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Brèves

 

 

 

13 janvier: Cabu


Jean Cabut aurait eu aujourd'hui 13 janvier, 77 ans... L'âge limite pour lire Tintin. Son assassinat a donné lieu, c'était prévisible, à un festival d'impostures, dont la présence à la manifestation "républicaine" du 11 janvier à Paris, d'authentiques fascistes obscurantistes dans les délégations des chefs d'Etat de et de gouvernements. Gageons qu'il en eût ri.


07 janvier: Charlie Hebdo


Des fanatiques islamistes sociopathes, pardon pour le pléonasme, massacrent la rédaction de Charlie Hebdo. Il n'est pas évident que les conditions de sécurité autour de C.H. aient été à la hauteur des menaces connues qui pesaient contre cet hebdomadaire, ni que les forces de sécurité en France disposent des effectifs, des équipements et des moyens à hauteur suffisante. Pour l'heure la classe "politique", surfant sur une émotion  populaire réelle, joue, avec des couacs, l'Union nationale. Sans une réorientation des priorités et des choix budgétaires (cf. le communiqué de la FSU 13), il est douteux que cela soit, à soi seul, la bonne réponse.


20 décembre: Goldman Sachs

 

La banque américaine dont le management devrait être en prison si une quelconque justice existait, a fait une année formidable en intervenant à elle seule dans  35 % des fusions acquisitions; rappelons que cette opération juridico-financière ne crée aucun emploi, a même plutôt tendance à en supprimer et n'enrichit qu'une poignée d'actionnaires et un management intéressé. C'est cela la finance. Lisez Le capital fictif de Cédric Durand  aux éditions Les prairies ordinaires.

6 novembre: Abdelwahab Meddeb.

Intellectuel tunisien, porteur des Lumières et démocrate: "Son œuvre s'inscrira dans la longue lignée de ceux qui ont voulu placer la Tunisie dans le sillage des Lumières modernes, sans renier le lien qui la rattache à la civilisation de l'islam. Son dernier acte d'écriture aura été le geste d'un retour sur soi : Le Portrait du poète en soufi (Belin, 192 pages, 19  euros) paru quelques jours avant sa mort. Tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir d'une belle présence généreuse dans l'amitié et exigeante pour la pensée."

Fethi Benslama

 

Psychanalyste, professeur

à l'université Paris-diderot

22 octobre: Christophe de Margerie meurt, accident d'avion...

 Socialisme: Dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (Petit Larousse). 

Au moment où, alors que la nationalisation des autoroutes pourrait être envisagée d'après l'étude d'un cabinet aussi sérieux que n'importe quelle agence de notation, malgré le coût des indemnisations, pour assurer des ressources régulières à l'Etat, le gouvernement préfèrerait tuer une autre poule aux oeufs d'or en privatisant la FDJ!
Sabotage délibéré de l'intérêt général ou incompétence absolue?
Bref comme le propose Valls il faut enlever le mot socialiste d'une telle politique et d'un tel parti... Il y aura bien quelqu'un pour garder la vieille maison et un référentiel "passéiste" comme dit l'homme, qui voulait déjà débaptiser le PS avait d'être seulement ministre, mais encore cohérent!

En fait il n'y a pas plus passéiste que le droit de propriété et la direction d'une entreprise, comme les larmes de crocodile lors de l'accident de C.de M. , seul dans le Falcon avec 3 membres d'équipage, ont tenté de le faire oublier au populo !!

 14 octobre: des millionnaires toujours plus nombreux


Mi 2014 il y aurait donc, d'après le Crédit Suisse, 35 millions de millionnaires en dollars sur la planète soit 1 terrien sur 200 avec un patrimoine moyen par adulte de 56 000 $. Les moyennes ont ceci d'excellent: elles gomment les écarts et alors que ceux ci se creusent, les "classes moyennes" inférieures peuvent croire à leur survie!


08 septembre: Martine Aubry, le retour?


"On n'a pas besoin d'aider les banques (…) qui ne sont pas dans la concurrence internationale - ni - les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (…) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation ".

 

02 septembre: la rentrée et les vérités premières!

Le retard scolaire à l’entrée en 6e : plus fréquent dans les territoires les plus défavorisés ( Insee)

 

25 août: Démission du gouvernement


Après les discours de la St Barthélémy de Frangy, Valls présente la démission de son gouvernement à la St Louis Roi ! Y voir une quelconque dimension symbolique reviendrait à confondre un ambitieux sans doctrine avérée à un homme d'Etat,  ou  un réformateur avec un liquidateur. Grâce au ciel, il a plu sur l'île de Sein.

 

31 juillet: Louis de Funès aurait 100 ans

 

Naître le jour de l'assassinat de Jaurès n'a pas marqué sa carrière et c'est tant mieux.

Il est vrai que le 31 juillet, c'est aussi la fête d'Ignace de Loyola. Les jésuites ont la réputation d'être cultivés, nos politiciens beaucoup moins mais ils ont généralement à coeur d'utiliser les méthodes souterraines que la voix populaire a souvent attribuées à la Compagnie.


