids du président de la

commission, mais il semble d’emblée limité.

Surtout, au nom de l’idée qu’il faut incarner l’Europe aux yeux des Européens, la rendre visible, passer avant tout par des personnalités est significatif d’une logique qui met au second plan le principe parlementaire!

 On pourrait imaginer

que l’incarnation de l’Europe passe avant tout par le Parlement et ses députés, que les Européens élisent directement.

 Cela ne serait-il pas dans l’intérêt d’une répercussion, plus transparente et plus forte, à l’échelle européenne, des revendications sociales et salariales?

Un autre moyen d’action serait de lancer des campagnes d’opinion sur les revendications sociales, débouchant sur l’utilisation du droit d’initiative populaire à travers une europétition, annoncée dans le TCE et confirmée.

 Mais cette procédure, vantée par les partisans du TCE comme du nouveau traité, se réduit à peu de chose.

Voilà ce qui est écrit à ce sujet, dans l’Art.1er-12 (insérant un art.8B dans le TUE):

 «Des citoyens de l’Union, au nombre d’un million au moins, ressortissants d’un nombre significatif d’Etats membres, peuvent prendre l’initiative d’inviter la Commission, dans le cadre des ses attributions, à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu’un acte juridique de l’Union est nécessaire aux fins de l’application des traités ».

 Certes ce serait le Conseil et le Parlement qui arrêteraient « les dispositions relatives aux procédures et conditions requises pour la présentation par les citoyens d’une initiative citoyenne au sens de l’article 8B du TUE, y compris le nombre minimum d’Etats membres dont les citoyens qui la présentent doivent provenir » (Art.2-37, modifiant l’art.21 du TFUE).

Mais il semble difficile de proposer quelque chose de plus réduit: les conditions de recevabilité restent floues et la traduction, relèverait du seul bon vouloir de la commission.

 

Contenu économique et social:

contenu similaire mais fin de la constitutionnalisation !

 

La Charte des droits fondamentaux

 

Un point positif, si la Charte des droits fondamentaux n’est pas intégrée au traité, à la différence du TCE (ce qui était un point mis en avant par ses partisans), il y est fait une référence la rendant juridiquement contraignante:

«L’Union reconnaît les droits, les libertés et les principes énoncés dans la Charte des droits fondamentaux du 7 décembre 2000, telle qu’adaptée le […2007, à …], laquelle a la même valeur juridique que les traités.» (Art.1er-8, remplaçant l’art.6 du TUE).

Mais le RU et la Pologne ont donc obtenu qu’elle ne puisse pas s’appliquer à elles.

Ce qui est un vrai problème, la Charte, pour les pays où la protection sociale est haute, ayant pour intérêt de favoriser l’harmonisation sociale au lieu de la concurrence.

 

Concurrence…, principes libéraux:

 réitérés mais plus constitutionnalisés

 

Le principe de «concurrence libre et non faussée» qui figurait dans le TCE dans les « objectifs de l’Union » (Titre I, Art.3-2) est donc enlevée du point correspondant du nouveau traité, dans les « dispositions générales » (Art.1er-4-3).

 Certes on retrouve réécrit l’objectif I, 3-3 du TCE dans l’Art.1er-4-3 du Traité de Lisbonne, avec des objectifs positifs («développement durable », « plein-emploi », « progrès social », « niveau élevé de protection »), d’autres douteux (« économie sociale de marché ») , un relevant carrément de la doctrine

monétariste (« stabilité des prix »).

On pourrait retrouver d’autres déclarations d’intention, notamment sur la politique internationale de l’Union, avec lesquels on ne peut être que d’accord  (la paix ou dans l’Art.1er- 24, le multilatéralisme) ou au contraire qui peuvent paraître suspects (pour la promotion d’un « commerce libre et équitable»  dans le monde, Art.1er-4-5, pour la « suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu’à la réduction des barrières douanières et autres » (Art.2-157 créant un art.188B dans le TFUE).

On pourrait aussi montrer que les principes libéraux et notamment de fait, celui de la concurrence libre et non faussée, se retrouvent dans de nombreux passages.

Ainsi, on retrouve dans le protocole n°6 le rappel que « le marché intérieur comprend un système garantissant que la concurrence n’est pas faussée ».

On peut mentionner aussi, à propos cette fois des coopérations renforcées (qui doivent comprendre au moins un tiers des pays membres), l’insertion d’un art.280B dans le TFUE (Art.2-278) expliquant qu’elles « ne peuvent constituer ni une entrave, ni une discrimination aux échanges entre les Etats membres ni provoquer des distorsions de concurrence entre ceux-ci ».

Mais cela n’a rien d’étonnant de la part d’un traité qui ne fait que modifier les traités précédents, déjà libéraux eux-mêmes, pour l’essentiel.

Les anciens partisans du TCE expliquent certes que le nouveau traité ne fait que reprendre le TCE, il ne faut pas se contenter d’utiliser cet argument pour le retourner contre eux.

 Il est le moyen pour eux de se présenter finalement en vainqueurs et de minimiser ce qui est un recul pour eux et, pour les anciens partisans du « non » au TCE, une victoire, correspondant à un axe fondamental de leur argumentation et de leurs exigences :

 l’abandon réel de la constitutionnalisation des TUE ou TFUE, qu’impliquait la partie III du TCE, et du principe de «concurrence libre et non faussée ».

