Le danger d'une parodie de vie politique, c'est qu'une politique est cependant menée: sans les citoyens et au besoin contre eux!
Comment faire comprendre que nos institutions sont bafouées et que le comportement moyen de nos politiciens et spécialement de l'équipe en place n'est pas très différent de celui de quelques chefs d'Etat sans légitimité d'Afrique ou d'Asie? L'élection ne fait pas tout... JPB
http://www.liberation.fr/societe/0101317541-les-chercheurs-maintiennent-la-p
Ragaillardi par l’importante mobilisation des étudiants et des profs
d’université jeudi, le Snesup-FSU, premier syndicat d’enseignants du
supérieur, maintient la pression.
Le syndicat affirme aujourd’hui qu’il ne se rendra pas à la réunion de
concertation prévue mercredi prochain par le ministère s’il s’agit de
discuter d’une charte d’application du décret sur les
enseignants-chercheurs. «Nous n’irons pas sur un mot d’ordre aussi
pauvre», avertit Jean Fabbri, secrétaire général du Snesup, qui
demande le retrait de ce décret.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/02/06/01011-20090206FILWWW00423-facs-
le-snesup-refuse-la-charte.php
Le secrétaire général du SNESUP-FSU, premier syndicat des enseignants
du supérieur, Jean Fabbri, a annoncé aujourd'hui à l'Associated Press
que son organisation ne se rendrait pas à la rencontre prévue le 11
février avec Valérie Pécresse "s'il s'agit uniquement de discuter
d'une charte qu'on a déjà rejetée à plusieurs reprises".
http://www.lesechos.fr/info/france/afp_00118506-enseignants-chercheurs-le-ge
neticien-axel-kahn-reclame-le-retrait-du-projet-decret-modifiant-le-statut..
htm
M. Kahn, qui a été cité jeudi par le Président Sarkozy, lors de son
interview télévisée, comme une personnalité soutenant la réforme, a
précisé à l'AFP qu'il était tout à fait "contre la manière de procéder
du président" alors même qu'il est "favorable depuis longtemps, dans
son principe, à la modification du Décret de 1984 fixant les services
des enseignants-chercheurs à l'Université".
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/02/axel-kahn-le-pr.html
Axel Kahn, le Président de Paris-5, lache Sarkozy et Pécresse
La nouvelle position d'Axel Kahn reflète une réalité désagréable pour
Nicolas Sarkozy et sa ministre : le refus de la communauté
universitaire de se voir imposer un nouveau statut analysé par
beaucoup comme atteignant la dignité de leur métier, est clairement
majoritaire, toutes opinions politiques confondues.
http://www.nordeclair.fr/France-Monde/France/2009/02/07/vers-la-fermeture-de
Si rien n'est encore officiel, des informations commencent cependant à
circuler, aussi bien via les sites Internet des syndicats (la FSU a
mis en ligne les propositions d'ouvertures et de fermetures de classes
pour la rentrée 2009), qu'à la sortie des écoles qui pourraient être
concernées.
Selon ces documents, qui n'ont encore rien d'officiel, le département
du Nord perdrait au total 32 classes d'écoles primaires. Pour 74
ouvertures programmées, 106 classes devraient fermer, selon les
documents mis en ligne par les syndicats.
http://www.clicanoo.com/index.php?page=article&id_article=201583
La Réunion : Pour sa part, la Fédération syndicale unitaire
(Snasub-FSU) chiffre “5 postes supprimés et 80 postes à rendre au
total les années suivantes ”. Avec ses calculs, la FSU entrevoit “la
fermeture du site du Tampon et d’un autre site au choix”.