 17 juillet: Debray et l'Occident

 

"(...) La France républicaine ayant renoncé à son système de valeurs et à son autonomie diplomatique, elle a réintégré les commandements de l'OTAN, décision anecdotique mais symbolique du président gallo-ricain Sarkozy, entérinée par son sosie Hollande. Et nous voilà de retour dans " la famille occidentale ". La double mort historique de Jaurès et de De Gaulle a donné à cette abdication le sens d'un retour à la normale".  Régis Debray, Le Monde daté du 18 juillet 2014.

 

 

25 juin: Anniversaires


Michaël Jackson, il y a 5 ans. Michel Foucault 30 ans après. En voilà deux qui auraient certainement eu des choses à se dire.

 

23 juin: Avignon...

 

 

24 mai: Demain l'Europe sociale...


Demain, vote pour le renouvellement du Parlement de l'UE. Un certain nombre de crétins ou de faux-culs (cumul possible...) s'étonnent du peu d'enthousiasme des électeurs.

Il est écrit dans le traité de Lisbonne que " l'Union reconnaît et promeut le rôle des partenaires sociaux à son niveau, en prenant en compte la diversité des systèmes nationaux. Elle facilite le dialogue entre eux dans le respect de leur autonomie ". Y a plus qu'à...

Ce n'est pas le vote (moins de 50 députés (39 ?)  en séance sur la proposition de loi du FdG, obligé de voter contre son propre texte vidé en partie de substance par des amendements de la majorité...) ni la négociation TAFTA qui peuvent redonner confiance aux électeurs.


8 mai: Chatons


Condamnés à de la prison ferme (pour avoir maltraité) ou avec sursis (le chaton est mort), la justice française fonctionne toujours aussi bizarement: délocaliser une entreprise au nom du droit de propriété et du profit n'est pas punissable par la loi, même quand ce droit de propriété s'exerce nonobstant l'intérêt général, les aides reçues, les dégrèvements fiscaux etc... avec des dommages collatérauxet des conséquences sociales indéniables.

La sanctuarisation du droit au travail et du droit du travail ne préoccupe ni les parlementaires, ni les chats fourrés...Quant au Conseil Constitutionnel...

 

16 avril


Une semaine après, la mort de Jacques Servier à 92 ans le jeudi 10 avril, est annoncée. Comme prévu le procès du Mediator se fera sans lui! La vitesse de la justice est assez variable en France.


22 mars ou l'espoir!


C'est toujours un anniversaire... On ne sait plus de quoi. A en croire le Nouvel Obs., vendu par son fondateur, les satellites espions US ou Chinois (mais oui, déjà!) pourraient repérer l'épave engloutie du Boeing 777, mais ce serait avouer un peu plus du manque de respect qu'ils professent à l'égard du reste de la planète. Alors on dépense du pétrole pour les bateaux et les avions de reconnaissance. En plus, ils se moquent du réchauffement climatique et du gaspillage d'énergie!

Cela n'empêche pas les media de parler d'espoir à l'idée de découvrir enfin où etc... Quel espoir? 


16 janvier


La vie privée de Hollande:

Ce qu'on doit retenir de la conférence de presse du 14 janvier, ce n'est pas que FH est social-démocrate ( qu'est-ce qu'un social-démocrate sans doctrine explicite ou qui serait celle de l'idéologie dominante ? ) car on sait, au plus tard depuis l'utilisation de l'expression "le socialisme de l'offre", que le mot socialiste avec lui n'a aucun sens. Ce qui a sauté aux yeux de tous ceux qui ne sont pas des courtisans, c'est un exemple parfait de goujaterie égoïste dépourvue de toute grandeur d'âme.


2 janvier 2014


Présent dans le voyage en Arabie avec le PR, Antoine Frérot, pdg de Véolia ( dont par ailleurs les syndicats, CFDT comprise, réclament la démission vu la stratégie de démantèlement qu'ils lui reprochent), expliquant l'absence de signature de méga-contrats : "l'économie, ça ne fonctionne pas à la nano-seconde, c'est un processus continu..." Sans doute, mais l'ennui, c'est que la "finance", elle, fonctionne ainsi, comme le prouve précisément la stratégie qu'il conduit!

 

9 décembre

 

Anniversaire de la loi de 1905 séparant les églises et l'Etat, après une mobilsation de la droite pas très différente dans sa forme  de celles que nous avons connues lors du vote de la loi sur l'ivg, le pacs ou le mariage pour tous. La droite n'a jamais vraiment admis le principe de laïcité et continue de confondre sacrement et contrat, science et foi... LA droite? Une bonne partie est sans religion mais continue d'y voir un opium du peuple, très utile pour  distraire de son affairisme ou de sa corruption.

Le 9 décembre 1777 le bon roi Louis XVI rétablissait les monts de piété, supprimés pendant le gouvernement de Mazarin pour complaire aux usuriers; cela, du moins, nous avait valu "l'Avare"!


