Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

.

Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



Recherche

Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 11:12

 

Les universités d’été d’un certain nombre de partis, de syndicats ou d’associations se tiennent en ce moment ; l’intérêt que leur porte la presse et le nombre de lignes qu’elle leur consacre sont en général inversement proportionnels aux chances de voir ces universités produire un discours porteur d’un véritable projet de transformation sociale, favorable au moins au plus grand nombre, c’est-à-dire fondé sur une base théorique solide, porté par une structure  politique cohérente, appuyé par une force sociale convaincue. En revanche tout ce qui, de près ou de loin, pourra  renvoyer au storytelling  ou à un enchantement médiatique, y compris par un ressassement matraqueur, sera assuré d’une large publicité et de maint commentaire.

Recentrons notre propos sur quelques évidences, au moment où un organe de référence croit pouvoir peser sur le congrès à venir du PS en publiant quelques extraits des productions de clubs de réflexion ou de hiérarques pensants…

 

L’intérêt de classe, la nation, l’Etat?

 

Au fait, le patronat français a-t-il radicalement changé depuis 1940 ?

 La réponse est non ; son seul propos est d’assurer la rente la plus élevée possible aux possesseurs de patrimoines importants, et des miettes en quantité suffisante pour « fidéliser » les petits actionnaires. L’aveu de Denis Kessler sur la nécessaire liquidation de l’héritage institutionnel et social du programme du Conseil national de la Résistance vaut pour une classe sociale tout entière. L’enthousiasme devant les réformes de Sarkozy en est une preuve de plus, de même que les exagérations auxquelles peuvent se livrer, au Parlement,  des  politiciens assez domestiqués pour faire de la surenchère!

La collaboration des dirigeants du monde économique et financier avec l’occupant nazi a-t-elle permis de maintenir une activité et un niveau d’emploi convenables ?

La réponse est encore non. Outre que cette activité a souffert du manque de matières premières, de l’usure des machines, des prélèvements de l’Allemagne, du STO, des bombardements, elle a accentué le décalage entre les revenus patrimoniaux et les salaires, et la reconstruction du pays à partir de 1945 doit beaucoup à l’effort consenti par les « classes laborieuses » (comme il n’est pas encore interdit d’écrire), au compromis aujourd’hui voué aux gémonies et aux crédits du plan Marshall. Certainement pas à un outil économique préservé !

Est-ce que le patronat des grandes entreprises  a profité de la situation ?

La réponse cette fois est oui, au point que certaines nationalisations de 1945 paraissaient aller de soi ; quant à l’aide ainsi apportée à la machine de guerre allemande, financée par les prélèvements des indemnités quotidiennes d’occupation, prévus par l’armistice et donc prélevés sur la richesse nationale, elle a contribué encore à creuser les écarts, le système fiscal jouant. La guerre a eu normalement pour conséquence une certaine décapitalisation et, en même temps, une « meilleure » concentration, une espèce de rationalisation au profit des plus forts …

Est-ce que la collaboration patronale a été jugée à la Libération ?

La réponse est toujours non, même si quelques figures ont été projetées au premier plan de l’actualité à ce moment- là.

Le patronat a-t-il, à un moment quelconque depuis cette époque, manifesté la moindre velléité de regret, de remords, de repentir?

La réponse est évidemment encore et toujours non. Curieusement,  alors qu’on parle désormais de repentance à propos d’autres moments de notre histoire, personne n’a encore songé à exiger du patronat un tel retour sur soi : ni à droite, ce qui se comprend, ni à gauche, pas même chez les républicains ou les tenants de la gauche anticapitaliste!

De Gaulle a-t-il, à la Libération, sauvé la mise à une classe dirigeante, possédante, sûre d’elle et de son bon droit mais qui avait globalement trahi?