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Colleges-de-Juvigny-le-Tertre-et-du-Te
illeul-pas-de-fermeture-en-2009_-817632--BKN_actu.Htm
à Saint Lô ...
http://www.rue89.com/2009/02/08/desobeir-a-darcos-pourquoi-je-refuse-devalue
Depuis la rentrée des vacances de Noël, plusieurs enseignants nous ont
écrit pour expliquer ce qui les scandalisait dans les évaluations des
élèves de CM2 qu'on leur demande de faire en plein milieu d'année
scolaire. Voici le témoignage de l'un d'eux, qui dénonce les choix
pédagogiques de Xavier Darcos.
http://www.lesechos.fr/depeches/france/afp_00118616-bernard-thibault-vers-un
e-nouvelle-journee-de-mobilisation-apres-le-18-fevrier-.htm
"Tous les syndicats sont déçus, nous allons donc discuter des
modalités d'une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle.
Elle se dessine après le 18 février, date du rendez-vous avec le Chef
de l'Etat car rien n'indique que nous en sortirons avec des réponses",
affirme le secrétaire général de la CGT.
http://www.lesechos.fr/info/france/300327597-video-decryptage-le-medef-sans-
reaction-face-a-la-crise-economique-.htm
L'AG annuelle du Medef se tenait ce jeudi 5 février, avec en point
d'orgue un discours de Laurence Parisot, la présidente. Guillaume
Delacroix, journaliste aux Echos, analyse le discours du mouvement
patronal à un moment particulièrement délicat pour les entreprises du
pays. UIMM, honoraires de la "coach" de Laurence Parisot, etc., il
revient sur les crises récentes au Medef.
http://www.europe1.fr/Info/Actualite-Economie-et-Societe/Consommation/Guadel
oupe-debut-d-accord-sur-les-salaires/(gid)/200922
Un pré-accord a été trouvé dimanche matin entre le patronat et le LPK
(Lyiannaj kont pwofitasyion), à l'origine de la grève générale en
Guadeloupe, mais sa signature demeure soumise au feu vert du Premier
ministre pour son financement. En Martinique, la grogne s'intensifie :
les négociations entamées vendredi entre Etat, élus, patronat et le
tout nouveau "collectif du 5 février" doivent reprendre lundi.
En Guadeloupe, le patronat et le collectif de syndicats et
d’associations LPK sont parvenus à un pré-accord sur les salaires,
avec une hausse de 200 euros pour les salariés touchant jusqu’à 1,6
fois le Smic, et de 3% pour ceux qui touchent plus. Mais il reste
encore à savoir comment financer ces augmentations et à obtenir
l’accord de Matignon. Pour le carburant, le prix de l’essence sans
plomb et du gazole devrait baisser de 3 centimes lundi.
http://www.rue89.com/2009/02/07/martinique-greve-generale-sur-fond-de-tensio
Après la Guadeloupe, la Martinique entre en grève contre la vie chère.
Visés: les "békés", les descendants des colons blancs, accusés
d'accaparer les richesses et de fixer les prix. Un reportage de Canal+
sur leur pouvoir a ravivé les tensions.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/famille/la-rigueur-budgetaire-ne-pa
sse-pas-au-planning-familial_739105.html
En intervenant au Parlement, Brice Hortefeux comptait rassurer
l'association, menacée par une baisse de ses financements. "Enfumage
et manipulation", lui répond sa secrétaire générale, très remontée.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/02/06/il-est-presque-impossible-p
our-un-clandestin-de-denoncer-son-passeur_1151981_3224.html
Smaïn Laacher, sociologue au Centre d'étude des mouvements sociaux
(CNRS-EHESS)
"Il est presque impossible pour un clandestin de dénoncer son passeur"
Se défendant d'appeler à la délation, Eric Besson a comparé le
clandestin qui dénonce son passeur à la "femme battue" qui porte
plainte contre son agresseur. Que vous inspire cette comparaison ?
C'est une comparaison malhonnête. Une femme battue est une citoyenne,
protégée par le droit. Et pourtant, c'est déjà difficile pour elle
d'entrer dans un commissariat. Près de 80 % des femmes battues ne
portent jamais plainte contre leur agresseur. Alors imaginez le
clandestin qui est encore tenu par ses passeurs, comme c'est souvent
le cas avec les Chinois. Je crois que M. Besson méconnaît cette
réalité.
http://www.20minutes.fr/article/298111/Politique-Les-Francais-divises-sur-l-
intervention-de-Nicolas-Sarkozy.php
SONDAGE - Selon les études le taux de satisfaction passe de 36% à 53%.