22 novembre 1963


Aldous Huxley meurt à Los Angeles. La suite a prouvé que c'était malgré tout un optimiste. Nul n'a trouvé de lien entre sa mort et celle de JFK que son assassinat a fait rentrer dans la mythologie politique.


Valls et Léonarda 19.10


Il paraît que le ministre aurait menacé de démissionner si la jeune collégienne revenait en France. Un homme d'Etat l'eût pris au mot.

L'expulsion est une manie qui se soigne; rappelons que ce gouvernement s'est déshonoré d'entrée en livrant Aurore Martin à l'Espagne ( dont elle est ressortie) alors que ce dont elle est accusée dans ce pays étranger n'est pas incriminable dans le pays dont elle est citoyenne. Inconscience et incohérence des Français abusés de toutes parts... 

 

Edith Piaf et Jean Cocteau 10.10


Morts à quelques heures . Du talent, une vie remplie... Un demi-siècle passé...


32 ème anniversaire 09.10


Extrait d'un article de Nicolas Truong dans Le Monde d'aujourd'hui ouvrant les pages consacrées par ce quotidien à l'abolition : "Il n'empêche, au moment où le national-populisme se déclare favorable à son rétablissement, la parution de cette déposition faite à elle-même de Monique Mabelly est édifiante. Alors que la 11e Journée mondiale contre la peine de mort a lieu le 10 octobre, ce texte est un rappel utile. Car " qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? ", écrivait Albert Camus."

 

Merkel 23. 09


Ok, ce n'est même pas son nom, ce qui prouve que les électeurs allemands ne sont pas si réacs dans toutes les cases du jeu social. La presse française est, comme d'habitude, d'une stupidité confondante en parlant de "triomphe"!

La Bundeskanzlerin n'a pas la majorité avec les seules CDU/CSU. autrement dit si elle a fait un triomphe, que dire de Hollande qui en 2012 n'avait pas mathématiquement besoin d'alliés pour gouverner. Il est vrai qu'à voir comment votent certains élus du PS, on peut tout de même s'interroger sur la solidité du parti!


Retraites 10.09 


Le Monde qui n'aime les syndicats que lorsqu'ils sont "réformistes", mais comme de fait ils le sont tous, cela signifie pour cet organe de presse, prêts  "à négocier le poids des chaînes"et à suivre l'idéologie dominante, écrit dans la Check-list de son site LeMonde.fr (11.09): "Retraites: mobilisation plutôt réussie". On saluera cette quasi objectivité... et cette lueur d'optimisme sur les capacités du mouvement social à peser dans un débat que certains, au nom de TINA (There is ...), voudraient unilatéral.

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Retraites  30.08

Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion ( C'est L.Mauduit dans Mediapart qui parle), Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…

Multiculturalisme 18.08

« Or le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques. »
Slavo Zizek, Des idées-force pour éviter les impasses de la globalisation, Le Monde, 02/09/11.

Bichat 04.08


Un hôpital sans clim depuis plusieurs jours. La pièce manquante doit venir d'Allemagne. Il paraît que la France a une politique industrielle, que serait-ce sinon! Pendant ce temps les prédateurs du Medef donnent des conseils sous forme d'injonction au gouvernement sur les retraites; que ces misérables fassent d'abord leur travail d'industriels producteurs et qu'ils se taisent ou qu'on les fasse taire; un bon contrôle fiscal devrait suffire.


Islamofascisme 20.06


Le mot est tabou car il est utilisé par la droite identitaire, mais comment mieux traduire la politique répressive d'Erdogan? La Turquie est le pays membre du Conseil de l'Europe où les journalistes emprisonnés sont les plus nombreux, le seul où l'on arrête sans aucune base légale des avocats... La lutte anti- terroriste utilisée contre les libertés fondamentales, dont la laïcité.

 Quels sont les crétins qui dans l'UE veulent encore négocier l'entrée d'un tel régime, car c'est un régime qu'on accepte et qu'on laisse durer et non un peuple libre et souverain.


Ponts 10.05


Les serviteurs habituels du veau d'or évaluent à 2 mds d'€ le manque à gagner pour l'économie lié aux ponts de mai. Cela fait tout de même 40 fois moins que la fraude fiscale!


Renault pleure ? 25.04


 Renault  a perdu des ventes en Europe mais l'action Renault est en hausse de 2,12% à 50,54 euros (soit une capitalisation boursière de 15 milliards d'€ environ). L'action  a gagné plus de 20% depuis le début de l'année, après une montée de plus de 50% en 2012. Cela justifierait-il le chantage à l'emploi que le patron surpayé de la firme exerce à l'égard des salariés du groupe?