Assurément oui. D’ailleurs dès qu’elle n’eut plus besoin du grand homme et par deux fois, dès 1946 et en 1969, elle sut s’en débarrasser ; y compris avec la complicité d’une gauche depuis assez longtemps en perte de repères  ou confondant parfois l’essentiel et l’accessoire!

 Que faire donc d’un tel héritage ?

 

Un capitalisme sans bornes ou une société de la connaissance ?

Peut-on construire un avenir meilleur, pour tous, sans toucher au mode de production ?

La stratégie de Lisbonne (2000) a préconisé pour l’Europe le développement de l’économie de la connaissance. C’est aussi ce que « le Monde » retient des écrits de l’économiste Philippe Aghion, membre de la commission Attali, professeur à Harvard et expert écouté des cercles socialistes (cherchez l’erreur) : « Pour réussir, nous devons lancer toutes nos forces dans l’économie de la connaissance ».

On doit aujourd’hui cependant s’interroger à propos d’un rapprochement publié à son de trompe entre la production de valeur dans le procès économique et la production de connaissances. L’omni présence de la notion de capital cognitif, même si elle n’est pas toujours définie avec une très grande rigueur, les économistes et les décideurs intéressés sont rarement des philosophes, est une réalité dans les discours et les problématiques d’experts pour justifier des orientations qui portent sur la formation, y compris initiale, sur la recherche y compris théorique, sur l’innovation, surtout brevetable. Et sur le statut des universités et la concurrence  entre elles…

Dans un schéma d’analyse classique, le capital absorbe pour se valoriser le « travail vivant », donc les savoirs générés par sa pratique ; mais les théories de la valeur n’intègrent pas facilement la valorisation des connaissances, encore moins les connaissances virtualisées caractéristiques de notre temps : la mise en valeur des savoirs savants , non définitifs, en tout cas non fixes, immatériels mais reproductibles, échappe aux mécanismes habituels et multiplie les possibles, créant ainsi à la fois des espaces de liberté et des marges d’incertitude dont les détenteurs du « capital », le vrai, ne peuvent se satisfaire absolument.

 On trouve des philosophes pour prêcher la résignation, l’attentisme ou la docilité, mais il en faut aussi pour théoriser le futur. Le concept de capitalisme cognitif a donc pour fonction de justifier des transformations des rapports sociaux à partir de notions et de savoirs apparemment partageables, mais qui précisément, faisant ou pouvant faire l’objet d’une valorisation ne doivent pas l’être nécessairement  par tous.

La rareté fait le prix, mais en même temps le progrès des connaissances implique l’existence en nombre suffisant de créateurs potentiels et donc des systèmes de formation compétitifs. Sauf à penser comme le vieux moine du Nom de la Rose que tout est déjà créé.

Comment sortir d’une contradiction ? Sans revenir sur la distinction entre la valeur d’usage et la valeur d’échange, il faut bien admettre que le coût de production de la connaissance est aléatoire, autant que le sont les processus d’apprentissage ; son coût de reproduction en est moindre au point de tendre tendanciellement vers zéro, comme pour toute marchandise ; dans ces conditions la valeur d’échange du savoir est liée à la forme de sa diffusion : l’accès à certaines productions artistiques sur le net, et l’on peut considérer qu’une production artistique est une production de connaissance, a illustré pour le grand public pris à témoin dans des termes biaisés (la juste rémunération du créateur, indépendamment du travail incorporé dans la reproduction, la diffusion, voire les conditions de la création, la formation du créateur, l’investissement collectif que constitue un système éducatif etc) ce que pouvait être la capacité de réaction du « capital » face à la possibilité offerte de copier, reproduire, retravailler la connaissance ou dans ce cas la production d’autrui.

Pour limiter l’accès à tout savoir existant, ou virtuellement  source de valeur, il faut avoir à sa disposition des moyens « légaux », ce qui suppose un Etat ou un quelconque pouvoir légitimement fondé ou reconnu pour tel, qui permette de protéger de la curiosité générale, les connaissances : c’est à cela que servent les brevets, les droits d’auteur, les licences d‘exploitation, les contrats, toutes protections qui, pour être efficaces, ont besoin, répétons le, d’un garant qui s’impose.