Qui croire?
Alors, convaincu? Les instituts de sondage peinent à se mettre
d’accord sur l’état d’esprit des Français après l’intervention télé de
Nicolas Sarkozy dans l’emission «Face à la crise», jeudi soir.
http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200906/sarkozy-lache-du-lest-sauf-sur-l-es
Sa popularité glisse, mais 15 millions de téléspectateurs l'ont écouté
jeudi. A la limite, il s'en moque, mais ça soulage. "Si ce n'est pas
de la malhonnêteté, alors, rien n'est malhonnête", ironise le
président de la République en revenant de Munich. Nicolas Sarkozy
évoque un sondage, et la une d'un quotidien affirmant qu'à 52%, les
Français n'ont pas été convaincus par sa prestation télévisée.
Sarkozy lâche du lest, le bruit qu'il organise masque aussi sa
cohérence et ses résistances. Céder sur tout, sauf l'essentiel,
protéger son choix de la relance par l'investissement. Etre tactique.
Jeudi, il a ouvert les bras aux partenaires sociaux. Que les patrons
et les syndicats se rencontrent et l'accompagnent, pour organiser le
traitement social du malheur! C'est du judo en politique: utiliser la
force de l'adversaire syndical, requinqué depuis le 29 janvier.
Prendre l'opinion à témoin de sa bonne volonté, repousser un peu la
menace d'un mouvement social, amener la CGT et la CFDT à porter avec
lui la charge de la crise. Il est un vieil adage capitaliste,
"privatiser les profits, socialiser les pertes". Nicolas Sarkozy le
transforme: personnaliser les succès, mutualiser les tracas.
http://www.rue89.com/tele89/2009/02/07/pujadas-le-probleme-des-journalistes-
Deux jours après son interview de Bernard Kouchner, au lendemain de la
grande soirée à l’Elysée et à l’occasion de la parution de son livre,
David Pujadas, le présentateur du JT de France 2 était l’invité de
l’émission "Parlons Net", dont Rue89 est partenaire. (Voir la vidéo)
La veille, donc, le présentateur était le seul représentant du service
public devant le futur prince du PAF public. On peut considérer qu’il
fut le plus pugnace interviewer de Nicolas Sarkozy.
http://www.lejdd.fr/cmc/media/200906/sarkozy-echauffe-les-medias_185561.html
L'intervention jeudi soir de Nicolas Sarkozy dans Face à la crise n'en
finit plus de faire des vagues. Notamment dans les médias. La SNJ-CGT
a ainsi estimé que l'émission était une "mascarade" et une "insulte"
au métier de journaliste. Par ailleurs, la SDJ du Nouvel Obs juge
"inadmissible" la mise en cause du journal par le chef de l'Etat, qui
avait ironisé sur sa "crédibilité".
http://eco.rue89.com/2009/02/07/royaume-uni-la-lecon-deco-de-sarkozy-ne-pass
Nicolas Sarkozy s'est encore fait des amis. Pendant son interview à la
télé de jeudi soir, il a jugé totalement inefficace la baisse de la
TVA décidée par les Britanniques. En précisant fort diplomatiquement:
"On n'a pas envie de leur ressembler." La presse locale réplique.
http://www.rue89.com/en-faire-un-sondage/2009/02/08/lallocution-speciale-cri
se-de-sarkozy-a-convaincu-ou-pas
36% des Français convaincus selon Le Parisien. 53% pour le Figaro. Le
Docteur Panel décrypte ce grand écart.
http://www.liberation.fr/politiques/0101317557-comment-sarkozy-reecrit-l-his
Comment Sarkozy réécrit l'histoire de Gandrange
DESINTOX
Le Président a affirmé hier soir lors de son intervention que ses
promesses aux ouvriers du site sidérurgique avaient été respectées. Ce
n'est que partiellement vrai.