 

Le CE privatise la grève...13.04


 Le Conseil d'Etat  a décidé vendredi 12 avril d'autoriser EDF à limiter l'exercice du droit de grève dans ses centrales nucléaires. EDF l'avait fait en 2009 pour éviter l'interruption de l'approvisionnement du pays en électricité, au nom de sa mission de service public. Cette coquecigrue juridique, même si les conseillers ne sont que par abus assimilés à des magistrats, méconnaît le principe de base qui est l'exercice du droit de grève dans le cadre des lois qui le réglementent. On laisse donc l'employeur se substituer à l'autorité instituée. A quoi sert le CE si on privatise ainsi les fonctions de l'Etat?

 

 

Hugo Chavez 05.03


Le président vénézuelien est mort. Les classes populaires ont bénéficié de meilleurs accès à l'instruction et à la santé. Il est certain que les media français vont dire plus de mal que de bien de lui...

 

Stéphane Hessel 27.02


Né en 1917, mort dans la nuit du 26 au 27 février, cet homme à la vie bien remplie meurt couvert d'éloges, même par ceux qui le trouvaient "dérangeant". "Pus loin, plus vite" avait-il dit à François Hollande dans une motion signée avec Pierre Larrouturou pour le dernier congrès du PS. Plus loin, plus vite, mais pas pour complaire aux canailles de Wall street, de la City, du CAC 40, de la Commission de Bruxelles et du Medef réunis , collection de nains avides et arrogants. S'indigner et résister...


D'un 11 février à l'autre 11.02


Bernadette et l'Immaculée conception, la signature des accords du Latran, l'annonce de sa renonciation par Benoît XVI... des 11.02. Normal , c'est la fête de N.-D. de Lourdes... et cette année, la veille de Mardi-gras.


Question 02.02.2013


« Je suis frappé de voir que les intellectuels de gauche d’aujourd’hui cherchent à priver le peuple opprimé non seulement des joies de la connaissance mais aussi des outils de son émancipation en lui annonçant que « le projet des Lumières » est mort et que nous devons abandonner nos illusions de la science et de la rationalité – un message bien trop fait pour réjouir le cœur des puissants, trop heureux de monopoliser ces instruments pour leur seul usage. » 
Noam Chomsky, Science et rationalité.

http://loeildebrutus.over-blog.com/

 

Franco-russe  06.01.2013


C'est bon pour Depardieu...Qui se souvient des entremets du même nom?

 

Oscar Niemeyer 06.12


L'architecte brésilien qui aura le plus marqué son pays est mort  à 104 ans. Par delà son oeuvre et sans doute ceci n'est-il pas étranger à cela, on retiendra ses engagements pour la démocratie. La France a la chance d'avoir accueilli son travail.

 

Euromillions 15.11


Une grosse cagnotte de loto et une vie change. Mais la presse affiche sans commentaire que cette somme représente 19 années de salaire pour Zlatan ,"génie" du foot-ball... et 126 siècles de SMIC!

Et il y a des gens beaucoup plus riches encore que ce nouveau millionnaire chanceux ou ce footeux qui rapporte sans doute beaucoup à quelques parasites sociaux, rouages du système...


Valls et Aurore Martin 05.11


Manuel Valls prétend ne pas avoir à "s'excuser" au sujet de la livraison d'une citoyenne française à un état étranger pour un délit inexistant en France. Cet... n'a pas tort: la trahison des gouvernants français à l'égard de leurs électeurs est plus ancienne que sa nomination  dans un gouvernement dit de gauche; la France n'était nullement tenue d'accepter de livrer ses ressortissants...

 

Islamisme 21.09 (Le Monde)


Là encore, quand on lui fait observer que l'animosité envers l'islam cache parfois mal un racisme pur et simple, Rushdie se cabre : " Je n'ai aucune tolérance à l'égard de la xénophobie et du racisme, que j'ai toujours combattus. Ceux qui s'attaquent aux minorités, aux musulmans ou aux homosexuels, par exemple, doivent être condamnés par la loi. L'islamophobie, c'est autre chose, c'est un mot qui a été inventé récemment pour protéger une communauté, comme si l'islam était une race. Mais l'islam n'est pas une race, c'est une religion, un choix. Et dans une société ouverte, nous devons pouvoir converser librement au sujet des idées. "

 

Neil Armstrong 25.08


Le premier homme sur la lune (20 juillet 1969) est mort. Il est des moyens moins honorables d'atteindre à la notoriété.

Depuis lors les canailles qui dirigent les banques et s'en sont mis plein les poches, ont siphonné le pognon disponible pour ce genre d'aventure et imposé à des politiciens plus ou moins nanifiés des politiques contre leurs peuples!

 

SMIC 09.07

 

Le 1er juillet, le montant du Smic horaire a été revalorisé à 9,40 € (9,22 depuis le 1er janvier), soit un montant mensuel brut de 1 425,70 € sur la base de 151,67 heures, ou de 1 425,67€ sur la base de 35 heures × 52 / 12.

Cette augmentation de la valeur du Smic a pour conséquence d’ « immerger » certains coefficients conventionnels sous le salaire minimum légal.