La gestion de l’appareil d’état intéresse donc les patrons ; la présidente du Medef ne se prive pas de le seriner et d’intervenir dans tous les débats politiques impliquant une modalité de répartition des richesses créées, et pas seulement dans ceux-là.

La responsabilité des organisations syndicales dans la défense des « intérêts matériel et moraux, individuels et collectifs » des salariés, mais aussi de ceux des usagers et des consommateurs dans une perspective de prise en charge de l’intérêt général, implique de leur part, qu’elles se saisissent de cette réalité contemporaine dans leurs modalités et leurs formes d’intervention comme dans leurs discours  et leur politique de formation.

Le développement économique passe par des systèmes de formation efficaces et performants et par une recherche encouragée, mais la question posée est au profit de qui ?

Le service public d’éducation et de formation  de la maternelle à l’université n’est évidemment pas à l’abri, chacun le vit quotidiennement, de politiques informées par une idéologie néo-libérale triomphante et auxquelles ne s’opposent aujourd’hui aucune alternative assumée, faute sans doute de nouvelle utopie émancipatrice . Quand on lit dans une publication de l’OCDE : «Si on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de services rendus, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement  aux écoles et aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement.. » , on peut en conclure au moins que l’auteur de ces phrases s’exclut de la communauté du peuple, qu’il professe à son égard une forte dose de mépris, qu’un tel discours doit être utilisé pour montrer la réalité des politiques à l’œuvre, que le partage des richesses créées est la question centrale et que la réponse est politique.

 

Pour l’Etat-providence :

 

Le néolibéralisme n’a que faire d’un Etat qui assure à chacun , du seul fait de son appartenance à la société civile, le droit de voir ses besoins minimaux, y compris sa capacité de survie par des soins appropriés, garantis par  la solidarité nationale ; le principe d’égalité n’est pas fondateur du libéralisme encore moins quand on entend ce vocable dans sa dimension économique.

Ce qui aujourd’hui pose un réel problème à tous ceux qui ne conçoivent pas comme digne d’une société civilisée un Etat strictement gendarme, c’est la doxa qui fait croire à une crise insoluble de l’Etat-providence, sauf par sa remise en cause, ce que certains appellent la réforme.

Les trois composantes mises en avant de cette crise, sont connues et rabâchées : crise de solvabilité, crise d’efficacité, crise de légitimité.

En fait ces constats apparemment imparables sont contrefaits : la crise de solvabilité évacue généralement la croissance, à valeur constante de la monnaie, du PIB, la nature de la redistribution de la plus-value et donc le différentiel entre les revenus patrimoniaux et les revenus salariaux . Sachant que les bénéficiaires de revenus patrimoniaux bénéficient également, dans la plupart des cas et en tout cas dans une large majorité, des compléments « salariaux » que représentent les reversements de la protection sociale, puisqu’il n’est pas un héritier  qui ne soit salarié, pas un PDG qui ne soit « couvert » par la Sécurité sociale, pas une entreprise familiale qui ne puisse accomplir ce cumul bien réel, on peut douter de la solidité de l’argument. Ce n’est que dans le cas d’une régression absolue de la richesse nationale, pas seulement évaluée par le PIB, que l’on pourrait parler de crise de solvabilité.

De même mettre en avant, pour contester l’efficacité du système, que les inégalités se creusent, malgré l’effet redistributif de la protection sociale, c’est  oublier un certain nombre de données objectives. Si M.Peyrelevade est l’un des rares à contester que le partage de la plus-value désavantage les salaires et donc les ménages, il se base sur le taux de marge des entreprises non-financières : or, d’une part, les entreprises financières existent, interviennent dans l’évaluation du PIB, sont insuffisamment régulées (subprimes et autres fantaisies des traders et de leurs patrons), d’autre part les délocalisations de production cassent des emplois en France, ne sont pas suivies d’investissements dans la recherche-développement en France et ne justifient pas une politique d’allègement des charges, c’est-à-dire du coût du travail dans le salaire différé qui finance la protection sociale.