http://www.liberation.fr/politiques/0101317599-aides-aux-banques-le-mauvais-
DESINTOX
Le Président est allé un peu vite en affirmant que l'aide au système
bancaire rapporterait 1,4 milliard d'euros et n'avait pas coûté un
centime aux Français.
http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2009/02/07/betisier-presidentiel/
Le bêtisier qui suit provient de la prestation télévisée de Nicolas
Sarkozy, le 5 février. On peut évidemment en ricaner. On peut aussi
s’interroger. Un Chef d’Etat peut-il déterminer et conduire une bonne
politique, si le n’importe quoi nourrit sa réflexion et son discours,
si des chiffres frelatés fondent son diagnostic, s’il connaît aussi
mal le pays qu’il prétend diriger ?
http://www.lesechos.fr/info/france/300328075-la-taxe-professionnelle-sera-ev
idemment-compensee-selon-francois-fillon.htm
Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi la suppression en 2010 de la taxe
professionnelle. Le Premier ministre estime qu'il s'agit seulement de
la "fin de la suppression" de la taxe professionnelle, dont la
diminution a été amorcée sous "des gouvernements de gauche, des
gouvernements de droite".
http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/02/07/la-suppression-de-la-taxe-
professionnelle-pourrait-profiter-aux-investissements_1152189_3234.html#ens_
Il est peu probable que cet allégement fiscal soit restitué au
consommateur. Les entreprises attendent de savoir quand cette mesure
prendra effet, et par quel autre impôt elle sera remplacée. Il faudra
en effet trouver une autre source de financement pour les
collectivités locales.
Certaines firmes, telles les sociétés d'ingénierie, s'en inquiètent,
rappelant dans un communiqué publié vendredi par Syntec-Ingenierie,
"l'urgence actuelle d'aider les collectivités locales à financer les
projets en cours". Car ces collectivités sont aussi leurs clientes.
http://www.leparisien.fr/politique/pourquoi-la-securite-de-sarkozy-est-deven
ue-ultra-sensible-08-02-2009-403228.php
Pourquoi la sécurité de Sarkozy est devenue ultra-sensible
Un préfet muté après la visite chahutée du chef de l’Etat, un policier
de haut rang sanctionné en Corse... La mobilité du président et son
style de management font peser une pression certaine sur ces hauts
fonctionnaires.
«Ville morte », « blocus sécuritaire », « couvre-feu » : quand Nicolas
Sarkozy va en province, ces mots fleurissent parfois dans la presse
locale, qui décrit des habitants « assignés à résidence » et des
commerces parfois contraints de baisser le rideau. A l’Elysée, on ne
badine pas avec la sécurité du chef de l’Etat.
.... Dans les écoles situées dans la « zone interdite », beaucoup de
parents n’ont pas amené leur enfant. On les a prévenus qu’ils
pourraient venir à 8 h30... mais pas repartir. Les invités à la table
ronde présidée par Sarkozy ont dû passer cinq barrages de police, avec
contrôles d’identité, pour arriver à la salle des fêtes. Les élus
locaux se sentent aussi un peu oubliés. A l’aéroport, le malheureux
Nicolas Forissier, député UMP, a couru en vain pour serrer la main du
président, déjà remonté dans son avion. « Chirac, quand il était venu
ici, il avait passé la journée et dit bonjour à tout le monde ! »,
soupire une militante, gaulliste de longue date.
Sarkozy entend bien continuer ces visites au pas de charge, au rythme
d’une à deux par semaine, quand Chirac en faisait une dizaine par an.