Arcelor-Mittal 28.06


Magnifique photo de la  tour Arcelor Mittal Orbit construite pour les J.O de Londres... Le patron du groupe métallurgiste a financé 19,6 des 22,7 millions de £ du coût de ce monument de 1400 t et de 115 m de hauteur. Le genre d'info qui doit réjouir les ouvriers de Gandrange... Panem et circenses. Vous avez dit XXI ème siècle?

 


Programme commun 27.06


40 ans aujourd'hui. Certains ont gagné, d'autres ont perdu. Le peuple? Les 93 % de salariés? Les partisans d'un Europe démocratique? Les concepts de liberté, d'égalité et de fraternité? La dignité du citoyen? Bref les "valeurs" dont parlent les politiciens pour éviter de qualifier leur politique? Tous ceux là ont  perdu. Il y a des explications... et il y a des coupables, toujours là, leurs frères, leurs héritiers...


INSEE 20.06


71 % du patrimoine en France dans les mains de 20 % des ménages. Et si on regarde de plus près dans ces 20%, on constatera que l'agglomération de déciles sert surtout à dissimuler de plus grands écarts!



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Texte Libre

Les auteurs

 

Sylvain Bartet (29.01.76) et Jean-Paul Beauquier (02.02.46)  sont tous deux agrégés d’histoire (dans l’académie d’Aix-Marseille), militants syndicaux (FSU), militants politiques (PS) ; ils ont une génération d’écart. Leur travail d’écriture à deux vise à montrer que sur des sujets politiques sérieux, la référence aux origines des concepts de République et de démocratie et l’esprit critique doivent armer les citoyens contre les risques et la prévalence d’une démagogie de l’instant. Bref que l’espoir est possible en politique...

 

Articles RÉCents

7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 12:42

Il est une certaine façon de considérer le politique, qui n’aide sans doute pas à diffuser des analyses susceptibles d’éclairer le corps civiques sur l’évolution, l’état et les enjeux de notre vie démocratique : c’est cette façon de l’aborder, avant ou au-dessus de tout, par le culturel, les représentations et la subjectivité des individus.

Se centrer sur le sujet et ses représentations, en d’autres termes finalement, renvoyer les individus à eux-mêmes ou à ceux, pour leur exotisme, du passé : voilà une tendance qui d’une part, pose un problème aux sciences humaines (le « tout culturel ») et qui d’autre part, encourage les individus à se complaire dans leur subjectivité et dans la relativisation sans mesure du rôle du politique, tout en le laissant suivre ses plus mauvais penchants.

 

L’exemple de l’histoire : le rapport aux  cultures politiques

 

L’histoire, qui devrait particulièrement contribuer à la compréhension du politique, car elle permet l’exercice du regard critique sur le champ des sociétés passées et contribue à comprendre les interrogations du présent, n’échappe pas à cette tendance.

 

La notion de « culture politique » est au centre de l’approche de l’histoire politique actuelle. Ensemble de représentations soudant des groupes, au sein de la société, sur le plan politique, elle permet de décrire une dimension de la vie politique et de mettre l’accent sur la variabilité des comportements et des attentes en fonction de l’espace et du temps.

C’est la survalorisation des représentations, considérées comme le niveau le plus global de la compréhension, aux dépens des éléments objectifs (l’Etat, les régimes, les institutions, dont les partis) et rationnels (les pensées politiques, les idéologies), qui est gênante.

 

Serge Berstein, dans Les cultures politiques en France (2003), propose une composition équilibrée de ces cultures – « racines philosophiques, références historiques, régime politique » – et une explication, à travers elles, de l’intériorisation de certaines causes ou opinions par les individus, qui ne relève pas de l’inconscient mais de « l’adhésion profonde », d’un « acte quasi-automatique ».

Ceci admis, a-t-il raison de prétendre aussi qu’elles forment « l’identité des grandes familles politiques, bien au-delà de la notion réductrice de parti ou de force politique, chargée de dire le dogme et de veiller à sa pureté » ? N’est ce pas trop caricaturer les partis et en même temps minimiser leur importance et la dimension institutionnelle, rationnelle et objective de ces identités et familles politiques ?

Si « la force d’une culture politique est de diffuser un contenu politique par des voies autres que celles du politique », à quel point cela limiterait-il le rôle du politique lui-même ?

 

D’autres propos vont plus loin en faveur des représentations et du culturel. Jean-Jacques Becker et Gilles Candar, par exemple, dès l’avant-propos de la récente Histoire des gauches en France,  affirment bien que « l’histoire politique doit être d’abord une histoire culturelle de la politique».

Jean-Jacques Becker, concluant cette Histoire des gauches, à travers l’exemple d’une structure fondamentale du politique, la bipartition droite/gauche, insiste à la fois sur ses limites actuelles voire son inefficience et sur le fait que cette bipartition reste proclamée et réelle. Il est, selon lui,  « une loi de l’Histoire que les représentations sont infiniment plus durables que les réalités qui les ont fait naître ». Si l’on pousse cette logique, les éléments contextuels et contingents auraient été le moteur de la bipartition droite/gauche, perdurant à cause d’un attachement culturel (subjectif), alors même qu’elle n’aurait plus de raison (objectives) d’être.