La seule raison qui pourrait fonder la continuation de cette politique d’abaissement des charges qui depuis des décennies ne s’est pas traduite par des créations massives d’emplois mais qui  a  contribué à accroître l’écart entre les revenus salariaux et les revenus patrimoniaux, ce serait une réforme fiscale. Ce que propose M. Piketty en prônant le rétablissement d’un « impôt unique » supprimé, rappelle-t-il, par le gouvernement de Vichy en 1942 car imposant « une tyrannie de la démocratie ». Las, le projet concomitant de fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG, aboutirait, car c’est ce qui s’est passé depuis la création de la CSG, à faire supporter aux ménages une part plus grande du financement de la protection sociale.-( cf . étude Drees publiée cet été).

En clair quid de la transparence sur les revenus du capital, puisqu’il faut bien appeler les choses par leur nom, stock-options comprises puisque leur taxation actuelle n’est pas celle d’un salaire (cf. rapport de la Cour des Comptes) ?

 

 Possible, mais il ne manque pas de choses plus probables »

Le dernier leitmotiv de la « crise » est celui de la légitimité: les systèmes de protection collective heurteraient les états stables d’un conscience collective dominée par la montée de l’individualisme, décliné dans tous les champs de la vie sociale !  Voire …

La montée de ce que certains appellent « les valeurs » de l’individualisme, ne doit rien au hasard ni à la nature: il s’agit de l’irruption sans complexe des valeurs de la « bourgeoisie », certes au sens marxiste du terme.

Donc le résultat d’un travail idéologique, d’autant plus efficace que précisément les valeurs collectives ont été noyées avec l’épouvantail soviético-stalinien.  Les motifs invoqués à l’appui de la thèse de l’affirmation de l’individu valent leur pesant de mauvaise foi : « l’impersonnalité des mécanismes de prélèvement et de prestations sociales (…) ne satisfont plus des citoyens à la recherche de relations moins anonymes et d’une solidarité davantage basée sur des relations inter-individuelles »  ( texte extrait du site de la Documentation française, Vie Publique!). Comme si la logique de la privatisation du risque était la norme, comme si l’individu préexistait à la société, comme s’il n’était pas un « produit » ! Un contrat par individu ! A croire que les assureurs sont désormais les maîtres à penser des dirigeants politiques. En fait, simple mise en œuvre d’un mécanisme aussi vieux que nos sociétés politiques : diviser pour régner !

 La complication objective des mécanismes de protection sociale, la lourdeur de leur fonctionnement, semblent n’avoir eu pour objectif que d’en assurer plus facilement le démantèlement.

Encore heureux que la cohésion sociale, préférable en général, même pour les prédateurs de tous ordres, à la guerre civile,   soit un enjeu de gouvernement et le fondement de la légitimité politique.

 L’individualisme ressassé sur les ondes comme une aspiration naturelle au bonheur et à l’indépendance est certes un leurre, mais il pèse dans les rapports sociaux.

La question des retraites en éclaire les conséquences néfastes : alors que notre pays connaît une démographie qui permet un renouvellement des générations, le vieillissement de la population continue d’être privilégié comme motif d’une réforme continuée du financement des pensions. Rien d’autre n’est mis en examen, en particulier l’origine de nouvelles ressources possibles ou les conséquences d‘un enrichissement global à partir d’activités ou de formations ou d’équipements collectifs pris en charge en amont par la société tout entière. Qu’est-ce qui peut justifier qu’un enrichissement fondé sur la mise en œuvre de mécanismes collectifs (fiscalité, politique éducative et de recherche, services publics, communications ) soient prélevé par une minorité ? Quel est l’apport à la société des expatriés fiscaux ? Faut-il en conclure qu’un Etat qui consent à tout cela n’est pas en charge de l’intérêt général ?