« J’adore aller sur le terrain », dit-il. « Il ne veut pas se laisser
enfermer à l’Elysée », confie un conseiller. A Argenteuil,
Sandouville, et maintenant à Gandrange, on l’attend.
http://www.liberation.fr/economie/0101317812-la-remunerations-des-traders-li
Un engagement que s'apprêtent à prendre les banques françaises auprès
du ministère de l'Economie.
http://www.e24.fr/finance/article54477.ece
Les banques et autres opérateurs de marché (sociétés de gestion..)
s'engagent en particulier à "interdire, sauf exception limitée à un
an, les bonus garantis", indique Bercy.
http://www.leparisien.fr/economie/les-traders-au-regime-sec-08-02-2009-40316
Si ce code éthique entrait en vigueur il permettrait d’associer les
traders aux gains, mais aussi aux… pertes. Reste à savoir si les
banques l’appliqueront ? La France serait en effet le seul Etat au
monde avec des règles aussi strictes. De quoi inciter nombre de
traders à envisager de se délocaliser sous des cieux plus
rémunérateurs…
http://www.e24.fr/economie/france/article54619.ece
Xavier Bertrand préconise un meilleur partage des profits
http://www.e24.fr/economie/article54592.ece
Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, est optimiste. Il
estime qu'avec les plans de relance décidés par les Etats, une sortie
de crise est possible vers la fin de l'année. Invité samedi 7 février
de l'émission de Jean-Marie Colombani sur France Culture, Christian
Noyer, également membre du Conseil des gouverneurs de la Banque
centrale européenne, s'est montré rassurant sur l'état du système
financier en France et a exclu un éclatement de la zone euro.
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/02/07/crise-le-choc-est-a-venir-
par-harald-welzer_1152206_3232.html
Psychosociologue allemand, chercheur au Kulturwissenschaftlichen
Institut d'Essen
Crise : le choc est à venir, par Harald Welzer
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/02/07/saint-lazare-terminus-des-m
Xavier Moisant a assisté à la scène. "Trente policiers protégeaient
trois agents qui tentaient de renseigner les gens", raconte-t-il,
navré. Cet homme de 32 ans, qui travaille dans la communication sur
Internet, est d'un naturel plutôt enjoué. Normand, il prend chaque
jour la ligne entre Rouen et Paris. Lui aussi tient à jour la
comptabilité de ses pérégrinations : "En janvier, sur trente-six
trajets, cinq se sont achevés à l'heure. Mais avant la grève, 30 % à
40 % des trains avaient déjà des problèmes."
Xavier Moisant enchaîne les histoires sans se départir d'un grand
sourire. Ses tribulations ferroviaires recèlent leur lot d'imprévus,
voire d'absurdités. A l'automne, une explication au ralentissement
d'un train l'a tout particulièrement ravi : des feuilles mortes sur la
voie. "J'ai demandé pourquoi, les autres années, à pareille époque, il
n'y en avait pas eu." Au début, il prenait plaisir à son trajet d'1 h
07. Il y retrouvait des habitués qui partageaient l'apéritif dans le
wagon, rédigeait son blog. Et puis ça s'est gâté. Contretemps après
contretemps, la bonne ambiance s'est étiolée. À chaque nouvel
impondérable, elle a laissé place aux éclats de rire nerveux, voire
aux invectives. "Il ne faut pas avoir les oreilles chastes dans ces
cas-là. D'ailleurs, en cas de retard, les contrôleurs évitent de
passer."
Le grand malheur de Saint-Lazare est de n'avoir pas le TGV, ce joyau
que la SNCF aime enchâsser dans un écrin. Point d'Eurostar ou de
Thalys, ici. Peu de trafic grandes lignes, si ce n'est vers Caen,
Cherbourg, Rouen ou Le Havre. La gare charrie à plus de 90 % des
banlieusards, voyageurs sans bagage, passagers de deuxième classe. Des
gens qui n'ont d'autres choix que de prendre ce qu'on veut bien leur
offrir. Alors on achève d'user le vieux matériel entre Poissy et
Conflans-Sainte-Honorine, dans les confins oubliés du Val-d'Oise ou
des Yvelines. On enquille les wagons déclassés de la gare de l'Est. On
fait rouler des motrices qui ont 35, voire 50 ans d'âge.
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