On voit là que se dessine une vision particulière de l’histoire politique… et du politique, tout court.

 

Dans le même ordre d’idées, Etienne Schweisguth écrit, à propos des recompositions des cultures politiques, dans l’ouvrage dirigé par S. Berstein (Les cultures politiques en France) : « Qu’on le regrette ou qu’on s’en accommode, le déclin des identités politiques, au sens de systèmes de valeurs fondant l’identification à une organisation politique, semble inexorablement inclus dans l’évolution des structures politiques et idéologiques. Peut-être est-ce le prix à payer pour le triomphe de la modération politique auquel on assiste aujourd’hui dans les démocraties occidentales. Peut-être encore une fois faut-il y voir l’effet de l’élévation générale du niveau d’instruction et du niveau de vie, qui développe le sens du relatif, réduit les frustrations, et affaiblit les visions du monde manichéennes en renforçant la tolérance à l’ambiguïté. […] En France, comme dans tous les pays d’Europe, c’est la conquête du centre qui assure la victoire électorale. » Le culturel explique le culturel : exit les responsabilités du politique, le cadre institutionnel et l’œuvre de la pensée ? Voilà surtout qui relève sans doute moins de l’explication et de la compréhension, que d’une volonté de souscrire à l’affaiblissement de la société politique, avec les repères, les délibérations, les contradictions et les confrontations qu’elle suppose.

 

A la fin, les représentations à la fois dépassées et en recomposition, relègueraient au second plan les régimes, les pensées politiques et les partis, en même temps qu’elles condamneraient la bipartition droite/gauche comme la référence aux principes – d’où sans doute la manie de ne parler que de « valeurs » – les ayant constitué. Il ne resterait plus qu’à s’en remettre aux évolutions de la société civile et des « cultures », qui s’imposeraient à chacun et à tous, englobant tout, sans que l’on sache bien, au bout du compte, d’où elles viennent et où elles nous amènent.

Plutôt que de recomposition des identités et des cultures politiques, ce serait alors de décomposition qu’il faudrait parler. Et cette décomposition viendrait sans doute moins d’une évolution propre des représentations et des cultures, que des éléments objectifs, institutionnels et rationnels, qui forment le politique. Car si l’on considère que ces éléments entrent dans la constitution des cultures politiques, on peut aussi penser qu’ils les conditionnent et les dépassent.

Cela nécessite de réfléchir à ce que signifie le genre masculin pour désigner le mot « politique ».

 

Pourquoi parler DU politique ?

 

Il paraît difficile de séparer, comme deux choses et deux contenus différents, le politique et la politique. Parler du politique serait d’abord une façon de distinguer l’ensemble ce qui est politique comme un objet autonome, en interaction avec les autres champs de la société globale (le culturel, le social, l’économique, etc.). Ce qui change ne serait pas l’objet lui-même, son contenu (ce qui concerne la politique), mais le regard qu'on porte sur lui. Une question de point de vue sur la politique et son rôle.

Cet objet politique, selon Jean-François Sirinelli correspond à la « la question de la dévolution et de la répartition de l’autorité et du pouvoir au sein d’un groupe humain donné et l’étude des tensions, des antagonismes et des conflits en découlant ».

Au-delà de cette définition, que peuvent nous montrer de grands modèles de la philosophie politique, avec une portée qui dépasseraient les contextes dans lesquels ils ont été formulés ?

 

Dans la vision de l’objet politique, du gouvernement et du pouvoir, développée en opposition par le marxisme et le libéralisme, on retrouve bien deux préoccupations déterminantes : l’Etat et les partis.

 

Le libéralisme porte une pensée sur le pouvoir et l’Etat, en rapport avec une nouvelle définition de la société civile. L’Etat est différencié de la société civile, expression des relations économiques, mais aussi culturelles et juridiques (car les transformations économiques sont aussi civilisatrices). Il doit seulement en assurer la pérennité, garantir des libertés et des droits, sans que le droit de participer aux affaires de l’Etat soit ouvert à tous. Benjamin Constant écrit par exemple : « Le gouvernement a une sphère qui lui est propre. Il est créé par les besoins de la société et pour empêcher que ses membres ne se nuisent mutuellement. »

En même temps, comme le rappelle Philippe Raynaud (« Qu’est-ce que le libéralisme ? », Commentaire, n°118, 2007), le libéralisme, pour définir le rôle et l’organisation de l’Etat, porte les idées de séparations et d’équilibre des pouvoirs, ainsi que de représentation, par laquelle le compromis avec la démocratie a pu se produire. En outre, dans le cas de Montesquieu, l’attention portée à un régime représentatif et de séparation (le modèle anglais) amène à mettre en lumière le rôle des partis : « Montesquieu est un des premiers à voir que le ressort politique n’est pas seulement l’agencement des institutions, mais l’équilibre entre les forces politiques qu’on appellera les « partis » ».