Il n’en demeure pas moins vrai que les contenus des politiques économiques et sociales restent néolibéraux et que là-dessus, les choses n’ont pas bougé :

dogmes de la stabilité des prix, de la restriction budgétaires, rôle de la BCE (notamment Art.2-227-2/3), etc.

On peut citer ce passage dans l’Art.2-100, insérant un art.114 au TFUE :

  « Le Conseil adopte […] des mesures concernant les Etats dont la monnaie est l’euro pour:

 a/ renforcer la coordination et la surveillance de la discipline budgétaire;

b/ élaborer, pour ce qui les concerne, les orientations de politique économique […] et en assurer la surveillance »

 

Services, éducation:

 

pas de changements essentiels, des intentions à prendre en

compte…

Les règles de la concurrence restant inchangées, il n’y a pas d’avancée pour les entreprises et les services publics.

Notons toutefois, dans le protocole N°9, à propos des SIEG, des déclarations d’intention sur les « valeurs communes de l’union » à leur propos, non négligeables, même avec toutes les limites que ces règles de concurrence imposent :

 « rôle essentiel », « un niveau élevé de qualité, de sécurité et

d’accessibilité, l’égalité de traitement des utilisateurs et la promotion de l’accès universel et des droits des utilisateurs ».

 On rappelle la « grande marge de manoeuvre des autorités nationales, régionales et locales » pour leur organisation et que les traités européens ne peuvent porter atteinte à la compétence des Etats membres pour les mettre en service.

Parmi les domaines de compétences de l’Union, visant seulement, « à mener des actions pour appuyer, coordonner ou compléter l’action des Etats membres » figurent « l’éducation, la formation professionnelle, la jeunesse, et le sport »

(Art.1er-19, remplaçant l’art.6 du TUE).

A propos de l’éducation, quelques déclarations d’intentions sont à relever :  

parmi les exigences que l’Union doit prendre en compte, on trouve en effet : « un niveau élevé d’éducation, de formation » (Art.2-22, remplaçant l’art.9 du TFUE).

En positif, il faut évoquer une forme de protection de certains services dans le cadre de la politique commerciale commune :

 « Le Conseil statue également à l’unanimité pour la négociation et la conclusion d’accords :

a/dans le domaine des

services culturels et audiovisuels, lorsque ces accords risquent de porter atteinte à la diversité culturelle et linguistique de l’Union ;

 b/dans le domaine des services sociaux, d’éducation et de santé, lorsque ces accords risquent de perturber gravement l’organisation de ces services au niveau national et de

porter atteinte à la responsabilité des Etats membres pour la fourniture de ces services » (Art.2-158, insérant un art.188C au TFUE, ici 188C-4).

 

Quelles conclusions pour nous ?

 

. L’incantation démocratique n’étant pas suffisante, d’une part, toute organisation, y compris syndicale, qui considère que la transformation sociale n’est pas indépendante du cadre institutionnel, doit proposer une réflexion substantielle sur ce point, d’autre part, ne pas apparaître comme antieuropéen implique de ne pas se désintéresser de ses institutions et d’en faire une critique constructive.

1.

Il importe de ne pas oublier que le NON des Français, n’a été ni contre-productif, ni inutile, et de tirer le plus

possible avantage de ce résultat: le traité ne constitutionnalise plus des principes libéraux comme la « concurrence libre et non faussée ».

2.

 La forme de l’élargissement de l’UE est la véritable source des blocages institutionnels : un élargissement fait sans les peuples, sans approfondissement politique préalable, sans projets économiques et sociaux communs, sans autre principe économique que le marché.  

L’élargissement sans approfondissement économique et social conséquent de l’UE, ne peut garantir ni le progrès social pour tous les Européens ni le sentiment de solidarité de leurs intérêts.

3.

 Ainsi l’essentiel de la critique du traité de Lisbonne lui-même, doit bien porter à la fois sur la question démocratique et sur les aspects économiques et sociaux, insistant sur les seconds évidemment.

 Il reproduit et poursuit une logique, à l’oeuvre depuis le traité de Rome (1957) jusqu’au traité de Maastricht (1992), que le TCE aurait pu sanctionner constitutionnellement:

 la logique d’une Europe de la subsidiarité, à côté des peuples, et libérale.

 Le contenu de l’UE semble hésiter entre 2 aspects différents, mais aussi incompatibles l’un que l’autre avec le progrès

social:

- la constitution d’un Etat libéral, les attributs minimaux d’un Etat

étant en partie en place (monnaie, justice, budget et institutions en commun: il manque «seulement» la police et l’armée), mais sans aucune volonté commune de régulation et de réglementation de l’économie;

-       la gestion d’un marché commun mais sans véritable Etat ni gouvernement, donc sans les cadres de politiques socialement protectrices et économiquement interventionnistes, c’est-à-dire par la gouvernance.

La question des services publics, de leur pérennité au niveau national et de leur extension à l’échelle européenne, liée à celle de la définition d’un intérêt général européen, est au coeur de ce débat.
SB 

 

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