La gauche a donc des propositions à faire sur les retraites,  mais lorsque, par exemple, M. Piketty en parle,  il entre de plain-pied dans la logique de l’individualisation : minimum garanti, financé par l’impôt, cotisations individuelles variables complémentaires… « Tous les droits regroupés sur un compte individuel (…) le capital-retraite. Chaque travail est comptabilisé (…) La retraite devient ainsi le patrimoine des gens sans patrimoine ».

Outre que le temps travaillé non clandestin est actuellement compté, sauf pour les précaires, les outils permettant de compter néanmoins existant, l’essentiel dans la proposition  est dans l’absence d’interrogation sur la perpétuation d’un système dans lequel certains ont un patrimoine et d’autres n’en ont pas.

Apparemment à cela, il ne convient pas de toucher ! M. Thiers aurait-il définitivement gagné ?

Comme le fait remarquer, curieusement quant on examine son but, M. Peillon, à propos des républicains qui à la suite d’historiens de la Révolution (Furet) ont donné de la République une vision caricaturale: « Ils empruntent à leurs adversaires les termes mêmes du problème auquel ils veulent apporter une solution  différente. Ce faisant, ils s’inscrivent ainsi, serait-ce malgré eux, dans la stratégie victorieuse de ceux qu’ils croyaient combattre ». Etonnant, non ?

 

Et puisqu’il faut une conclusion : 

 

« Je suis fait pour combattre le crime, non pour le gouverner. Le temps n’est point arrivé où les hommes de bien peuvent servir impunément la patrie ; les défenseurs de la liberté ne seront que des proscrits, tant que la horde des fripons dominera ». Ce discours dont on reconnaît sans peine l’auteur est du 8 thermidor an II.

 Il est certain que « la révolution française n’est pas terminée » ; on peut douter qu’elle le soit bientôt quand un tribunal arbitral octroie, avec la complicité de l’Etat, des dommages pour « préjudice moral » à un homme que Robespierre aurait identifié sans peine dans une cohorte qu’il combattait ou quand un oligarque achète une villa sur la Côte d’Azur au prix de l’équivalent de 14000 postes d’enseignants, soit davantage que ce que l’Etat a débloqué pour la tornade du Nord, ou qu’il s’apprête à injecter dans les communes où ils supprime des corps de troupe ! La seule chose sûre c’est que ce n’est pas le travail, l’épargne ou le mérite, ni dans ce cas l’héritage qui permettent des dépenses somptuaires de ce type !

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

A
MERCI A JEAN PAUL POUR SON TEXTE.Deux démarches, "l'historienne" et "l'anthropologico-économique" devraient être tout à fait complémentaires et non en antagonisme. C'est pourtant en termes de perspectives et de positionnements très conflictuels que cette confrontation a lieu.<br /> Les résidus de normes ne consistent pas seulement dans les déclarations officielles, les positions politiques visibles, mais dans la complexité des comportements conscients et inconscients. Que les évènements de la Révolution française continuent, malgré leur épuisement apparent à marquer les mentalités dans les luttes françaises d'aujourd'hui devrait nous faire réfléchir. Mais les résidus remontent bien au-delà de ces quelques siècles, en particulier sur la question du TRAVAIL, c'est à dire de l'activité productrice  dans son mouvement millénaire. C'est la raison à la fois des difficultés et des possibilités qu'ouvrent tous résidus. Par exemple la "formation mentale" issu de traditions tribales encore vivantes aujourd'hui et leurs rapports au système productif avancé et ses institutions,  ou au contraire celle issue d'une longue évolution des forces productives nous amenant jusqu'à l'industrialisation, la gestion et les échanges informationnalisés et mondialisés. Pierrot Assante
Répondre
A
Merci à Jean Paul pour ce texte.
Répondre