 

Chez Marx, le pouvoir d’Etat, devenant le « pouvoir national du Capital sur le Travail », « un  engin de despotisme de classe » (La guerre civile en France) est un enjeu essentiel de la lutte des classes et de la réalisation d’une société communiste idéale, qui doit permettre de le dépasser. Le rôle historique du prolétariat serait bien de s’organiser en parti - comme le rappelle le titre du Manifeste – de conquérir le pouvoir d’Etat mais pour détruire la société de classes, et donc à la fin, l’Etat lui-même. D’ailleurs – et  n’est-ce pas une des principales limites du marxisme ? – la société communiste serait une société sans Etat et en quelque sorte, sans politique : « Les antagonismes de classes une fois disparues dans le cours du développement, et toute la production concentrée dans les mains des individus associés, le pouvoir public perd son caractère politique. Le pouvoir politique, à proprement parler, est le pouvoir organisé d’une classe pour l’oppression d’une autre. » (Manifeste du parti communiste).

 

Ainsi, comme nous le montrent les pensées de philosophes, raisonnant d’ailleurs aussi en historiens, tels Montesquieu ou Marx, la structuration de la société repose sur l’Etat, qui lui-même ne peut être délié des rapports entre forces politiques organisées, dans le cadre d’une représentation parlementaire et/ou d’un antagonisme entre classes sociales. D’ailleurs, dans le cas de la révolution française, les libéraux des premières décennies du XIXe siècle sont les premiers à voir en elle une révolution bourgeoise (les limites de ce modèle ne sont pas notre sujet ici), c’est-à-dire le résultat de l’ascension sociale, des buts et de l’action politiques d’une classe.

 

Autrement dit, le politique serait d’abord le problème du pouvoir de l’Etat, ce qu’on appelle la souveraineté, le domaine de la construction, du fonctionnement et du rôle des éléments qui d’une part, incarnent l’Etat, c’est-à-dire les institutions et les régimes, et des éléments qui d’autre part, agissent pour influencer l’Etat ou en prendre la tête, c’est-à-dire les partis ou les autres formes d’organisations politiques (souvent antérieures aux partis modernes), ayant des pratiques propres et sensés incarner des pensées.

Et le politique devient un enjeu d’autant plus vaste quand, par la démocratie, l’Etat moderne constitué et distinct de l’ensemble du corps social, doit en même temps en tirer sa légitimité.

 

Pour quelle vision actuelle du politique ?

 

La crise des identités politiques ainsi que des idéologies transformatrices, la remise en cause des pouvoirs nationaux, l’adhésion dominante à l’économie de marché autorégulé, ainsi qu’à la « démocratie d’opinion » – pour ne pas dire la démocratie du spectacle, du marketing politique et des émotions, ou pour ne pas parler de démocratie de la démagogie – accréditeraient-elles la nécessité d’appréhender le politique autrement, notamment par le culturel ou dans le culturel ?

 

Pourtant, ce sont bien les Etats (sous la forme encore d’Etats nations) qui détiennent l’essentiel des pouvoirs politiques et dans les démocraties, les bases d’une légitimité identifiable.

Ainsi l’UE continue de dépendre des Etats nationaux, même si leurs dirigeants peuvent renoncer à assumer leurs responsabilités, du fait de la difficulté de s’entendre à 27 maintenant et/ou d’une adhésion tacite aux choix de la commission et de la justice européennes. Et si se constitue peu à peu un pouvoir supranational sans Etat, c’est au détriment de la transparence de ses choix, de la délibération sur ses objectifs et de la définition de ses attributions.

 

Et ce sont bien les partis, du fait de la maîtrise du processus électoral (candidatures et investitures) et de la production de projets effectivement mis en œuvre, par la prise du pouvoir, qui tiennent les rouages essentiels de notre vie démocratique, et pas seulement nationale.

Pour reprendre l’exemple de l’UE, les modèles politiques néolibéraux ou néoconservateurs se sont bien imposés d’abord dans des partis, transformés par leurs leaders – le  parti conservateur de Thatcher, le New Labour de Blair – prenant ensuite le pouvoir national ; les députés européens s’organisent bien en groupes parlementaires voire en partis transnationaux ; les membres de la commission européenne, symbole d’une légitimité technocratique, sont bien choisis en fonction de leur appartenance politique, etc.

 

C’est en relativisant, dans l’analyse de nos sociétés, l’importance de l’Etat et le rôle de l’organisation collective, consciente et objective, comme celui d’une réflexion idéologique, rationnelle, et en laissant, dans la pratique, les partis n’être que des syndicats d’élus ou des simples relais des ambitions, personnelles et/ou idéologiques de quelques uns, que l’on se prive finalement de la capacité à comprendre les ressorts de notre avenir commun et à influer sur lui.

La société politique n’est pas alors seulement séparée de la société civile, au sein de toute la société : elle est une espace réservé, à des élus, à des hommes d’appareils et à ceux qui sont à leur service, qui tendent à former une des catégories professionnelles de la société civile, monopolisant l’exercice du pouvoir et de la souveraineté.

Hors de l’Etat (moderne), il n’y a pas de bases pour une légitimité, clairement identifiables par un  peuple, conçu comme un ensemble de citoyens, ayant une certaine densité politique, c’est-à-dire constituant une masse quantitativement pertinente sur un espace déterminé et unie au-delà des appartenances immédiates (familles, communautés, ethnie, ou mêmes communes ou localités). Il faut sinon vider la citoyenneté de son contenu politique, et la réduire à la garantie de la libre circulation des hommes, de la libre entreprise et de la propriété individuelle : des choses pour l’essentiel souhaitables et pas condamnables en soi, mais qui ne permettent pas d’agir démocratiquement, sur l’avenir commun.

 

Hegel  et la « disposition d’esprit politique »

 

N’est-ce pas d’ailleurs ce que pourrait nous rappeler la pensée d’Hegel, issue des Principes de la philosophie du droit, « contre toute philosophie du sujet » (pour reprendre l’expression Jean-François Kervégan, dans sa présentation de cette œuvre).

En effet, Hegel ne nous montre-t-il pas que les lois, les institutions, l’Etat et disons donc, le politique, sont l’œuvre de la pensée, de la volonté rationnelle ? Les institutions objectives viennent de l’intérieur des  individus, de leur volonté subjective de liberté mais recherchant consciemment un accomplissement objectif. C’est ce qu’il appelle le « témoignage de l’esprit », par lequel l’individu est conscient que son essence est la liberté. Il utilise aussi les notions d’ « esprit objectif » (c’est-à-dire objectivant le subjectif) et de « disposition d’esprit politique » pour décrire ce mouvement. Et il paraît difficile de les assimiler aux représentations et aux cultures politiques.

Hegel n’a-t-il pas su remettre la société civile et l’Etat à leur place ? L’existence de la société civile avec les garanties juridiques qui lui permettent d’exister, qui ne peut donc exister sans l’Etat, donne aux individus l’exemple d’un premier niveau d’universalité, leur montre la nécessité d’institutions universelles plus hautes, celles de l’Etat. Alors, « l’Etat est l’effectivité de l’idée éthique » : « l’élément éthique objectif », l’institution la plus universelle, permettant de surmonter les conflits entre individus et de garantir l’existence réelle et concrète de la liberté.

Ainsi, la culture selon Hegel est autre chose que celle dont traitent les historiens. Il s’agit du processus par lequel, grâce à l’expérience de la société civile, l’individu arrive à comprendre, à vouloir et à penser l’existence de l’élément éthique universel permettant la liberté, qu’est l’Etat, en se libérant de sa subjectivité immédiate. « A l’intérieur du sujet, cette libération est le dur travail à l’encontre de la simple subjectivité de la conduite, de l’immédiateté du désir, ainsi que la vanité subjective du sentiment et de l’arbitraire du bon plaisir. »

Cela ne traduit-il pas au mieux ce qu’est ce que l’on appelle souvent l’aspiration au « vivre ensemble » ?

 

Hegel refuse de faire passer les contingences avant la substance rationnelle, objective et éthique de l’Etat : « L’autre contraire de la pensée qui consiste à saisir dans la connaissance l’Etat comme un élément rationnel pour soi est de prendre l’extériorité du phénomène, de la contingence [,] de la détresse, du besoin de protection, de la force, de la fortune, etc. non comme des moments du développement historique, mais au contraire pour la substance de l’Etat. »

Cela ne pourrait-il être appliqué, non seulement à l’Etat, mais à l’ensemble de ce qui structure le politique, partis et bipartition droite/gauche d’abord ?

 

Un enseignement à tirer de la pensée d’Hegel ne serait-il pas la nécessité de lier les individus au politique, de comprendre leur dimension politique, et non de les enfermer dans leur subjectivité ? C’est une question de point de vue dans l’analyse de nos sociétés. C’est une question de survie pour la démocratie. C’est, pour tout citoyen, un appel à la pensée, à la raison et à l’universalité.

 

SB

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commentaires

G
 Vos analyses à tous les deux  faisant appel au raisonnement,à la culture au sens  le plus large reçoivent le plus souvent mon adhésion.Elles pêchent cependant par une hauteur de vue -ce qui en soi est plutôt une qualité- dont on ne voit pas bien où elle peut  s'incarner .Car c'est la raison d'être du travail politique nécessaire à gauche aujourd'hui et singulièrement au PS:refondation ,rénovation,transformation,dépassement...que faire ? Par quel (s) moyens? On voit fleurir désormais des "espaces" de confrontations mutiples (signe de vitalité mais aussi d'incertitudes) qui s'additionnent sans créer cependant d'espace nouveau tel qu'il pose les pbs théoriques, les questions de programmes,d'alliances etc...dont l'une de ces questions, et non la moindre, est comment s'attaquer au bi partisme mortifère de la Vème? Bonne continuation :vous lire n'est jamais ennuyeux ,est  instructif et l'écriture bien agréable !
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